Bureau de Vivian

"J'ai étudié le dossier et à bien y réfléchir, les seuls sangs qui restent à restituer sont le vôtre et celui du Prince. Cela n'en reste pas moins problématique et je vous comprends tout à fait. Je n'aimerai pas savoir ma Vitae voyager ainsi à mon insu de main en main.
Vous avez mon soutien dans cette affaire pour récupérer ce qui est vôtre."

Compatissant, le visage du sénéchal avait pourtant cette expression qui annonce un "mais..."

"La fameuse Rozenmilna est une femme impulsive qui doit encore mériter la confiance du Prince et la mienne. Hélas le Prince a été ferme. les passe-droits et tout ce qui concerne le glyphe ne sont la prérogative d'aucun officiel.Parménion et le conseil des primogénes ont décidé de la destruction du glyphe et des passe-droits. Quitte à repartir de zéro une fois cette épineuse affaire qui y est lié terminé.
Monsieur de Lestrain a la confiance du Prince pour ce qui concerne cette destruction. Votre appréhension des sorciers, fortement compréhensible, ne peut peser dans la balance."

Vivian semblait partager de manière emphatique le désarroi et la colère de son interlocuteur, tout en gardant le sourire d'un cerveau en ébullition.

"c'est fâcheux, très fâcheux....
Je ne peut donc pas vous appuyer officiellement dans votre entreprise. Je suis pourtant persuadé que ça n'arrêtera pas un homme tel que vous n'est ce pas ?"

Le sénéchal était curieux de voir si le gardien avait d'autres cartes.

Ventrue

Il n’y avait donc plus que deux potentielles victimes. Dont le Prince. Voilà qui était une relative bonne nouvelle. Un léger signe de tête acquiesca quant à la fâcheuse liberté du dit Sang, accompagné d’un léger sourire…qui disparût rapidement pour redonner un visage neutre à son interlocuteur. Visage neutre qui se fermait au fur et à mesure des mots du Sénéchal. Sa contrariété était visible.

« Si je comprends bien, la destruction des passe-droits a été ordonnée. Mais a-t-il été précisé de ne plus en faire usage ou qu’il fallait qu’ils restent en l’état ? »

Il était clair qu’il réfléchissait tout en enrobant ses phrases, cherchant tout les recours possibles.

« Son Altesse n’a-t-elle donc nul désir de récupérer son bien ? Je n’ai bien sûr ni son âge, ni sa sagesse ou encore sa position, mais voilà qui m’étonne pour le moins ! »

Son désarroi, voire son incompréhension de la situation transpirait au travers de sa voix.

« J’ai abordé le sujet avec le Primogène des Roys, qui n’a rien voulu entendre quant à ma requête, hélas. Mais je crains n’avoir guère d’autre possibilité de récupérer ma vitæ, si vous-même, Sénéchal de Son Altesse, ne pouvez faire fléchir cette dernière ne serait-ce que quelques minutes le temps que je pratique les manipulations nécessaires. Je pense que vous auriez grandement apprécié le spectacle ! Qui plus est, je suis le seul, du fait de la disparition de monsieur Etbatxi, à connaître le véritable nombre de passe-droits. Il serait fâcheux que certains se soient permis une entorse et que personne n’ait pris la peine de vérifier… »

Un léger sourire en coin qui s’effaça aussi vite qu’Il avait pris un air résigné. Ce dernier avait-il déjà réussi à mettre la main sur une des pièces ? Mordrait-il néanmoins à l’hameçon de la pratique ?

« Bref. Peut-être devrions-nous aborder le poste de Gardien, auquel cas ? »

Le gardien lui apparaît comme un homme d'une grande éducation et d'une plus grande tempérance que ses anciens exploits avaient laissé paraître. Pourtant D'Arcy fit un écart dans cette prestation jusqu'alors parfaite en laisser s'échapper son opinion sur les agissements du Prince. Vivian décida de ne pas trop relever et préféra éclaircir que contrarié et se montrer soit même contrarié.

"Monsieur D'Arcy, vous n'êtes pas censé ignorer que je suis un vieil ami du Prince. Il privilégie la confiance a la méfiance. Sans être un idiot non plus, je suis sur que vous n'oseriez vous permettre cette pensée n'est ce pas ?
Il a toujours su bien s'entourer. S'il fait confiance à Monsieur de Lestrain, c'est qu'il est convaincu de sa loyauté et que ce dernier seaua calmé les ardeurs que pourraient avoir les siens avec telle opportunité.
Et si le Prince venait à être trahi, je vous en donne ma parole : il le saurait avant que le mal ne puisse être fait, et son courroux est à craindre."

