Le Magnifique

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Malgré ce nom pour le moins tapageur, ce club-bar possède une enseigne relativement discrète. La foule ne s'y presse pas, mais l'entrée n'en est pas moins surveillée par deux personnes.

L'intérieur est tout de bois et de couleurs chaudes. Une salle de bar avec un décrochement sur la droite, et sur la gauche plusieurs petits salons pour plus de discrétion.
La musique alterne des morceaux relativement éclectiques selon une play-liste étudiée, mais restant dans son rôle de musique de fond.

L'établissement est ouvert de 20h à 5h.
Le bar ouvert à tous ferme à minuit, laissant place au côté club privé jusqu'à la fermeture complète du matin.

HRP:

Lucien se fiait aux recommandations qu'on venait de lui faire, choisissant de débuter la soirée en «douceur» dans ce club-bar. Sa tenue actuelle était correcte mais le Ventrue, qui gardait toujours une tenue sous-vide à portée pour ce genre de cas, optait à dessein pour des habits plus en adéquation avec son train de vie.

" Mr Fantastique qui se rend au Magnifique... je suis sûr que cela t'aurait plu mon vieil ami."

Une petite pensée à son ainé Toréador toujours en torpeur alors qu'il se dirigeait vers l'entrée se conformant à un éventuel contrôle avant d'entrée avant de découvrir avec un sourire un intérieur visiblement à son goût. Très à l'aise dans ce genre de milieu, il ne montrait aucune gêne ralliant une table vide après avoir commandé un Martini au bar avec un petit sourire équivoque.

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Le Martini de Lucien lui fut apporté sur un plateau, avec la petite décoration qui va bien.

Il y avait relativement du monde, un groupe de gens assez jeunes dans la salle principale, ainsi qu'une femme seule et deux hommes qui parlaient.
Deux groupes de personnes d'âge mûr étaient installés du côté du décrochement de droite.
Les allées et venues du serveur indiquaient qu'il y avait également du monde dans les salons privés.

L'oeil de lynx de Lucien repéra le nanti établi dans la femme, à son assurance.
Et dans l'un des deux groupes d'à côté, à leur air sérieux et à leur recours fréquent à des iphones.
Il classa le reste de l'assistance dans le "friqué qui veut s'afficher".

Lucien observait la salle discrètement sans chercher à se cacher plus que ça. Au pire, cela serait mis sur l'intérêt de découvrir les lieux et pour ajouter à l'innocence de son attitude il jouait distraitement avec son verre.

Il avait vite fait de cataloguer la plupart des personnes présentes uniquement venu s'afficher comme inutile. Une femme et un groupe de deux hommes se démarquaient du troupeau. Il évaluait un instant la situation mais son attention se portait indéniablement sur la nanti.

* toutes les gamines de 14 ans ont des i-phone de nos jours *

Un petit sourire aux lèvres, il finissait par se lever pour rejoindre la belle. Le Ventrue optait pour une approche classique, engageant un dialogue somme toute assez banal après s'être présenté de manière à cerner son interlocutrice.

Il affichait un sourire aussi charmeur lorsqu'elle se présentait. Il était temps d'entamer une discussion plus sérieuse où elle lui apportait quelques réponses sur les salons privés. Le Dandy jouait parfaitement le jeu, répondant aux questions qu'on lui posait en retour, laissant quelques appâts visant à piquer la curiosité de Josiane qui ne manquait pas de surenchérir.

Il jouait avec ses faiblesses, faisant preuve de galanterie et d'attention, alternant personnel et professionnel pour guider habilement la discussion à son gré. Une soirée qui a sa grande surprise se révélait même des plus agréable, n'ayant guère à jouer un rôle et se forcer pour trouver du plaisir dans cet échange.

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La femme, brune, racée, mais plus élégante que belle, sembla prendre grand plaisir à la conversation et à la compagnie du Ventrue.

Il discutèrent de maints sujets, chacun s'attachant à l'autre en tant que personne.
L'atmosphère était détendue, rythmée par la musique en sourdine et les passages des serveurs qui venaient apporter ou remporter des coupes.

Des gens arrivèrent, d'autres partirent, et finalement, Josiane accepta avec un sourire d'enfant le trajet en moto que lui proposait Lucien pour la raccompagner chez elle.
Elle habitait dans le quartier St Paul, ce qui ne faisait pas bien loin. Mais elle fit part de sa reconnaissance envers le Ventrue pour l'agréable soirée, et la promenade en deux roues.

