La reunion s'était bien passée et tous avaient su tenir leur rôle. Il prit le temps de griffonner un mot à l'intention du prince concernant son nouvel infant. Il se leva et vint le tendre au monarque en s'inclinant.

- Majesté, je dois rentrer pour m'occuper de quelques affaires privées concernant mon clan et aussi me préparer à l’exécution du rituel.

Puis il fit face à Rozenmilna à qui il fit un baise-main.

- Madame de Sancy, c'est toujours un plaisir.

Les ventrues étaient toujours sensibles à la flatterie. Il fit ensuite demi-tour pour sortir de la salle.

[direction le couloir puis le chanterie]

Philippe prit délicatement la carte que lui tendait Venise et jeta un coup d'oeil dessus.
Il remarqua ensuite qu'elle semblait attendre une réaction quelconque.
Domino ? Le nom de la boutique ?

"Nous avons beaucoup de choses à nous dire de façon générale, primogène. Auriez-vous une préférence pour une nuit ou un moment ?
Pour ce soir, je dois rejoindre les miens. Mais demain, peut-être ?"

Le pseudo-enfant vit qu'il lui faudrait prendre un ticket, ou équivalent, pour pouvoir accéder au prince.
Aussi, une fois que Venise eut prit congé, il se leva, rangea la carte, son carnet et son crayon, prit sa gabardine sur le bras et s'approcha comme de Lestrain l'avait fait.
Il s'inclina devant le prince, mais aussi, plus légèrement, devant la primogène.

"Majesté, pourriez-vous m'accorder une entrevue, après madame de Sancy ?"

Parménion jeta un regard vers le malkavian. Toujours aussi intriguant.

- Oui, après Madame de Sancy, nous pourrons nous entretenir si vous le désirez.

Ahuizotl étudia quelques instants la proposition de Aaron. Il ne pouvait pas décliner cette proposition sans lui faire affront et d'ailleurs, il avait tout intérêt à s'entretenir avec lui.
Pourtant, un coup d’œil rapide à Venise et une gêne certaine en voyant Morgan s'en aller aussi vite, trahissaient ses préoccupations.


"Permettez moi de parler un instant à Dame Venise et je suis à vous juste après. Je vous en serai reconnaissant."

Il s’éclipsa rapidement pour rejoindre la Primogène Nosferatu avant qu'elle ne parte elle aussi.
Sans trop de fioritures, il l'accosta.

"Heu ... Dame Venise, j'ai pu parler avec le dénommé Kaoum à propos de l'enquête que menait Stanislas. J'ai pensé qu'il serait bon que nous menions cette enquête ensemble.
Je n'ai pas beaucoup de temps ce soir mais pensez vous que demain nous puissions nous rencontrer au Louvre pour reprendre tous les éléments que nous avons et les mettre en commun ?"

Parménion d'un bras légèrement cavalier entraina Rozenmilna un peu plus loin dans la pièce qu'ils puissent discuter à l'abri des oreilles indiscrètes.

Une fois suffisamment à l'écart.


- Bien... De quoi vouliez vous m'entretenir primogène?

Venise fixa le primogène Malkavien un instant qui dura de longues secondes puis elle lâcha quelques mots sans grande conviction.

"Bien, comme vous voudrez. Demain au Louvre."

Elle se leva en prenant son sac lorsque le primogène Gangrel fit son apparition près d'elle. Elle n'en demandait pas tant. Le lendemain promettait d'être frustrant par trop d'inactivité, alors qu'il y avait tant à faire pour préparer le Panthéon... Quelle idée d'avoir accepté ce poste!


"Bien. Demain au Louvre." Elle rabâchait les mêmes paroles laconiques. Elle avait hâte de quitter la salle afin de donner quelques nouvelles à son clan. Malheureusement il fallait qu'elle trouve le primogène Brujah pour que le matériel soit prêt le lendemain. Elle prit la porte de sa démarche raide vers le couloir en hochant la tête en guise de salut à l'attention du Prince.


