Arrivant de la Chantrie, l'Audi s'arrêta quelques minutes sur une place dépose-minute, et Victor en descendit, disparaissant quelques minutes dans la gare avant de revenir, un paquet à la main.

Il reprit la route en direction de l'Antichambre.

Cypher de son côté reflechissait aux réponses de Victor et se demandait où tout cela les mènera.
Et puis ce clan baali, ce nom lui disait quelque chose mais il en etait pas sure.

HRP:

Il se ferait une idée des personnalités présente à l'élysée, comme il avait l'habitude de faire.

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'Dés 10 faces' : 4

En partant de chez lui


[-1 pts de sang pour paraître humain]


Hadrien prit un taxi en bas de chez lui et lui demanda de le déposer au niveau de la gare de Lyon. Il savait que les voyageurs faisait des proies faciles et s'il ne trouvait personne à son goût, il lui restait toujours les clochards qui traînaient du côté du métro.
Il avait trop faim pour prendre son temps et débusquer quelqu'un à tabasser. C'est par dépit qu'il opta pour une autre technique, qu'il appréciait bien moins.
Une fois arrivée, il descendit du véhicule et jeta un rapide coup d'oeil devant le bâtiment. Il était bien trop tôt, il y avait beaucoup trop de monde. Avant de commencer à se sentir mal à l'aise dans cette foule, il décida de se réfugier dans les toilettes pour hommes. Là-bas il ne risquait pas de tomber sur une femme, même la dame pipi était un homme.
Après avoir donné 0,50 centimes à l'entrée pour avoir le droit d'utiliser les toilettes, il se cala dans un coin à côté des urinoirs. Il mit sa capuche et commença à faire semblant de tapoter sur son téléphone. Il y avait déjà quelques hommes, mais aucun ne semblait disposé pour l'instant. Les toilettes se vidèrent un peu et un autre homme entra. Ce dernier ne le remarqua pas tout de suite, mais on devinait à son intonation de voix qu'il souriait.

« Bonsoir mon mignon ... »

Il se rapprocha de Hadrien et lui leva le visage de son téléphone, faisant glisser sa capuche en arrière.

« Oh ... tu as de beau yeux tu sais ... Mais c'est autre chose qui m'intéresse ... Tu vois ? Tes yeux ne sont pas le plus ... appétissant ? »

Hadrien lui sourit et lui attrapa sa chemise pour le rapprocher de lui et l'embrasser.

*Si tu savais ce qui est appétissant ...*

« Si tu veux en voir plus, on ferait mieux d'entrer la-dedans ... »

Il désigna une des cabines de toilette d'un signe de tête, souriant toujours autant.

*Putain qu'est-ce qu'il faut pas dire et faire pour manger ... *

Hadrien lui prit la main et l'entraîna dans les toilettes, réitérant son baiser. Il le plaqua contre une des parois et l'embrassa une troisième fois.

*Mais c'est dégueulasse ... Je supporte pas de faire ça ... *

Hadrien se colla à sa proie et quand celui-ci lui posa les mains sur lui, il ne put s'empêcher de frissonner. Il ne supportait vraiment pas qu'on le touche, surtout dans ce genre de situation.

« Oh ... mais ça à l'air de t'exciter mon beau ... »

« Plus que tu ne le crois ... »

Il commença à lui embrasser le cou, avant d'y planter ses crocs. Il sentit l'homme sous lui frémir et gémir sous sa morsure, ce qui fit sourire Hadrien. Il savoura le sang de sa proie, même s'il préférait le goût du sang de ses combats.
Il lécha la plaie pour la refermer et s'adressa d'un ton moqueur à son nouvel ami.

« Alors ? Tu ne tiens pas la route ''mon mignon'' ... »

Il le laissa tomber à terre et sortit des toilettes, prenant soin de refermer la porte. Il s'essaya la bouche et sortit en souriant. Il fit un clin d'oeil aux hommes qui étaient rentré entre temps et mit son index devant sa bouche pour leur dire de faire moins de bruit.