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[HRP : N'hésitez pas à aller lire le tout premier post qui décrit les lieux ! ]

En ce mercredi 22 juin, le Magnifique est assez rempli, du moins ce qu'on peut en voir une fois l'entrée franchie.
Plusieurs tablées sont installées sur la droite, et quelques personnes sont assises devant le bar.

Les deux personnes qui surveillent l'entrée n'ont pas bronché au passage de l'élégant quatuor.

Le serveur, en les voyant rentrer, viendra saluer le groupe, et plus particulièrement Lucien, en lui souhaitant la bienvenue.

Lucien avait naturellement pris la tête du petit groupe.

Le Ventrue répondait au salut du serveur par un grand sourire amical. Il savait que la salle ne satisferait pas l'exigence de ses cousins, et après un bref tour de salle du regard il demandait donc l'accès à l'un des salons privés. Bien sur, le Roy accompagnait cette demande d'un billet qu'il glissait dans la main de son interlocuteur.

Ce détail reglé, il se tournait vers les autres Roys.

" J'espère que l'endroit sera à votre goût."

Tout en parlant, il les invitait d'un geste gracieux à le suivre pour rejoindre le confort d'un salon privé.

Invité

J'avais profité de l'absence de Rozenmilna pour m'excuser auprès de la goule concernant son prénom. Je ne m'étais pas étendue sur le sujet mais bon j'aimerais bien que ma mémoire cesse de me jouer des tours comme celui-là. Autant le nom des autres caïnites et celui de mes gens ne me posent aucun soucis, autant celui des autres.... Par la suite j'avais suivie Richard jusqu'à son automobile. Classe, élégante et ostensible. Trois mots qui pouvaient aisément décrire le Ventrue. Rozenmilna s'était jointe à nous tandis que Richard nous devançait avec sa propre auto. Le trajet fut court et calme. J'étais silencieuse admirant les paysages si changés de Paris. Je redécouvrais la cité. Là où mes souvenir mettait des quais, de la boue et des calèches, se trouvent aujourd'hui de charmantes promenades et grandes avenues que je n'avais vu qu'en photos sur internet. La Limousine emprunta bientôt les Champs Elysées. Je n'avais encore jamais vu cette avenue de mes yeux. J'avais entendue parler des Travaux gigantesques du Baron Haussmann et reçu quelques gravures aujourd'hui perdues - Maudits soient ces предатели*. Mes yeux brillaient probablement des feux de la découverte et de la surprise malgré une attitude stoïque. Le véhicule de Richard s'immobilise et un voiturier nous ouvre la portière. Je sors la première étant la plus proche de la sortie et rejoint Lucien qui nous attend. Ce dernier nous mène à l'intérieur et tout dans son attitude et celle des employés montre qu'il est un habitué connu et reconnu. Il nous guide jusqu'à un salon privé confortable aux murs lambrissés avec des banquettes en cuir autour d'une table rectangulaire noire, le tout dans un mélange moderne et classique réfléchi et luxueux. Les néons projettent une lumière tamisée de couleur réchauffant l’atmosphère et une bouteille de champagne dans son seau de glace nous attend.

Coin privé:

- Cet établissement est une merveille. Merci Monsieur Rousselet.

* предатели (predateli) : Traîtres

Après un trajet extrêmement confortable au sein de la luxueuse et ostensible limousine du Ventrue, ses Goules s'étant retirées dans la cabine du chauffeur pour laisser les Caïnites à leur seule compagnie, les voici arrivés au Magnifique. Richard se complait de la même manière au silence durant le trajet, songeur.

Enfin arrivés, le Sceptre aura un sourire appréciateur envers le Roy qui se charge d'être l'hôte de la soirée. Pour le reste, son intérêt allait à la qualité et la décoration des lieux. La question concernant le goût le fera doucement rire.

- Voyons, Monsieur Rousselet... Comment ne pas estimer le choix d'un Pair en la matière ? Vraiment. Ces lieux me semblent particulièrement plaisants.

Direction donc un salon privé. L'élégant Ventrue, qui semble habitué au luxe, semble apprécier les lieux. D'un air certes particulièrement guindé et mesuré. Et prendre place, à l'invitation de leur hôte. Un léger hochement de tête appréciateur en contemplant la pièce.