--> le couloir

*Toujours un peu nerveuse, Rozen fit un raclement de gorge discret Lorsque Parménion lui fit signe de commencer. Quand on vexait trop Villon, on le payé souvent cher, était-ce de même avec l'antique général ? D'autant plus qu'elle était bien jeune.*

Avant toute chose et en dépit de ce que mes prochaines paroles pourraient laisser croire, ma loyauté vous reste acquise de manière indéfectible. Avoir signé ma lettre de présentation de mon sang n'était pas le geste irréfléchit mais un preuve de ce que j'avance là,
Je vous pris également de me pardonner de parler politique alors que dans 2 nuits un destin bien plus important nous attend. Voyez-vous justement je ne suis pas sûre de survivre au Baali malgré mon rôle en retrait, la destruction ne me fait pas peur, pourtant connaître la mort finale avec une sensation de travail inachevé au contraire m’effraies beaucoup.
De plus le sujet que vais aborder pourrait permettre d’adoucir l'air du fief en vue des 36 heures de coordination qui nous attendent.

*La ventrue mettait un point d'honneur à expliquer ses intentions, toujours très pointilleuse sur les détails.*

Malgré tout mon respect pour ce que vous êtes et que je ne serais moi-même jamais, je dois vous alerter de quelques soucis quand à vos décisions  concernant la politique intérieure. Pour faire simple, il se dégage trois éléments qui sont cibles de contestations.

-Le sens de vos priorités.

-Le monopole des Brujah sur la Praxis.

-Et enfin, Le gardien et le nouvel Elyseum.

En tant que Prince relativement récent vous demeurez contestable. Il y a eu beaucoup de disparition et une poignée de mort finale depuis votre règne pourtant encore jeune, ainsi, même si nous neutralisons l'immense menace il faudra peu de chose pour influencer la balance entre "le Prince qui a sauvé la ville d'un Baali" et "le Prince qui n'a pas su gérer le Baali".
Et ce peu de chose peut être fait dès maintenant en appliquant quelques ajustements à ces trois facteurs. Pour le sens de vos priorités je suis la première à me retrouver à grincer des dents cependant je m'incline. Votre perception du temps et de l'urgence est surement au-delà des nous autres jeunes vampire. Puisse votre sagesse vous donnez raison et nous pardonner.

Les autres facteurs sont plus ou moins liés. Fey comme sénéchal, je ne prétends pas connaître le sentiment de l'intégralité de la famille Parisienne, néanmoins toutes les personnes avec qui le sujet a été abordé  se posent des questions ou au mieux ont des réserves. Je constate même en cette nuitée qu'elle ne nous a point conviés à la réunion et ni fait l'honneur de sa présence.
Je ne la connais pas personnellement, j'en sais cela dit suffisamment pour pouvoir affirmer sans crainte face à vous qu'elle ne peut aucunement vous seconder.

*Après cette dernière déclaration la ventrue baissa un peu les  yeux et son pied droit amorça un léger mouvement de retrait.*

Succéder à Mlle. Boniface n'est pas une simple affaire et je ne vois personne en ville pour y arriver. Un "frère d‘armes" à vous serait parfait.

Quant au sujet du Gardien.

*Vaste sujet se disait Rozen, ironiquement en pensée. Elle qui avait déjà trouvé l’excès d'autorité de D'arcy horripilant alors que ce n'était rien comparé à maintenant.*

J'ignore ce qui s'est passé entre le départ de Villon et votre arrivée *Rozen ne trouvait pas important de nommer un Prince qui était resté moins d'une semaine.* qui a ainsi tordu la vision de la fonction de Gardien et de ses attributions réelles,
Je pense qu'il y a une incompréhension malsaine et regrettable. Avant d'aller plus loin dans des complaintes stériles et dans un souci d'assainir cette situation qui a déjà généré trop de ressenti je pense qu'il serait souhaitable de faire venir le Gardien pour en discuter avec lui qu'il puisse donner son avis aussi.

*Rozen souhaitait prouver sa bonne foi avec cette dernière suggestion que ces paroles ne soient pas perçues uniquement comme des accusations mais comme un réel désir d'arranger les choses*

Parménion écouta bien que son esprit était entièrement concentré à ce qui allait arriver dans deux jours. Peut être la fin de tout ou de rien si leur plan était mené à bien.

Mais il devait affronter la politique et la politique venait parfois se présenter à lui.

- Mademoiselle Fey était malheureusement le seul choix possible, elle est la personne la plus ancienne à avoir habité cette ville. Laissez lui du temps et comme disent les anciens paris ne s'est pas fait en une seule journée.

