Rencontre avec un Tzimice

Membre du Staff

HRP:

Un sombre manoir se situant dans une zone éloignée en banlieue... Construite dans un style gothique sombre bien que remit au goût du jour, se trouve être l'antre de l'un de ses manipulateurs de chair puant la vicissitude à des mètres...

De lourde portes de fer forgé s'ouvrent dans un grincement effroyable glaçant le sang. Deux jeunes femmes dans une tenue de soubrette à la beauté surnaturelles - bien que clairement retouchée - sortent pour accueillir les Vampires, selon le désir du Maître.

Les portes du Manoir s'ouvrent pour qui y est invité la Vampire et à l'intérieur, on trouve deux maid aux cheveux d’ébènes et aux regards vitreux, comme si elle étaient ailleurs, ou nulle part. Chacune baissent le visage face au sol afin de ne pas imposer leurs présences aux invitées, bien qu'on puisse, si l'on y prête attention, voir les yeux de l'une d'elle et y lire désespoir, douleur et perdition. Comme si la jeune femme s'était faite arracher son âme et qu'un tortionnaire jouait avec en permanence.

Le couloir qui mène à la salle de "réception" est sombre et lugubre. Au plafond sont installés plusieurs lustres fait de lambeaux de chaire qui pendent et d'os, sur lequel sont installées des bougies émettant une faible lumière, dont la cire coulent et brûle les chairs qui hurlent d'une voix monocorde et basse. Sur les murs se succèdent plusieurs tableaux représentant des scènes de tortures desquelles hommes, femmes et enfants semblent vouloir s'échapper. Des tableaux mouvants dont les humains sont prisonniers pour l’éternité et dont la chair et le sang semble servir de support et de cadre, eux aussi hurlant une note précise, qui résonne à travers les pièces du manoir et se répondent dans un chant grégorien effroyable et troublant. Sur le sol et les murs s'étalent des mètres et des mètres de peau qui ont était arrachés avec soin et fusionnés au mur si bien que la marche des maid dessus fait suinter et couiner dans un bruit écœurant chacun de leur pas.

L'odeur de la mort se fait de plus en plus présente et nauséabonde, à mesure que l'on approche de la salle principale, et l'air de se fait plus frais. De quelques portes semblent s'échapper un souffle givré et bleuté.

Au bout du couloir, une porte faite de la carcasse d'humains, les os s'entremêlant avec une technique notable duquel l'on peut voir le "Maitre" assis sur son trône.

Lorsque les portes s'ouvrent les deux maid deviennent invisibles, traversant une pièce dont les murs, le sol et le plafond sont semblables à la précédente, mais où se succèdent avec désordre des cages, suspendues au plafond par se qui ressemble à un cordon ombilicale ou des intestins. Dedans, des femmes dont la beauté est à couper le souffle bien que chacune semblent avoir fusionner avec une cage mortelle. Les chairs se joignent au fer des bourreaux alors que leurs tête dépassent et pendent dans le vide, pauvre âme perdues qu'elles sont... Certaines sont mortes et se font ronger ou dévorer quelques morceaux de chairs par des insectes et des vers qui traînent, jouissant de la carcasse de ses jeunes femmes, d'autres semblent encore en vie par un miracle indéterminable car il n'est pas rare que des membres manquent à leurs anatomie. Et comme si l’humiliation n'était pas suffisante, chacune est nue face aux invités, bien qu'elle semble, pour l'occasion avoir était "nettoyée".

HRP:

Lucien ne faisait pas attendre son hôte. Après avoir pris quelques dispositions et une «lutte» avec Lieta, il venait seul pour cette rencontre.

Il ne faisait aucun doute que le maître des lieux aurait les yeux sur lui, si ce n'était pas déjà le cas, dès qu'il mettrait un pas sur son domaine. C'est pourquoi il restait quelques instants à l'extérieur après avoir stationné son véhicule observant la bâtisse.

*Bien que la partie commence*

L'instant suivant, il franchissait les portes du manoir sans jeter un regard en direction des servantes, comme si elles étaient insignifiantes pour le Caïnite qu'il était. Le Ventrue ne portait pas plus attention à la «décoration» des salles suivantes ne souhaitant rentrer dans le jeu de Sergei qui, en forçant ses invités à emprunter ce chemin pour le rejoindre, cherchait probablement prendre l'ascendant psychologique avec cette mise en scène caricaturale et grossière tant elle était «chargée».