D'un regard il fit comprendre qu'il ferma la parenthése pour rependre le cours de la conversation, toujours avec ce sourire ingrat

"Le glyphe, j'allais justement vous en parler maintenant que vous êtes gardien. Monsieur de Lestrain c'est emparé du contrôle sur ce rituel et ainsi n'a plus besoin d'objet physique pour décider qui ou qui peu utilisé de nos dons dans le sanctuaire. Fort heureusement la décision fut prise de le coupé entièrement. En tant que Gardien vous n'avez plus à vous soucier de cette protection qui a été retirée.
J'aimerais vous faire prendre note à ce sujet que la sécurité du Louvre est défectueuse.
Il incombe au gardien et au prévôt d'oeuvrer ensemble à cette tache. Puisque nous n'avons pas de prévôt, je ne serais que trop vous conseiller de vous rapprocher de mon protéger. il fait se fait appeler "le démolisseur" un nosfératu comme moi vous l'aurait compris."

Le sénéchal focalisa son attention sur l'expression de visage qu'allait lui offrir Monsieur D'Arcy à l’énoncé du pseudonyme qui jusqu'à présent avait toujours provoqué une réaction.

"Le démolisseur a mon entière confiance, ainsi j’espère qu'il aura la vôtre.

Ceci étant dit, je vais voir dans quelles conditions je peux faire fléchir la furie bleue. Donnée moi une heure ou deux."

Ventrue

« L’on m’a apprit que vous avez même été compagnons d’arme, effectivement. »

Sa voix était emprunte d’un respect non-feint. Privilégier la confiance à la méfiance lui paraissait surréaliste, d’autant plus vu leurs conditions…et leurs clans, mais il valait mieux garder son avis pour lui. Le mal était déjà fait, vu la réflexion du Sénéchal. Entre fuir de honte et affronter la charge, il n’avait qu’une solution, mais c’est la voix penaude qu’il répondit.

« Je…non, bien sûr que non, Sénéchal. L’âge de Son Altesse parle pour lui. J’ai pleine confiance en ses capacités. »

Soulagé que le sujet fût clos, il écouta religieusement le Nosferatu, immobile, semblant ne pas le quitter de ses verres fumés, se contentant d’acquiescer de plusieurs signes de tête les points amenés par ce dernier.
Le Démolisseur est donc son protégé, et chargé de l’intérim…rien d’étonnant à ce que le Nosferatu utilise des gens de confiance. La stature de ce dernier ne lui avait pas échappé. Sa manière de se mouvoir, de se tenir…il y avait de bonnes chances pour qu’ils puissent œuvrer de concert sans devoir déployer des trésors de minauderie. Qui plus est, il aurait le statut pour lui, même si le Démolisseur disposait d’une recommendation, et non des moindres.

« Ah, oui, monsieur Démolisseur. Nous avons fait rapidement connaissance il y’a deux nuits de cela, au petit salon. Un ancien militaire ou para-militaire, si je ne m’abuse. Je ne pense pas qu’il y ait matière à discorde entre nous, au contraire, même. Le Louvre en a bien besoin. »

D’Arcy ne parut nullement gêné de se voir…accompagné ? Secondé ? Il semblait même accueillir cette nouvelle de manière positive, tout en restant droit dans ses bottes.

« Je ne compte pas quitter les lieux avant la fin de nuit, Sénéchal, n’hésitez pas à me contacter à loisir. »

Un léger sourire. Celui de l’espoir sans doute, l’espoir de pouvoir récupérer son bien.

Le sénéchal pris un air immensément réjouie.

"Ainsi vous l'avez rencontré, voila qui est heureux. Oui en effet c'est un ancien militaire, très efficace.
Bien bien. Auriez-vous autre chose dont vous aimeriez m'entretenir ?"

Ventrue

Il n’y avait plus qu’à attendre et espérer d’être à nouveau appellé dans son bureau d’ici une heure pour être libéré d’une belle épine. Cette idée élargit imperceptiblement son sourire.

« Rien qui ne me vienne immédiatement, Sénéchal. J’ai beaucoup à faire pour le Louvre, sans parler de me remettre un minimum à la page suite à ma torpeur. La situation a pas mal évoluée. Je ne vais pas vous déranger plus longtemps, et reste bien sûr à votre disposition. À très bientôt, messire de la Rochère. »

Si Vivian le libère, il se lèvera, s’inclinera profondément, avant de reculer de trois pas en restant face à ce dernier, puis de tourner les talons et quitter la pièce. Sinon, il reste sagement à sa place.

