Rendez - vous en terrain neutre

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HRP:

Lucien arrivait sur le lieu du rendez-vous. Il avait choisi un restaurant d'autouroute en dehors de Paris pour plus de tranquillité. Il avait été retenue un peu plus longtemps que prévu mais constatait que Sublime avait aussi dû avoir un empêchement de son côté.

Le Ventrue gagnait une table, déposant sa mallette sur la table juste à côté de lui de manière à ce qu'elle soit à vue de la demoiselle à son arrivée et sortait son smartphone pour passer le temps sur quelques applications.

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Sublime avait décidé d'abandonner toutes protections pour ce rendez - vous et se dirigea à son dit rendez - vous dans une voiture aussi classe que discrète. Elle en sortie en replaçant ses cheveux ajustant les pans de sa robe avant de remettre des talons hauts qu'elle avait abandonnée sur sa banquette arrière pour conduire.

Elle se dirigea dans l'établissement, cherchant un moment Lucien du regard avant de le rejoindre au niveau de sa table.

- La place est prise ?

Elle attendit d'avoir son attention, sourire en coin, puis s'assit comme de droit.

- Ce n'était point une question. Bonsoir Lucien.

tenue de Sublime:

L'esquisse d'un sourire apparaissait sur le visage de Lucien dès l'instant où la mélodie de talons frappant le sol débutait. Le rythme indiquait une démarche naturellement gracieuse, voire sensuelle, et le sourire du Ventrue ne cessait de s'élargir à mesure qu'elle se rapprochait.

Elle ne tardait pas à retenir son attention. Il relevait en fait la tête à l'instant même où elle lui adressait la parole et ne manquait pas de glisser le regard sur elle sans se montrer grossier et son regard pétillait quand elle prenait place sans attendre alors qu'il s'apprêtait à l'inviter de la main.

*Je l'adore*

Oh oui, le dandy était aux anges avec une telle entrée en matière.

" Bonsoir Sublime créature. Enchanté de vous revoir, vous êtes en beauté ce soir. Dois je le prendre pour moi ou bien est-ce là votre habitude ? Ou le fruit du hasard tout simplement..."

Quelques mots simplement mais comme lors de leur première rencontre, il faisait preuve d'une assurance telle qu'elle frisait l'arrogance. Plus encore lorsqu'il ponctuait d'un clin d'oeil discret.

" Je vous ai emmener un présent."

Rien de plus, il tapotait juste du bout des doigts le dessus de la mallette pour faire naître l'intérêt de la demoiselle et ne la quittait pas du regard, tête légèrement inclinée qu'il avait appuyé sur sa main à regarder son interlocutrice.

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La femme laissa échapper un léger rire aux jeux de mots, répondant avec calme à la première interrogation.

- Me voilà privée de ma phrase d'introduction. Et dire que je l'avais préparée à l'avance ! Tout cela pour un bout de tissus des plus classique en plus ... Ah ! Lucien, que vous êtes cruel de m'empêcher de complimenter votre personne en vous glissant ainsi dans mon esprit... Faites vous cela uniquement avec moi ou bien est - ce une habitude ? Ou simplement ... une coïncidence.

Sublime remit doucement une mèche en place à mesure que son sourire s'étirait furtivement sur son visage au clin d’œil du Ventrue. Elle s'installa confortablement, étirant ses jambes sur le côté sans les croiser, les laissant juste glisser l'une sur l'autre délicatement alors qu'elle posait son coude sur la table, passant un doigt sur ses lèvres comme à chaque fois qu'elle réfléchissait intensément.

- Une habitude, j'en suis persuadée... Mais assez de politesses, vous avez éveillé ma curiosité, et vous le savez.

Elle l'observa un moment comme pour ne pas lui laisser le privilège de voir son impatience, puis posa, après quelques secondes d'attente, son regard sur la mallette.

L'expression de Lucien reflétait parfaitement son amusement face aux aveux de la demoiselle.

" Je devrais alors m'excuser de vous avoir privé de ce plaisir."

Lucien admirait son interlocutrice, savourant chacun de ses gestes, et lui offrait en retour un regard flatteur mais correct assorti d'un petit sourire enjôleur aux coins des lèvres.