Il était normal d'avoir des contestations en ce sens.

- Il en va de même pour le gardien qui n'a pas, je le sais, tous les suffrages de tout le monde. Je crois en effet que son rôle, il doit le trouver et l'apprivoiser, même si l'image que nous en avait donné monsieur d'Arcy, qui était au passage de votre sang, n'en était pas une bonne image... Du moins pas de celle que l'on avait l'habitude d'avoir du temps de Villon.

Mais je vous prends au mot et je le convoque, il est normal de subir la critique c'est elle qui nous fait avancer..

Le prince prit son portable pour faire venir Balthazar.

Il avait son ticket d'attente. Super.
Distrait par les quelques mots échangés dans son dos par Zozolt et Venise, Philippe s'inclina derechef devant le Prince et madame de Sancy en murmurant un remerciement.
Il fit deux pas en arrière, puis se retourna et s'éloigna.
C'est très concentré qu'il sortit, lentement, de la pièce, son manteau sur le bras.

Vers le couloir pas loin.

Ahuizotl était satisfait de cette réunion ! Dans deux jours le destin du monde serait probablement scellé. Peut être était ce là sa dernière bataille et qu'il allait rejoindre bientôt son Dieu Tutélaire dans l'au delà. Peut être que son clan et celui des rats n'avaient aucune espèce d'importance en fait ! ....
Il regarda un instant la pièce se vider un peu plus, l'air un peu distant. Comme s'il réalisait à quel point ce monde n'était pas le sien ... Et pourtant, il donnerait sa vie dans deux jours, s'il le fallait, pour le sauver.
Il se surprit alors à imaginer l'inimaginable : Et s'il survivait à cette bataille et que son existence sur Terre doive perdurer ? Que ferait il ? ....
Sa pensée le glaça jusqu'à pétrifier même sa propre Bête. Alors l'image de la vieille gitane lui apparut comme une lame de couteau qui vint lui fendre le cœur. Une vieille femme qui portait cependant sa propre dague de sacrifice et qui d'un sourire maléfique lui dit ... "La lumière est à l'intérieur ...."
C'était bien les paroles qu'elle avait prononcées mais cette scène n'était pas la bonne !!!!
La lame s'enfonça alors dans sa poitrine et lui arracha un cri de douleur qui le sortit de sa transe.
 
Il était là, près de la sortie, se tenant la poitrine.
Que venait il de se passer?...

Aaron n'était pas très loin de lui et semblait s'en aller. Il venait visiblement de lui parler ... Il n'avait aucun souvenir.
Il ne devait pas le laisser partir et se reprit aussitôt.

"Monsieur Zilberman, attendez !"

Il était tellement déboussolé qu'il ne pensa même pas à effectuer le salut de politesse qui s'imposait et quitta précipitamment la salle.

[direction l'extérieur de l'antichambre]

Ne vous méprenez pas Prince, jamais je ne prendrais le borgne en exemple à ce poste et je porte sur moi la honte de ses manigances avec M. Estacado, lorsqu'il aurait dû être puni et qu’il fut nommé Primogène. Cependant le Karma a parlé…

*Le Prince tenait avait pointé que D’arcy était Ventrue, l’espace d’un instant Rozen eut en tête de lui retourner l’argument en pointant à son tour toutes les fautes commises par les Brujah car nombreuses elles étaient mais une différence de rang et de quelques siècles l'en dissuadé.*

Paris ne s’est pas construite en un jour, mais elle n’a pas était construite sur de profonds marécages. On ne peut placé une personne sénéchal et espérer qu’elle devienne compétente.

*Sans s’en rendre compte le ton était plus sec, plus dans l’urgence.*

Prince regardez donc votre conseil.  *La ventrue fit un geste brusque pour montrer la table de réunion et ses congénères étaient assis il y a encore cinq minutes* C’est à ce poste que l’âge devrait être pris en compte comme le  le signifie Primogène mais ce n’est pas le cas pour un sénéchal ! Que Fey soit une des plus anciennes résidente de votre fief n'est pas, à mon humble avis,  une raison pertinente qui justifie nomination. Le plus vieil arbre de la forêt ne donne pas forcément le meilleur bois.

