Vient de chez lui.

Après avoir un peu tourné dans le quartier, Gatien finit par repérer l'inoubliable Toréador devant un restaurant, et gara sa moto à la place la plus proche qu'il trouva.
Il retira son casque, ébouriffa ses cheveux par réflexe, car il n'aimait pas porter cette chose, et la rangea dans son petit coffre qui était déjà bien encombré.

Sa montre lui apprit qu'il était un peu en retard, aussi, il ne tarda pas à rejoindre la belle Elea.

- "Bonsoir !
Navré du retard, j'arrivais au Louvre lorsque j'ai reçu ton message."

Il lui sourit, content d'être, cette fois, dans la même équipe qu'elle.
Il savait quelle était la mission de la Sollers vis à vis du terrible Baali, et supposait que l'attaque conjointe de tous les Camaristes de Paris avait dû la combler d'aise.
La victoire avait été un peu amère, certes, à cause de ceux qui y avaient laissé la vie. Mais tout ce que la disparition de cette créature ignoble apporterait de mieux était tout de même soulageant.
D'avoir vu de ses yeux l'autre monde frôler celui-ci, et avec quoi pouvaient frayer les diabolistes l'avait conforté dans son désir de soutenir activement ceux qui avaient juré de les détruire.
Il devait encore réfléchir avant de décider s'il voulait vraiment devenir un Sollers, ou s'il suivrait la même voie que sa Dame. Mais il souhaitait être accepté comme allié, en tout cas. Il ne pensait pas avoir fait suffisamment ses preuves pour l'instant, mais il gardait bon espoir d'être accepté par Elea et sa "famille" en tant que soutien.

Lui qui, d'habitude, mettait des semaines à s'habituer au tutoiement, arrivait remarquablement bien à converser familièrement avec la Toréador.

- "Est-ce que tu as plus de détails sur cette recherche ? Un sms, c'est bien court..."

[Arrivé depuis le Louvre]

Pour aller plus vite, Ahuizotl était passé par la voie des airs pour se rendre au point de rendez vous. Son sonar de chauve souris avait vite fait de repérer les personnes présentes dans les ruelles du quartiers et le Gangrel avait quadrillé les quelques rues adjacentes avant de s'approcher des deux personnes qu'il savait être ses alliés. Il se posa discrètement à côté d'eux et repris sa forme humaine avant de les saluer.


"Bonsoir Elea, bonsoir ... Monsieur."

Elea était ravissante et pas du tout habillée comme il l'avait imaginé pour ce genre de mission. Elle était visible de très loin mais c'est sa voix avant tout, et la douceur de sa musique que le Gangrel aimait percevoir le plus de cet être as comme les autres.
Quant à l'homme, il l'avait déjà vu lors de la Grande Nuit du Cycle du mouvement, mais il n'avait pas pu observer ses capacités.

"Je vous ai dit que je serai là en cas de besoin alors me voilà. Vous avez appelé beaucoup de monde ? ..."

Le Gangrel voulait connaitre les véritables intentions d'Elea, son plan, ses informations avant de la suivre. La cible était Mélissange mais depuis la Grande Nuit, il pensait qu'elle avait disparu à jamais.

La mission consistait donc à aller nettoyer le refuge de Boubanos, en espérant tomber sur mademoiselle de la Ruisselière... C'était ambitieux. Et il reconnaissait bien là la fougue qui transparaissait souvent dans les mots et les attitudes d'Elea.

Bien que le regard de Gatien soit fixé sur sa belle interlocutrice à la robe estivale, sa vision périphérique l'informa d'un mouvement sur le côté.
Alors qu'il tournait la tête, il vit... une chauve-souris se transformer en homme ! Et habillé, par dessus le marché !!
Il connaissait la particularité des Gangrels, mais le voir de ses yeux, ce n'était pas pareil, tout de même, et chaque transformation extraordinaire ne manquait pas de l'impressionner, et de l'étonner.
Un léger :

- " Waw... " lui échappa donc.