" Je vous laisse celui de choisir la réponse qu'il vous plaira dans ce cas. Laisser planer le msytère pour entretenir le doute est tellement plus plaisant vous ne pensez pas ? Même si nous savons tous deux que je n'ai pas besoin de ça avec vous."

Le Ventrue la fixait en disant cela alors que ses doigts jouaient avec les verrous de la mallette qu'il entrouvrait mais il prenait un malin plaisir à la refermer l'instant suivant.

Il avait perçu son impatience, il avait sû piqué sa curiosité comme il le souhaitait et la taquinait un peu.

" J'espère que cela ne vous décevra pas. Mais bien sûr j'ai déjà la réponse à cette question."

Il ne la faisait pas languir plus longtemps et se contentait de la faire de son côté qu'elle découvre son contenu.

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Un sourire sur ses lèvres, Sublime valida.

- En effet vous devriez vous excuser.

Son regard se fit plus intense, comme si elle attendait à présent qu'il s’exécute, ou qu'il trouve une solution pour ne pas le faire. Rapidement son sourire partit en léger éclat de rire.

- Et je choisis de laisser planer le doute sur la réponse. Ma manière à moi de conserver un peu le mystère, faute de pouvoir susciter votre curiosité aussi délicieusement que vous susciter la mienne.

Ravie de le voir lui céder sa mallette, la femme hésita un instant avant de l'ouvrir, scrutant du regard le Ventrue retira légèrement ses mains sous l'hésitation, puis, comme saisie d'un coup de folie, ou d'un excès de confiance pour Lucien, l'ouvrit.

Outre le dossier auquel elle s'attendait, Sublime s'arrêta sur l'objet protégé d'un carré de soie qu'elle saisit, le découvrant délicatement. Elle resta un moment à regarder le livre qui se trouvait entre ses doigts, l'ouvrant, observant la qualité de la couverture, feuilletant quelques pages avant de le refermer doucement et de le remettre dans sa protection, sans ajouter quoi que se soit. Elle releva le visage vers Lucien pour le regarder en silence.

Les lèvres de Lucien s'étiraient légèrement dans un subtil mélange d'amusement et de charme.

Il mettait un point d'honneur, provocateur, à n'esquissait aucun geste à la demande de Sublime. Son regard planté dans celui de la demoiselle qui, joueuse, le fixait si intensément. Les deux semblaient se livraient au jeu du chat et de la souris et il laissait échapper un petit rire à son tour.

*Elle est joueuse*

Il ne brisait pas le silence lorsqu'elle lui faisait part de son choix et se contentait d'opiner de la tête, comme si la réponse ne le surprenait pas plus que ça. Au contraire même, c'est une réponse qu'il avait espérée et son regard exprimait parfaitement ce sentiment.

Elle finissait par découvrir le contenu de la mallette et notamment le présent. Il ne manquait rien de la réaction qu'elle avait en découvrant sa nature et se fendait d'une petite moue presque innocente.

" Me voilà excusé non ? "

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Sublime ne l'avait pas quitter des yeux lorsqu'il lui posa la question et se contenta de répondre d'un souffle.

- Totalement.

Elle esquissa un sourire, reprenant lentement de sa substance. Sublime passa son doigt sur sa lèvre inférieur, lentement, comme à chaque fois qu'elle réfléchissait intensément puis sembla ranimé ses yeux de vie d'un coup. Elle attrapa le dossier et le consulta lentement, se laissant aller à son TOC le temps qu'elle lisait.

Elle referma le dossier d'une main lorsqu'elle eut prit connaissance de celui - ci.

- C'est une guerre de l'information, à voir qui de la première en saura le plus sur l'autre... Merci pour ce complément d'informations, vous êtes ... Fantastique.
Est ce que vous auriez d'autre questions à me poser suite à cet entretient ?

Lucien se redressait légèrement de manière à se rapprocher pour accentuer la promiscuité entre eux. Quelques secondes de silence où il lui offrait un sourire enjôleur, se contentant de l'admirer sans quitter son regard.

Il ne laissait pas planer le doute très longtemps, toujours aussi amusé.

