Ahuizotl et Jessica arrivèrent devant les portes du Louvre et entrèrent pour subir la fouille protoclaire de rigueur.

Le Klaive du Gangrel était rutilant lorsqu'il le posa sur la table mais la dague sacrificielle était pleine de sang séché. De toute evidence, il l'avait essuyer tres rapidement avec un tissu; le pantalon qu'il portait avait effectivement une belle tache au niveau de la cuisse ...

L'Azteque demanda à l'une des gardiennes si un representant Nosferatu était présent dans le bâtiment car il aimerait s'entretenir avec l'un d'entre eux. Dans la foulée, il demanda aussi si Heinrich était par là car lui aussi, il devait le voir.

Quant aux tremere, il allait devoir accepter leur aide s'ils pouvaient percer le mystere de la sombre mère ...

"Jessica, tu pourrais retrouver Maya et William ? Je voudrais être sûr qu'ils vont bien ..."

"Tu as raison Jessica ! Nous irons tous ensemble les voir et nous verrons ensemble, si cela vaut le coup de faire appel à leur service !"

Il regarda de nouveau les goules pour ecouter leur réponse. Il n'aimait pas être ici mais il fallait reconnaitre, qu'il y avait toujours du monde avec qui parler ...

Ahuizotl avait pris son temps pour venir jusqu'au Louvre. Il n'aimait pas l'Elyseum bien que cela soit pourtant un havre de paix. Pourquoi d'ailleurs y avait il plus de joutes verbales et de conflits que dans les pires rues de Paris ?
Il ne saura apporter d'explication à cela et bien qu'il eut su faire face à tous les combats à l'exterieur, il était comme impuissant et désarmé dans ce lieu de paix qu'était l'Elyseum ... Une preuve flagrante de sa faiblesse se disait il à chaque fois qu'il y retournait.
La présence d'Ashton l'aidait beaucoup à oublier un peu toutes ces inquiétudes inutiles. La politique n'était pas une raison de vivre et bien qu'il ne connaisse pas très bien le nouveau monde, il savait que son clan était bien plus attaché à rester libre.

Il passa donc son chemin a discuter des belles choses de la vie et de ce qu'allait faire Ashton dans un avenir proche. Il lui parla beaucoup de William qui venait de passer avec brio une étape determinante dans sa non vie. Il ne manqua pas de faire des éloges de son frères qui l'avait, dès son arrivée à Paris, pris sous son aile pour lui apprendre les choses de ce monde.
L'azteque semblait avoir une capacité à se mettre en retrait des choses comme s'il rien ne pouvait le toucher. Il avait une assurance presqu'insolente et la confiance dont il faisait preuve le faisait presque passer pour un être trop fou ou trop ignorant. Un peu comme lorsqu'il parlait de ses Dieux et de sauver le monde ...

Ils arrivèrent enfin à l'entrée du Louvre et le vieux Gangrel changea d'attitude. Il entrait maintenant en milieu hostile et il se prépara a accepter encore le courrou et l'incomprehension de ses pairs.
Il afficha cependant un sourire aimable aux gardiens qui l'accueillirent à l'entrée pour procéder à la fouille habituelle.

"Bonsoir ! Je suis désolé d'arriver si tard mais je pense que le Prince désirerait s'entretenir avec moi et je l'ai fait attendre bien trop longtemps j'en suis navré."
Il posa les armes : sa dague sacrificielle et son Klaive, comme si ce rituel était devenu une habitude puis il s'appreta à rejoindre le petit salon comme les goules avaient l'habitude de faire en ce genre de circonstances.
Mais il devait attendre ! Le Gardien de l'Elyseum le cherchait lui aussi et ce qui risquait de se produire aujourd'hui était tout sauf habituel ...

[ Arrivée du refuge Gangrel ]
 
Il avait apprécié le chemin en compagnie de l'Aztèque, écoutant volontier ce dernier et répondant quand cela s'avérait nécessaire; serein et satisfait de pouvoir l'aider à mettre de côté tous ses tracas. Une fois devant le Louvre il se taisait laissant Ahuizolt s'exprimer aux gardes et remettre ses armes et c'est juste avant que ce dernier n'entre dans l'Elysée qu'il s'adressait à lui une dernière fois.
 
" C'est ici que nos routes se séparent jusqu'à que le destin n'en décide autrement. J'ai apprécié cette discussion, j'espère sincèrement que vous arriverez à accomplir toutes ses choses qui vous tiennent à coeur. Saluez pour moi ceux que je n'ai pas eu l'occasion de revoir une dernière fois."
 