Il reconnut le Primogène qui, pendant la bataille, avait été tour à tour... heu... une sorte de léopard (le jeune Ventrue n'était pas franchement un expert en animaux), et puis une sorte de truc avec des griffes et des dents, à mi-chemin entre le léopard et l'humain, mais incroyablement plus gros. Une créature effrayante et sauvage qui avait fini couverte du sang de ses ennemis...
Et là, il était arrivé sous forme de petite bête...
Gatien se demanda en quoi d'autre il pouvait se transformer, sa palette de possibilités semblant infinie...

Par réflexe, il observa les alentours pour noter s'il y avait de potentiels témoins. Mais il semblait que non.
Il ne manqua donc pas de répondre au salut du Gangrel, en lui faisant une révérence minimaliste, qu'il réservait aux extérieurs de l'Elyseum.

- " Bonsoir Primogène.
Je suis Gatien de Cambiaire. "

La réflexion de ce dernier était intéressante. En effet, ils serait bon de ne pas aller fourrer son nez dans le refuge du Baali sans une certaine force de frappe.
Gatien fut doublement flatté qu'Elea ait fait appel à lui, étant donné qu'avec le soutien du puissant Primogène Gangrel, sa présence de petit nouveau-né ne semblait pas réellement nécessaire.

[Arrive depuis sa planque]

*Gustave s'approcha de la petite troupe, le visage bonhomme, toujours avec son vieux trench usé qui dissimule son holster. La bouche entrouverte, il essuyer de sa langue un peu de sang rester sur une canine*

M'lle, gentlemen, si je comprend bien maint'nant qu'les ordures ont été débarrasser on nous envoie nettoyer la poubelle ? Sinon pour ceux qui connaisse pas mon blaze c'est Gustave

*Il avait un sourire amical pour chacune des personnes présentes et s’attarda en particulier sur le ventrue.*

Toi l'boss t'aime bien, alors même si t'est ventrou du cul, jt'aime bien !

*Et avant même qu'il y ait réaction sur son mauvais calembour, il haussa les épaules, les bras ouverts*

Oh ça vas, humour Brujah, nan sérieusement le Boss te fait vraiment confiance alors c'est un honneur.

Primogéne Gangrel ravie d'être au coté d'un guerrier anciens puissant comme vous.

man'zelle Casato, à votre service.

Le Gangrel avait répondu brièvement à la présentation du Ventrue.

"Enchanté Monsieur de Cambiaire !"

Mais le Brujah envoyé par Dimitri était nettement plus difficile à comprendre. Ce jargon qu'il employait déformait chacune de ses phrases si bien que l' Azteque avait très vite décroché.
Quand le Brujah le salua et parla de lui avec respect, il lui répondit par un sourire.
C'est alors qu' Elea lui expliqua ce qu'elle attendait précisément ce qui ne manqua pas de le déranger.
Il avait un profond respect pour Melissange et n'était pas prêt à entendre des jeunes camaristes parler de la tuer. Pourtant, Elea semblait en savoir un rayon sur les Baali et le pouvoir de leur corruption.
Ceci le fit réfléchir mais il se devait de parler avec franchise à celle qui avait fait appel à lui pour obtenir son aide.

"Elea ! Celui que vous appelez Boubanos a été épargné alors pourquoi ne pas épargner la non vie de Melissange ? Elle a été victime de son pouvoir et mérite que nous l'aidions à se libérer plutôt que nous la condamnions. Non ?
De plus, elle doit encore m'aider à accomplir une chose très importante et j'ai encore besoin d'elle. Ne pourrais je pas la surveiller de très près et vous prévenir si elle n'arrivait pas à reprendre le contrôle de son âme."
Il avait tellement de choses à dire mais il préférait jauger dès maintenant les personnes qu'il avait en face de lui...