[Sortie vers le bureau du Gardien]

"Dans ce cas, a très bientôt."

un serviteur prit soin d'ouvrir la porte pour que le gardien n'était pas à marquer un arrêt.

Ventrue

[Arrivée du bureau du Gardien]

D’Arcy, droit comme un i, accompagné de son épée, frappa sans hésitation trois fois de sa main gantée droite la porte du bureau.

Comme a l’accoutumé, le serviteur ouvrit la porte

"Entrez donc et approchez !"

Le sénéchal était d'une attitude enthousiaste. Il 'y avait qu'une seule pièce sur le bureau que le nosfératu martelait de manière nonchalante avec son index.

Ventrue

D’Arcy entra muni d’un sourire poli. Le petit manège sur le bureau ne lui avait pas échappé. À malin, malin et demi. Et le Sénéchal n’était pas né de la dernière pluie.

« Sénéchal… »

D’Arcy s’approcha du bureau comme demandé, les mains dans le dos. Il n’avait pas la main, et le savait. Aussi attendit-il droit comme un i d’avoir davantage de latitude.

"Les négociations n'ont pas été des plus plaisante, la demoiselle à refuser le rendez-vous, quelque chose de plus urgent semble-t-il. J'ai fait mon possible pour vous venir en aide comme prévu dans la mesure où elle n'a cessé d'invoquer la carte blanche que lui a donnée mon ami le Prince.
Malgré tout ceci est en ma possession..."

Vivian fit glisser lentement la pièce vers le gardien, pour autant il ne retira pas immédiatement son doigt.

"Juste la vôtre. ce n'est pas suffisamment pour mettre fin au grave problème que vous aviez tant à cœur de régler pourtant je suis des plus certains que cela suffira à vous réjouir."

Le sénéchal finit par libérer le bout de métal.

"Maintenant j’avoue être assez curieux quant au fonctionnement de cet objet."

Ventrue

Refuser le rendez-vous ? Mais comment diable une Ancilla, même Primogène, pouvait-elle se permettre de ne pas répondre à la convocation d’un Ancien, qui plus est Sénéchal etami du Prince ? Pour couronner le tout, comment se faisait-il que ce dernier ne l’ait pas faite amener manu-militari ? Il aurait volontiers ajouté fait couper un bras ou la langue pour l’exemple afin que chacun sache ce qu’il en coûte de désobéir à ses supérieurs, mais bref. Cela cachait quelque chose. Et cela ne le rassurait certainement pas.

« Merci, Sénéchal. J’espère que Son Altesse n’aura pas à regretter la désobéissance d’un de ses conseillers. »

Le ton était aussi sérieux qu’il n’avait pas changé une seule seconde d’avis quant à laisser du Sang entre les mains des Sorciers. Certes il était soulagé d’être aussi proche de récupérer son Sang…enfin, en théorie, mais la question ne se résumait pas à cela. Bref.

« Bien, Sénéchal, vous devez considérer la pièce ici présente comme une outre, outre qui garde semble-t-il intact son contenu. Il suffit de connaître la clef permettant de la remplir ou la vider. »

Tout en parlant, d’Arcy avait sorti de sa poche de veston un verre emprunté à son « mini » bar personnel, qu’il déposa à côté de la pièce. S’emparant de cette dernière du bout de deux doigts gantés sans jamais chercher à la soustraire à la vue du Nosferatu, il la lacha au-dessus du verre, dans lequel elle tomba, faisant naître plusieurs tintements cristalins.

« Je vais vous montrer comment en récupérer son contenu. »

Les verres fumés se focalisèrent sur le verre.

« Lug ! »

La pièce se mit à suinter du sang, lentement, puis de plus en plus vite, jusqu’à disparaître dans le liquide sombre, qui finit par se retrouver quasiment entièrement rempli. Il poussa délicatement le verre à l’aide de deux doigts vers le Sénéchal.

« Comme vous pourrez, je l’espère, le constater, le Sang devrait être dans un état parfait de conservation. »

Après avoir laissé l’Ancien s’en assurer, d’Arcy, d’un sourire poli, lança un « Permettez ? » avant de récupérer le verre avec l’accord du Sénéchal. Verre qu’il huma tel un œnologue. Semblant satisfait de cet examen, il le reposa sur le bureau.

