[ arrivée d'ici ]

Lucien était plutôt satisfait de cette nuit qui avait été assez agréable et productive, tout ce qui plaisait au Ventrue. A peine entrer qu'il retirait et lançait sa veste avec négligence sur le dossier d'une chaise pour rejoindre son fauteuil et le premier réflexe était d'allumer l'écran de télévision sur une chaîne d'information continue pour rapidement s'informer avant la torpeur.

Lieta attendait après Henri pour s'occuper de le délester de ses effets qu'il puisse être à l'aise.

" Quelle tenue dois-je vous faire préparer pour demain Monsieur ?."

Il était bien sûr inutile de préciser qu'elle s'occuperait du nettoyage de la tenue actuelle et une fois que le Toréador avait répondu elle s'inclinait pour le saluer et se retirait pour aller vérifier à son tour la voiture comme l'avait suggéré le gascon.

Il l'invitait à venir se délasser à ses côtés alors que son smartphone vibrait. Il consultait rapidement le message et riait de bon coeur.

" Oh la saleté elle est quand même magnifique ! Elle a pris un malin plaisir à ne pas me le dire directement pour me l'envoyer juste après !"

Il se tournait vers son ami.

" Je vais avoir une réunion de clan en début de nuit prochaine."

[de là où vient Lucien... De toute manière ils ne se lâchent plus   ]

En contrepoint à Lucien qui envoyait voler ses effets à travers la pièce, Henri ôta méticuleusement sa veste pour en vider les poches et dénoua sa cravate. Ceci fait, il les remit à Lieta qui, les bras tendus, se préparait à recevoir le linge usagé.

"Je crois que j'opterai pour le second costume que vous m'aviez proposé en début de soirée. Quelque chose d'un peu plus sombre. Si nous allons devant le Prince demain, j'aurai peut-être besoin d'un de ces satanés accessoires."finit-il par dire à voix basse d'un air étrangement sombre.

Elle s'éclipsa pour mettre la veste dans une housse, direction le pressing.
Lorsqu'il se tourna vers le sofa, il vit son compagnon rire à gorge déployée en regardant un message.

"Eh bien? Oh! Elle vous a laissé dans le secret?" Un petit sourire espiègle se dessina sur ses lèvres et il fredonna un air célèbre de Rigoletto pour passer son message: souvent femme varie.

"Vous avez une réunion? C'est parfait. Je vais pouvoir écrire un peu en vous attendant, Ensuite nous irons voir le Prince, nous avons été que trop retardés." Il s'installa lestement dans le canapé, fredonnant encore quelques notes de la chanson en regardant distraitement la météo.

"Tous ces malheureux évènements sont fort tristes." dit-il en secouant la tête alors qu'il ressentait de plus en plus la torpeur "Je n'ai même pas honoré aucun des opéras de ma présence. Quelle honte que ce laisser-aller! J'en oublie tous mes devoirs."

Lucien se réveillait le premier cette nuit. Il ne dérangeait pas le Gascon et allait prendre une douce rapide avant d'enfiler la tenue qui avait été préparer pour lui. Une fois prêt il ne partait pas tout de suite et consultait les divers quotidiens humains pour s'informer puis jetait un oeil aux chroniques que Lieta avait été chercher.
 
" J'irais à la réunion seul aujourd'hui."
 
Lieta s'inclinait légèrement.
 
" Essayez de ne pas en faire trop."
 
Le Ventrue avait un petit sourire malicieux.
 
" Tu me connais."
 
 Et c'est sans aucune hésitation qu'elle répondait.
 
" Oui justement."
 
Un échange bref et amusé il refermait les quotidiens pour regarder les actualités.

Henri avait été saisi par la torpeur devant la télévision. Comme quoi il était la preuve mort-vivante que les programmes étaient abrutissants! Il se réveilla la tête en arrière sur le dossier du canapé, dans une position inconfortable pour un être humain ordinaire. N'importe qui aurait un bon torticolis. Mais certains privilégiés -dont notre hardi Gascon- étaient d'une nature supérieure à la moyenne. Henri pencha la tête à gauche puis à droite en se massant la nuque ce qui eut pour effet de faire craquer bruyamment ses vertèbres. La raideur de ses muscles se dissipa en même temps que sa douleur.

