Les hommes devant le bar se tournèrent tous vers Dimitri, le "leader" rangeant son outil et refermant sa braguette avant de s'avancer, les épaules bien hautes, pour toiser Balthazar. Autour d'eux, les autres lascards se déplaçaient de manière à entourer le duo, et à ne pas laisser la donzelle s'écarter trop loin. Sur qu'ils étaient de pouvoir en profiter plus tard.

"Tu fais moins l'malin hein gamin! Allez, viens essuyer la vitrine."

Derrière Balthazar, un des mecs crut bon de pousser Balthazar vers le leader, sans y aller de main morte.

"T'as entendu, nettois!"

Un des types venait de pousser Balthazar dans le dos. Il fut projeté vers le meneur qui l'attrapa et le saisit par les rebords de sa veste.

- Ben alors mon gars, tu sais plus marcher? T'as besoin qu'on te donne une leçon?

Balthazar le fixa dans les yeux et le foudroya du regard.

- Touche moi encore et tu perds l'usage de tes bras... Je vous conseille de partir et il ne sera fait de mal à personne. Fey laisse moi régler ça.
- Oh vous entendez ça les gars? Il ne nous sera rien fait de mal! Dimitri hurla de rire, suivit par les autres qui partirent d'un rire bovin digne des suiveurs qu'ils étaient.

Les gens changeaient de trottoir pour ne pas être mêlés à ça. Ils baissaient la tête et passaient leur chemin. Le bel exemple de fraternité face à l'adversité que ces gens là donnaient. Après comment s'étonner qu'une femme pouvait se faire violer dans un train sans que personne n'intervienne...Le progrès laissait perplexe Balthazar parfois. Autant les gens pouvaient se parler d'un bout du monde à l'autre, autant ils refusaient, avaient même peur d'aider leurs proches lorsqu'ils en avaient néanmoins besoin. Mais pour cette nuit Balthazar s'en accomoderait.

- Allé sois sérieux deux minutes mon petit, le temps que l'on t'étripe pendant que tu nous regarderas casser les pattes arrières à ta meuf!
- C'est pas ma meuf, et je t'ai demandé de ma lâcher. Maintenant c'était Balthazar qui souriait.

Ahhh... les hommes et leur besoin insatiable de se prouver... les uns en attaquant... les autres en ne voulant pas le coup de pouce de leur... petite soeur... Elle les regardait... ceux devant elle et ceux derrière elle... se demandant si elle devait feindre d'avoir peur ou pas...

Par principe elle effaça son sourire... ce ne fut pas trop difficile, elle était insultée légèrement d'avoir été mise de côté pour la bataille... enfin... son bar... son territoire, a lui de voir...

Le gars parla de lui "casser les pattes"...

"ca te dérange pas trop si... je me défend... sinon promis je te les laisse"

Elle se tourna légèrement, regardant les gars derrière elle comme on regarderait un steak après 3 jours de jeûne... elle pourrait manger ca... s'il arrivait un accident sur des gens de ce genre...elle ne s'en voudrait pas !

Fey lui demandait si elle pouvait se défendre. Balthazar rigola sous cape.

- Mais bien sûr tu peux te défendre, suis pas un goujat quand même!

Dimitri fut ulcéré de voir que ces deux là ne semblaient pas du tout se rendre compte du danger qu'ils encouraient.

- Mais pour qui vous vous prenez bande de bâtards? Vous savez à qui vous avez affaire?

Au nom de bâtard Balthazar cessa de rigoler. Son visage ne reflétait plus aucune émotion.

- Comment tu m'as appelé? Sa voix était calme comme de l'eau de roche.

- Je t'ai appelé bâtard! Pourquoi bâtard, t'aime pas qu'on t’appelle bâtard?

Dimitri arma ses bras pour lancer un coup de boule à Balthazar. Celui ci puisa dans son sang pour le prendre de vitesse. Il passa ses bras sous ceux de Dimitri et les remonta afin de faire plier les coude de Dimitri dans le sens inverse. Le crac humide qu'il en résultat fut recouvert par les hurlements de douleur de Dimitri.
Balthazar le lâcha et il tomba comme une loque sous l'effet de la douleur.

- Je t'avais prévenu que tu perdrais tes bras si tu ne ma lâchais pas...

Elle fut surprise et son sourire s'effaca...elle n'aimait pas cette femme, elle ne l'apprécierait définitivement jamais... elle fit un pas en avant pour la poursuivre, mais ne pouvait pas laisser son frère seul... elle prit sur elle mâchoire serré

Elle se retourna, poussant les hommes qui étaient près d'elle, en même temps, d'une main chacun, de quelques mètres lui permettant d'aller prendre le papier...

"Messieurs... c'est pas que je n'ai pas de plaisir à jouer comme ça et à vous regarder jouer a qui pissera le plus loin, mais... il y a un peu de ça... Je vous suggère de quitter ..."

Elle mit le papier avec les photos dans sa poche et se dirigea vers la porte du noctambule

"oh... et de pas revenir faire chier !"

