La nuit était plus noire que d’habitude, malgré la lune brillant dans le ciel. Seule les lumières de la rue perçaient l’épais brouillard qui s’était abattu sur Paris. Deux yeux lumineux avançaient dans la pénombre. Elle roulait lentement, comme pour chercher son chemin. Puis, elle sortit de l’épais manteau tel un fantôme. La limousine noire continua sa route jusqu’à un manoir. Étais-ce une vedette ? Qui pouvait le savoir même si ce genre de voiture n’était pas chose courante dans cette ville. Soudain, la limousine s’arrêta. Le chauffeur descendit et se dirigea vers la portière arrière droite du véhicule. C’était un homme âgé. On lui donnait la cinquantaine. Il était mince et bien portant. Il ouvra la porte avec toute la distinction d’un servant de famille noble. L’intérieur de la voiture laissa entrevoir une femme. Elle était vêtue d’un décolleté plongeant, laissant entrevoir des formes généreuse et bien faite. Sa robe noire en dentelle épousait les formes de ses hanches avec délicatesse et raffinement. Elle foula son pied sur le trottoir, Son visage ressemblait à celui d’une jeune femme curieuse de la vie, ou du moins, de la non-vie. Cependant, son chignon, son chapeau haut de forme et une ombrelle de dentelle noire laissait paraitre un savant mélange de rigueur et d’excentricité. Elle tenait en son sein un ours en peluche. Un petit ourson de couleur marron qui avait subi les outrages du temps. Il était rapiécé de part et d’autre. Ses yeux ronds, autrefois de nacre avait laissé la place à deux boutons ordinaire. Elle semblait tenir beaucoup à ce nounours. Surement un cadeau ou sa peluche d’enfance.

Soudain le chauffeur s’avança vers la jeune femme et lui murmura au creux de l’oreille :

« Mademoiselle Cassandre, ne serait-t-il pas préférable de laisser, à votre sœur le soin des présentations au Régent ? »

Cassandre se tourna vers Walter puis la mine infantile boudeuse laissa la place à un visage de femme fatale, mélangeant distinction et raffinement dans une alchimie presque parfaite. Ses yeux verrons regarde l'objet en question quelques instant avant de le déposer dans la limousine avec délicatesse. Nadia se retourne sur le manoir avec appréhension. Comme il était étrange de revenir ici après tout ses évènements, d'ailleurs elle se demandait encore comment elle avait obtenue l’autorisation de pouvoir mettre à nouveaux les pieds dans la ville de Paris. Elle s’avança vers l’entrée du manoir d’un pas léger, glissant sans un bruit devant la grille. Walter, au même moment en profita pour fermer la portière et reprit sa place au volant. Elle n'était pas attendu avant plusieurs jours, mais elle n'avait put attendre plus longtemps trop pressée qu'elle était, alors qu'elle ne fut pas sa déception lorsqu'elle apprit qu'il n'y avait personne actuellement. Elle rebroussa chemin pour revenir dans la limousine ou elle sortie son téléphone portable avec une petite moue boudeuse. Puis elle regarde Walter.

"Il va nous falloir nous rendre au Louvre, mon ami. Le régent n'est pas présent...............Dans un sens cela ma rassure......."

Walter démarre la limousine et alors qu'il retourne sur la route il lui répond calmement.

"Vous appréhendez c'est normal. Tout va bien se passer."