Henri était d'humeur guillerette et adressa un sourire digne d'une publicité pour du dentifrice à Lieta et Lucien lorsqu'il les repéra dans son champ de vision. "Bonsoir! Oh quel paresseux je fais. Je suis encore tout chiffonné alors que vous voilà pimpant comme un sou neuf." dit-il en guise de salutations à son comparse. Il se leva à contrecœur à la manière d'un adolescent mutin qui n'a pas envie de se lever pour aller en cours. Henri n'était résolument pas pressé d'affronter la nuit froide du mois de mars.

"Vous allez toujours à votre..." Il fit un geste vague de la main "Réunion du club des Ventrues? Si oui passez mes hommages à chacun d'eux." Il se rassit sans délicatesse aucune dans le sofa puis regarda Lucien comme un matou matois allongé sur un coussin moelleux. "Je vais rester ici, j'ai une montagne de travail qui m'attend".

Lucien s'inclinait à la manière d'un artiste à la remarque de son ainé alors que Lieta le saluait d'une inclinaison légère.
 
" Bonsoir. Mais quelle que soit votre tenue ou son état vous êtes resplendissant !"
 
Un petit sourire se dessinait sur son visage.
 
" Oui, j'allais m'y rendre justement mais je souhaitais vous saluer d'abord. Si jamais vous avez besoin de bouger vous pouvez prendre un véhicule dans le garage."
 
Il s'inclinait légèrement de nouveau mais pour saluer le Gascon.
 
" Faites comme chez vous et bon travail. Il me tarde d'en lire le fruit après la réunion !"
 
Il récupérait ensuite quelques affaires et quittait la pièce pour aller au garage prendre une voiture avant de rejoindre le refuge de son clan.
 
[ Direction ici ]

Henri se releva en soupirant une fois Lucien parti. Dieu! Comme il aurait aimé paresser en robe de chambre et pantoufles à rédiger un petit quelque chose au coin du feu. Hélas il lui faudrait se présenter au Prince et encore une fois affronter les friponneries de fâcheux filous. L'allitération lui plut, il la nota dans un coin de son esprit.


"Je vais me préparer" dit-il à Lieta "Comme convenu hier je prendrai..." Lieta lui présenta le costume dont il avait parlé la veille, protégé sous une housse en plastique transparent. "Eh bien, c'est parfait! A tantôt!".

Une bonne heure plus tard Henri ressortait de la salle de bain dans un nuage de vapeur d'eau, soigneusement coiffé, parfumé et pomponné comme à son ordinaire. Tel le maître de maison il arrêta la télévision d'un geste péremptoire avec la télécommande puis s'attela à ses travaux d'écriture. Un petit article incisif biensûr pour Charron en guise d'apéritif. Ensuite il s'essaya à une petite fable rimée qui demanda toute sa concentration. Lorsque Lucien rentrerait, il serait certainement à travailler encore dessus.

Henri faisait la moue; il n'était pas content. Il n'arrivait pas à trouver les mots justes, transformant sa fable en comptine d'enfant. C'était à s'arracher les cheveux de platitude. Il essaya en prose, mais le résultat était tout autant insipide. Quel crime avait-il commis pour que les muses cessent de lui prodiguer son inspiration? Pourtant son thème était excellent et même enthousiasmant. Peut-être était-ce la raison pour laquelle son esprit était engourdi, encore en torpeur.

Il se leva brusquement pour aller à la fenêtre et admirer Paris à ses pieds. Il sentit derrière lui le regard de Lieta prête à accourir au moindre de ses caprices. Mais ce soir la goule ne pouvait rien pour lui. Il était vaincu, réduit à la médiocrité du commun des vivants -et des morts-. Son téléphone sonna une fois. Puis deux. Il refusa de répondre aux contingences de la réalité immédiate pour savourer le panorama. Les longues années vécues lui avaient appris que le plus important était ces moments simples et beaux qui nourrissent l'âme d'un poète à la dérive. 

Il s'arracha à regret de sa contemplation méditative et retourna à la table pour consulter ses messages. Les nouvelles étaient bonnes et il avait retrouvé son enthousiasme. Il fourra son portable dans sa poche et appela Lieta.

"Mademoiselle, je vais avoir besoin de mon man...Ah!" La goule lui présentait déjà son manteau en cachemire. "Bonne fille" dit-il d'un ton affectueux en tapotant la joue de Lieta qui sourit sous le compliment d'un ancien aussi exigeant. Il emporta sa tablette et fila au Louvre, amusé d'avance par les perspectives de la soirée.