Le pas ne s'accélérait pas, ni ne ralentissait, comme un message pour le Tzimice qu'il approchait de lui en toute sérénité. Enfin, il apercevait son adversaire, franchissant les dernières portes qui les séparaient. Le visage neutre, le regard sur lui, ne s'arrêtant qu'à quelques mètres.

Un silence suivait, toisant Sergei qui jouait au Roi sans en être un. Il était l'invité, aussi, il attendait d'être accueilli comme il se devait.

Membre du Staff

L'homme reste avachie sur son "trône", t'invite d'un mouvement de main à venir s'asseoir dans le fauteuil à côté de lui, comme son égal. Dans la pièce silencieuse, sa voix résonne d'un fort accent russe.

- Monsieur, veuillez vous asseoir à côté moi. Vous êtes mon invité.

Ces mouvements sont simples, sobres et il en fait le moins possible.

Lucien inclinait infimement la tête avant de décliner l'invitation de Sergei d'un mouvement de main polie.

" Ce ne sera pas nécessaire. Cet entretien ne durera pas."

Aucune hésitation, ni crainte. L'invitation suffisait, le Ventrue pouvait maintenant traiter avec le Tzimice sur un pied d'égalité.

Le Dandy restait là à fixer son hôte, calme et serein, un brin arrogant peut-être, comme on pouvait s'y attendre avec un Roy.

Membre du Staff

Le visage du Tzimice resta figé, impassible à la déclinaison d'invitation. Il était l'hôte, il ne pouvait forcer son invité à faire quoi que se soit. Il observa le Ventru comme si il le sondait, puis, toujours avachie sur son fauteuil, il demanda.

- Que voulez - vous moi ? Puisque vous voulez aller droit au but, parlez.

Lucien soutenait le regard de Sergei, qui tentait de le sonder, sans chercher à se dérober. Un choix du Ventrue qui, à défaut de prendre l'ascendant, souhaitait ainsi maintenir un statu quo en laissant s'installer le doute dans l'esprit du Tzimice jusqu'au moment où il venait casser abruptement le silence.

" Chasseuse."

Une réponse délibérément courte. Suffisante pour hameçonner son interlocuteur mais pas assez pour tenter de lui forcer la main à aborder le sujet plus en détail lui-même.

Après son premier «coup» il attendait maintenant la réaction, toujours aussi calme.

Membre du Staff

Comme si il était en réalité une statue de pierre, Sergei ne bougea point, ne sourcilla même pas quand à l'évocation du sujet à aborder. Dans son silence, bien sur, il se questionnait lui - même sur les personnes qui pouvait avoir tout intérêt à en savoir plus sur la "Chasseuse".

- Dites m'en plus. Quelle est votre question au sujet de cette ... Chasseuse.

Sergei feignait de ne pas connaître Chasseuse. Il cherchait même à soutirer quelques informations par son choix de mots, tournant chacune de ses phrases à l'interrogative.

Une réaction classique à laquelle s'attendait Lucien qui choisissait alors d'attaquer le Tzimice de front pour le pousser à la faute.

" Vous savez déjà tout ce qu'il y a à savoir à son sujet. Ne perdons pas de temps en futilité."

Il fixait son interlocuteur, après cette insinuation plus que limpide.

" Je veux Chasseuse."

Il marquait une pause

" A moins de m'être trompé en vous contactant... auquel cas j'irais directement trouver vos supérieurs. Je suis sûr que nous trouverons un terrain d'entente pour la capturer elle et TOUS ses collaborateurs une fois que je leur aurais exposé la situation."

Il ponctuait d'un léger sourire en coin. Une confiance presque palpable de la personne qui se sent en position de force. Il ne lui restait plus qu'à attendre la réaction.

Membre du Staff

Le regard de Sergei se fit plus dur à présent, bien qu'il ressemble à une image, immobile.

- Il y a que Chasseuse qui m’intéresse. Je connais que infante qui est ... juste pâle copie d'originale.

Il se redressa légèrement pour se repositionner, le coude sur l'autre accoudoir. Dans son mouvement, Lucien peut percevoir l'aura de prédateur d'étendre pendant quelques secondes à toute la pièce. Comme si chaque mouvement se voulait menaçant, malgré eux, tel un félin qui ramperait lentement dans les hautes herbes prêt à sauter sur sa proie. Un simple changement de position pouvait ainsi, ressembler à une mise en garde.