Il allait s'incliner, mais décidait au optait moment pour un salut de la main tout qui se voulait bien plus amical que formel pour une fois et s'éloignait ensuite en direction de la gare pour retourner auprès des siens.
 
[ Direction ailleurs ]

Ahuizotl serra la main d'Ashton sans trop savoir ce que cela signifiait exactement. Il avait vu pas mal de gens le faire pour se saluer et il pensait que c'était un salut plus amical qu'un autre ...
Il regarda Ashton s'éloigner sans trop savoir quoi penser de cet homme mis à part qu'il semblait plein de sagesse.
Mais pourquoi donc s'en allait il s'il était si sage ?
C'est alors qu'il se rappela que les goules allaient surement lui indiquer le petit salon ... ou non ...
L'angoisse sembla de nouveau s'emparer de lui.

Il porta son regard vers Kildare. Son soutien lui fit un grand bien. Pourquoi se sentait il aussi mal à l'aise. c'était pourtant un lieu sacré dans lequel il ne risquait rien ?
Il souria légèrement à Kildare et lui répondit sur un ton maladroitement calme.

"Les combats qui se livrent ici sont terribles et j'ai du mal à en apprendre les règles. Je serai bien plus à l'aise en territoire Sabbat."

Il avait fini par avouer sa faiblesse à l'un des sien. Allait il le payer un jour ? Son regard se durcit l'espace d'une seconde mais Kildare eut parfaitement le temps de saisir cette instant de crainte dans le regard du vieux Gangrel. Puis il remis un joli masque d'apparat pour se préparer au mieux à la suite.

"Courage ? ha ha ... ce n'est malheureusement pas l'arme qu'il faut ici je le crains mais si tu restes à mes côtés, je me sentirai mieux. Nous allons attendre au petit salon histoire de prendre quelques nouvelles en attendant que le Prince me reçoive ...
Dis moi Kildare. Tu ne ressens rien toi, quand tu entres ici ?"

Tout en continuant à discuter avec Kiladre, il vit le journal de la harpie sur lequel était inscrit en gros qu'une cérémonie pour Lou était organisée.
La nuit était bien avancée et il avait failli raté ça ! En plus le Prince y était, c'était l'occasion ou jamais de ne pas raté cet entretien, aussi bref soit il avec Parmenion.

Il jeta un oeil sévère à Kiladre comme pour lui montrer l'urgence de la situation et ne prit qu'à peine le temps de souffler deux trois mots avant de partir hâtivement vers la salle de cérémonie.

"Allons de ce pas à cette cérémonie, nous sommes en retard !"

[direction la salle des fêtes]

[Viens des quais de Seine]
Ahuizotl aimait beaucoup emprunter ce chemin qui longeait la Seine jusqu'au pont qui la traversait pour le mener au Louvre. La frontière de son territoire était vraiment magnifique.
Il avait partagé cette ballade avec une Ancienne du clan Brujah et la discussion était, non pas passionnante mais intéressante

Quand ils arrivèrent devant les goules chargées de la sécurité, Ahuizotl en profita pour faire une révélation à sa compagne du moment.
Il sortit le Klaive caché sous ses vêtements, accroché à sa ceinture d'un côté alors qu'une dague en obsidienne était attachée de l'autre côté.
La lame de la dague portait visiblement des traces de sang séché alors que le Klaive lui, était intact et immaculé. Lorsqu'il le sortit, il le présenta brièvement à la Brujah tout en lui disant ;

"J'ignore s'il s'agit du métal lunaire mais dans les mains d'un bon allié, cette arme fera des ravages dans les rangs lupins. Elle m'est si précieuse que j'ai toujours un peu de mal à la céder au service de sécurité."

Il lui offrit un petit sourire avant de tendre ses armes aux goules.

"Comme d'habitude, vous les gardez précieusement, je ne vais pas tarder à revenir les prendre. Pourriez vous me dire si le Prince est disponible pour un entretien rapide où s'il faut que je prenne un rendez vous? "

Il leur souria poliment en les remerciant d'un signe de tête.

