Aéroport Charles de Gaulle - Arrivée d'une nouvelle rose

Toréador

[Premier Post]

L'avion entamait son approche finale à destination de la ville des Lumières, enfin sa périphérie pour être exact. Luc n'était pas mécontent que le vol touche à son terme, c'était étrange mais depuis qu'il était devenu un être de la nuit il avait toujours eu cette désagréable appréhension quand il était dans une boite de conserve en plein milieu du ciel. Il retira le bandeau de ses yeux, non qu'il est eu le besoin de dormir mais le fait de le poser avait le mérite d'éloigner les éventuels bavardages de son voisin de vol. L'hôtesse passa par ailleurs dans la rangée et lui signifia qu'il devait remonter son siège, ce à quoi le jeune vampire s'exécuta avec un sourire las : ses préoccupations étaient entièrement tournées vers sa Dame et le message troublant qu'il avait reçu de Raffaele

Une fois au sol, Luc attrapa son pardessus qu'il enfila sur son costume trois pièces qu'il s'était fait taillé à Londres, sobre de couleur la seule touche de fantaisie était une cravate mauve. Après tout il devait faire bonne figure lors de sa présentation devant le Prince parisien, il ne savait pas encore combien de temps il allait rester. Une écharpe en laine venait parfaire son déguisement, le temps était froid dehors et il se devait d'agir comme un mortel le ferait. Il saisit son sac de voyage contenant son nécessaire de survie avant de descendre la passerelle pour rejoindre le tarmac et se placer dans la file des passagers en direction du terminal. Il en profita pour rallumer son téléphone et vérifier rapidement ses messages, en vain. Juste un message de la goule de sa Dame lui indiquant qu'il serait bien là pour le récupérer à l'aéroport. Avec un soupir Luc rangea son téléphone continuant de marcher

Quand il pénétra à l'intérieur de l'aéroport, il dut cligner des yeux à plusieurs reprises avant de les plisser sous la luminosité excessive des lieux. C'était une des raisons pour laquelle il n'aimait pas fréquenter les lieux de transit, on avait toujours l'impression d'être en plein jour
Il se sépara rapidement de la file des passagers qui se ruèrent presque pour récupérer leurs bagages de soute tandis que Luc lui se dirigeait directement vers la sortie, il n'avait pris avec lui que le strict nécessaire le reste le rejoindrait ensuite par la mer si besoin en était. Certaines choses devrait arriver le lendemain comme sa lame mais pour le reste il avait vu avec un Toréador londonien pour qu'il lui fasse parvenir dès qu'il le préviendrait

Après avoir descendu les marches, Luc poussa les portes battantes et se retrouva devant une bonne trentaine de personnes qui attendaient un proche ou bien un collègue. Le vampire fendit rapidement la foule et se dirigea d'un pas décidé en direction de la porte de sortie de l'aéroport où il put bientôt reconnaître un visage familier. Il lui serra la main non sans couper court aux politesses

« Bonsoir Raffaele, tu as des nouvelles d'Elea ? » Il devait se tenir au courant des dernières nouvelles que la goule pouvait bien lui donner

Toréador

Raffaele serra la main tendue, affichant un visage le plus inexpressif possible, mais comment pouvait - il tout lui annoncer sans l’inquiéter ? Lui - même ne savait trop quoi penser de la situation. Pour l'heure, l'homme se contenta d'inviter le protégé et "infant" de sa Dame à le suivre.

- Aucune depuis hier soir. Et pour être tout à fait honnête avec vous, la dernière fois que j'ai vue Elea, elle n'était pas en forme. Une semaine auront suffis à ébranler le moral la femme la plus solide que je connaisse...

Il avança jetant quelques coups d’œil à Luc afin de s'assurer que celui ci n'était pas trop affecté par la nouvelle, puis poursuivit son chemin jusqu'à la voiture.

- Je peux vous menez chez elle pour y déposer ses affaires, ou le faire pour vous et vous laissez rejoindre le Louvre afin de vous présenter au Prince. Je vous expliquerais tout se que vous voulez savoir en chemin.

Quelques derniers pas finissent de les mener hors de l'aéroport et dans un mouvement humble, Raffaele posa une main sur l'épaule de Luc, son regard emplie de respect.

- Merci d'être venu si vite ...

