Dimitri ne disait rien mais n'approuvait la Ventrue pour avoir relevé la vitre qui séparait le conducteur de l'arrière car il ne pouvait plus voir ce qui arrivé devant eux.
 
Il laissait Rozen exposait la situation à Venise et attendait qu'elle l'invite à parler.
 
" Je déplore que cette rencontre ou celle que nous avons eue avec Morgan n'ai eu lieu plus tôt. Ca fait un moment que j'ai envie d'évoquer ce sujet et que les clans s'occupent ensemble de cette menace mais d'autres évènements n'ont cessé de me détourner de cet objectif-là malheureusement."
 
Il parlait calmement bien qu'il y ait une pointe d'agacement dans le ton quand il évoquait ce fait.
 
" Il existe néanmoins un point positif. Nous avons pu découvrir l'existence d'un rituel qui serait potentiellement réalisable pour mettre hors d'état de nuire ce fléau de manière définitive. Nous avons perdu assez de temps et il est temps que nous mettions tous nos informations en commun et nos ressources pour s'occuper de ce problème et tout ce qui en découle."
 
Le sous-entendu était clair. Le brujah faisait référence au territoire des Masques et à sa volonté de leur rendre mais aussi à tous les traitres que venaient d'évoquer son amie.

" Un dernière chose, vous pouvez m'appelez Dimitri tout simplement."

Venise se sentait mal à l'aise dans cet environnement et communiquer des informations vitales à des personnes extérieures à son clan l'angoissait. Elle fixa Rozenmilna de son regard sombre lorsqu'elle parla de traîtres. Et si tout se retournait contre les Nosferatu? Les mains toujours serrées sur son sac, elle parla de sa voix d'alto sans timbre.

"La communication entre nous est inexistante. C'est pour cela que nous avons été battus sur tous les fronts, que ce soit Laure ou Boubanos."

Venise venait de distiller le nom du Baali, révélant ainsi qu'elle connaissait le nom de l'ennemi numéro un des caïnites de la Camarilla. Mais aussi rappeler les défaites humiliantes des forces armées du Prince et des Nosferatu qui avaient brillé par leur inconséquence.

"Si j'avais eu le temps hier, j'aurais interpellé le Gardien sur la nécessité de créer un fil rouge, une sorte de réseau intranet pour les vampires. Car au-delà d'avoir besoin d'un Elyseum pour faire la fête, nous devons communiquer entre nous. C'est indispensable si nous voulons survivre. Je multiplie les messages en ce sens pour mes Frères. C'est aussi valable pour la Famille."

Venise passa sous silence l'utilité d'un tel outil pour les Nosferatu: espionner, trouver des informations et distiller des contre-vérités. Mais la femme masquée ne se leurrait pas: tous les primogènes penserait à le faire. 


"En quoi constituerait ce rituel? Faut-il un lieu précis? Je n'espère pas car il sera difficile d'assurer la sécurité dans les catacombes."

La Nosferatu attendait d'avoir des informations avant d'abattre ses cartes. L'on ne gagne pas au poker sans deviner le jeu de ses adversaires. De plus cette rencontre était-elle programmée pour savoir si elle représentait un danger pour l'entourage du Prince? Celui-ci avait un peu trop attendu à son goût et les choses s'étaient dégradées. C'était un comportement plutôt étrange, d'autant plus qu'il n'avait manifesté aucun empressement à questionner les premiers intéressés bannis de leur territoire. Ce comportement était suspect et Venise se méfiait.


[!ode boulet on]Edit: pardon planté de perso [/mode boulet off]

*Rozen fut surprise ! a quel moment Henri était il entrer dans la voiture ? que faisait il ici ?*
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*les interrogations de Venise se reflétaient sur le visage de la ventrue.*

Nous n'en savons pas plus, M. de Lestrain n'a pas détaillé le rituel, j'ignore si c'est parce qu'il ne le sait pas encore comment procéder, ou si c'est parce qu'il s'agit là de secret bien garder par les Trémères.
Quant à la sécurité... Hier lorsque nous discutions avec les sorciers nous n'avions pas appris la mort du chevalier. Nous rendre dans les égouts semble suicidaire.
J'ignore vraiment comment on va faire à l'heure actuelle.
C'est d’ailleurs le manque de communication qui à nous mener à cette perte. Tout comme la rétention d'information de monsieur D'arcy nous a coûté le sénéchal, le karma lui a ceci dit bien fait payer.

*Rozen commença à nouveau son petit toc de jouer avec ça pierre de go entre les doigts. Son regard était devenu dur et froid, quelque chose sembler dans sa tête sembler l’exaspérer.*

D'arcy... Par intérêt personnelle ou du clan il a donc gardé une information essentiel. Il est fort probable que ce genre de comportement se reproduise. Sauf qu'ici le problème est trop grave pour jouer à ça.
Tout ce que nous savons et dans le dossier que je vous ai donné.