" Evidemment que j'en ai et cela doit vous ravir autant que moi de vous dire que nous allons partager encore quelques instants ensemble."

Très à l'aise, le Ventrue n'hésitait pas un instant à venir frôler la main de la demoiselle tout en lui parlant.

" Tout d'abord, j'ai quelques soupçons vis-à-vis de certains de vos contacts. Vous m'aviez dit avoir payé cher les informations que vous m'avez transmises. Or, lors de mon entretien avec les deux jumeaux, un d'eux a insinué que vous deviez être sur sa liste désormais car vous me les aviez fournis. Je crains que d'une manière ou une autre, certains ne vous ai trahis."

Il marquait une pause, où il la fixait inlassablement reprenant soudainement, comme une personne se souvenant avoir omis un détail mais connaissant à le connaître, elle pouvait se douter qu'une fois de plus, il ne souhaitait que la faire languir.

" Suis-je distrait ! Cela concerne aussi la «chienne de Sergei». Je ne crois pas l'avoir rencontré, ou pas en ce nom-là tout du moins. Quoi qu'il en soit, j'en suis venu à me demander si certains des vôtres ne leur offrait pas un soutien logistique en territoire Camariste pour jouer contre vous et cette personne. Je n'ai aucun doute que certains des vôtres ont de l'influence chez nous, comme nous devons en avoir chez vous."

Il fixait ensuite un point imaginaire sur la table, sans avoir quitté la main de la belle, finissant par relever la tête pour un nouvel échange de regards.

" Concernant leur récupératrice, ils ont dit une chose étrange. Elle serait vulnérable uniquement chez les nôtres. Que doit-on en comprendre ? Magie vaudou ? *disait-il un brin amusé* ou cela confirmerait le point que j'ai souligné concernant d'éventuels traîtres qui lui offriraient protection peut-être ? Ou encore une chose que j'ignore tout simplement ?

Quoi qu'il en soit, j'ai pu en déduire qu'elle avait déjà récupéré une partie des informations du Malkavien, mais pas l'intégralité. Je compte aller l'interroger dès que j'en aurais l'occasion pour essayer d'en savoir plus."

Il terminait avec un sourire malicieux sur le visage finissant par lui prendre la main pour effectuer un véritable baisemain avant de la libérer de son étreinte.

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Passée la surprise du présent qu'il lui avait offert, Sublime reprit son sourire polie et ravie. Elle le laissa frôler et toucher sa main sans bouger, lui laissant libre accès à cette dernière plus amusée que courroucer de le voir prendre autant de liberté. Bien loin de s'en formaliser, elle - même émit un léger mouvement de doigt presque imperceptible au moment de la libération pour caresser la main de laquelle il avait saisit la siennes. Elle savait que cela pouvait laisser place au doute, que cela ne pouvait être qu'un spasme nerveux, mais son regard qu'elle n'avait pas quitté d'un bout à l'autre de son manège saurait le convaincre du contraire.

Elle ne répondit pas au sujet du plaisir qu'elle pouvait éprouver à voir cet entretient se prolonger, comme si la réponse était évidente, préférant se concentrer sur "les affaires".

- Hm... C'était un test. D'une façon ou d'une autre, tout vient à ce savoir... J'ai profité d'une association entre nos deux meutes durant l'attaque de la Chanterie pour leur soutirer des informations par l'une de mes "fausses" ennemies. Cela sous entends qu'ils ont dit se qu'elle voulait bien que je sache et qu'elle en sait plus que je ne le souhaiterais.

* Pas trop non plus j'espère ... *

Elle reprit après un petit temps, comme si elle hésitait à répondre à la question suivante, ou comme pour juger de la nécessité pour lui de le savoir. Après un moment, elle se résigna comme si son dilemme avait changée, et que la réponse lui paraissait plus simple.

- Sergei... Maintenant que son nom a était cité, une partie de comment elle s'y est prise devient limpide. Il est l'un des conseillers de mon Supérieur, elle hésita longuement, laissant un silence s'installer avant de répondre, au même titre que moi.
Il a l'influence et le nom nécessaire pour la protéger en plus du fait qu'il se trouve être un allié que je me dois d'avoir dans la poche. C'est d'ailleurs l'une des raisons qui m'oblige à œuvrer dans la plus grande discrétion. J'ignorais pourquoi l'on m'avait lourdement conseillé de ne pas m'attaquer à elle de front.
Tout s'éclaire. Et puisque la "chienne de Sergei" peut avoir trahit la Chasseuse, cela veut certainement dire qu'elle était son amante... Ou bien l'une de ses innombrables créations. Voir les deux.