Toréador

Luc observa son ancien professeur tandis que le couperet tombait. Ainsi donc les nouvelles avaient encore empirées depuis la veille, comment son monde pouvait-il se dérober aussi rapidement. Le toréador accusa le coup en silence, le semblant de couleur qu'il avait maintenu avait maintenant disparu et ses pensées semblaient être dans une essoreuse à vitesse maximale
Il suivit Raffaele tout en essayant de mettre un peu d'ordre dans ses pensées. Il se devait d'être à la hauteur : d'abord se calmer, ordonner ses pensées, établir un plan logique. Luc ferma les yeux quelques instants en s'efforçant de taire ses pensées mais ces dernières semblaient être des chevaux sauvages refusant d'être domptés

Il déposa son sac dans le coffre que la goule venait d'ouvrir avant de se retourner, surpris par le geste de cette dernière à son égard. Il était assez rare pour Raffaele de laisser transparaître ses émotions. Luc opina du chef

« L'heure est grave et nous nous devons d'agir au plus rapide. Peux tu me mener au Louvre directement, je préférerais me présenter au Prince au plus vite et en finir avec les formalités » D'autant que sa tête était en jeu et de ce côté là Luc tenait à la garder sur ses épaules encore un moment et puis il était également très à cheval sur le protocole « Peut-être sera t'il d'un aide précieuse également » Même si il ne préférait pas compter sur son aide, l'appui d'un Prince n'était jamais à négliger

Toréador

Raffaele enfouit à nouveau tout sentiments malvenue en cette occasion et s'installa à l'avant du véhicule.

- Ne vous inquiétez pas pour votre tête. Elea peut compter dans ses alliés le Fléau de Paris, déclinez votre identité et il ne vous sera fait aucun mal... En théorie.

Il attendit que Luc s'assied à la place du mort, non sans esquisser un léger sourire face à l'image, puis démarra la voiture sans plus attendre.

- De plus que je me dois de vous annoncez que les Roses de Paris sont au plus mal. L'une des raisons qui explique pourquoi Elea préféré vous tenir éloigner de cette ville et qui explique pourquoi je préfère vous savoir ici à ses côtés.

Il soupira, entre l'exaspération et le soulagement avant de jeter un coup d’œil à Luc.

Toréador

« En théorie » La simple mention de ce mot était évocatrice. Et Luc n'était le genre de personne à risquer sa non-vie sur une simple supposition. De plus même si le Fléau parisien était un ami de sa Dame il ne voulait pas non plus risquer de froisser le Prince
Luc s'installa donc à côté de Raffaele s'interrogeant brièvement sur son sourire avant de sortir son légendaire carnet de note, quelque usé par le temps maintenant, ainsi qu'un crayon et commença à griffonner une esquisse rapide. Cela avait le mérite de calmer l'ardeur de ses pensées

« Que s'est-il passé ? »

Son interlocuteur si il jetait un œil pouvait apercevoir un portait qui prenait forme sous le crayon du toréador, portrait qu'il connaissait certainement par cœur : celui d'Elea

Toréador

Raffaele s'enfonça dans son siège pour être installé confortablement. Il ne réagit que peu à la vue du dessin, se contentant d'un " votre muse ... "
Il respirait doucement tentant de cacher sa nervosité.

- C'est ... Elea. Elle n'a pas vraiment voulu s'étendre, mais ... , il lui montra d'un mouvement de main, plusieurs journaux et articles de la Harpie concernant Elea depuis son arrivée.

- ... Certains articles parlent d'eux - même.

Sa première nuit à Paris a était la seule à se dérouler sans soucis. A la deuxième, la Reine a voulu en faire sa favorite, mais ne voyez par là qu'objet sexuel asservit et vous connaissez Elea : il était hors de question qu'elle se laisse faire.
C'est cette même nuit qu'elle s'est faite capturer par le Sabbat en restant en compagnie d'un Brujah qui n'a même pas jugé bon de prendre soin d'elle comme il le devait. Comme elle le mérite.

La prise de Raffeale sur le volant se fit plus dure, le cuir couinant sous la main du Servant.

- Elle en est revenue dans un état déplorable dont elle a voulu me cacher le plus gros, mais j'ai appris qu'elle a été violée et que c'était bien plus douloureux et sauvage qu'on ne peut l'imaginer, en plus des tortures propres aux Sabbats. La dernière fois que je l'ai vue elle avait des difficultés à parler sans cracher du sang et un genou invalide. Là encore, elle s'est faite très discrète.