« Il a besoin de temps pour s'en remettre ... Le pauvre ... »

Hadrien se mit à rire doucement et sortit à l'extérieur de la gare, mettant sa capuche pour se sentir un peu plus en sécurité à l'extérieur. Et commença à marcher le long de la gare.

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'Sang Humain' :

En marchant le long de la gare, Hadrien se rappela l'homme qui l'observait quelques jours auparavant. Il décida de voir ou plutôt de ressentir si quelqu'un le regardait. Cette histoire ne le mettait pas à l'aise, il se demandait qui pouvait bien trouver un intérêt à le suivre.

Spoiler:

Il eut un mauvais pressentiment, il savait que quelqu'un le regardait à l'instant même. Il releva la tête et observa la foule devant lui, personne. Il glissa la main sous son sweat pour attraper le manche de son couteau. Il ne souhaitait pas blesser son épieur, mais lui faire peur serait une bonne chose.

Il se retourna vivement pour surprendre celui ou celle qui le regardait. Il eut un petit sursaut de surprise et se détendit rapidement. Ce n'était que Thomas, le nouveau membre du clan. Il se rapprocha de lui.

« Je vais finir par croire que vous me suivez ! *rit jaune quelques instants* Mais que faites-vous ici ? Oh ... Je suis malpoli ... Bonsoir et comment allez-vous ? C'est plus correct de commencer une conversation par ça ? Même si vous m'avez vraiment surprit ... en réalité ! Je .... Excusez-moi je suis un vrai moulin à parole parfois ... »

Hadrien arrêta de parler et sourit comme excuse. Il lui tendit une main avenante pour lui dire bonjour.

Thomas se mordit la lèvre. Il avait été maladroit et avait visiblement inquiété Hadrien. Tsss, parfois le médecin n'était pas malin. En plus Hadrien avait l'air d'être quelqu'un de craintif, inutile d'en rajouter. Il accepta la poignée de main de son frère malkavien en contrôlant ses réticences.


Ne vous excusez pas, c'est plutôt à moi de le faire. Je ne vous suivais pas Hadrien, je travaille non loin d'ici sur le bord de Seine.


Soudain le médecin observa Hadrien de la tête au pied. Il avait visiblement eut une idée.


Je dois y retourner d'ailleurs ... Vous pourriez m'accompagner. Cela nous permettrait de faire connaissance loin des soirées mondaines.

Thomas avait prononcé les derniers mots avec une certaine ironie.

Sauf si vous étiez occupé, bien sûr.


Qu'il était bête, bien sûr qu'Hadrien devait être occupé. Il ne devait pas traîner près de la gare pour la beauté architecturale de la gare.

Hadrien garda le sourire aux lèvres. Thomas lui proposa de le suivre à son travail.

« Euh ... Je veux bien vous suivre pour qu'on fasse connaissance, mais je ne risque pas de vous déranger dans votre boulot... ? Je ne pourrais pas me rendre utile, ça je le sais ... Je risque de vous ralentir ? Non ... ? »

Hadrien baissa le regard, puis le releva vers Thomas quand celui-ci lui demanda s'il n'était pas occupé. Il le regarda avec une lueur taquine dans le regard.

« Occupé ? Je ne le suis plus ... Je suis allé .... comment dire ? ... Me restaurer à la gare. Enfin pas exactement à la gare. C'est très appétissant ... »

Hadrien souriait de plus en plus. Puis il se rappela d'un truc.

*Son sire est mort il me semble et il est jeune ... Merde ....*

« Euh ... Tu as mangé dernièrement Thomas ? ... Je peux essayer de t'aider sinon ... ? »

Il ne savait pas trop comment faire, il ne pouvait pas lui apprendre à chasser seul. Il n'arriverait jamais à lui apprendre à contrôler sa soif ... Il n'avait pas assez de recule ... Mais il trouverait bien une solution si son frère n'avait pas mangé.