*Une limousine, voilà quelque chose que Rozenmilna avait apprécié. Si Richard n'avait eu pris l'initiative c'est sa Lincoln qu'elle aurait proposée pour le transport. Elle avait également apprécié de ne pas se mêler aux goules.
La ventrue aimer ses habitudes, même si elle n'était venue que quelquefois en compagnie de Lucien elle tenait à s'assoir toujours au même endroit, dans le même salon.*

Ravie de voir que vous appréciez le cadre. Nous y serons plus à l'aise que dans les salons du Louvre pour ce qui est de discuter entre nous.

*Rozen attendit patiemment de voir si ces cousins avait des interrogations.*

Lucien évoluait avec une aisance manifeste dans ce milieu. Une attitude qui pourrait paraître presque insolente tant le Dandy semblait dans son élément. Il attendait, s'assurant que l'endroit était au goût de tous, et ce n'est qu'une fois ses cousins installaient qu'il prenait place à son tour après un signe de tête pour Lieta qui refermait la porte du salon.

" Oui, un endroit de qualité tout à fait indiquer lorsque j'ai envie de passer une soirée normale ou venir rencontrer quelques connaissances pour parler affaires."

Un léger sourire en coin étirait les lèvres du Roy qui passait sur chacun des protagonistes pour finalement s'attarder sur les deux nouveaux venus.

" Serait-il malvenu de vous demander ce qui vous à pousser à rejoindre la Capitale ? "

Un regard malicieux ponctuait cette phrase. Malvenu ou non, il était limpide que ça ne l'embarassait pas plus que ça. Pour Rozenmilna, il était évident que cela faisait partie du «jeu»

Invité

Lucien Rousselet a écrit:: " Serait-il malvenu de vous demander ce qui vous à pousser à rejoindre la Capitale ? "

A peine sommes-nous installés dans ce lieu de secret que notre guide entre dans le vif du sujet. Être aussi brûle pourpoint n'est pas dans les habitudes de notre clan, ou peut-être que ces dernières se sont dégradées avec le temps. La modernité peut atteindre même les êtres supérieurs. J'observe la réaction de Richard qui semble un peu pointilleux à mon instar sur l'étiquette et les bonnes manières.

- Tout d'abord permettez nous de nous présenter dans les formes. La servante du Prince nous a présenté sous nos noms mais aucuns de nous n'a décliné sa lignée. Cela n'est pas dans les usages de notre grande famille.

Je ponctue ma phrase d'un sourire aimable. Je ne souhaite offenser personne mais les traditions du clans sont importantes et peut-être que la jeunesse a besoin d'une piqûre; même légère de rappel.

- Je suis Alraune Beatrix Jensen infante d'Anya La Savante infante de Ivan Yanoukovitch infant de Maria infante de Leliana infante de Veddharta infant d'Enoch infant de Caïn. Mais je vous en prie, nous sommes entre nous appelez moi Alraune.

Ma lignée n'est pas des plus prestigieuses et probablement peu connues en Europe. Mes ascendants étant à peu prés tous russes ou dans le pire des cas slaves, enfin sans parler de Ventrue, Enoch et Caïn qui pré-datent tout cela. Néanmoins, nous avons longtemps hantés les couloirs des Palais impériaux de la Sainte Mère Patrie d'où nous la dirigions jusqu'à la вероломство* de ces шелудивые собаки**. J'écoute patiemment les présentations de chacun avant d'enchaîner :

- Ma présence ici est bien simple. Paris est en ruine après le départ du Poète et une nouvelle ère commence. J'ai bien connu cette cité il y-a fort longtemps. C'était déjà un âge sombre mais je n'étais encore qu'une infante et je dû suivre ma sire en d'autre terres. Aujourd'hui je pense que Paris est la ville des opportunités pour se faire ou refaire un nom et que notre clan peut y briller comme il a pu y irradier dans un très lointain passé.

* вероломство (verolomstvo) : perfidie
** шелудивые собаки (sheludivyye sobaki) : chiens gâleux

Richard, confortablement installé à sa place, jambes croisées, mains jointes sur le genou, conserve ce sourire de façade. Certes, il aura une expression plus concernée et intéressée lorsqu’Alraune remet les choses dans leur contexte. Ce qui n’est pas pour lui déplaire.

Un bref hochement de tête accompagne cette initiative, et amène sa propre présentation lorsque son tour vient d’énoncer ses origines.