Je ne veux pas insulter votre intelligence en présumant du fait que vous ignorez ce que je vais vous dire, mais ce dénommé Sergei est membre du clan Tzimice, passé maître dans l'Art de la manipulation des chairs. C'est de cette manière que l'un des siens à du se faire passer pour Oana. Bien que son talent soit certains, la malédiction Nosfératue les ramène toujours à leur apparence difforme et sa discipline ne laisse aucune trace lorsque nous la "scannons". Je comprends mieux comment il a pu se métamorphoser sans laisser de trace.

Elle soupira comme à présent dérangée par cette information maintenant qu'elle semblait mesurer toute la complexité de l'affaire.

- C'est certainement se qu'il voulait dire par : invulnérabilité. La Chasseuse masque ses traces et cache le véritable nombre de personnes qui compose sa meute, mais si elle est aidé par Sergei, le Sabbat peut encore plus difficilement l'atteindre. La demeure de Sergei est le pire endroit où l'on voudrait se trouver, mais l'un des plus sûrs. Cela dit je doute que la goule de Sergei, celle qu'ils ont nommé chienne, apprécie cette présence étrangère.

Pas de magie Vaudou donc, juste une guerre d'influence et de pouvoir, expliqua - t - elle doucement. Cette chasseuse n'est rien de moins qu'un rat qui ère et se cache derrière quelqu'un d'assez puissant pour qu'elle puisse s'assurer protection. Mais elle se doit de récupérer les informations qui la compromettent en territoire Camariste et passé la frontière, Sergei n'a plus aucun pouvoir. Ni même moi.

La Lassombra remit une mèche de cheveux en place avec de reposer sa main dans la même position dans laquelle Lucien l'avait laissé avant de reprendre, son sourire toujours inflexible. Elle sembla néanmoins mal à l'aise par se qu'elle allait dire, comme si ces mots ne lui était pas familier, ou était - ce autre chose ?

- Navrée d'en passer par vous pour pareille besogne.

Derrière l'amusement de cette situation, on pouvait deviner que Lucien appréciait réellement ce geste car, pour une fois, il restait silencieux.

Sublime brisait finalement le silence pour répondre à ses diverses interrogations en commençant par la manière dont elle avait obtenu ces informations. Il accueillait ses premières révélations d'un petit rire.

" Je comprends beaucoup mieux pourquoi il a réagi tout de suite et sans hésitation lorsqu'il a vu le dossier."

Il la sentait ensuite légèrement troublée, finissant par se résigner à aborder un sujet qui semblait l'ennuyer vu le ressenti à peine dissimulé dont elle faisait preuve en parlant de Sergei. Le Ventrue lui dévoilait alors une facette de sa personnalité qu'il ne montrait que très rarement. Son regard était beaucoup plus sérieux qu'a l'habitude. Il intégrait chaque information qu'elle lui offrait et il ne faisait aucun doute qu'il réfléchissait déjà au coup suivant.

" Cet homme joue un jeu dangereux... il m'est sympathique !"

Le sérieux avait disparu pour laisser de nouveau place au Dandy

" Il y a une chose que je trouve amusante. Vous savez pour moi, le Prince, vos pontes ... tous ne sont que des business man au final. Ils dirigent de loin leurs biens en déléguant la plupart des responsabilités à des subalternes. Ils se contentent au final de garder un pouvoir exécutif en apposant leur signature pour valider des accords."

Nous ne sommes dupes ni l'un, ni l'autre. Si cette paix a pu voir le jour c'est qu'elle arrangeait les deux partis et cela semble être toujours le cas."

Un petit sourire malicieux au coin des lèvres il laissait quelques secondes s'écouler.

" Je suis sur que vous commencez à voir où je veux en venir.