-> Devant le Louvre

Citation :

MPs Lucien et Cathy

-> Des génies en... toc


Le voyage s'était fait sans encombre.



Henri passa le temps qu'il lui restait avant sa torpeur à écrire sur sa tablette. Il envoya quelques messages et tenta de composer quelques vers. S'il n'en réchappait pas, ce serait très mélodramatiquement son chant du cygne, une ultime tentative d'atteindre son absolu littéraire.

[réveil -1 ps]

Henri sortit de sa torpeur assez tard. Il en était mortifié, il y avait tant de choses à faire! Il sauta sur son téléphone pour contacter le ministère de l'Intérieur. Le nom de Parmenion lui permit d'accéder rapidement aux plus hautes instances. Avec sa voix la plus suave il demanda où en étaient les choses et demanda des moyens d'intervention rapides sur place, ainsi qu'une ambulance.  Il courut ensuite à la salle de bains pour se pomponner sommairement. En passant il pressa l'épaule de Lucien d'une amitié toute paternelle en lançant "Bonsoir! Bonsoir!" à la cantonade. La porte de la salle d'eau claqua derrière lui. 

S'étant juste passé de l'eau sur le visage et avoir inondé sa chemise de parfum, un catogan plus échevelé que de coutume en guise de coiffure, le Toréador ressortit en dix minutes chrono, un record quasi décennal pour lui, en proie à une vive agitation. 

"Oh la! La! C'est ca-ta-stro-phique! Il est déjà bien tard. Tous vont m'accuser de fainéantise! Et moi qui pensais avoir le temps d'emprunter une rapière au Louvre... Hélas! Peine perdue! Aucune arme pour vous, monsieur d'Estirac. Vous n'aviez qu'à vous en prémunir la veille!". Henri marchait de long en large en gesticulant. Cela n'apportait rien de bien productif que de s'exclamer sur le temps perdu. Il s'en rendit compte et son visage en exprima de la honte.


"Hélas, je dois incessamment vous quitter. Je vous dis adieu, en espérant vous revoir tantôt."

La formule était simple et rapide et ne s’embarrassait pas de sentiments larmoyants tout à fait déplacés chez un soldat de sa trempe. A son époque, l'on vivait du mieux que l'on pouvait, puis l'on mourrait parfois dans de terribles souffrances. C'était ainsi. Et Henri n'avait jamais succombé à cette folie moderne du romantisme où l'on se complaisait dans les afflictions de la destinée.

Steven était parti le premier. Henri et Lieta finissaient par y aller eux aussi. Lucien ne disait rien bien qu'il nourrit quelques inquiétudes mais leur en faire part ne servirait à rien alors il se concentrait sur le positif.

Après un bref moment d'égarement il retirait sa chemise pour se mettre à l'aise et saisissait son smartphone afin de contacter la Ductus.

Le message envoyé il allait prendre une douche juste pour se changer les idées avant de se changer optant pour une [url=[Imgur](https://i.imgur.com/WQNib5N.jpg)]tenue[/url] plus décontractée laissant la cravate de côté.

Le temps de recevoir une réponse il parcourait les Chroniques que Lieta avait pris le temps d'aller lui chercher et ne manquait pas de s'amuser de l'article concernant le Primogène Gangrel.

" Au moins je sais qu'elle respecte sa parole !."

Spoiler:

Un dernier signe de la main, un œil scotché sur le flux de l'AFP et de différents médias pour rester au courant, l'antique carcasse de Henri ne fit pas de vieux os dans l'appartement. Lieta l'emmena jusqu'où il lui était possible d'aller puis il fit le reste du chemin à pied.

-> Event Boubanos

Trois jours déjà depuis la défaite du Baali que Lucien avait employé à régler certaines affaires. La bonne humeur naturelle du ventrue avait fait place à une certaine morosité, sûrement liée à l'état de son ami actuellement en torpeur dans l'Elysée.
 
Les choses reprenaient peu à peu leur cours et après de longues réflexions il décidait qu'il était plus que temps de refaire surface pour trouver sa Primogène et l'informer de ses découvertes.
 
Un peu négligé il allait tout de même se rafraîchir alors que Lieta lui préparait une tenue qu'il enfilait rapidement en sortant de la douche. 
 
" Je me rends au Louvre, après ...on verra, vous me connaissez !"
 
