Jean arriva la premier dans la pièce. Il fit le tour du regard et se choisit un fauteuil.

- Prenez place messieurs. Commençons dès que possible si vous le voulez bien.

[Le groupe vient de là]

Gatien entra et s'adossa à un mur, trop impatient pour s'asseoir.
Dès que Kaoum s'estimerait satisfait, on pourrait commencer...

Il attendit avec autant de patience que possible...

De CAMBIAIRE était venu en second. Profitant qu'ils étaient encore seuls dans la pièce, il se leva et se campa devant lui.

- Mr de CAMBIAIRE, j'en profite que nous sommes seuls quelques instants. Déjà moins de formalisme entre nous si vous le permettez. Appelez moi Jean. Ensuite les Rats d'égouts sont utiles mais prenons garde de ne point en révéler trop sur ce que l'on sait. Ils sont friands d'information comme vous devez surement le savoir. Alors utilisons cet aspects de leur personnalité. Noyons les sous diverses informations afin qu'ils ne perçoivent pas quelque chose de trop important qui pourrait nous servir plus tard. Qu'en pensez vous?

Ah ! C'était Jean, finalement. Toutes les suppositions qu'il avait faites à la va-vite étaient tombées à côté. C'était relativement amusant...

Gatien réfléchit une seconde aux propos de Lefol.
La prudence était certainement de mise, mais s'ils se comportaient avec le Clan-qui-sait comme leurs supérieurs avec eux, distillant les informations au compte-goutte parmis un tas de choses inintéressantes, et les envoyant sur le terrain pratiquement sans aucun élément tangible, cela ne servirait à rien.
Pour qu'un chevalier se batte pour vous, la moindre des choses est de lui donner une bonne épée...

- " Appelez-moi Gatien, dans ce cas.
Je ne sais pas... Dans la mesure où nous souhaitons qu'ils lancent des recherches, si nous ne partageons pas ce que nous avons, ils risquent tout simplement de ne pas pouvoir nous aider... Paris est trop grand, même si on se concentre sur les parties non Camaristes...
Je vais leur transmettre les portraits, et je vous laisserai gérer le reste, cela vous convient-il ? "

Jean sourit à Gatien. Il prit quelques secondes pour faire sa réponse.

- vous savez on peut très bien marcher en équipe. Même niveau, même responsabilité, même récompense en cas de réussite. Le tout c'est de savoir quand l’intérêt du clan passe avant tout autre chose.

Gatien répondit à Jean, essayant de lui faire comprendre qu'il n'essayait pas de lui refiler la patate chaude, mais plutôt qu'il se trouvait dans le cas du bleu qui accompagne l'inspecteur :

- " Je... J'observe, j'apprends, mais je suis encore très... trop novice, je pense.
C'est justement parce que moi aussi j'ai les intérêts du Clan à coeur qu'il vaut peut-être mieux que je me taise... "

Globalement, pour l'instant, il se sentait un peu dans la peau du chevalier de guerre qui débarque à la Cours, un peu perdu, pataud et manquant franchement d'intérêt pour les cachotteries.
De plus, sa Dame avait clairement déclaré qu'elle ne le jugeait pas prêt à se débrouiller seul.

Si Jean ne les avait pas rejoints, il aurait parlé sans détour aux Nosferatus
De toute façon, il doutait franchement avoir la moindre information qui pourrait porter préjudice au Clan. Tout le monde savait que la Sénéchale avait été enlevée, et qu'elle n'était toujours pas revenue.
Il faudrait bien diffuser les portraits-robots à un moment ou à un autre, et pour le reste, il n'en savait pas plus. Il ne voyait pas ce qu'il pourrait divulguer de fâcheux...

Quand Kaoum entra dans la pièce il leva les yeux de son mobile alerté par le son d'une discution provenant de la pièce. 

jet d'écoute:

Il jeta un oeil circulaire sur la pièce pour mieux repérer les lieux

Le membre 'Kaoum' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Dés 10 faces' : 4

Kaoum n'avait perçut que les derniers mots de Gatient. Un petit 

Jean écouta la réponse de Gatien en hochant la tête. Il l'observa quelques instants pu retourna s'assoir dans son fauteuil.