**D’autant plus qu’elle a un grave problème psychologique et qu’elle ne semble pas prendre ce poste à cœur**

Avec un peu de temps on peut apprendre a un gardien de tenir son rôle, il ne s’agit là que de quelques règles. C’est complètement différent pour un poste plus politique comme celui-là. L'exercice du pouvoir est une vocation qui demande un doigté autrement plus subtil que des menaces de mort ultime ou des oublis malencontreux et répétés.

[ salle aux arches]

Balthazar entra dans la salle après avoir frappé à la porte. Auparavant, il s'était frayé un chemin entre les personnes qu'il y avaient encore dans le couloir devant la salle. Il avait essuyé quelques regards appuyés mais à vrai dire il s'en moquait. Qu'ils le regardent si ils n'avaient que ça de plus important à faire.

Il s'avança jusqu'au bout de la table. Il s'arrêta, salua d'un hochement de tête la Primogène Ventrue présente. *" Oh ainsi on me convoque pour me gronder... J'ai été vilain. Hou le méchant Balthazar! "* Il eut du mal à réprimer un fugace sourire.

Il s'inclina plus bas pour saluer le Prince.

- Prince vous me convoquait, me voici. Que puis je pour vous servir?

Il attendit pour se relever que Parménion lui réponde.

Parménion sentait le titillement caractéristique de l'affront qui montait en lui. Mais il ne devait pas en tenir rigueur à cette jeune enfant.


- Peut être avez vous mieux à me proposer? J'ai confiance en Fey et elle est de mon sang. J'avais confiance en Lou, mais c'était différent. C'était un autre temps. J'aurais peut être de nouveau confiance en un membre de ma cour d'ici là...

Balthazar arriva et se présenta.

- Madame de Sancy souhaite vous entretenir en ma présence, aussi je vais lui laisser la parole...

Parménion fit un signe à Rozenmilna pour quelle exprime son point de vue. Elle avait eu le mérite d'être franche et bien avisée, à elle de tirer son épingle du jeu.

*Parménion lui demander de s'exprimer plus en détail et elle devait se fixer des limites pour ne pas paraître juste insolente. Son point de vue sur le sénéchal était au moins entendu et si Prince venait à changer d'avis elle pourrait toujours lui faire part de ses propositions à ce moment.
La véritable partie commencée maintenant. Elle se tournait vers le gardien.*

Balthazar je vous prie de tout d'abord m'excuser pour le ton froid que j'ai utilisé il y a peu envers votre personne.

*Elle s'inclina bien bas.*

Que vous le vouliez ou non nous œuvrons vous et moi pour le bien du domaine. Vous semblez croire pour une obscure raison que ceux qui n'utilisent pas leur poing ne font que brasser de l'air pourtant la famille a aussi besoin de personne comme moi.
Lors du sauvetage de mlle Boniface j'étais au premier rang en dépit de mes compétences, bien consciente qu'il est plus ici question de bêtise que de courage, cependant j'ai tenu à partager la douleur et le sang avec mes frères, Voyez- moi aussi j'ai ma fierté.

Vous insultez ma féminité, je m'en fiche... n'insultez plus par contre mon honneur de caïnite.
Je suis enclin à vous pardonner.

Bien ce n'était qu'un préambule.

*faux toussotement*

"Je ne vous ferais donc pas l'insulte de vous rappeler qu'ici, Vous êtes mon Hôte. Je Vous accueille. Gardez en mémoire les lois de l'hospitalité avant de monter sur vos grands chevaux."

*Rozen appuyait bien les mêmes mots que balthazar auparavant*

Que ça soit la cinquième tradition ou bien les lois d'hospitalités des refuges vous commettaient une regrettable erreur, le fait d'être gardien des Élysées, ou des Elysia comme on dit plus communément, ne les transforment pas en vos refuges. Nous ne sommes vos invités qu'au sens figuré, nous ne sommes pas chez vous, cela reste des territoires du Prince. Vous ne faites pas un quelconque honneur en nous accueillant, vous êtes là pour vous assurer du bon maintien des sanctuaires, et c'est déjà là une tache hautement respectable en soi.

*Le ton était loin d'être agressif, elle expliquait vraiment comme une conseillère le ferait avec rigueur et bienveillance*

Il y a deux points qui demandent un réglage urgent.

