Orléane se lève souplement avec un sourire, elle dépose sa carte de visite sur le bureau de son ami.

"Rappelez moi, toi et la sénéchal lorsque vous aurez le temps."

Elle se dirige vers la sortie d'une démarche féline et au passage elle fait un clin d'oeil au primogène.
Puis disparait dans les couloir du Louvre jusqu'à la sortie la plus proche ou elle récupère sa moto pour se fondre dans la foule.


[Direction, la planque de Shanel et Romain]

[ Depuis la Salle du Trône]


Arrivé enfin dans son bureau... Ivan se laissa choir dans son fauteuil...

* Une bonne chose de faite...*

L'image du Clan était intacte... Même si son égo avait été quelque peu froissé...
Les mondanités étant finis... Il réfléchit à nouveau au plan de l'embuscade... Et se mit à douter... Peut-être était-ce sa rencontre avec le Prince et l'unité dont fit preuve son Clan qui le motiva... Mais il chercha de nouvelles manières d'aborder ce plan... Il fit l'inventaire des pièces à sa disposition...En attendant Que Lou et Gidven soient libres... ( Texto à Lou de le rejoindre dans son Bureau dès que le Prince lui en laissera l'occasion pour mettre en place le plan)

Quand à D'arcy... Sa maladresse avait failli couter beaucoup à lui-même... mais surtout au Clan! Il pouvait être reconnaissant à Lou de l'avoir sorti de là! L'arrivée du Prince allait occuper le Gardien un petit moment et ce n'était pas plus mal... Pour l'instant Ivan était furieux... Il valait mieux que D'arcy reste loin de vue le temps de se calmer un peu...

Il savait que D'arcy tenait au Clan et n'avait pas intentionnellement crée le potentiel de crise qui a eu lieu tout à l'heure... Néanmoins cela démontrait un manque de respect de D'arcy envers son Primogène... Ivan avait'il été trop laxiste avec lui?

Lui pardonner... ou marquer le coup? Un nouveau membre venait de les rejoindre et laisser couler simplement cela pourrait être perçu par Gidven comme une marque de faiblesse de la part du Primogène...

Il hésita longuement... Et décida de prendre sa décision lors de sa prochaine rencontre avec D'arcy... Il agirait selon l'attitude que montrerait D'arcy...

Il attendit ses invités dans son bureau... Gidven ne devrait pas tarder... Et Lou allait être prise encore longtemps... Cela laisserait à Ivan le temps de faire connaissance avec Gidven... Parfait.

[En provenance de la salle du trône]

A la sortie de la salle du trône, le primogène prit suffisamment d’avance sur lui pour qu’il finisse par le perdre de vue... Ce n’était pas bien grave, il saurait retrouver le bureau d’Ivan Litovski. Comme il s’y attendait, on n’avait pas laissé à Evangéline le loisir de revenir l’attendre dans le couloir de la salle du trône. Tel qu’il connaissait la jeune femme, elle devait bouillir d’impatience. Il sourit à cette pensée. Le jeune Ventrue marchait d’un pas ni lent, ni rapide, avec un port qui n’avait rien à envier à un quelconque monarque.

Il gravit les marches de l’escalier, maintenant familier qui menait au premier étage. Il avait toujours emprunté cet escalier pour se rendre dans le bureau de la sénéchal. C’était bien une première en cette nuit, pour lui, de se diriger vers le bureau du primogène. Son allure s’était ralentie maintenant qu’il se trouvait dans le couloir où se rassemblait l’ensemble des bureaux administratifs. Il balayait son regard de droite à gauche sur les portes massives afin de trouver la bonne.

Enfin, ses yeux se posèrent sur le plaque qu’il cherchait. S’approchant lentement de la porte, il frappa avec douceur. Mais ces portes retranscrivaient le moindre impact sans aucun problème.

*ha! ce doit être Gidven!*

Ivan avait distancé légèrement Gidven pour lui permettre d'avoir quelques secondes pour se calmer... Et cela avait fonctionné.

" Entrez M Phoenix!" lança-t'il à travers la porte...

Il n’eut à attendre que quelque secondes avant d’entendre la voix de son primogène à travers l’épaisse porte. Tournant la poignée, le jeune Ventrue pénétra dans le bureau du primogène. Refermant derrière lui, il s’autorisa un coup d’œil d’ensemble sur le bureau, après tout, c’était la première fois qu’il venait. Rien de surprenant, du mobilier de choix, une décoration plaisante, qui alliait le faste et la simplicité. Ce qu’il attendait du bureau d’un primogène du clan des Roys.