« Maintenant, l’opération inverse. »

De nouveau les verres fumés se fixèrent sur le verre.

« Ogma ! »

Lentement, puis de plus en plus vite, le verre se vida sous leurs yeux, jusqu’à ce qu’il ne reste plus que la pièce.

« Voulez-vous essayer, Sénéchal ? »

"Désobéissance... Choix de mots intéressant." Sans commenter plus la remarque du gardien. Il était impossible d'y voir une approbation ou le contraire, laissant cette phrase prononcée tel un murmure, assez mystérieuse.

le sénéchal entrecroisa ses doigts crochus, attentif au spectacle de magie que lui offrait le gardien avec la pièce. une démonstration semblable au prestidigitateur de cabaret.

"Oh magnifique ! Quelle magie stupéfiante."

L'affreux Nosferatu réagissait comme un gamin. Pourtant à travers les siècles il avait dû en voir d'autre... Et après cet émerveillement d’apparence, le sénéchal fit une courte pause avant de reprendre. Il se dressa sur le dossier de fauteuil, quelque chose dans son langage corporel et sa voix le rendit plus imposant.Ses yeux partirent à la recherche de l’œil du Ventrue et semblaient pouvoir transpercer les verres fumés qui y faisaient barrière

"Non merci inutile que j'essaye, en comprendre le fonctionnement me suffit. Nous nous sommes bien divertie et finalement, tout ce qui compte, c'est que vous avez eu ce que vous vouliez ? N'est-ce pas ? Monsieur le gardien..."

Tout en prononçant ces mots, Vivian reprit la pièce pour la plaquer. Il la fit glisser sur le bureau en appuyant bien afin de rendre le geste sonore et très significatif. Ne retirant son doigt que lorsque le précieux artefact était tout proche de son propriétaire, et détail qui peut avoir son importance, aligner où doit se trouver le cœur du gardien.

"Ce fut un plaisir de pouvoir vous rendre ce service Monsieur D'Arcy. J'ai le profond sentiment que travailler avec vous sera des plus réjouissants."

Juste ponctuer d'un sourire carnassier.

Ventrue

Une fois de plus il chérissait le fait d’avoir un corps mort. Pas d’accélération du pouls, de tremblements, ni de suée, ou encore d’adrénaline. Par contre, Elle n’était pas rassurée, et cela le mettait tout autant mal à l’aise. Il fallait évacuer un peu la pression, détourner l’attention un minimum, ne pas se laisser envahir.

« Divertis, choix de mots intéressant, Sénéchal… »

Lancé l’air de rien avec un petit sourire, d’Arcy ne cherchait pas à montrer une quelconque rebellion, se voulant mondain. Il montrait toutefois sans contestation possible qu’il ne perdait rien de ce qui se passait entre ces murs.

« À vrai dire Sénéchal, j’eus été davantage soulagé en ayant pû m’assurer que Son Altesse ait récupéré son bien. Mais puisque Son Altesse en a décidé autrement, qu’il en soit ainsi. »

La réaction du Sénéchal était assez terrifiante d’implications. Le cerveau du Roy fonctionnait à plein régime. Il ne fallait pas laisser tomber la facade. Jamais. L’approche de la pièce était pour le moins stupéfiante. Était-ce bien ce qu’il pensait être ?

« Je ferais mon possible pour me montrer à la hauteur de vos attentes, Sénéchal. J’apprécie que parole soit tenue. Je ne doute pas qu’en fonctionnant ainsi de concert nous puissions œuvrer au mieux pour le bien de la Très Sainte Camarilla. »

Sourire de rigueur allant de pair avec une rencontre positive. Néanmoins d’Arcy restait stoïque. Nul geste n’avait été fait pour récupérer la pièce. C’était trop gros. Plutôt que de montrer une quelconque forme d’empressement, il préféra attendre un ordre clair.

Le sénéchal laissant une poignée de secondes passer sans quitter le regard, si on pouvait dire ainsi, de son interlocuteur. il appréciait chacun des mots qu'il entendait.

"Allez y, je vous restitue votre bien."

Accompagné d'un majestueux et un brin théâtral revers de main pour désigner la pièce.

Ventrue

Voilà qui ne l’éclairait pas davantage. Tant pis. Il était temps de tirer les choses au clair.