Ce fameux Sergei a décidé, sans consulter qui que ce soit, d'offrir asile et protection à un groupe d'indépendant s'attaquant encore à la Camarilla à l'heure où nous parlons. La conséquence de ce choix pourrait remettre en question l'accord passé entre nos deux sectes. De simple conseiller il s'est posé en décideur en nom de vos supérieurs qui, j'en suis sûr, seront ravis de lui montrer à quels points ils sont indulgents.

Ce qui pourrait s'avérer une très mauvais manoeuvre de sa part pourrait vous offrir une magnifique opportunité de l'évincer une bonne fois pour toutes et assoir un peu plus votre influence en prouvant votre loyauté sans failles."

Il marquait un nouveau temps d'arrêt le temps d'une réflexion

" Maintenant, soit vous allez trouver vos supérieurs pour leur faire part de la situation si vous pensez cela suffisant à le faire tomber, soit vous me faites rencontrer ce fameux Sergei et je le mets face à un bon vieux chantage pour le forcer à nous livrer Chasseuse. Dans les deux cas, vous êtes gagnante."

Comme si cette alternative mettait un terme à l'entretien, il faisait mine de se relever pour partir mais se ravisait au dernier moment pour venir planter son visage devant celle de son interlocutrice.

" J'oubliais une dernière possibilité, la plus exaltante et celle que je préfère. Je le fais chanter et une fois qu'elle se retrouve hors d'état de nuire, vous faites votre rapport à vos supérieurs pour le faire tomber. Ainsi, nous y gagnons tous les deux et ce sera bien plus excitant.

Nous avons un avantage qu'il n'a actuellement plus sur nous. L'anonymat de notre relation."

Il ne l'avait pas quitté des yeux et captait chacune des émotions qu'elle laissait filtrer lors de sa dernière remarque et choisissait l'humour comme souvent.

" Ne vous excusez pas voyons, la besogne m'est toujours agréable."

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Elle esquissa un sourire un peu plus détendue à la remarque de Lucien sur Sergei, puis un sourire plus honnête et entendue à sa comparaison au business - man. Elle ne pouvait pas être plus d'accord avec lui dans la mesure où elle se sentait souvent dans l'habit de la PDG d'une grande entreprise... Une entreprise bien plus complexe à gérer que celle du Moulin Rouge.

Elle haussa un sourcil lorsqu'il lui parla du traité, réfléchissant au rythme que lui imposait le Ventrue. Elle aussi devait réfléchir à sa manière d'agir et quand il eut fini de lui proposer ses idées, elle se mit à réfléchir à la manière de le protéger, sans s'exposer, dévoilant ses intentions d'un murmure.

- Vous exposez, lâcha - t - elle l'air embêtée.

Elle se laissa un long moment, pour réfléchir, mesurer, calculer, anticiper et en vint à cette conclusion.

- Dévoiler son alliance avec la Chasseuse ne suffira pas.

Elle le regarda se lever, sans l'avoir quitter du regard, son sourire disparu de son visage depuis sa première remarque et resta sans bouger le temps qu'il propose sa dernière option.

- Du chantage, avec ses hommes ?

Lucien profitait de la réflexion de Sublime pour se réinstallait en se rapprochant encore un peu plus quitte à se montrer peut-être trop intime. Il gardait le silence et se contentait de l'admirer pour ne rien manquer des émotions qui parcouraient le visage de la demoiselle.

Le verdict tombait et ne semblait pas étonné plus que cela le Ventrue contrairement à cette marque d'intérêt qu'il percevait dans l'intonation de sa voix. Evidemment, l'occasion était trop belle pour qu'il n'en profite, affichant une attitude toujours plus charmeuse lorsqu'il venait relevait le minois de son interlocutrice avec délicatesse pour un échange yeux dans les yeux.

" C'est quelque chose d'inévitable. Si je veux le forcer à se mettre à découvert pour le pousser à la faute il n'y a pas d'autres alternatives. M'exposer est en réalité la meilleure arme dont je dispose."

Malgré ce jeu de séduction un peu gros auquel il s'adonnait, son regard reflétait à la fois exaltation et assurance. Une chose était claire à ce moment-là. Il ne doutait pas.