Le premier est Charron. Un problème mineur surtout si nous réglons le second.
Son comportement est tout simplement inacceptable, une goule ne parle pas à des vampires comme à des vulgaires clients de boîte de nuit à qui il refuse l'entrée. Je ne conteste pas le fait qu'il nous arrête pour vérifier le dress-code, ce n'est que son travail, mais la manière dont il exécute sa tâche. Le personnel d'un Elysée se doit de composer avec des invités qui sont d’une grande rigueur sur l'étiquette. Peu importe vos convictions personnelles sur la haute société.

Le deuxième point est devenu un symbole pour tous ceux qui vous conteste Gardien.

Je serais directe, je vous demande tout simplement d'abandonner cette histoire de Dress-code. Même ceux qui n'ont rien contre vous pestent de cette obligation contraignante.

Prince, Gardien, permettez-moi de vous faire part des complaintes les plus pertinentes.

-Il y a le paradoxe. Pour le premier soir le bruit avait couru et nous étions presque tous prévenu, pour aujourd'hui vous en avait fait la primeur a certains frères et nous avons pu nous organiser, et c'est une chance, car dans le fait nous ne pouvons être au courant de la nature du sésame que dans les chroniques qui elles-mêmes sont distribuées en Elysée.

Pour rentrer au louvre, il nous faut une information qui se trouve au louvre. Je vous avoue que ça m’a fait sourire.
J'ai cru entendre dire qu'on pouvait se faire livrer la gazette à son refuge. Je ne sais qui osé prétendre à une telle folie et je ne vous ferai pas l'affront d'expliquer pourquoi nous tenons nos refuges personnels secrets.

-Ensuite il y a le bric-à-brac. Pour le moment tout cela est bien rigolo mais d'ici trois mois on va se retrouver avec un peu moins d'une centaine d’accessoire qu'on aura dû se procurer. J’exagère certes, admettons que le caïnite moyen en possède déjà un certain nombre et qu'il ne se rende pas tous les soirs en Elysée, ça ferait à la louche...trente, quarante accessoires à se procurer sur trois mois ? Et encore trois mois ne sont rien dans la vie d'un vampire, que va-t-il se passer au bout d'un an et de deux ? On va ouvrir une annexe à Emmaüs .
S'ajoute par-dessus qu'on va tous très vite se lasser de débuter nos nuits à faire les courses.

-Et enfin le maintien de la mascarade. Nous ne sommes plus dans les paisibles années 90, aujourd'hui il y a les téléphones qui filment, les réseaux sociaux, YouTube. Il nous est devenue extrêmement compliquer de contrôler le flux des informations chez les mortels. Tout se remarque et les gens sont devenus paranos. En portant des signes aussi distinctifs nous augmentons le risque de nous faire remarquer en tant que communauté secrète, et vue que le Dress-code est similaire pour tous les Elysia, nous laissons derrière nous un indice liant l'antichambre au louvre.
Je ne parle même pas de nos divers ennemis tapis dans les ténèbres.

*Une fois de plus elle se tourna de manière solennelle vers les deux Brujah*

Je vous propose Prince, ainsi qu'à vous Gardien d'abolir la règle du Dress-code fantaisiste pour revenir au Dress-code habituel.
**Dont le présent gardien n'en avait jusqu'alors rien à foutre...** (Oui, Rozen pense des mots que sa bouche ne prononcera jamais.)

Cette manœuvre aura le double effet de simplement éviter des problèmes de mascarade mais également d’apaiser les tensions de contestation du gardien.
En vue de la grande entreprise de coordination qui nous attend dès ce soir et qui se poursuivra à la nuitée suivante ce ne sera pas non plus un luxe de passer de cette rigueur logistique.

Qu'en dites-vous ?

Balthazar écouta attentivement les paroles de la Primogène. Certaines le firent sourirent à demi, d'autres l'ennuyèrent profondément. Il attendit qu'elle finisse et encore un peu, histoire de ne pas répondre du tac au tac, afin de ne pas faire preuve d'intempérance.

Lorsqu'il jugea que le bon moment était venu, il regarda le Prince puis la Primogène. Enfin il se retourna vers le Prince pour répondre.