L'entrée en matière du dénommé Gustave ne manqua pas de surprendre Gatien.
Ventru-du-... ça, vraiment, il ne l'avait jamais entendu.
Pourtant, vue la simplicité de la plaisanterie, elle devait largement circuler. Mais loin des oreilles des intéressés, sans doute.
Il supposa que le "boss" dont parlait Gustave n'était pas le Prince, mais son Primogène. Et cela lui fit très plaisir que ce dernier ait parlé en bien de lui.
Il eut donc un sourire à la fois amusé et chaleureux à l'adresse du Brujah. Il avait entendu dire que cet homme-là avait été fort efficace au rez-de-chaussée. Il lui répondit donc avec sincérité :

- " C'est un honneur que de pouvoir suivre d'aussi bons combattants que vous et le Primogène Gangrel. "

Elea expliqua ensuite les détails de la mission.
Le pauvre Ventrue en resta atterré et coi.
Tuer la si sympathique mademoiselle de la Ruisselière...? Mais quelle pouvait donc être la nature de ce fameux lien qu'évoquait Elea, pour qu'elle soit ainsi condamnée ?

Le Primogène Gangrel prit la parole, et Gatien n'aurait pas dit mieux. Excepté, évidemment, que lui n'avait pas besoin de la Toréador pour quoi que ce soit.
Il se souvenait juste de l'entretien qu'elle avait eu avec sa Dame, et qu'elle avait été d'une grande disponibilité et d'une grande gentillesse lorsqu'elle était venue au Louvre dresser le portrait-robot de cette maudite Laure.
Aussi, il guetta avec une certaine appréhension la réponse d'Elea.

Ahuizotl semblait réfléchir aux propos tenus par Elea. Il n'était pas convaincu qu'elle faisait le bon choix et le seul argument valable était celui du lien de sang qui serait difficile à briser.
Le passage sur l'amour était aussi insignifiant que son passage sur les mauvais choix de la nuit précédente mais comme il éprouvait un profond respect pour Elea, il décida juste de ne pas lui en tenir rigueur.

Lorsqu'elle sembla s'intéresser à la bouche d'égout, il décida de poser alors quelques questions supplémentaires. Le fait que Julien venait d'arriver allait être un élément décisif dans son futur choix ...

"Une dernière chose avant que je ne prenne une décision s'il te plait.
Êtes vous surs que Melissange est liée par le sang à Boubanos, je veux dire, seuls les tremere peuvent savoir cela non ?
Enfin, le Prince a t il décidé que Melissange devait être détruite. Je n'ai pas eu vent d'une chasse au sang ... Julien ? Sais tu quelquechose ?"

Gatien salua le Fléau d'une révérence discrète, mais respectueuse.

Il écouta la suite de la conversation, et se sentit férocement comme à l'époque où il suivait sa Dame, simple goule, et que les immortels parlaient entre eux de choses dont il ne savait rien. Ses compagnons de ce soir parlaient de sang empoisonné, de voix dans la tête, de lier quelqu'un par le sang... Il se sentait complètement idiot de ne pas comprendre un mot de ce qu'ils disaient...

Il fut toutefois soulagé par les propos du Fléau. Ainsi, ce n'était pas forcément une mission d'exécution, mais plutôt de capture.
Le jeune Ventrue restait étonné que le Prince autorise la mort éventuelle de l'un de ses sujets sans avoir auparavant déclaré... quelque chose... Il ne savait pas bien quoi, mais le fait que tout cela semble se dérouler avec discrétion le gênait.

Il attendit que ses aînés répondent aux questions d'organisation que posait Julien, avant de lister ce qu'il avait apporté. De toute manière, cela ne faisait pas grand-chose.

Ahuizotl se demanda soudain si tout ceci était un test où s'il s'agissait bien d'une véritable mission.
En entendant Julien parler, il était clair qu' Elea et lui n'avaient pas le même objectif.
Silencieusement, il se dit que capturer Melissange vivante était l'option qui lui convenait le plus et il se décida à coopérer en offrant un petit sourire d'approbation à son frère de clan.
Très bien alors, nous entrons, nous trouvons Melissange et la ramenons au Prince pour qu'elle soit jugée et que son sort soit fixé.
Il n'y avait rien dans ces couloirs jusqu'à la porte magique de leur refuge. Une paroi aussi lisse que l'eau d'un lac. Aucun moyen de l'ouvrir cependant pour passer de l'autre côté, ni même de la déplacer. J'ai cru un instant que la magie des tremere aurait pu nous aider.
Cependant, lorsque j'y suis retourné avec le chevalier Nithanael, la porte semblait s'être ouverte. Peut être qu'à présent encore, nous pourrons pénétrer dans cette antre maudite.
Le Gangrel poussa alors comme un cri strident qui ressemblait à celui d'un rat alors qu'il regardait plus en avant vers le bout de la ruelle.