Son regard se porta bien assez tôt sur l’homme qui était assis derrière le bureau. Il semblait déjà plus apaisé que lorsqu’il l’avait vu plus tôt, avant la présentation à son Altesse Parménion. Ce dernier ne semblait pas avoir été très emballé par la présentation du clan Ventrue, ce qui devait peser sur les épaules du primogène en ce moment même, mais tout c’était plutôt bien passé dans l’ensemble. Ils s’en sortaient bien. Il n’avait pas entendu la fin de la requête du Gardien, mais il espérait qu’il s’en était lui même bien sorti.

Le jeune ventrue avanca, jusqu’à faire face à son primogène de l’autre côté de son bureau, derrière les fauteuils destinés aux invités du primogène. Il s’inclina légèrement, de nouveau.

« Monsieur Litovski. »

Le jeune Ventrue s’exécuta et prit place face à son primogène, dans l’un de ces fauteuils si confortables. Le dos bien droit, il croisa les jambes et posa sur sa jambe surélevée les deux mains. Il restait pour l’instant très protocolaire, ne désirant pas que son interlocuteur pense qu’il lui pouvait lui manquer du respect qui lui était dû s’ils étaient seuls tout les deux. Comme beaucoup de Ventrues, Gildven se fiait à l’étiquette comme à sa vie.

Il attendit patiemment pendant que son primogène était au téléphone, faisant mine de ne pas écouter, comme il est convenable de faire. Ainsi, le Gardien avait déjà terminé son entretien ? Ou peut-être que cela lui avait été refusé ? Il espérait que ce fût la première de ses deux pensées. Le primogène n’apprécierait certainement pas que le Gardien l’informe d’un tel rejet à la fin de la Présentation.

Il rendit son sourire au primogène lorsque celui-ci eu terminé avec le Gardien. Et malgré sa contenance, il ne pu s'empêcher d’élargir ce sourire de quelques millimètres lorsqu’Ivan le félicita pour sa Présentation. S’il avait réussi à convaincre le primogène alors il pouvait espérer que son Sir aurait été fier de lui en pareille circonstance. Sans le montrer, il fût quelque peu surpris par la suite des paroles du primogène. Après tout, personne n’avait encore pris la peine de lui demander la raison de sa venue à Paris. Pour le moment, on n’avait fait que jauger de ses capacités.

« Il n’y a pas grand chose à savoir à mon sujet, monsieur Litvoski. Je ne suis en réalité guère différent de celui-ci que vous avez pu croisé au refuge, il y a deux nuits de cela. J’ai passé la dernière trentaine d’année à Galway, auprès de mon Sir, le duc de Veyyil. J’ai été introduit auprès de Sa majesté le Prince de Galway au cours de ma sixième année et j’ai essayé depuis lors d’être un sujet utile à la Cour de Son altesse. »

Il n’y avait rien là dedans, qui pouvait remettre en cause ses nouvelles allégeances, c’est pourquoi Gildven n’avait pas hésité à le dire, gardant un ton tout à fait neutre. Puis, il reprit.

« Il y a quelques temps, mon Sir a décidé qu’il était temps pour moi de faire mes preuves hors d’un environnement familier. Connaissant la situation de Paris, et possédant un sens de l’humour très particulier, il a décidé que c’était l’endroit idéal. Ainsi est la raison pour laquelle je suis venu dans votre si belle ville ; l’espoir de combler mon Sir ainsi que ceux dont je dépend ici de fierté. »

Les yeux ambrés de Gildven étaient posés sur le primogène. Il devait se douter de ses allégeances passées et Gildven espérait qu’il saurait lui faire confiance pour celles qu’il venait de sceller.

Le passé du jeune Ventrue ne semblait finalement pas tellement intéresser le primogène. Ce n’était qu’une mise en matière, encore une fois, afin de pouvoir juger de ses capacités. Aucune expression faciale ne se changea, Gildven arborait toujours ce sourire, qui avait d’habitude tendance à mettre ses interlocuteurs en confiance. Il n’en voulait pas au primogène, c’était son travail de faire en sorte que chaque Ventrue ait une place où ses capacités pouvaient être mises en valeur.

Cependant, Gildven était encore un jeune Caïnite, il n’avait certainement fait qu’effleurer l’étendu de ses réelles capacités. Il savait manier l’acier, mais il n’était pas un guerrier, il savait se montrer discret, mais ce n’était pas un espion. Ses principales qualités correspondaient à sa capacité naturelle de commandement et dans ses connaissances de finances, droit et politiques. Ses yeux ambrés, toujours fixés sur Ivan, n’avaient pas bougés d’un cil.

« Je m’adapte généralement assez bien à la tâche qui m’est attribuée. Toutefois, mes principales qualités concernent la gestion et l’administration territoriale. Il m’arrivait régulièrement de seconder le Régent. »

Il avait écouté les paroles de son primogène avec attention, tout en conservant sa constance naturelle. Il n’a même pas sourcillé lorsqu’Ivan a mentionné le place de Bourgmestre. Il s’agit d’un poste très recherché, que seul peu de caïnites pouvaient se vanter d’avoir un jour occupés. Il était bien jeune, et l’éventualité de siéger à cette place à un si jeune âge était la promesse d’un avenir glorieux. Toutefois il n’était pas nécessaire de s’emballer, la place n’était toujours pas sienne.

Mais peut-être son travail pourrait parler en sa faveur. Toutefois, avoir une vision d’ensemble du territoire Ventrue avec le peu de ressources dont il disposait pour l’instant sur Paris n’allait pas être une mince à faire. Tant qu’il n’aurait pas réussit à évaluer la proportion de caïnites s’étant installés dans les hautes terres, il ne pourrait prévoir les mesures de sécurité nécessaire à une protection efficace du territoire. Bien que la configuration géographique du domaine ne soit pas des plus optimales pour ce qui était de la sécurité, on pouvait renforcer la sécurité de points névralgiques qui n’étaient pas directement sur leur territoire...

Il se reconcentra. Quand il serait seul, il aurait tout le temps qu’il nécessaire pour s’occuper de ce travail par la suite. C’était son domaine de compétence, comme il l’avait souligné quelques instants plus tôt. La remarque suivante du primogène le surprit quelque peu. Pourquoi supposait-il qu’il avait des connaissances dans le domaine de l’occulte ? Il n’était pas complètement ignorant, s’intéressant à ce genre de chose, mais il avait du mal à faire le lien entre l’occulte et la position de Régent.

« Mon rapport sera vôtre dans le délai que vous m’aurez imparti, monsieur Litovski. Il est de mon plus grand plaisir de pouvoir me montrer utile. Toutefois, si je puis me permettre, je ne perçois pas le lien que vous semblez établir entre le Régent et ses compétences supposés dans le domaine de l’occulte. Je ne suis pas complètement ignorant de ce domaine, mais il est de mon avis que ce n’était guère la priorité du Régent de Galway dont le rôle était grossièrement le même que celui réservé ici à vos Bourgmestres. »

Les paroles de Gildven ne se voulaient aucunement offensantes et il y régnait plus son incompréhension de la situation. Il n’était pas impossible que certaines informations ne soient pas connu du jeune Ventrue.

De nouveau, parfaite statue de cire, le jeune Ventrue écouta les paroles du primogène sans sourciller. Ainsi, il ne s’agissait là que d’une méprise due à la différence de langue. Bref, un incident mineur. Il semblait que son entretien avec Ivan touchait à son terme. Bien. Il avait à faire maintenant. Un rapport demandait son entière attention. Il comptait bien prouver son utilité au primogène, ainsi qu’au reste du clan.

« Je vous remercie pour cette entrevue, monsieur Litovski, ainsi que de la confiance dont vous faîtes preuve à mon égard. Je me présenterai donc, afin pour vous remettre le rapport dont nous parlions à l’instant, à la naissance de la prochaine nuit. »

Il pensait avoir suffisamment de temps pour rédiger un rapport comblant pleinement les attentes du primogène. Il lui manquait de nombreuses informations, qui auraient dues être détenues par un Bourgmestre. En l’absence de celui-ci, il devrait extrapoler à partir des données déjà en sa possession, n'ayant pour l'instant que peu d'influence dans les domaines d'investigations nécessaires à une étude approfondie. Une fois un Bourgmestre nommé, il pourrait travailler plus finement et proposer des solutions d’amélioration de la sécurité dont il pourrait évaluer la significativité statistique.

Il se leva, s’inclina face à Ivan, lui souhaitant une bonne fin de nuit. D’un pas assuré, le Ventrue entreprit de quitter le bureau du primogène et de retrouver au plus tôt Evangéline. Ils n’avaient plus rien à faire au Louvre en cette nuit.

[Vers le hall du Louvre]