- Je suis Richard Devereaux, Neuvième par le Sang de la lignée de Charles de Tissot, un résident du Duché de Lyon. Et ma venue sur Paris tiens du fait que je désire me rapprocher de mes affaires, me complaire dans un nouveau cadre, pour ainsi dire, différent de ce qu’il fut, et saisir peut-être les opportunités qui se présenteront à la ville des lumières.

Loin de lui l’envie d’énoncer une suite de noms, citer son Sire uniquement semble lui suffire. Son sourire aimable et charmant se teinte d'une pointe de distraction, tandis qu’il dévisage sereinement de ses prunelles grises ses trois interlocuteurs, l’un après l’autre.

hooo ?

*Petit son légèrement tenu et tout en douceur. Alors c'était ce "genre" de Ventrue, au moins Rozen était définitivement fixée. Les petites vacances de ses trois dernières nuits étaient terminées. Elle se frappa mentalement les joues et ce visage se changea, plus neutre avec quelque chose de dangereux dans le regard. Alraune voulait du Ventrue avec l'emballage et toutes les options, alors allons-y.*

Je pensais naïvement que nous étions justes ici pour le noble art de la conversation, afin de faire votre arrivée à Paris en douceur. Toutes mes excuses j'ignorais que cette réunion improvisée était bien plus formelle. Les présentations protocolaires auraient cependant pu attendre la présence de tout le cénacle Ventrue Parisien ou pour le moins, la présence du primogène Jean Hugo.

*Et quand bien même qu'est qui avait pu bien faire croire à Alraune qu'elle avait le droit d'entamer la présentation et de se poser donc en meneuse ? L'âge ? la génération ? Rozen compta, la huitième génération ? Elle faillit grincer des dents. Toujours cette appréhension avec ses pairs de génération si basse. La femme au nom de plante assura descendre de Caïn et Énoch et Veddartha cela n'était que des mythes. Une noddiste peut être ? A creusé. En tant qu'ancienne primogène et aux vues de sa place dans la Praxis, Rozen estimé qu'elle aurait dû avoir l'honneur de commencer les présentations. Peu importe après tout.*

Je suis Rozenmilna de Sancy, ancilla du sang des Roys de la onzième génération, Tribun au sein du clan et contremaitre pour la ville de Paris. Anciennement Primogène de Paris. infante d’Aristide de Sancy infant de Corentin la barrière, de la lignée D'Antonius.

*La dernière fois qu'elle avait eu l'occasion de se présenter elle ne l'avait pas fait entièrement, pour de bien mauvaise raison, et D'Arcy lui en avait tenue rigueur. Et afin d'éviter les mauvais départs habituels elle rajouta:*

Ne vous laissez pas duper par cette illusion qu'est parfois mon apparence. Ceux qui m'ont sous-estimé pour ces veines raisons le regrettent. Je suis reconnue et estimée par Nieves Navarro, Prince Ventrue de Milan et reçu il y peu les honneurs du directoire pour service rendu.

*C'était peut-être un peu trop cependant Rozen espérait ainsi cette évitaient la longue et épuisante phase où ses cousins se demandaient pourquoi elle avait été étreinte.*

Lucien dodelinait de la tête, un air satisfait sur le visage.

" C'est presque trop facile."

Il écoutait chaque intervention avec attention, hochant la tête à plusieurs reprises. Un signe de tête pour Richard puis un regard amusé en direction de Rozenmilna qui réagissait enfin telle une diablesse sortant de sa boîte et c'est finalement sur Alraune qu'il reportait son attention avec un air beaucoup plus sérieux que peu lui connaissait.

" Je vous remercie de vouloir parfaire mon éducation mademoiselle Jensen mais pour les raisons exposées par Rozenmilna, je ne voyais ni l'intérêt, ni l'utilité d'une telle présentation."

Un bref moment de silence avant de reprendre, le ton toujours trés courtois.

" Bien entendu, j'aurais pu m'adonner à ce petit exercice de style... mais choisir de ne pas le faire me paraissait une option bien plus instructive et je ne suis pas déçu. Ce qui vient d'en ressortir m'en apprend plus que de longs discours. J'espére que vos talents au sein du clan, comme beaucoup avant vous, ne se limiteront pas uniquement à ce domaine. Certains ont pensé que cela suffirait à les faire briller au sein de la cour, cela n'a apporté que disgrâces sur les nôtres jusqu'à que nous entreprenions des actions dignes de vrais Roys. "

Le Dandy avait désigné Rozenmilna en insistant légèrement sur «nous».