*Venez à mon aide mes amis ! J'ai besoin de vos yeux, j'ai besoin de votre vitesse et j'ai besoin de vos talents d'espion pour me guider dans ces égouts*

Ensuite, il se tourna vers Julien pour lui parler, comme à son habitude, avec une telle assurance que ça en frôlait l'arrogance.
Julien, je vais tâcher de vous servir d’éclaireur et je vous ferai avancer jusqu'au refuge sombre de Miroir Fumant. S'il devait y avoir trop d'ennemis pour vous, n'hésitez pas à fuir par ce même chemin que nous allons emprunter, je tâcherai de couvrir au mieux votre retraite. Sinon, nous capturerons Melissange vivante. Pour cela, j'espère que vos pouvoirs nous empêcherons de recourir à la violence...
Pour ce qui était d'Elea, il était persuadé qu'elle saurait convaincre la Toreador de la suivre.

(- 1pt de sang voir en PP pour le score)

Le membre 'Ahuizotl' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Dés 10 faces' : 10

Le fleau ne semblait pas avoir la même confiance que lui en ces capacités mais il avait l'air perdu, voulant se rassurer en ne prenant aucun risque.
C'était surprenant de sa part mais beaucoup disent que deux précautions valent mieux qu'une. L'azteque savait de toutes manières que le fléau avait autorité sur cette opération et qu'il fallait faire à sa manière, même s'il la jugeait déplorable ...
En chauve souris ou en fantôme, il aurait eut vite fait de seconder ses amis les rats et faire un état des lieux du danger. Il aurait fait un rapport rapide au autres pour investir le refuge et tout aurait été fini en quelques minutes.
Haaa ... Comme c'est difficile d'agir avec d'autres prédateurs ! Chacun semble vouloir faire de son mieux dans son coin et au final, rien n'est fait !
Faudrait il dire "A 3 on part. Que le meilleur gagne !" pour qu'on voit l'efficacité de chacun ?
Le Brujah semblait s'agiter un peu. Inconsciemment, sa Bête s'agitait aussi. Bientôt, out ceci allait dégénérer ...
Ouf ... les bruits des rats commençaient à se faire entendre. Il allait pouvoir parler à des amis ...

Le Fléau faisait acte d'autorité, et montre d'une grande prudence. Ce que Gatien approuvait sans réserve.
En revanche, le gros cliché, à savoir que le Ventrue-de-service a forcément des contacts administratifs ne le fit pas particulièrement sourire. La prochaine étape serait-elle de se faire appeler Nestor... ? Il n'osa y penser, des fois que le Brujah puisse le concrétiser...
Le jeune Ventrue avait été goule de terrain avant tout. Le côté paperassier était trop récent pour qu'il ait eu le temps de tisser le moindre réseau, même si l'idée lui trottait dans la tête depuis un moment.
On lui avait raconté que les anciens Ventrues étaient des chevaliers et des princes. Il n'avait pas spécialement visualisé des courtisans armés d'un téléphone portable et d'un formulaire en triple exemplaire...
Toutefois la critique est aisée, mais l'art difficile, dit-on.
La vérité restait qu'avoir un plan de l'endroit visé ne pouvait être qu'une bonne chose pour cette mission. Et si en plus il pouvait se procurer des plans de catacombes, ce serait tout à son bénéfice.
Il répondit donc sincèrement au Fléau :

- " Je n'ai pas ce genre de connaissance, mais je vais voir ce que je peux faire. Toutefois, il est probable que vous ayez le temps d'aller vous restaurer en attendant... "

Oui, un claquement de doigts ne suffirait pas à obtenir ce qui ne figurait pas sur internet... Il faudrait chercher à des endroits sans doute un peu protégés. Et il connaissait quelqu'un pour cela...

Il s'éloigna un peu du groupe, et sortit son téléphone pour passer un appel.

HRP: