Il était fatigué, une énième mauvaise journée qui allait encore une fois, mal se terminer.
Vlask s'était déjà présenté sous le règne François Villon ; Il n'avait plus la force de compter mais cela ne datait pas d'hier, et puis il n'aimait pas les courbettes.
Il était du genre solitaire, qu'on lui fiche la paix : c'est tout ce qu'il demandait.

Il se débrouilla tant bien que mal pour se rendre au Palais du Louvre, et opta pour le Passage Richelieu souvent désert à cette heure-ci.
Puis, il longea le large mur de pierre et s'adressa discretement au premier garde qu'il croisa sur son chemin.

« Bonsoir, je suis là pour rencontrer la Reine, je souhaiterai faire cela rapidement… »

Une pétale de la reine se dirigea vers lui avec un air aimable qui se rembrunit légèrement aux propos du vampire.

"Si monsieur veut bien se donner la peine de me suivre je peux vous conduire au petit salon ou vous pourrez attendre votre tour pour rencontrer sa majesté.
Pour ce qui est de faire ça rapidement... Je crains qu'il ne vous faille quelque peu ronger votre frein, son altesse a énormément de rendez vous ce soir et je ne puis vous garantir qu'elle soit en mesure de vous recevoir ce soir..."

Elle conduisit le vampire jusqu'à l'entrée ou une autre pétale lui fit une fouille très professionnelle afin de vérifier qu'il ne transportait aucune arme sur lui. Si tel etait le cas elles lui seraient confisquées le temps de sa visite dans l'elyseum.

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Il laissa tomber son vieux canif usé par les années au pied du garde, et poussa ce-dernier d'un geste de la main.
Vlask savait pertinemment qu'il devrait patienter, « Inutile de se perdre en explications » rumina-t-il du bout des lèvres.
De plus, toutes ces politesses avaient tendance à l'agacer. Il n'était pas d'humeur, et ce protocole servile n'arrangeait rien.
Il se laissa finalement tomber dans l'un des grand fauteuils du petit salon, et se plongea dans son recueil de poèmes scandinave. (suite)