*La vitre insonorisé qui sépare du compartiment du chauffeur se baisse.*

Mademoiselle de Sancy, un auto-stoppeur semble nous interpeller, il a ciblé votre véhicule précisément.

*Rozen fit signe à Sthéno de ralentir pour observer le mystérieux personnage. et avant d'ouvrir.*

Il semblerait que M. Zilberman, tout nouveau primogène des roses veuille être pris en stop. J'apprécie moyennement cette impression d'avoir été suivie.

*La ventrue claqua des doigts, et Sthéno tendu son arme a Dimitri.*

Juste au cas où.

Venise écouta Rozenmilna avec attention. Celle-ci parla sans ménagement de son prédécesseur, d'Arcy. Venise avait été au courant de son rôle ambivalent depuis l'interrogatoire de Luddmila. Mais il n'était pas le seul à avoir mangé à tous les râteliers, quitte à mettre en danger bon nombre de caïnites. Il était temps pour Venise de parler, même si cela devait mettre en doute la loyauté de son clan aux yeux du Prince. Nerveuse, elle écrasa les coutures de son sac en fermant les poings. Puis elle parla.

"Je suis au courant du rôle de d'Arcy depuis mon entretien privé avec Luddmila. Mais il n'est pas le seul a avoir eu un comportement louche. J'ai appris récemment que Slobodan et Gueric étaient au courant de beaucoup de choses: ils savaient au moins le nom de la menace avant tous et bien plus encore, mais les données informatiques à ce sujet ne sont pas encore accessibles. Nous projetons de nous rendre dans le repaire de Gueric pour récupérer son ordinateur demain. N'était cette fête, je vous aurais invités à nous accompagner ce soir."

Elle regarda les deux primogènes, puis lâcha le morceau. Elle livrait la tête de l'un ses siens sur un plateau d'argent. Mais il avait des comptes à rendre, à son propre clan et au Prince.

"Depuis le début Kaoum et moi nous sommes méfiés de Slobodan. Il nous a tous contactés une nuit pour nous parler de Boubanos, celle-là même où cette Lou est morte. Il nous a représentés mais refusait le poste de primogène; il nous a lancés aux pieds du Prince sans nous donner plus d'informations. Fortuitement nous avons eu la piste de cette Toréador obsédée par le Baali. Puis pendant la réunion du Primogène il nous faisait des signes dissuasifs dès que nous avons voulu vérifier s'il y avait une sorte de lien entre Boubanos et Laure. Il semblait bien connaître la Sethite, cela nous a mis la puce à l'oreille. "

Elle baissa les yeux vers ses pieds. Elle avait honte pour Slobodan car toutes les preuves pointaient vers lui.

"Quant au soit disant SMS reçu par le Prince de la part de Guéric officialisant la présence de Slobodan au Primogène, sachez que Guéric a disparu de la surface de la terre. N'importe qui a pu le supprimer et utiliser son téléphone pour infiltrer Slobodan à la réunion, peut être pour torpiller certaines décisions ou observer tout simplement. Étrangement il semble que Slobodan ait disparu depuis un certain temps; depuis l'attaque du QG de Laure, je pense. " 

Elle avait honte à se l'avouer, mais des Nosferatu avaient été blessés -et presque tués- par les manigances d'un des leurs, qui, comble de l'ironie, avait occupé de hantes positions au sein du Clan. Il avait trahi leur confiance. Elle ne lui pardonnerait jamais.

Spoiler:

Venise frissonna lorsque Dimitri posa une main sur son épaule. Depuis son accident, elle détestait son corps autrefois magnifique; par conséquent, elle n'aimait guère qu'on la touche. Les vêtements ne sont qu'un truchement à son abominable nudité, à la manière de son masque de latex camouflant sa laideur. Le primogène rujah eut des paroles réconfortantes qui sonnaient comme de la pitié aux oreilles de la Nosferatu. Heureusement la pragmatique Ventrue resta incisive. Venise aimait ses paroles sans aménité qui peignaient le tableau d'une réalité crue et impitoyable.


"Merci Dimitri. Si nos positions étaient inversés, je ne vous accorderais certainement bien moins de confiance que vous ne m'en donnez. Mais comme vous le dites si bien, c'est dans notre nature de nous méfier de tout." Elle haussa les épaules en relevant la tête. Elle se sentait mieux.



"Pour ce qui est des Malkaviens, leur primogène a aussi disparu pour une raison inconnue, quasiment en même temps que Slobodan. Est-ce lié?  Nous ignorons ce qu'ils savent de la situation. Quant aux Tremere... C'est à se demander qui des Nosferatu ou des Tremere sont les plus méfiants et secrets. Ils ont dû mener leur propre enquête de leur côté pour résoudre le problème sans nous contacter, sinon je l'aurais su."