" Mais maintenant que tout le monde s'est présenté. Lucien Rousselet, Ancilla du clan des Roy de onzième génération, infant de Léopold de Châtenaut primogène de la ville de Venise."

Il ponctuait d'un sourire aimable.

Invité

Je suis quelque peu surprise de l'attitude des deux personnes qui sont "de la ville". Se présenter leur semble être une chose sur laquelle on peut passer ? Discuter avec un parfait inconnu n'est pas naturel pour moi. Mes éducations humaine et vampirique sont peut-être trop rigides pour les vampires de France qui ne déclinent qu'à peine leur lignage, comme s'ils n'en étaient que peu fiers. Néanmoins je note que la vampire aux cheveux bleue est vexée de ne pas avoir été la première à se présenter. Qu'y-puis-je ? elle n'avait qu'à lancer le sujet. Certains vampires tendent à oublier qu'avec les récompenses, titres et privilèges viennent les responsabilités. Néanmoins si elle attend quelques excuses de ma part, elle peut toujours attendre. Je ne me sens pas en faute. Je regarde Rozenmilna et Lucien :

- Vous sembliez gênés de vous présenter. Nous ne nous connaissons pas et j'aime faire les choses dans les règles. Ce n'est pas à mon sens parce que nous sommes ici de manière informelle que nous ne pouvons pas déjà nous présenter. Le lignage de chacun de nous fait partie de nos identités, et puis c'est juste une question d'éducation.

Je hausse légèrement les épaules et pose mon regard plus avant sur Lucien en souriant :

- Je ne savais pas que nous devions nous tester. J'ai appris par le passé qu'il faut accorder sa méfiance aux autres Créatures de la Nuit mais que pour faire avancer sa famille il lui faut plutôt accorder sa confiance, tout au moins une acceptation neutre. Néanmoins je comprend votre démarche. Les Anciens du clan Ventrue de Paris étaient tellement apathiques, déjà à ma première vie ici ils n'étaient que peu méritants.

Mon regard s'apaise en faisant le tour. Je sens que Richard et moi allons de toute manière passer à la question. C'est toujours ainsi quand des "nouveaux" arrivent en ville. Les "anciens" souhaitent en savoir plus. que ce soit pas curiosité, pas peur de se faire marcher sur les plates-bandes ...

- En tout cas, si vous avez des questions, posez les, cela évitera les malentendus.

Richard demeure serein, à observer les différents protagonistes sans daigner intervenir. Une tension sous-jacente entre les Ventrue de la Ville et les Nouveaux arrivants, visiblement. Rien qui serait étonnant, étant donné les circonstances.

Le Ventrue, s'intéressant d'ailleurs plus objectivement au confort qui l'entoure, et sur lequel il siège, qu'à ces manières de tester les différents protagonistes de la situation. Lui en tout cas attend d'être pris à parti pour reprendre la parole. La situation étant ce qu'elle est, un peu de déférence, et s'effacer au profit des Sceptres qui ont effectivement quelque chose à dire.

Le sourire toujours affable et avenant, il ne peut que noter le discours piquant de Mademoiselle Jensen au sujet de l'apathie des Caïnites de leur Clan. Qu'auront à répliquer Mademoiselle de Sancy et Monsieur Rousselet ?

*La façon de réagir de Lucien embêtait un peu la ventrue. En analysant la situation elle ne pouvait pas lui en vouloir non plus. Sa simple présentation semblait suffire au Louvre et voila que maintenant le protocole devait être respecté. Il l'aurait dû l'être dès le début.
Ensuite il y aux les questions directes de Lucien sur leur avenir qui on peut être bousculé Alraune.
étrangement Richard semblait ne plus rien en à avoir à faire.*

Je ne vais pas cherchez à excuser monsieur Rousselet. Peut-être par contre je puis expliquer son comportement. Nous avons eu affaire à quelques autres cousins avant vous venue s'établir également à Paris ou juste de passage.
C'est à chaque fois la même scène. Chacun cherche à montrer qui sera le plus a cheval sur l'étiquette, tel un besoin de montrer qui est le plus ventrue de tous les Ventrue.

J'ai senti cette atmosphère dès notre première rencontre. Et je la ressens encore. Si on est honnête quelques secondes et qu'on prend du recul personne n'est irréprochable à cette table. Monsieur Rousselet a été fort abrupt dans sa manière de vous poser sa question, quand la présentation on ne pouvait pas deviner que les salutations informelles du petit salon ne vous conviendraient plus une fois ici. Une présentation avec titre et ligné se doit d'ouvrir toutes réunions du clan comme le veut la tradition, encore fallait-il savoir que c'était le cas ici présent. Nos réunions ne s'improvise pas comme cela et quand bien même étant la Ventrue de plus haut rang présente ici j'aurais dû ouvrir le bal.

*Rozen était persuader que ça ne servait a rien. Elle se pensait infaillible, Alraune avait l'air d'être du même acabit. Au final cela la fit sourire. Sans compté que les deux partagé la même opinion sur les anciens.*

Je vous propose de mettre tout cela de coté, ce n'est pas bien important. Je ne cherche pas à vous nuire c'est même plutôt le contraire. Les anciens avaient quitté la ville laissant le clan dans la misère, sur Paris j’entends bien. De nos nuits les roys ont retrouvé leurs splendeurs et leurs influences, et en conséquence d'autres Anciens sont revenues.

*Sans vraiment s'en rendre compte Rozen avait repris son tic de jouer avec sa petite pierre de go entre les doigts.*

Rozenmilna qui incitait à l'apaisement. Un acte aussi amusant qu'inattendu pour le Ventrue qui avait le mérite de résumé de manière objective la situation en attribuant sa part des torts à chacun.

Il observait un instant de silence, le temps d'un regard sur Richard, mais par respect pour la démarche précédente il ne ferait pas de commentaires préférant reporter son attention sur Alraune.

" Vous m'aviez effectivement invité à faire preuve d'une certaine familiarité lors de notre rencontre, comment aurais je pu deviner que le ton de la conversation allait en être différent une fois arrivé ici ? Vous avez changé les règles en cours de route, ce qui ne me dérange pas en soi du moment qu'on me met au courant."

Le ton de Lucien se voulait aimable.

" Il m'est souvent arrivé que mes ennemis les changent sans m'avertir, cela fait du jeu et de ses charmes. Mais nous ne sommes pas ennemis Mademoiselle Jensen, du moins à ma connaissance."

Le Roy parlait avec plus de légèreté.

" Repartons du bon pied en mettant ça de côté si vous le voulez bien. Nous sommes là pour passer une bonne soirée, et non jouer à qui est le ventrue du mois"

Une touche d'humour pour ponctuer, comme pour clôre cet «incident»

Invité

Tout le monde semble d'accord pour laisser de côté les querelles d'étiquette pour passer à autre chose mais aucun ne posent de questions ou ne lance de sujet. Vont-ils encore faire une remarque si je prend une initiative ? De toute manière nous n'allons pas nous regarder dans le blanc des yeux. Je lance donc un sujet pertmettant de valoriser les connaissance des ventrues parisiens :

- Parfait. Alors que devons-nous savoir sur la nouvelle Paris.

Richard, avec l’aimable sourire qui ne le quitte guère, empli de déférence et de courtoisie, adhère en tout cas aux propos exprimés. Chacun a son point de vue, et loin de lui l'idée de se montrer autrement qu'à sa légitime place.

- Un sujet qui m’intéresse tout autant. Auriez-vous l’obligeance de nous évoquer ce qu’il convient de savoir ?

Ses prunelles glissent d’un protagoniste à l’autre, en s’attardant certes sur Lucien et Rozenmilna, qui leur font l’honneur de les « instruire » sur la situation, autant des Ventrue que de la Cour.

*Le climat était apaisé, Rozen repris, didactique.*

Paris a plusieurs siècles d'histoire gravé par le burin des Toréadors. Et pourtant à l’espace d'une année les roses parisienne sont tombées dans la disgrâce la plus totale. Parménion décida même de leur bannir le siège de primogène. Aujourd'hui Trois clan ce partage les richesses du domaine. Nous bien sûr, les Brujah grâce au Prince et aussi les Trémères... Hélas.
Ces fichus sorcier on trouvait le moyen de rendre leur arts trop indispensable à mon gout.

Cependant la donne n'est plus si simple. Au moment où vous arrivez les cartes on était redistribué. J'ignore encore ce qui c'est passer dans les coulisses or quelques chose à pousser des anciens à réagir. Ainsi ces dernières nuits se sont succéder dans quasiment chaque clan la venue d'un ou plusieurs caïnites.