La ballade s'acheva en arrivant devant le Louvre, l'homme avec qui elle avait cheminée était respectueux et digne d’intérêt, loin des sauvages de son clns qu'elle avait connu jadis et en fut agréablement surprise.
Arrivés devant le poste de sécurité, le primogène présenta ses armes pour les y déposer , alors qu'elle même, confia son grand sac ou plutot l'échangea contre sa ceinture et ses baudriers contenant une épée bâtarde et une dague. Elle comprenait l'émotion de son compagnon , sa réticence à confier une arme à laquelle il semblait beaucoup tenir à des humains faibles et fragiles, aussi un peu naivement , avec un visage qui respirait l’honnêteté elle lui souffla:


" Puisque nous semblons etre emmené à rester ensemble au Louvre , du moins cette fois, ci, voulez vous que je garde ce . Klaive à ma ceinture , ainsi il sera toujours à portée de vos yeux et de vos mains ?"

Ahuizotl ne put trahir sa réaction. Il n'était paranoiaque au point de ne parler à personne mais cette proposition lui sembla plus que déplacée.
Malgré le respect qu'il avait pour elle, il ne connaissait pas la Brujah et il savait qu'il devait se méfier de tous les cainites et plus particulièrement des anciens.
Il ne put donc pas cacher ce manque de confiance qu'il avait pour elle, comme pour tout autre cainite qui lui aurait fait cette proposition.
Il tenta toutefois de répondre poliment, avec un sourirre gêné, car il l'était vraiment. Il ne savait pas cacher ses émotions ou ses sentiments comme le font si bien les Camaristes.

"Je ...hum...Je n'ai pas besoin de rompre les règles de l'Elyseum pour si peu de chose. Apres tout, qui voudrait attaquer le Louvre juste pour y voler une arme ? Non ... ne vous inquiétez pas, je m'y ferai, comme toujours. Venez plutôt avec moi et tâchons de trouver un Primogène qui pourra nous renseigner."



Il ne savait pas grand chose des sentiments humains ni des réactions mondaines mais il avait le sentiment qu'il avait mal agit.
Pourquoi donc devait il venir au Louvre, les règles y sont toujours si compliquées ...

Ne sachant que fort peu cacher ses sentiments, et après tout pourquoi diable devrait elle apprendre à le faire à son âge ,elle ne  put cacher sa surprise au refus du Gangrel; elle ne releva pas, n'insista pas, se contentant d'un hochement d'approbation de la tête à son encontre .

Elle se mit à suivre Wolfgang, concluant que sa maitrise du français moderne devait la cause d'un quiproquo qui, pour le moment lui échappait!

"Parfait ! Nous irons donc voir le Primogène avant de faire un point avec le Prince. Qu'en dites vous ?"

Elle ne ressemblait en rien à Shanel mais il eu un instant un doute quand il regarda sa chevelure rousse.
En restant près d'elle, il trouverait peut être une voie ...

[direction le bureau du Primogène Malky si tu veux bien]

[arrivée depuis les égouts]


Ahuizotl arriva en courant devant le service de sécurité, il avait fini par reprendre ses esprits et pour la première fois, il se sentait incapable de retourner seul la bas, pour porter secours à Nitthael. Il ne pouvait pas cependant se résoudre à la laisser seule dans les griffes de cette entité maléfique.

Il arriva devant les goules et sans se faire prier il les apostropha, oubliant pour une fois toutes les règles de politesse.

"Conduisez moi au Prince immédiatement, Nitthael est en danger ! Il faut faire vite !"

Il n'attendit pas la réponse et commença déjà à se diriger vers les étages ...

[Arrivée depuis le refuge]

Le Gangrel arriva devant les goules, les saluant poliment comme à son habitude sauf que ce soir, il était venu pour formuler une requête bien différente de d'habitude.

"Bonsoir ! Je pourrais utiliser une de vos salles où l'eau coule et les parfums sont nombreux ?
Je voudrais être présentable pour me rendre à l'inauguration. Et .. hum .. Pourriez vous me prêter des habits aussi ?"

Il était venu tellement de fois dans un état lamentable que les goules lui avaient donné de bien mauvaises habitudes en l'habillant de pied en cap.
Il s'imaginait que cette fois encore, les Goules du Prince allaient l'aider.

Ahuizotl ne savait pas trop comment prendre cette nouvelle tant elle était embarrassante pour ces projets ...
Il garda cependant un visage courtoiset s'appreta à repartir car il n'avait plus rien à faire ici pour l'instant.

"Hum ... c'est fâcheux ... hum ... Je vais récupérer mes armes et me débrouiller autrement si cela ne vous fait rien. Je suis désolé de vous avoir dérangé pour rien.
Passez une bonne nuit."

Il salua ainsi les goules et sortit du Louvre pour retourner sur ses Terres.

[Direction la Torche]