Dimitri qui était resté de marbre jusque-là écoutait avec attention la nouvelle explication de leur invité. Il jetait un regard vers Rozen qui semblait valider les propos du Toréador en affichant une attitude plutôt détendue.
 
Le Brujah revenait à Aaron et haussait vaguement les épaules se rendant compte du paradoxe de la situation de voir la Ventrue agréable et lui méfiant. L'instant suivant il hochait la tête avec un sourire pour lui signifier qu'il n'avait rien à ajouter de plus. Une manière aussi de l'inviter à monter tout en s'excusant d'un tel accueil mais vu le contexte actuel il comprendrait à coup sûr.
 
Un regard sur Venise qui serait celle qui trancherait sur son sort.

Venise regarda alternativement Rozenmilna puis Dimitri. Enfin elle risqua un coup d’œil vers l'extérieur pour voir à quoi ressemblait le primogène Toréador qu'elle n'avait encore jamais rencontré. Elle hocha lentement la tête en guise d'assentiment. Elle répondit, non sans humour.

"De toute façon les Toréador nous ont infiltrés tant et si bien bientôt nous devrions fusionner nos deux clans prochainement."

Entre ce qu'il se racontait à l'Elyseum qui n'avait pas manqué de faire les gorges chaudes des journalistes dans les Chroniques et la réalité d'un amour ô combien poétique digne de la Belle et la Bête, autant continuer sur la fibre de l'improbable amitié entre ces deux clans que tout oppose.

Il écoutait les mondanités d'usage avant de répondre.
 
" Nous nous sommes déjà rencontré et en ce qui me concerne Dimitri suffira."
 
Il glissait son regard sur les deux demoiselles avant de revenir sur Aaron qui aimait visiblement bien s'imposer comme leader et/ou sauveur, du moins tenter, en prenant les devants comme il l'avait déjà fait en organisation une réunion qui n'avait que pour but son élection au poste de primogène. Il répondait un brin amusé par cette attitude.
 
" Un rituel oui. Mais ne soyez donc pas si presser. Nous étions en train de discuter des problèmes majeurs rencontrés jusque-là en commençant à y remédier. Je fais référence au manque d'information et de coordination entre les différents clans. Voilà ce que je définirais comme «choses dont nous avons besoin». Pour les détails plus techniques Monsieur de Lestrain s'en charge."
 
Il hochait légèrement la tête avec un sourire franc sur le visage. Le Brujah affichait une attitude très calme, rendant son arme à Sthéno, bien que le ton était volontairement assuré qu'Aaron comprenne le message.

Les doigts toujours serrés sur son sac à main, Venise regarda le primogène Toréador s'asseoir avec grâce sur le siège en cuir de la voiture de luxe comme si de rien était alors qu'il était menacé par une arme. Soit il était suicidaire de tenter Dimitri, soit son impudence lui faisait mépriser le danger. Elle jugea qu'il babillait trop et était imprudent, répondant aux défauts qu'elle imputait à son clan. Heureusement Rozenmilna reprit en main la discussion en parlant de la prisonnière qui croupissait dans les geôles.


"Je sais qui est de la Ruisselière, j'ai recueilli les confidences de celui qui l'a trahie. De toute manière le Prince a tellement attendu au lieu d'agir que cette femme ne pourrait même plus nous servir d'appât. Je m'étonne que le Baali ne l'ait pas déjà détruit ou n'ait pas tenté de le faire puisqu'elle pourrait être une arme contre lui."

Ce genre de réflexion froide et calculatrice était bien du genre de Venise qui, après avoir ressenti l'une des plus grandes hontes de sa vie, retrouvait son naturel de Nosferatu. "D'ailleurs rien n'est sûr quant à sa survie. Elle est sans soutien et personne ne se préoccupe d'elle. On aurait pu facilement l'éliminer en toute discrétion sans en avertir quiconque."

Comme à son habitude Venise voyait le verre à moitié vide; la difficile survie dans les sous-sols de Paris lui avait appris à supposer le pire plutôt que le meilleur.


"Nous pouvons bien entendu servir de guides dans les égouts, mais je ne préférerais pas nous y risquer. Nous avons perdu trop d'entre nous. Je ne souhaite pas la déchéance de mon clan. De ce que j'en sais, il a un temps traîné au plus profond des catacombes. Je ne sais pas quels sont ses pouvoirs diaboliques, mais je crois que c'est lui qui terrifie les animaux. Ce n'est vraiment pas discret."

Et là-dessus Venise a l'avantage sur lui. Étrangement elle éprouvait une certaine fierté intérieure à dépasser dans un domaine ce Mathusalem.