« Est-ce moi, ou m’offrireriez-vous le contenu et le contenant ? Si c’est le cas, je vous avoue ma profonde curiosité de savoir comment vous avez pû convaincre les Sorciers… »

Il semblait à la fois gêné, mais aussi avide d’entendre la réponse qui lui serait apportée…

Le sénéchal apprécié le côté bien carré de l'homme qu'il avait en face, cependant peut-être avait sous-estimé l'effet que cette rigidité d'esprit pouvait avoir comme entrave a la compréhension des jeux de pouvoir. Le Nosferatu éluda volontairement la question, répondant d'un simple rictus muet, aussi laid qu'expressif, voulant signifier"ça ne vous regarde pas mon ami."

"Vous vouliez récupérer votre sang, votre bien le plus précieux, et il l'est là devant vous... Si cela vous trouble, autant remettre cette pièce a la trublione Rozenmilma."

D'une mine faussement désappointée. Puis vint un mouvement de sourcil brusque, des lèvres entrouvertes, le visage d'une personne frappé d'une révélation. Bien sur tout cela était joué. Sans exagération et pourtant sans chercher a la caché non plus.

"Le contenant est peut-être un "cadeau" de trop ? Dans ce cas..."

Un serviteur s'approcha pour saisir la pièce avec un mouchoir. Vivian décida de s'en saisir lui-même. le sénéchal pris également entre ses mains le verre que le gardien avait lui même posé le bureau pour la sa démonstration. Le rat tenais donc la pièce au dessus du récipient, prêt à prononcé le mot magique. Il marqua un subtil temps d’arrêt pour laisser monsieur D'Arcy réagir.

Ventrue

Le Sénéchal ne pouvait que se moquer de lui…c’était tellement grossier…à quoi jouait-il ? Autant y aller au culot. Avec un peu de chance, cela aurait le mérite de détourner un peu l’attention.

« À vrai dire Sénéchal, ce qui me trouble et me pousse à m’interroger, c’est la raison pour laquelle vous avez manipulé cette pièce plus que nécessaire. Elle aurait parfaitement pu ne pas quitter ce verre après que je vous ai fait la démonstration de son utilisation. »

Une légère pause, l’explication n’était pas donnée sur un ton de reproche, elle semblait être une réelle interrogation.

« Le contenu m’intéresse bien évidemment. Quant au contenant, je serais bien sûr ravi de pouvoir l’étudier à loisir…je ne pensais pas qu’il était partie intégrante de notre marché, d’où mon étonnement. Étonnement des plus agréables, dois-je avouer. »

Un sourire timide pour énoncer une telle vérité. Qui n’aimerait pas pouvoir mettre la main sur des objets appartenant aux Sorciers pour pouvoir les étudier ?

Spoiler:

"Pour savoir monsieur D'arcy, pour savoir...
Arpenté la véritable nature d'un individu est une activité passionnante. Tout cette discussion avec ces détours ne sont qu'on moyen de découvrir a qui j'avais a faire.

J'ai su voir ce que vous vouliez, et je vous l'offre. En espérant peut-être qu'un jour vous aussi saurez m'apporter ce que je désire."

Le sénéchal se fit ainsi moins subtil sur la future coopération tacite qu'il attendait du nouveau gardien suite à ce cadeau.
La pièce était à nouveau déposée devant le Ventrue.

"Ce fut une entrevue fort intéressante, je me dois même de vous remercier de m'avoir arraché à la paperasse qui justement m'appelle de nouveau. Alors je vous en prie, prenez donc votre pièce."

D'un regard le nosfératu donna l'ordre au serviteur d'ouvrir la porte. Vivian Décica néanmoins d'ajouter une dernière remarque.

"À mon avis, vous surestimez la valeur de l'enchantement..."

Ventrue

Dire qu’il se pensait plutôt fin psychologue…le Roy était clairement battu à plat de couture. Voilà un « adversaire » dont il faudrait se méfier. La nasse se refermait sur lui, et il n’y avait qu’un seul, une seule, pour être exact, fichue coupable. Ça valait la peine d’avoir voulu se montrer conciliant…il éclata d’un rire franc mais contenu.

« Objection, votre Honneur ! »

lanca-t-il théatralement.

« JE revendique la paternité de vous avoir pris comme excuse afin de − honteusement, dois-je avouer − ne pas me perdre corps et biens dans le monticule de tracasseries administratives qui m’attend. »

Une légère pause pour retrouver sa pleine contenance et adopter un ton de nouveau parfaitement sérieux.