- Soit comme il vous plaira. Le tout est qu'on puisse compter l'un sur l'autre. Mis à part les quelques renseignements que l'on a pu obtenir, la recherche de la Sénéchale n'a pas beaucoup avancée. En général sur une historie d'enlèvement le temps joue contre nous. J'espère qu'elle saura tenir le temps qu'il faut pour qu'on puisse la retrouver. Même si mon escapade ne m'a permis de trouver des éléments sur cetet affaire, elle m'aura permis au moins de trouver un potentiel moyen de renseignement. Il faudra creuser la question. Si vous le souhaitez nous pourrons y faire une autre petite visite lorsque tout ceci sera réglé.

Jean croisa les jambes et prit une position confortable.

- Bon il ne nous reste plus qu'a attendre l'arrivée de nos futurs associés.

Les deux Nosphératus étaient maintenant arrivés. " Bien on va pouvoir commencer..."

- Biens messieurs, nous sommes ici car nous devons enquêter sur la disparition de la Sénéchale. Ou plutôt devrais je dire l'enlèvement. Jusqu'à présent aucune démarche n'a été concluante. Le seul point positif dans l'affaire sont les portraits robot que l'on vous a montré. Nous disposons de peu de temps, et celui-ci joue contre nous. Si vous pouviez impliquer vous ressources afin que nous puissions récolter des informations sur les personnes dépeintes.

Personnellement je pense que Mlle Bonniface est retenue dans un secteur non camariste, sinon nous saurions depuis longtemps où la trouver. Son téléphone est éteint, ce qui limite la recherche par localisation satellite.

Si vous avez des idées, je suis prêt à vous écoutez.

Jean fixa tour à tour les participants de la salle.

- A dernier point, et je pense que je prêche des convaincus, je vous recommande la plus grande discrétion à propos des recherches ou des renseignements que vous parviendrez à récolter.

Kaoum écoutait avec attention chaque mot de Jean et ne put retenir un sourir.


Il se retint un instant puis se détacha du mur et barqua ses yeux droit sur Jean.


Il marqua un temps.


Kaoum regardait Jean dans les yeux avec un petit sourire attendant sa réponse. C'est quand celui-ci la terminait qu'il sentit son portable vibrer d'un rythme bien particulier.


Il jetta un oeil à son portable. Le message de Dalila était long, très long, et surtout audio. il mit donc un écouteur dans une oreille, gardant l'autre pour suivre la conversation. Quand tout à coup il ouvrit de grand yeux. Plus ça allait, plus il devenait rouge, perdant le contôle de son sang qui lui montait à la tête. Puis il s'effondra, le cul par terre, le dos au mur et tourna la tête vers Phantom, l'air ahurit.



Kaoum savait que les deux Ventrues était encore là, certainement en train de le regarder sans comprendre, mais la situation était devenu . . . excitante. Il fallait agir, et vite, ou la primeur de l'information risquait d'échapper au clan. C'est alors qu'il se rappela la requête de Gatien et un sentiment de frustration le pris à la gorge. Il devait faire un choix entre deux affaires croustillantes . . . ou pas ?

Il se tourna vers Gatien et Jean et leur lança, tout sourire futile disparut de son visage.


La pierre était jeté. En fonction de leur réponse ils pouvaient s'allier à l'instant ou repartir tels des inconnus.

Jean observait le manège de Kaoum. Il s'était carrément assis par terre.

- On va jouer cash alors. Allez pas nous prendre pour des lapins de six semaines. On vous a dit tout ce qui était nécessaire à la poursuite de l'enquête. Vous en savez autant que nous. Si nous disposions de renseignements complémentaires, pourquoi aurions fait appel à vous services, surtout si c'est pour découvrir des choses qu'on saurez déjà?

Jean fit une pose, se leva de son fauteuil et vint se camper devant Kaoum. Il mit ses mains dans les poches, renifla en penchant sa tête sur  le coté et lâcha:

- N'y voyez là aucune malice ni aucune volonté de non coopération... mais je prenais les membres du clan des masques pour des personnes plus perspicace...