Et depuis hier soir ... Je n'ai simplement plus de nouvelles. Elle se rendait à l'Ordalie aux bois de Boulogne.

Il jeta un coup d’œil à Luc, puis se concentra à nouveau sur la route.

Toréador

Luc ne daigna même pas répondre à la première remarque de son ancien professeur, son attention semblait entièrement portée sur son croquis. Tout du moins en apparence car il dessinait bien plus machinalement qu'autre chose, son attention elle était pendue aux lèvres de Rafaelle. La pointe du crayon s'arrêta la temps que le toréador jette un rapide coup d'œil aux divers journaux qu'il avait sous les yeux avant de reprendre son travail à un rythme encore plus effréné
Luc encaissait chaque parole venant de la goule et sa mine se renfrognait à chaque estocades qu'il entendait. Si son sang avait encore battu dans ses veines, il ne fait aucun doute qu'une veine au niveau de sa tempe frapperait à un rythme en accord avec la pointe du crayon

Le simple que sa Dame eut été brutalisé avait le don d'énerver Luc. Il voulait laisser la Bête sortir de sa cage et dévaster tout ce qui se trouvait aux alentours et notamment l'italien qui avait sa maîtresse en détresse. Mais au lieu de cela il se contenta de canaliser sa rage dans son dessin qui s'en trouva de plus en plus torturé, son interlocuteur n'avait rarement vu de tels dessins provenant du toréador

« Crac » La pointe du crayon se brisa et le jeune vampire avait l'impression d'avoir été frappé par la foudre. Ses pensées étaient étonnement claires pour l'instant et il avait l'impression de se trouver ans l'œil du cyclone

« Je vois qu'elle n'a pas perdue son temps dans la ville des Lumières. Mais tu as parlé d'une Ordalie aux bois de Boulogne, est-ce qu'elle fut invitée là-bas ? » Sa voix était froide et implacable, étrangement différent du Luc habituel. Il semblait calme et serein, étrange dans ces circonstances, non ?

Toréador

Raffaele ne prit même pas soin de se retourner quand le crayon se brisa. Il se contenta d'un soupire, d'un coup d’œil puis d'une voix neutre il répondit.

- Elle a était invitée par Maya Sollers, une Gangrel de l'Ordre Sollers. La dernière fois que je lui ai parlé, elle se rendait au petit salon en compagnie d'Alpheas Sollers, un Assamite de ce même Ordre.

Le Servant s'abstint de tout commentaire envers cet Ordre qu'il avait déjà en horreur pour ne pas avoir su protéger Elea eux non plus. Mais... C'était Elea. Elle échappait à bien pire depuis bien plus longtemps. Comment un Ordre pouvait la tenir alors que ces seuls liens était Luc et lui - même depuis des années.

Toréador

Une éponge, Luc se devait d'être une éponge et absorber la moindre bride d'informations qu'il recevait. Il avait beaucoup d'informations à digérer et ferma les yeux pendant quelques secondes pour être sûr de mettre ses idées en ordre. Lorsque le nom de Sollers franchit les lèvres de son interlocuteur il ouvrit les yeux pour regarder Raffaele pour être sûr qu'il avait bien entendu. Nom qui ressortit une seconde fois : qu'est ce que sa Dame pouvait bien faire avec des membre de l'Ordre Sollers ? Les questions ne cessaient d'être posées sans que Luc ne puisse trouver de réponses, il comprenait maintenant un peu plus le soulagement de son ancien professeur à sa venue. Il ne pouvait faire de miracles mais une chose était sûr, il allait démêler ce rosier

« Je vais tout faire pour la retrouver et la ramener auprès de sa vraie famille » Sur ces paroles, il se tut et commença à fixer à l'extérieur du véhicule, attendant en silence d'arriver à l'Elyseum à moins que la goule n'ait quelque chose à dire pour le distraire de ses sombres pensées

[Le Louvre - Le petit salon du 21 février]

Toréador

Raffeale laissa le Toréador à ses pensées.

* A supposer que les Sollers ne lui ai pas lavé le cerveau au point qu'elle en est oublié celui qu'elle considère comme son meilleur allié, ami et frère. *

[direction le Louvre pour Luc]

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