" Je pensais le titiller sur sa relation avec la Chasseuse notamment, le fait qu'il lui offre protection et assistance ainsi qu'aux membres de son groupe malgré le traité en vigueur actuellement. Je pourrais tout à fait sous-entendre qu'en échange de sa collaboration pour la capture de cette dernière, je pourrais éviter de trouver ses supérieurs et les informer ses agissements à leur insu."

Il marquait un bref silence.

" Bien sûr, ce n'est qu'une base. Tout reposerait sur ma capacité à le faire douter et déceler toutes faiblesses chez lui pour les exploiter. L'ideal serait que vous puissiez me donner d'autres angles d'attaque. Vous avez peut-être la certitude, mais pas les preuves de son implication dans d'autres affaires de votre secte que je pourrais évoquer pour le déstabiliser."

Il se penchait légèrement vers elle comme pour l'embrasser mais c'est finalement au creux de son oreille qu'il venait murmurait.

" Et je pense déjà savoir comment le compromettre si jamais il faisait ce fameux faux-pas. Vos supérieurs n'auraient qu'à trouver l'information directement dans mon esprit eux-même. Ainsi, il ne pourrait y avoir de doutes sur la véracité de ce que vous leur rapporteriez."

Il se redressait ensuite, mais cette fois, restait très proche d'elle ponctuant d'un clin d'oeil.

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Sublime sembla, encore une fois, s'amuser du jeu du Ventrue plus que s'en formaliser. Et comme si elle connaissait déjà parfaitement les limites, elle ne broncha pas d'un cil lorsqu'il vint lui murmurer à l'oreille, affichant, le temps qu'il ne pouvait regarder, un visage beaucoup plus détendue.

Le visage de Lucien revenant dans son champ de vision, elle reprit un sérieux approximatif. Il avait l'air sur de lui, se qui mit Sublime, un peu plus en confiance à propos de sa proposition.

- Ce pourrait être un bon début. Laissez moi un jour ou deux pour trouver de quoi mettre en place votre plan. Il va falloir qu'il vous pense Sabbat, se qui ne sera guère compliqué, il ignore les noms de la plupart de nos membres, alors leur visage... Cela dit, c'est plus par excès d'orgueil que par stupidité. Il nous faut quand même éviter qu'il retourne la faute contre moi. Pas avant son jugement.

Si vous y allez avec comme seule défense sa relation avec la Chasseuse, il vous jettera dehors, au mieux, à coup de pied au cul, au pire ...

Elle laissa sa phrase en suspens, soupirant un sourire en coin, frôlant doucement du bout des doigts sur la joue du Ventrue pour conclure.

- Essayons de garder ce visage intact.

A peine avait elle fini cette légère caresse qu'elle revenait aux affaires, comme si de rien n'était, mais toujours ce sourire amusée sur le visage.

- Il doit penser que quelqu'un de puissant et d’influent vous protège, il nous faut des informations que peu connaissent. Il ne pourra pas prendre le risque de vous faire du mal, pas si il ne connait pas la personne qui joue contre lui. Il me soupçonnera en première car la Chasseuse lui susurrera mon prénom à l'oreille, il me faut donc apprendre quelques chose que j'ignore et qui fera douter ce très cher Sergei.

Un détail de son passé d'humain, proposa - t - elle plus pour elle - même, laissez moi y réfléchir. Je vais éplucher les dossiers de certaines affaires et vous transmettrez mon compte rendue. Utilisez les comme bon vous semblera et dès que vous vous sentirez prêt, je vous confierais l'adresse de son refuge.

Elle le regarda à nouveau pour retrouver cette confiance qu'il affichait. Se rassurant de la savoir toujours sur son visage, elle sourit, sans avoir créer une distance plus confortable entre eux, laissant à Lucien tout le loisir d'en jouer.

Lucien ressentait une forme d'exaltation perceptible dans son regard. Sublime lui tirait un nouveau sourire, se rendant compte à quel point ils étaient semblables, à travers ce qu'elle venait d'exposé.

" J'avais pour ma part dans l'idée de me faire passer pour un membre de la Camarilla dépêché pour mettre un terme aux activités de la Chasseuse. Sur ordre d'une haute autorité de la secte, comme un Prince, Marquis ou Primogène d'Italie. Ou autres si elle n'a jamais commis de crime là-bas bien sûr.