- Prince afin d'avoir une discussion apaisée, je ne répondrai qu'à vous. Tout d'abord la Primogène du Clan des Rois me fait la grâce de me pardonner. J'en suis honoré à n'en pas douter, cependant je ne savais pas que les règles de la bienséance avaient changés, même si j'admets prendre certaines libertés avec elles. Durant mon éducation on m'a enseigné que c'était la personne qui avait commis l'injure qui était en charge de demander pardon, pas de le donner. Mais passons sur ce point de détail.
Les propos que j'ai tenu envers la Primogène ont étaient dicté par ceux qu'elle avait émis précédemment. Voyez y la réponse du berger à la bergère comme on dit.
Cette Dame me donne des prétentions que je suis loin d'avoir. Elle m'accuse de considérer Vos Elysia comme mon Domaine. Je n'ai qu'un Domaine et ça va faire un mois que je n'ai pas pu y mettre les pieds à cause de ma Charge. De plus elle insinue que je considérerai comme de faire aux personnes qui viennent dans les Elysia, l'honneur de les recevoir. Je ne fais que mon devoir lorsque je reçois nos Semblables ici ou au Louvre. Ni plus ni moins. Je n'ai aucune prétention à me faire mousser par quiconque. Comme la Primogène l'a si bien soulignée, si quelqu'un vient en Elysium, c'est soit parce que Vous l'avez convoqué ou qu'elle l'a décidé. Je ne forcerai jamais personne à venir. Je peux toute fois, et avec votre accord bien entendu, interdire l'accès de L'Elysium à quelqu'un. Jusqu'à présent je ne pense pas que l'on puisse me reprocher d'avoir abuser de ce droit.

Mon propos d'alors était de rappeler à la Primogène, et aux gens qui écoutaient autour, que même si on ne respecte pas l'individu, on se doit de respecter la Charge. De ce fait si la figure de votre humble serviteur ne revient pas à certains, et au passage je suis tout aussi humblement à leur disposition pour clarifier ce point, ils se doivent de respecter le Gardien des Elysia du Prince Parménion, surtout si il est à sa place et à sa fonction. L'insulter reviendrai à insulter l'Elysium et par extension Vous, Votre Majesté.
En ce qui concerne Charon je porterai à son crédit le comportement de certains de nos Frères ou Soeurs. Bien sûr nous sommes au sommet de la chaine alimentaire, bien sûr les goules ne sont que de serviteurs. Mais je pense que ces personnes ont tout aussi le droit à recevoir le minimum de respect du à leur fonction en ces lieux. Et peu importe mes convictions sur la haute société comme le dit Mademoiselle de Sancy. A ce sujet, et j'en reviens à mon éducation qui ne semble pas avoir était la même que certains, on m'a appris également que c'était au puissants de montrer l'exemple aux petites gens. Si par là on entends faire preuve de mépris, alors il ne faut pas s'étonner de recevoir également du mépris. On ne récolte que ce que l'on sème. Je dirai que ce sujet est de la même nature que mon argument précédent en ce qui concerne le respect ou plutôt le manque de respect envers les personnes occupant une fonction dans Vos Elysia,  Votre Majesté.
Je vais enfin évoquer le sujet du Dress code. Je commencerai en remarquant une chose. Même le Prince de Paris a respecté cela. A moins que mon secrétariat ait omis de m'en faire la commission, mais je n'ai reçu aucune plainte ou remontrance de votre part à ce sujet Votre Majesté. J'en conclu donc que cela ne vous a guère choqué ou ennuyé. Comme je l'ai évoqué précédemment, les Grands se doivent de montrer l'exemple, et Vous le faites. Il y aura toujours des personnes que le changement chagrinera, et elles feront tout pour revenir à l'état de stase immobile qu'elles ont connu jusqu'à présent. Je concède que certains changements sont nuisibles. Mais Votre consentement tacite de la chose m'a conforté jusqu'à présent que ce changement là était le bienvenu.