- Et puis, qu'est ce que je gagne à vous aider ? Vous êtes assez intéressant pour que j'accepte vous inviter. Mais pas pour que je réponde.
Mes réponses sont pas gratuites.

Lucien était satisfait d'avoir suscité cette réaction chez Sergei.

Malgré l'exaltation de prendre le «premier point», il restait conscient de la menace qui planait au dessus de lui sachant que le moinde faux pas pourrait être fatal... situation qu'il affectionnait particulièrement depuis toujours.

Le Ventrue répondait finalement par un regard froid, à la limite du mépris à cette attaque du Tzimice, laissant s'écouler quelques secondes avant de répondre d'un ton ferme.

" Je vous ai déjà offert un sursis. J'ai du mal à croire qu'une personne comme vous n'en ai pas conscience. A moins qu'elle ne vous ai séduit au point d'avoir réussi à vous rendre aveugle quant à la situation précaire dans laquelle vous vous trouviez à cause de cette alliance."

Il toisait son interlocuteur après cette déclaration intentionnellement vague sur la fin pour lui laisser le doute sur les informations qu'il avait ou non en sa possession.

" Il semblerait que je perde mon temps. J'aurais dû m'adresser à vos supérieurs directement même si la collaboration en sera moins fructueuse... surtout pour vous à n'en pas douter."

Il se détournait finalement vers la sortie, faisant monde de mettre un terme à cette entrevue, après l'avoir à son tour mis en garde.

" Bien sûr, j'ai pris toutes les dispositions nécessaires avant de venir à votre rencontre seul."

Inutile de rentrer dans les détails. Il ne lui restait plus qu'à feindre laisser une dernière chance à Sergei en attendant quelques secondes avant d'amorcer sa marche vers la sortie.

Membre du Staff

Le Tzimice, aussi surprenant que se fut, laissa échapper un rire franc, teinté de son fort accent russe.

- Parce que vous pensez que je n'ai pas allié à cause de Chasseuse ? Ou peut être vous pensez qu'ils sont moins influant que les votre.

Mais comme vous venez me dire comment savoir qui vous aide, je vais vous dire quelques chose sur Chasseuse. Elle a habitudes récurrentes. Elle cherche toujours indépendants pour avoir des informations ... Vous devriez aller voir Ravnos chez gitans, ils doivent savoir des choses sur elle, peut - être.

Je me moque ses affaires, sauf quand elle paye. Et conseil pour vous, faites qu'elle sache pas que vous la chercher.

Il esquissa un petit sourire, et vraisemblablement amusé par le Ventrue.

La langue du Tzimice se déliait enfin.

Lucien se stoppait, ne daignant se retourner, pour écouter ce qu'il avait à lui apprendre.

Ce n'est que pour répondre qu'il se tournait de 3/4 pour avoir Sergei de visu.

" Je doute que vous lui portiez aussi peu d'intérêt. Pas a cette amante si proche, qu'elle a même poussé vos proches à la trahison."

Il avait sciemment éludé la remarque sur les influences pour ne donner aucune once d'information préférant sortir un «As» de sa manche pour prendre son adversaire au dépourvu.

Sa phrase se ponctuait par un sourire mesquin d'une personne en tenant une autre dans ses filets.

" Sur ce, je pense que nous en avons terminé. La nuit est encore jeune et j'ai des Ravnos à faire parler. Je vous souhaite une très bonne fin de nuit... à très bientôt."

Quelques secondes de silence, après ces dernières paroles lourdes de sens, à toiser Sergei, puis le Ventrue se détournait dans une attitude aussi sure qu'impérieuse, prêt à quitter les lieux s'il n'était pas interrompu.

Membre du Staff

Le sourire sur le visage de Sergei resta semblable, alors que Lucien lui donnait matière à s'interroger sur ses fréquentations. Il ne rebondit pas à sa remarque, indifférent, et lui fit signe qu'il pouvait disposer, toujours fidèle à lui - même.

- Oui, faites. Cet entretient était très intéressant. Hésitez pas revenir, vous êtes amusant vampire.

" Amusant ? Je crains hélas alors m'être lourdement trompé sur votre compte."

Lucien était las de cet entretien auquel il mettait fin sans attendre une nouvelle pirouette verbale du Tzimice.

[ Direction dehors ]