J'ai déjà plus ou moins employé ce subterfuge auprès des jumeaux. Je trouve amusant que nos idées se rejoignent dans l'esprit. Il ne reste plus qu'à réfléchir lequel serait le plus difficile pour lui de vérifier si l'envie lui prenait."

Ce fût bref, l'espace d'un instant, ses yeux avaient trahi qu'elle l'avait pris au dépourvu avec ce geste. La surprise passée, c'est avec un petit air empli de fierté qu'il rétorquait.

" Cela vous minerait trop, je comprends."

Il écoutait la suite sans l'interrompre et acquiesçait d'un très léger hochement de tête.

" Je vous fais confiance pour trouver la faille. Il faut de toute manière un minimum de préparation pour mettre en place cette pièce que je dois interpréter face à lui et je risque d'avoir des coups de téléphone à passer de mon côté pour assurer mes arrières à ce sujet."

Le Ventrue gardait ensuite le silence un moment avant d'ajouter dans un murmure, sur le ton de la confidence.

" Votre compagnie fut cette fois encore très plaisante. Peut-être partagerons-nous un autre moment loin du cadre professionnel un jour."

Il ponctuait d'un sourire énigmatique, laissant en suspens si cette dernière déclaration faisait encore partie de ce petit jeu, ou non. Cette fois, il lui laissait choisir à sa guise.

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Sublime hocha de la tête doucement pour conclure elle aussi leur entretient.

- Faites de la manière qui sera la plus confortable pour vous Lucien, j'essaierais pour ma part d'être un soutient indéfectible.

Elle esquissa un sourire à sa proposition, et répondit elle aussi sur le ton de la confidence.

- Invitez moi un jour ... Si vous l'osez.

Visiblement d'humeur tout aussi taquine, elle s'enfonça un peu plus confortablement dans son siege, l'observant tout sourire.

Lucien n'était pas mécontent de constater qu'elle semblait aussi pressée que lui bien qu'ils en aient terminé avec le travail.

La réponse qu'elle lui donnait ne pouvait que lui plaire.

*Elle est taquine !*

S'ensuivait un moment de silence. Quelques secondes au final, mais qui pouvait sembler longues lorsqu'on son interlocuteur était le Ventrue. A nouveau il plongeait son regard dans celui de Sublime alors qu'un sourire s'étirait peu à peu aux coins des lèvres.

" Vous êtes habile."

Il ne faisait aucun doute de ce à quoi il faisait référence.

" Mais je l'aurais sans ça car je dois bien reconnaître que j'en ai simplement très envie."

Il terminait avec un petit sourire malicieux et fier sur le visage. Il n'avait pris aucun détours cette fois et avait choisit d'être direct pour peut-être la surprendre.

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Sublime esquissa un délicat sourire au compliment de Lucien, comme si elle ignorait où il voulait en venir, ponctuant d'un simple : "Ah ?" et alors qu'il se montrait plus directe et entreprenant, la Lassombra se laissa aller à un éclat de rire léger, aussi délicat que le sourire qu'elle avait affiché quelques secondes au paravent.

Quelques secondes pour se ressaisir, comme si elle n'avait pas l'habitude de se laisser aller à pareille démonstration, pour finalement murmurer comme une nouvelle confidence.

- Est ce de l'assurance ou de la suffisance ?

Jugeant que la réponse ne pouvait être que plus intéressante à choisir durant un jeu, elle lui proposa sur le même ton qu'elle avait employée pour poser sa question.

- Si c'est l'un, vous m'aurez comme compagnie durant toute une soirée, là où il vous plaira, le jour que vous préfèrerez. Mais si c'est l'autre et bien ...

C'est avec ce même air taquin et amusé qu'il avait arboré jusque là qu'elle conclue simplement.

- ... c'est que votre suffisance aura eu raison de votre assurance.

C'était au tour de Lucien de laisser échapper un petit rire très discret. Quel jeu aussi intéressant que plaisant pour le Ventrue qui se laissait aller volontiers au charme de Sublime, notamment son regard profond.