J'ai pas mal voyagé avant de poser mes valises ici. J'ai visité beaucoup d'Elysia. En France ou ailleurs. La pratique du Dress code tel qu'il est pratiqué dans Votre Domaine y est fréquente, et cela sans que personne ne s'offusque outre mesure. Ainsi lorsque une personne se présentait dans les Domaines cités, sans le sésame, donc moi par exemple, le temps que le dit objet me soit accordé permettait au service de sécurité, voire même au Fléau, de faire leur petite enquête afin de savoir si ce nouvel arrivant pouvait constituer un danger potentiel pour le lieu. Le fait que cela choque Vos sujets, doit on y voir une spécificité parisienne? Ou bien pour citer une expression du Bétail, l'exception culturelle française? Ici bien entendu nous remplacerons française par parisienne. Comme je l'ai dit plus en amont de mon propos, je n'ai interdit l'accès à personne. Tout au plus une personne sera retardée. Il lui suffit de demander à quelqu'un de lui fournir le sésame afin qu'elle puisse être en règle pour la soirée. Et quand je dis quelqu'un il peut aussi bien s'agir d'un Semblable ou même d'un personnel servant ici ou au Louvre. J'ai donné des consignes à ce sujet. Ainsi pour la soirée d'inauguration, il a été fourni des broches. Les seules personnes qui ne sont pas venues l'ont fait sur leur propre décision. Et si Mademoiselle de Sancy fait allusion à la rencontre en Charon et Monsieur Rousselet, je pense que les torts sont partagés.

Ensuite en ce qui concerne le Bric à Brac indiqué par Mademoiselle de Sancy, je ne force personne à acheter et conserver les différents objets choisis pour obtenir l'entrée en Elysium. On peut très bien en faire la location selon l'objet. On peut aussi l'emprunter, que sais je encore? On me reproche de ne pas faire preuve de raisonnement, mais je me demande qui en fait ou n'en fait pas si effectivement quelqu'un entreprend de conserver tout ça. Le Dress code, comme j'y ai fait allusion il y a quelques instants, est aussi un moyen de sécurité passive. Dites moi l’intérêt d'un tel dispositif si je reprenais un objet déjà utilisé. On me dit que seuls les Caïnites de Paris sont au courant du Dress code et que les nouveaux venus sont handicapés pour leur Présentation à cause de cela. Tant mieux je dirai car cela permet à la sécurité d'avoir une longueur d'avance sur des individus mal attentionnés. 
Sur ce sujet je concède qu'il faudrait des choses plus discrètes. Soit, j'entends la demande de la Primogène du Clan des rois à ce que mon choix se porte sur des choses plus discrètes. Je la remercie d'ailleurs pour son concours afin d'améliorer la question.

Balthazar ayant terminé, il s'inclina vers le Prince.

- Majesté j'ai terminé.

concernant Charon:

Voila clairement le genre de situation qu'un règne pouvait occasionner et qui emmerdait royalement Parménion... Les querelles et les jalouseries de la cour, alors que dans deux jours ils seraient probablement tous morts ou en Torpeur.. C'est avec une mine sombre qu'il écouta.

Saluant et acquiesçant quand cela était requis aux déclarations de son gardien. Il jouait le rôle de l'un de ses journalistes politiques que l'on voyait régulièrement dans les émissions des chaines publiques.

- Madame de Sancy vous avez parlé librement, Balthazar vous a répondu. Je vous laisse répondre de nouveau aux déclarations de mon gardien. Ensuite, il aura aussi le droit de vous répondre. Et enfin ce sera mon tour.

Ouais... c'était vraiment de l'arbitrage, dans ce que les mortels appelaient du "management".

Balthazar ferma les yeux en se massant l'arrête du nez.  *" Bordel mais qu'est ce qu'on fait là. On se chamaille pour des broutilles. Comme si on n'avait pas autre chose à faire... Si je suis venu ici c'est pour me fondre dans la masse, pas pour m'emmerder avec de la politique! Je fais mon taf point barre... Ça me soule. Et en plu son va dire que je fais de la mauvaise volonté! Putain mais prends le ce bordel de job! Je te le file sans sourciller! Comme ça je serai peinard et j'aurai tout le temps que je voudrai pour m'occuper de Fey! "*

Le Gardien releva la tête et se tourna vers Rozenmilna.