Les restes valident de la bande ramassèrent ceux qui avaient pas mal ramassé. Puis après avoir lancé un regard de haine vers Balthazar, ils partirent.

Balthazar suivit Fey dans le bar. Il n'avait pas compris sa réaction.

- Qu'est ce qui se passe? Il est arrivé quelque chose?

Il s’arrêta au niveau du comptoir et regarda la femme qui semblait contrariée.

Elle entra et sautant légèrement, elle s'assit sur le bar et croisant les jambes, elle sortie le papier de sa poche...

"Oana était dehors à observer..."

Elle déplia le papier

"Elle m'a laissé ca!"

Le lu... figea... froissa le message... sa main libre se mis a gratter sa cuisse frénétiquement... elle se laissa glisser au sol. Elle s'énervait, le papier n'était surement pas pour elle... ils ne pouvaient être en vie... ca devait être pour... elle regarda Balthazar tandis que la peau de sa cuisse se déchirait sous ses doigts...

"tu as quelqu'un qui te veut ou... le message est pour moi ?"

-Oana? Elle était là? Elle est partie où?

Balthazar était irrité d'apprendre qu'Oana savait où le trouver. Il n'aimait pas ça.

Il regarda Fey lire le papier qu'elle avait dans les mains. Puis a main se porter à sa cuisse qui commençait à se lacérer sous ses ongles. Balthazar s'avança vers elle et lui pris la main dans la sienne.

- Qu'est ce que tu me racontes? Qu'est ce qu'il y a de marqué dans ce fichu papier? Quelqu'un qui me veut? Tu veux dire qu...

Balthazar se figea à son tour. Le souvenir de luttes, de vexations, de mauvais traitements refit surface.

- Donne moi ce papier! De suite!

Balthazar prit presque des mains le papier et commença à le lire.

- J'ai un peu commencé à te raconter mon passé. Je t'ai dit que j'ai été violé dans ma jeunesse. Ça a été commandité par mon demi frère. Puis un homme est arrivé au château, un noble. Il prit Bertrand, mon demi frère sous son aile. Il s'avéra que ce noble fut un du Sang. Il étreignit Bertrand. Puis je servis de mannequin d’entrainement pour Bertrand. Quelques années plus tard Bertrand demanda à m'étreindre pour continuer à me tourmenter pour l'éternité. Cette idée du plaire à mon grand sire car il lui donna sa bénédiction. On était devenu des mercenaires, louant nos armes aux plus offrants. On a pas mal bourlingué. Un jour j'ai eu l'opportunité de me venger. J'ai décapité Bertrand. J'étais devenu plus fort que lui. Mais mon grand sire arriva à ce moment et je du lutter contre lui. Je me défendis comme j'ai pu et je ne dois ma non vie qu'à l’effondrement du bâtiment. Je suis tombé en torpeur à cause de mes blessures. Je me suis réveillé dans ce siècle durant les années 70. Si il avait pu, il m'aurait détruit ce soir là. Mais je ne sais pas comment il se nomme. Il ne m'a jamais donné son nom. C'était un jeux entre Bertrand et lui.

" trois jours..."

- Écoute Fey pour le moment je ne vois d'autre issue que de prendre la route à nouveau. Ils savent où j'habite, et sûrement que les gens autour de moi encourent un danger. Je ne veux pas que tu sois blessée. Faut pas que je perde de temps.

Balthazar laissa Fey et se précipita dans la réserve pour rassembler ses affaires. Il déchargea son fusil et vérifia son fonctionnement à vide. Puis il le réapprovisionna. Il cherchait frénétiquement ses affaires. Il était d'autant plus triste car il avait pensé pouvoir rester à Paris. La ville lui plaisait mal grès tout et il y avait... Fey.

Elle continua a creuser sa cuisse tentant de ce concentrer sur la situation le regardant se demener et fuire

*et si c était pour moi... c est a moi qu elle la designe le papier... tu peux pas partir ont va trouver une solution... on devrait aller au louvre en parler a m sieur dimitri!*

Elle se placa devant lui l empechant d avancer sans le toucher

* ecoute... tu pars si c est ce que tu veux mais ici tu as un clan et une place...on est l a pour t aider! Pars pas... s il te plait!*

Rester? Il voulait bien rester mais à la vue de ce qui c'était passé, ça rendait les choses compliquées. Mais... peut être que son errance prenait fin à Paris.

- Un Clan? Saura t il me défendre contre mon grand sire? Pourquoi se mouillerait il pour moi? Je ne suis qu'un étranger pour eux à ce moment. Le seul moyen serait que je devienne indispensable à leurs yeux. Et là je vois pas trop. Je veux bien qu'on aille au Louvre mais trouverons nous ce qu'on cherche? J'ai peur pour toi aussi. Que  ce soit moi qui te mette en danger, ou que ce soit toi qui soit visée. Remarque si c'est toi je resterai pour veiller sur toi... j'ai promis...

Elle le regarda
 
Je t’averti, je vais te toucher…
 
Puis elle se relève et marche vers Balthazar.
 