Thomas tiqua à l'attitude d'Hadrien. Le pauvre avait vraiment le sentiment d'être bon à rien apparemment. Pourtant il était un vampire. Il avait un autre regard sur les choses, la possibilité de comprendre mieux son environnement et surtout de se détacher de ses faiblesses d'humain. Le néonate trouvait étrange que son frère malkavien n'ait pas ressentit ça après son Etreinte. Thomas était il le seul vampire à avoir de pareils sentiments ?

Finalement les mots d'Hadrien tirèrent un sourire au médecin. D'une part, Hadrien l'avait tutoyé. Et cela lui plaisait. Et puis ... "Se restaurer". Il comprenait le message.

J'ai grignoté, répondit Thomas, puis il baissa d'un ton pour ajouter. Un de mes patients. Mais heureusement que Philippe m'a téléphoné en début de soirée, j'étais un peu perdu jusque là.

Il espérait qu'Hadrien comprendrait. Thomas se refuser à parler de certaines choses en public. Bien que personne ne prête particulièrement attention à eux, le néonate ne voulait surtout pas mettre en péril la Mascarade par une pareille maladresse.

Tu ne me dérangeras pas. Nous avons peu de monde ce soir. Et puis, qui sait ? Je suis sûr que tu n'es pas aussi incompétent que tu veux bien me le faire croire.

Le ton était clairement à la plaisanterie et dénué de toute moquerie. Il n'appréciait pas lorsque quelqu'un se dévaluait. Durant ses études il avait vu tellement de ses futurs confrères être tout à fait insultant envers ceux qui n'étaient pas médecins ... Infirmiers, brancardiers, secrétaires, agents de maintenance, et même envers certains patients. Cette attitude donnait la nausée à Thomas. Surtout que la majorité des médecins spécialistes étaient de véritables nouveaux nés livrés à la nature sans leur secrétaire pour gérer leurs journées et que la plupart des médecins urgentistes auraient démissionné après une seule journée à la place d'un infirmier ... La mère du médecin légiste l'avait élevé avec pour valeur "il n'y a pas de sot métier, il n'y a que des sottes gens". Et ça, il y tenait.



De plus nous serons plus tranquille dans mon bureau. Qu'en dis tu ?

Hadrien écouta la réponse de Thomas attentivement avant de se rendre compte qu'il n'avait pas prévenu son binôme.

« Merde .... j'ai oublié de prévenir Liel que j'allais cha .... manger .... »

Il tapota rapidement un petit message à Lucas.

Spoiler:

Son frère essaya ensuite de lui faire admettre gentiment qu'il devait avoir une compétence quelconque, mais il savait pertinemment qu'il ne pourrait jamais aider Thomas dans son boulot.

*Je te jure que je suis vraiment incompétent ... Tu le verras par toi-même de toute façon ...*

« Oui si tu veux Thomas ... (se tend un peu) ... Je peux te tutoyer au faite ? ... Je ne t'ai pas demandé avant ? »

Après que Thomas lui eu répondu, il demanda vraiment très inquiet.

« Bon ... je te suis ... mais ... euh .... (Hadrien est très mal à l'aise et se rapproche de Thomas) Il y a des ... femmes ... dans ton bureau ? ... »

Hadrien se sentait ridicule de demander ça. Mais il préférait savoir s'il devait ou pas se préparer psychologiquement ou au contraire refuser l'invitation de son jeune frère. Si Elles étaient trop nombreuses, il ne pourrait pas garder son calme. Il avait tellement honte de se comporter comme cela, qu'il réajusta sa capuche pour dissimuler encore mieux son visage. Il évitait ainsi que Thomas ne voit son expression de peur dans ses yeux.

Hadrien n'était des plus rassuré par la réponse de Thomas, mais il ferait avec.