« Mais je saurais me souvenir de ce geste, Sénéchal. Je suis certes un béotien dans le domaine, mais il faut bien commencer quelque part… »

La porte s’ouvrait, il était temps. Le Roy se leva de toute sa hauteur pour mieux s’incliner face à cet aîné et supérieur, et s’emparer discrètement, mais sans se cacher, de la pièce, qui rejoignit rapidement l’intérieur de sa veste. D’un second geste, il reprît le verre, tout en se redressant.

« Si l’envie vous vient, Sénéchal, je serais ravi de partager, et qui sait, pourquoi pas vous faire découvrir, quelques breuvages d’exception que Bacchus n’aurait pas reniés, je pense. »

Il recula de trois pas, restant face au Sénéchal, avant de s’incliner une dernière fois, puis de quitter la pièce, sauf si son interlocuteur n’en a pas fini avec lui.

"J'en prend bonne note Monsieur le gardien."

La porte se referma sur le visage horrible et satisfait du sénéchal.

[Arrivée directement de la Salle du Trône]

Alice remercia le servant aimable qui lui montra le chemin jusqu'au bureau du Sénéchal, qui, apparemment, désirait la rencontrer. Il faut dire que la très jeune nosfératu avait bien hâte de rencontrer l'un des siens. Sans plus tarder, elle fit savoir sa présence en levant le poing et, délicatement, frappant à la porte. Alice Morel n'y pensait plus, mais son masque était de nouveau bien en place, n'ayant pas prévu rencontrer Vivian aussi tôt. Elle attendit patiemment d'être invitée à entrer.

Intérieurement, la jeune vampire se forgeait une carapace, rassemblant son courage. Certes, elle était aussi du clan nosfératu, mais l'actrice n'avait jamais eu de réelles relations amicales avec son propre clan, et puis, en six mois, elle avait à peine réussi à se faire à sa propre nouvelle apparence, alors elle devait se forger une armure et se préparer à rencontrer un monstre comme dans ce vieux film muet de 1922, Nosferatu. Elle l'avait visionné, une fois, en classes d'arts.

*Tiens, je n'y avait pas pensé avant...peut-être ce film était plus un documentaire, un avertissement, plutôt qu'une pure coïncidence. Je me demande si Bram Stoker et Friedrich Wilhelm Murnau étaient des vampires. Connaissant les traditions, certainement pas. Mortels alors? Des chasseurs en quête d'avertir la population peut-être?* pensa-t-elle.

Fleur de Lys secoua la tête, chassant ces pensées non constructives et complètement hors-propos.

A peine la jeune Nosféru eu fini de frapper a la porte que cette dernière s'ouvrie. Le sénéchal était là, dernière son bureau, tout sourire malgré ce visage horrible.

"Ha ! Mademoiselle Morel quel plaisir, venez, prenez donc place dans un fauteuil. J'en oublierai de manquer à tous mes devoirs ! Je suis Vivian de la Rochère comme vous devez vous en douter."

Ses yeux semblaient scruter jusqu'au plus profond de l'âme de son interlocutrice qui s'approchait vers le bureau.

Alice fut quelque peu désarmée en voyant Vivian de la Rochère. L'homme au minois moins que flatteur, semblait plutôt sympathique, à première vue. Elle avait beau être vampire, être elle-même nosfératu, mais son jeune cerveau avait du mal à croire qu'elle-même et Vivian puisse réellement partager ce destin. La jeune femme entra, reprenant en main son courage, et prit place sur un fauteuil, croisant les jambes avec grâce.

"Il me fait grandement plaisir de vous rencontrer, en espérant pouvoir voir au plus profond de vous la famille que j'espère. Laissez-moi vous dire que vous me semblez fort sympathique." dit-elle en souriant.

Sympathique tout à fait ! je me vide le sang a attiré la sympathie des honorables caïnites de Paris et Voilà qu'une charmante personne, elle, s'en rend compte au premier coup d'oeil ! cela me fait fort plaisir.

Un entrain que le vampire afficha aussi bien la parole que dans les gestes ouvrants grands ses bras. La courte euphorie passé, il reprit une posture plus digne.

Bien bien... Madame Crowley a été élogieuse à votre égard, vous allez être je suis sur un véritable atout culturel que le clan de votre mentor nous jalousera ! Mais vous êtes jeune, bien jeune. Alors je tenais a vous faire savoir que la porte de mon bureau sera toujours ouverte si vous avez un problème ou si vous pensez que quelqu'un pourrais tenter d'abusez de vous.

Parlons de choses plus réjouissante. J'ai eu vent d'un projet que voudriez mettre en place ici, pourriez vous m'en parlez un peu ?

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