Là tu vas m’écouter !
 
Elle lui prit tendrement, lentement, le visage a deux mains
 
Tu viens d’arriver… ok ! Mais tu restes du même sang que nous et ici on a toujours aidé les nôtres… de plus cette folle a tenté de tuer toute la famille alors… on va au Louvre, on va voir notre nouveau primogène et on lui expose la situation… et tu ne dors plus ici ! et l’ouverture attendra la fin de l’histoire.
 
Elle regarda l’arrière boutique tout en reculant d’un pas ou deux
 
Ramasse ton matériel… j’ai toujours protéger notre territoire et le clan c’est pas aujourd’hui, surtout que je vais bien là, que je vais en laisser un filer… dépêche !
 
Elle s’adossa au bar, y accotant les coudes
 
Aller… je ne négocie pas !

Balthazar resta le regard dans le vide pendant quelques instants, puis réalisa que Fey parlait avec la voix de la raison.

- Bien on va faire comme tu dis. Puis pour détendre l'atmosphère il fit un grotesque garde à vous. A vos ordres chef!

Il rassembla ses affaires, ferma ses sacs et se les jeta dans le dos. Il avait dissimulé son canon scié dans un de ses sacs. Il avait pris quand même le temps de se changer. Après avoir finit ses préparatifs, il remonta et fit signe de la tête à Fey pour lui dire qu'il était prêt.
Ils sortirent et Balthazar ferma la porte puis baissa le rideau de fer avec un pincement au cœur, chose paradoxale lorsque celui-ci est mort depuis plus d'un siècle.

Elle sourit devant le jeu de son frère et le regarda partir. Puis, elle
envoya un message en attendant le retour de Blathazar... Et le suivit vers la sortie

Le regarda mettre la grille

"Ce n'est que remis Balthazar...que remis! on va arranger tout ca! tu sais... je vais veiller sur toi !"

Puis elle se mit en marche

(Direction le louvre... te laisse poster en premier)

[le petit salon du louvre---->]


Balthazar avait récupéré ses affaires en partant du Louvre. Avec ses sacs dans le dos, sa capuche sur la tête, il pouvait passer presque pour un sans-abri. Il déposa ses sacs sur le trottoir et regarda son établissement. La bande de "bras cassés" était revenue et s'était vengée en essayant de mettre le feu à la porte. Avec les grilles ils durent avoir du mal à mettre des choses pour faire partir le feu, car la porte était noire de suie, mais elle tenait bon. Faut dire qu'avec le temps, il était difficile d'allumer un feu. " Ils ont même pas pris d'essence.... bande d'amateur..." Il se rappelait de bon nombres de casemates qu'il avait du incendier pour faire sortir les ennemis qui s'abritaient à l'intérieur. L'odeur de la fumée, la toux des hommes qui asphyxiaient.

Il ouvrit la grille et déverrouilla la porte. Il entra et regarda l'intérieur de son bar. Satisfait que rien n'avait changé depuis la dernière fois, il referma la porte et se dirigea vers les escaliers qui descendaient à la réserve. Il y déposa ses sacs et entreprit des les déballer pour ranger ses affaires. Quand il arriva au fusil, il se prit à penser à Fey. Il avait entendu un bruit, comme un objet lancé contre le mur. Il avait encore trouvé quelque chose qui la faisait sortir de ses gonds. Ça n'allait pas être facile entre eux deux. Il rangea son fusil à son endroit habituel et termina de ranger.

Il prit quelques billets et s’apprêta pour sortir chasser. Il remonta dans la salle, passa la porte et la referma, puis se mit en mouvement. La nuit était fraiche. Il espérait trouver à dîner assez rapidement, sans chichi, sans fioriture. Il était pas dans le bon état d'esprit.

Balthazar flânait sur les trottoirs en cherchant une proie facile. Son portable le sortit de sa rêverie. Il le prit et consulta le message qu'il venait de recevoir. C'était de la part de Dimitri. Il lui répondit et accéléra le pas. Il ne pouvait plus se permettre de perdre du temps maintenant.
Il repéra une dame d'une cinquantaine d'année qui était surchargée de sacs de courses. Il la suivit jusqu’à son immeuble et lorsqu'elle passa la porte cochère, il s'engouffra à sa suite, la saisit et la plaqua contre le mur, face contre la pierre. Il ne perdit pas de temps. Il planta ses crocs et tira sa pitance de ce cou charnu. Lorsqu'il eut finit, il la laissa s'écrouler au sol. Les voisins croiront à une agression.

Il partit avec en tête de retrouver Fey. Elle n'était pas au top de sa forme. Il lui envoya un sms pour essayer de la localiser.

Spoiler:

Ils échangèrent deux- trois sms. Fey lui expliqua où elle se trouvait et le chemin pour la rejoindre. Il était content de la retrouver, mais appréhendait un peu la rencontre quand même. Il allait devoir marcher comme sur des oeufs.
Il suivit le chemin indiquait et arriva sur les toits.

 [ exploration, partie de Fey]