« Bon ça va alors ... Tant que tu ne me laisses pas seul avec elle ... »

Hadrien commença à marcher à côté de Thomas. Pour rompre le silence, il engagea la conversation sur un thème totalement neutre.

« Alors, tu travailles ou exactement ? Et tu fais quoi exactement ? ... J'ai pas l'habitude de traîner avec des docteurs ... Et tu as pensé quoi de nous ... enfin de ton clan ... ? On t'as pas fait trop peur hier ... Et si je ... Pardon ... C'est une mauvaise habitude que de mitrailler les gens de questions ... »

Hadrien rit légèrement et attendit patiemment la ou plutôt les réponses de Thomas.

Thomas était amusé par l'attitude d'Hadrien. Au moins le jeune homme avait l'air de se détendre. Il fallait bien, ce n'était pas très "Mascarade" d'être aussi rigide qu'un corps prit par la rigor mortis ... Le médecin légiste eut un petit rire à sa plaisanterie mentale. Parfois il se disait qu'il manquait d'ouverture pour ne raisonner qu'en termes médico-légaux.
Il se reprit et fit passer ces quelques gloussements comme une réponse à la dernière remarque de son frère malkavien.

Ne t'inquiète pas, je ne le prend pas mal. Ca me change de mes fréquentations habituelles.

Thomas prit une inspiration pour répondre à l'avalanche de questions d'Hadrien.

Je travaille à l'Institut médico-légal de Paris, quai de la Rapée. Mon principal travail consiste à déterminer les causes de la mort. Vu que je passe une grande partie de mes nuits avec des morts et qu'ils ont peu de conversation ...

Le médecin s'interrompit sans cesser de marcher et jeta un regard amusé à Hadrien.

Enfin bon, d'habitude quoi.

Bref ... Du coup c'est plaisant de discuter avec quelqu'un.

Un sourire et Thomas poursuivit.


Donc j'examine des corps, je les ouvre et j'essaie de savoir de quoi ils sont morts.


Le jeune homme fourra ses mains dans ses poches. Il commençait à ressentir le besoin de se laver les mains. C'était fatiguant de se sentir sale pratiquement continuellement. Pour canaliser ses pensées il prit le parti de répondre à l'autre question d'Hadrien.

Bah tu sais, je découvre à peine les v... la famille, se corrigea-t-il au dernier moment. Le seul qui m'ait réellement fait mauvaise impression c'est ... Charles. J'avoue que Philippe m'intrigue, surtout avec ses capacités ... Tous les membres de la famille peuvent ils faire des choses aussi ... intéressantes ? Et puis Alice ... sa .. vision des choses est extraordinaire ...

Il espérait qu'Hadrien saisisse les doubles sens et poursuivit son chemin en sa compagnie en direction de l'IML.

Institut médico-légal

Hadrien remarquait que Thomas paraissait patient. Il gardait un regard admiratif sur son frère. Il regrettait de ne pas avoir continué un peu plus ses études, même si sur l'instant, il trouvait cette décision des plus adaptée à sa situation.
Il resta silencieux, laissant le temps à Thomas de parler de son impression sur ce qu'il découvrait de sa nouvelle famille.

« Charles ...est ... euh ... spécial. Mais j'espère qu'il changera un peu de comportement à notre encontre. Sinon, ça va être compliqué. »

Hadrien serra les poings en repensant à ce qu'avait dit Charles la veille. Puis il reprit en essayant de cacher son énervement.

« Quant aux choses ''intéressante'' que le clan peut faire, je t'en parlerai quand on sera ... plus ... moins ... enfin quand on sera en privé. »

Hadrien se décida enfin à retirer sa capuche et regarda Thomas en souriant légèrement, tout en continuant à le suivre.

« Je vais essayer de t'apprendre quelque truc sur notre famille, mais je ne suis pas beaucoup plus vieux que toi et je n'ai pas beaucoup d'information ... »


Vers le boulot de Thomas