Il laissait quelques instants de silence s'installaient avant de répondre sans aucune hésitation.

" La suffisance est un outil que j'aime utiliser dans certaines situations. Elle peut me permettre de renverser et faire basculer une situation en jouant avec la psychologie d'un adversaire. Je doute que notre collaboration eut été possible si je vous avez montré un tel comportement."

Il marquait une pause et posait un doigt sur ses lèvres faisant mine de réfléchir puis reportait toute son attention sur elle.

" Vous n'êtes pas assez orgueilleuse pour que cela est quelconque effet sur vous de toute façon. C'est mon assurance, plus qu'autre chose, qui m'a ouvert les portes de votre bureau et qui vous plaît chez moi. Le regard que vous avez posé sur moi tout à l'heure vous a trahi."

Il ponctuait d'un clin d'oeil à la fois fier et complice.

" Et c'est pour cette raison qu'il ne faisait aucun doute que vous aviez accepté avant même de répondre."

Evidemment il terminait sur une petite pointe d'humour.

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Sublime afficha toujours ce sourire délicat, le laissant argumenter sur sa remarquer avant de lâcher sur une voix faussement attristée.

- Vous me volez honteusement ma phrase d'introduction, puis ma réponse à votre délicieuse question.
Et n'accusez plus mon regard de trahison, c'est une bien piètre excuse pour justifier votre terrible habitude de m'ôter le plaisir d'être du miel pour vos oreilles... D'ailleurs remarquez que j'en reviens toujours à cette explication.

Elle se tût un instant avant de reprendre d'une voix plus douce et suave, toujours d'humeur joueuse.

- Votre hédonisme est miens, si il vous ravie de m'avoir pour compagnie durant une soirée, alors soit. J'y prendrait tout autant de plaisir que vous en tout cas.

Lucien s'amusait beaucoup de cette nouvelle remarque de la part de Sublime. Il se fendait d'une petite moue où son regard se plissait comme pour la scruter et finissait par répondre d'un murmure intime.

" Je veillerais alors à vous laisser parler la première lors de notre prochaine rencontre et me délecterais à coup sûr de vos paroles."

Le Ventrue décidait alors d'aller un peu plus loin affichant un air taquin.

" Ou vos gestes."

Il laissait quelques instants passés de manière à laisser planer cette ambiance légère.

" J'aimerais déjà y être pour être tout à fait honnête."

D'un coup d'oeil il consultait sa montre.

" Hélas, la nuit est déjà bien avancée et il va falloir nous quitter."

Il annonçait cela comme une terrible fatalité mais semblait tout de même sincère.

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Sublime l'écouta, toujours d'humeur taquine et amusée, son visage n’affichant une moue de déception que lorsqu'il la rappela à l'ordre. Elle hocha doucement de la tête.

- En effet.

Elle resta son regard plongé dans celui de Lucien, puis se leva, remettant les plis de sa robe en place.

- Il nous faut donc retourner à nos occupations respectives, déclara - t - elle tout sourire, j'attends votre invitation avec impatience Lucien... D'ici à notre prochaine rencontre, j'espère avoir trouver une superbe phrase de début de rendez - vous. Ou peut être me laisserais - je inspirais par l'instant.

Elle salua Lucien d'un petit mouvement de tête, attendant qu'il l'invite à partir pour prendre congés.

Lucien, après ce dernier échange silencieux, se relevait à la suite de Sublime.

" Je me languis déjà de la découvrir. Soyez sure que l'invitation ne tardera pas trop."

Un sourire, et il s'inclinait légèrement.

" Permettez-moi de vous saluer comme il se doit."

Il joignait le geste aux paroles, n'attendant pas pour venir saisir la main de la demoiselle afin de porter un baiser sur le revers.

" Cette entrevue fût sublime en tout point. Je vous souhaite une bonne fin de nuit."

Ce dernier compliment distillé, le Ventrue lâchait la demoiselle pour la libérer.

Le Ventrue était resté un moment après le départ de Sublime pour ne pas attiré trop l'attention. Une fois assuré qu'il n'aurait pas de visite fâcheuse c'était donc à son tour de quitter les lieux en direction de chez lui.

[ Direction le refuge de Lucien ]

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