Gatien fut très surpris de la réaction de Kaoum à l'appel ou au message qu'il venait de recevoir.
Etait-ce une mise en scène destinée à les mettre au pied du mur ? Etait-ce un évènement bouleversant qui l'incitait à brusquer les choses pour ensuite filer ?
Si c'était la première solution, sa malice et ses capacités d'acteur méritaient presque qu'on joue le jeu...

Par contre, la réponse teintée de mépris de Lefol l'agaça. Quand on demande un service à quelqu'un, on ne lui lance pas des piques !!

Un peu contrarié, craignant que les Nosferatus ne s'en aillent, purement et simplement, il se permit de revenir sur sa décision de se taire, et intervint d'une voix douce :

- " Hélas, ce que dit mon collègue est strictement exact... Vous êtes le Clan-qui-sait, et la vérité, c'est que pour l'instant, nous sommes le Clan qui ignore...
Ma Dame a disparu depuis plus de 36 heures, et tout ce que nous avons, ce sont les portraits-robots de ses éventuels ravisseurs... Nous ignorons leur localisation, leur puissance, le traitement qu'ils ont infligé à ma Dame, voire leurs motivations.
A l'heure actuelle, nous n'avons rien de plus, et c'est précisément pour cela que j'ai pensé faire appel à vous.
Tout le monde sait que c'est votre grand talent que de découvrir les choses cachées.
Si vous pouviez découvrir où ma Dame est retenue, juste cela, ce serait déjà formidable... "

Il espéra que ses mots apaiseraient la dignité des Masques, sans doute un peu froissée par Lefol. Il s'était montré très sincère, et espérait que, vu sa nullité pour faire semblant, cela se verrait.
Il avait omis une ou deux choses, cependant.
De parler de l'infiltrée, mais Phantom n'en serait sans doute pas mécontent.
Egalement de parler de l'affaire de prophétie, mais c'était parce que ce n'était qu'une supposition de sa part, et qu'il n'avait rien d'autre que son instinct pour l'étayer. Ce n'était pas la peine de faire des plans sur la comète, les Nosferatus avaient besoin de concret.

- " Si vous me communiquez vos numéros de portable, je vous transmettrai dans l'instant les trois portraits dont je dispose.
De même, si quoi que ce soit me parvenait au cours de cette nuit, je pourrai vous en faire part... "

Du moins, s'ils acceptaient finalement sa demande...

Kaoum regarda Jean un instant, le temps de reprendre contenance. Puis se releva lentement et lui fit face.


Il se détourna alors de Jean et se dirigea vers Gatien et lui sourit.


Kaoum tandis une carte à Gatien et tendit sa main pour serrer la sienne. Il se tourna ensuite vers Phantom.


Kaoum se dirigea alors vers la porte de sortie après avoir salué les trois hommes en s'inclinant. Mais il s'arrêta juste devant la porte ouverte et se retourna en regardant Jean, le regarda une minute puis sortie une nouvelle carte de sa poche et la lui tendit.


Puis il sortit fermant la porte derrière lui (ou la laissant ouverte si quelqu'un le suit) et se dirigea vers l'étage supérieur.



direction le petit salon

Gatien fut très soulagé que Kaoum accepte de lancer des recherches.
Il recueillit avec soin sa carte en le remerciant, et lui serra la main d'une poignée franche, accompagnée d'un petit sourire de gratitude.

Par contre, pour Phantom, il fut un peu désarçonné.
Déjà, celui-ci n'avait pas clairement dit s'il était d'accord pour les aider ou pas, et ensuite, lorsqu'ils étaient aux sous-sols, Gatien lui avait demandé s'ils pourraient discuter une fois l'affaire conclue (ou pas). Mais il filait...
Dommage, il aurait été content de parler avec lui de Luddmila... Phantom semblait être son ami, et il aurait aimé en savoir plus sur les ennuis qui guettaient la jolie Toréador.
Il prit le papier que lui tendait l'énigmatique Nosferatu, et le salua lorsqu'il quitta la pièce.
L'affaire qui les emmenait devait vraiment être importante...

Puis il se tourna vers Lefol.