Steven répondait d'un signe de la main amusé et Lieta d'une légère inclinaison toujours très noble malgré la consternation car cette simple phrase la renvoyait à tant de souvenirs ou son Domitor s'était retrouvé dans des situations fantasques. Lui quittait le Penthouse en direction du garage pour prendre un véhicule afin de rejoindre le sanctuaire.
 
[ Direction le Louvre ]

[ Arrivée de la rencontre ]

Lucien rentrait après une nuit bien chargée avec un petit sourire sur le visage que Lieta n'avait aucun mal à interpréter et malgré son soupir désabusé, c'était bien le soulagement qui primait. Sans attendre elle s'occupait des affaires du Ventrue qui prenait ses aises pour rapidement aller découvrir le contenu de la clef USB qui lui avait été subtilement confiée.

La première vidéo ne surprenait qu'a moitié le Dandy contrairement à la seconde qu'il avait autant de mal à suivre qu'a interprété au début. Après quelques réglages il arrivait néanmoins à discerner certains détails.

Une fois avoir visionné tout le contenu il restait là pensif en visionnant les chaînes d'information continues. Plus occupé à réfléchir quels seraient ses prochains coups jusqu'au moment où il décidait de prendre son téléphone pour envoyer quelques messages.

Une fois ce point réglé, il se laisserait aller à la torpeur après avoir transféré les données sur une autre clef raconté ses plans à Lieta et Steven.

"

Spoiler:

Spoiler:

Lucien avait consacré son début de nuit à la gestion de quelques affaires, notamment un coup de fil aux USA.

Il avait pris le temps de parcourir les divers quotidiens que lui préparait toujours Lieta pour son réveil. Elle et Steven n'était d'ailleurs par présent, partis réglés une petite affaire laissée en suspens il y a quelque temps. Il était toujours bon de se rappeler aux bons souvenirs de certaines personnes avant de conclure certaines transactions.

Le Ventrue quittait son peignoir, choisissant des habits plus décontracté n'ayant aucune intention de se rendre en Elysée cette nuit. Il préférait largement la dépravation d'une nuit dans la Capitale pour se préparer à l'échéance de sa rencontre avec Sergei.

Une fois habillé, il laissait un mot pour sa servante avec un petit sourire pensant à sa réaction en le découvrant puis prenait la direction du garage, choisissant une moto pour se déplacer sans encombre après avoir envoyé un petit message à un de ses contacts.

[ Direction dans Paris ]

[ Arrivée de là ]

Une nuit qui se terminait de manière aussi agréable qu'elle avait commencée.

Lucien regagnait le confort de son refuge avec un petit air enjoué et n'attendait pas plus longtemps pour se mettre à l'aise regagnant son fauteuil pour son jeter un oeil sur les informations. La présence de son ainé lui faisait toujours défaut à son grand regret, leurs discussions matinales notamment, lorsque le Toréador aiguisait sa plume.

Le Ventrue s'égarait légèrement, à mesure que la torpeur grandissait. Quelques pensées au sujet de Sublime, Sergei et le sabbat avant d'y succomber.

Spoiler:

Lucien s'éveillait. Encore dans son fauteuil et comme toujours devant lui les divers quotidiens, dont les chroniques, laissés là à sa disposition.

Le Ventrue choisissait d'ignorer les alertes de ses messageries pour profiter d'une douche matinale durant laquelle il faisait un point sur les affaires qu'il avait en cours et tout particulièrement celle en cours avec le sabbat. De longues où il ne prêtait même plus attention aux informations qui passaient en boucle avant de finalement sortir en serviette.

Pas le temps de s'habiller, une autre distraction s'offrait à lui. Des miaulements de chat en guise de sonnerie lui indiquait tout de suite qui était l'expéditrice. La curiosité du Dandy ne résistait pas et il prenait connaissance du message, un sourire d'enfant découvrant ses cadeaux illuminant son visage à mesure qu'il lisait.

Pas un commentaire, il se contentait d'aller enfiler la tenue que venait de choisir Lieta.

" Dois-je vous accompagner cette nuit ?"

Un court instant de réflexion avant de répondre le plus sérieusement du monde à la grande surprise de sa servante.

" Non, je ne préfère autant pas. Je vous donne votre soirée à toi et Steven. Je te demanderais juste de répondre aux divers courriers en attente."

Un salut de la main et le voilà déjà parti en direction du garage.

" Bon on va faire sobre ce soir ! "

Le véhicule choisit il prenait la direction du lieu de rendez-vous.

[ Direction le refuge Ventrue ]