Les Toréadors sous la houlette de leur niveau primogéne Nicolas d'Avignon me semble bien décider à récupérer leur influence dominance sur la ville. Il a réussi à imposer un Gardien de son choix. Enfin, ce n’est que mon point de vue.

*Elle s’arrêta ici pour prendre la température.*

Lucien attendait quelques instants après l'intervention de Rozenmilna observant ses deux cousins.

Le temps pour Alraune et Richard d'enregistrer les informations voire de réagir, puis il prenait la parole.

" Une période de déchéance que le Sabbat a exploitée pour s'implanter sérieusement au sein même de la Praxis, au point de devenir une menace en plein fief Camariste. Le fruit d'une approche plus subtile."

Il ne s'étendait pas sur le sujet, pour le moment du moins.

" Malgré tout, on peut dire qu'ils ont été bien aidés par la passivité de ceux à la tête de la ville à cette époque. Certes certains évènements, à juste titre, ont mobilisé beaucoup de ressources mais ils n'auraient jamais dû avoir le contrôle total de certains arrondissements."

Il avait légèrement insisté sur un mot pour qu'ils comprennent bien la gravité du problème.

" Fort heureusement, une situation bientôt révolue. Ils sont en net recul, et ont perdu beaucoup d'influence au point que leurs dirigeants sur place aient préféré plier bagage. Les Roys ne sont pas étrangers à ce revirement, mais il reste encore du travail. Néanmoins, sachez que si l'envie vous en dit, vous serez les bienvenues au Moulin Rouge. Je ne pouvais leur céder une telle institution de notre beau pays !"

Il s'arrêtait là, inutile d'être plus explicite sur son implication personnelle ni de les noyer sous un flot d'informations. Il ponctuait donc d'un léger hochement de tête pour leur signifier qu'il avait terminé.

Invité

J'écoute avec attention les deux anciens. Chacun semble avoir des information importantes et intéressantes. je répond tout d'abord à Rozenmilna.

- Les Roses sont des ronces. Elle finissent toujours par repousser. Il faut les tailler pour qu'elles fleurissent dans la bonne direction et n'étouffent pas à nouveau la terre dans laquelle elles sont enracinées. C'est vivaces ces plantes là.

Puis je répond à Lucien :

- Les sabbateux sont des profiteurs, on ne peut pas ne pas leur reconnaître d'avoir bien joué leur coup. Nénamoins il serait temps de débarrasser Paris voir même la France de ces vauriens.

Je sais que de grands érudits se cachent au Sabbat plus libertarienne en terme de recherche, notamment pour avoir travailler avec certains mais la piétaille n’aurait même pas été plus élevée qu'un Caïtiff au Moyen Âge.

Richard portait toute l’attention nécessaire aux échanges, son regard allant à chacun des protagonistes, marquant une certaine déférence et curiosité, selon les propos livrés. La déchéance des Roses, l’avancée de la Lie de leurs Semblables. L’invitation au Moulin Rouge le fait sourire, et un hochement de tête respectueux comme appréciateur suit les mots de Lucien.

Puis forcément, son tour de donner son avis sur la question, ou au moins un commentaire. Plutôt une nouvelle question. Il ne se fera pas prier, malgré la réserve qu’il semble éprouver face à des Ventrue ô combien plus âgés et expérimentés que lui, que ce soit sur cette situation, ou d’autres.

D’une voix posée, doucereuse, le Jouvenceau des Sceptres s’exprime alors.

- Mais qu’en est-il au niveau de la Cour ? Les Brujah sont en place, les Tremere ont tiré leur atout, et les Toréador tentent de reprendre leur position d’antan… Sans parler des assauts du Sabbat. Par quelles « actions » nous autres Sceptres avions pu rester dans la course ? Du moins, j’ai du mal à estimer notre position en tant que Ventrue. Sommes-nous des observateurs ? Des Acteurs ? Au profit de quelles motivations ?

La situation est complexe, et l’homme d’affaire exprime sans gêne sa difficulté à estimer les perspectives, que ce soit pour lui, ou pour ses Pairs, attablés autour. La situation étant délicate en tous points de vue, il en devient important à ses yeux d’en savoir plus. Notamment sur les motivations de chacun, et les perspectives d'intentions combinées. Si tant est que ce soit à l'ordre de la nuit.