- " Désolé d'avoir mis mon grain de sel... J'ai craint qu'ils ne s'en aillent sans rien conclure...
L'avantage, c'est qu'on dirait qu'ils considèrent cette requête comme personnelle, et que du coup, le Clan, en tant qu'entité, n'aura pas à fournir de contrepartie... "

Il espérait n'avoir pas trop gaffé.

Il sortit son téléphone et s'employa à y rentrer les numéros qu'on lui avait fourni. Puis il transmit le message de d'Arcy dans la foulée, en prenant soin de supprimer l'option qui cachait son numéro. Qu'on puisse lui répondre, quand même.

Spoiler:

De même, il envoya un long sms à son ami Sylvan, lui demandant de passer chez lui prendre des affaires dont il avait besoin et qu'il n'avait pas le temps d'aller chercher.

Spoiler:

Bzzz...

Sylvan accusait réception du message, et se déclarait prêt à découvrir le fameux métro parisien.

En refermant l'espace des sms, Gatien constata l'heure sur l'écran de son appareil. Par réflexe, il regarda sa montre, mais elle ne fit que confirmer ce qu'il avait vu. S'il ne voulait pas arriver en retard à son rendez-vous, il devait partir maintenant.

*Mince !*

Que dire à Lefol ? Je vais voir mon neveu, et je n'ai pas envie d'être accompagné ?
Son collègue avait tout l'air d'un homme d'action, qui écoutait peu et ne tenait compte que de son propre avis. La discussion promettait d'être difficile...
Il opta donc pour la demi-vérité.

- " Je dois aller récupérer des affaires au cas où il y aurait intervention ce soir. Et il faudrait aussi que je me restaure.
J'ai demandé à un ami de me rejoindre, donc, je ne serai pas seul.
Je ne devrais pas en avoir pour longtemps, et je resterai attentivement à l'écoute de mon téléphone. Je compte sur vous pour me prévenir s'il se passe quelque chose...
A tout à l'heure. "

Tout était strictement exact. Il n'avait pas menti d'un mot. Juste passé sous silence ce qu'il ferait avant que son ami ne le rejoigne.
Il espéra que Lefol ne râlerait pas.
En même temps, il n'avait rien à dire, il était lui-même parti sur le terrain en assurant qu'il allait "se préparer et poser quelques questions". Ce qui n'est pas exactement la même chose que d'aller directement dans une zone non Camariste pour y tenter une infiltration...


Il sortit donc de la pièce d'un pas tranquille, en téléphonant à une compagnie de taxis pour qu'ils lui envoient un véhicule.

Vers le devant du Louvre

Jean avait vu partir ses trois compères et les avaient salué de la tête. Lorsque Gatien fut parti, il accepta sa promenade d'un "hum" à peine intéressé. Jouer au méchant et gentil marchait toujours , encore plus lorsque le complice n'était pas au courant. Gatien avait joué son rôle à merveille. Jean se doutait qu'il n'a jamais compris qu'il s'était servi de lui. En effet comme l'avait précisé le jeune vampire, les rats d'égout les aidaient mais au titre d'une faveur que Gatien leur devait personnellement. Le clan et Jean en particulier ne leur devraient rien. La vibration de son téléphone portable le tira de ses réflexions. Gatien lui envoyait du nouveau. Il prit acte du message et répondit en demandant des précisions si il y en avait. Il reposa son téléphone et commença à réfléchir à ce qu'il avait appris.

Jean consulta sa messagerie. Elle ne contenait toujours pas de réponse de Gatien. Il se leva et fit quelques pas dans la pièces. Il ne savait pas trop quoi faire. Sa dernière initiative avait fini sur une note peu concluante.

Son téléphone vibra enfin. Il ouvrit sa messagerie et lut le message que Gatien lui avait envoyé. Bien quelques informations nouvelles c'était déjà ça. Il lui répondit afin de savoir où il en était physiquement. Puis il se le va et sortit du fumoir. En parcourant les couloirs qui le menèrent au petit salon, il envoya un texto à Kaoum afin de lui proposer son aide personnellement.

Spoiler:

[----> petit salon]