- Soit, je suis quelqu'un de franc et d'entier. Et lorsque je dis franc c'est dans le sens primaire du terme. Vous ne voulez du Dress code? Pas de bol, tant que Prince ne m'aura pas donné l'ordre de l'annulé je continuerai. S'il m'en donne l'ordre non seulement je l’enlèverai mais dans la foulée je lui remettrai ma démission. Vous boulez réunir le Primogénat pour spéculer sur mon licenciement? Ne vous donnez pas cette peine, j'aurai donné ma démission bien avant. C'est soit ça, soit je clouerai au mur quelqu'un. Par exemple je vous donnerai le cas de votre sous fifre et de son comparse. Si on était pas dans un Elysium, je vous dirai que pour l'un je lui arracherai la langue et lui couperai les mains sans l'ombre d'un haussement de sourcil, et pour l'autre j'en ferai de la pulpe sanguine avec mes points. Mais non seulement nous sommes en Elysium, mais aussi l'histoire m'a apprit qu'il n'est pas nécessaire de donner autant d'importance à de simple coureur de faveur, ou de belles paroles. Si vous me pensez prompt à faire parler mes poings plutôt que mon raisonnement c'est sûrement que nous sommes dans une période trouble, où la parole a moins de place que les actes.  Bien sûr il est important de planifier, de parler pour se mettre d'accord, mais que cela soit utile à la cause, et non au jeu pitoyable des couloirs du pouvoir. Je ne sers que mon Prince. Si Il me révoque et bien soit, mais en attendant qu'on arrête de se pignoler avec des histoires à deux balles et concentrons nous sur le sujet. En l’occurrence un baali plus vieux ue la majorité d'entre nous. 

** "Pas de bol, tant que Prince ne m'aura pas donné l'ordre de l'annulé je continuerai" mais il a oublié que j'ai proposé l'annulation à lui et au Prince ? n'arrive-t-il plus à suivre une conversation sous la colère. Oh il a peut-être raison ! je le donc le don du discours assommant.**

*Rozenmilna fermer les yeux et balança la tête de droite à gauche. Ce n’était pas ça faute au gardien, on l’avait mis là sans qu'il soit les épaules. Il venait de menacer de mort de manière cru un autre vampire devant le prince. Pour des raisons si futiles qu’elles en déshonorent presque son clan, devant le Prince, Brujah qui plus est.
C'était une faute grave, heureusement que Parménion était souple.*

Ainsi vous menacez devant le Prince un de mes frères de sang de mort. Pour un simple mot.

*Rozenmilna s'inclina devant le Prince.* Je vous prie de lui pardonner les propos odieux qu'il vient de tenir face à vous. Le clan Ventrue lui pardonne déjà.

*Elle se retourna vers Le Gardien triste et compatissante.*

Vous savez... C'est vous qui aviez versé le premier sang. Ce qui a embrasé toute cette folie c'est que vous avait mal pris qu'on vous appelle Rocky Balboa.
La seule et unique raison pour laquelle il a fait ce trait d'esprit et que vous portiez alors une capuche.

Vous avez alors menacé de correction Mr rousselet et son ami toréador tout en déguerpissant sans toute forme de communication.

Ils ont réagi avec leurs armes, il n'était point-là de jeu de cour.

Bref ce ne faisait pas partie des sujets que j'ai évoqué. N'embêtons pas le Prince avec ça.

*Rozen se rendit alors compte qu’elle n’avait pas respecté les attributions de tour de paroles. Elle s’inclina au plus bas et fils deux pas arrière. Quant à la parole sur le Baali, elle ne préférait même pas les commenter, elle avait fait tout ce qu'elle pouvait elle trouverait insultant à se justifier face au Prince qui était au courant de tout le parcours d'enquête mener par les uns et les autres, dont elle-même*

De la querelle sans importance il était temps de désenclencher le processus, sinon le côté brujah de Balthazar allait monter et prendre le dessus.
Parménion décroisa les bras et s'avança.

- Allons allons. Que d'histoire pour des détails. Rozenmilna, la gardien a utilisé une expression pour interprêter quelque chose qui lui tenait à coeur, comme le fait la jeunesse aujourd'hui. Il a menacé de dommages physique et non pas de mort.

Balthazar, Rozenmilna s'y est peut être mal pris mais elle essaye de vous faire passer un message. Le dress-code ne me pose pas de problème particulier mais je me dois d'agir au nom de tous. Aussi nous le conserverons car je suis le premier à m'y plier. Nous augmenterons toutefois sa durée d'usage à une semaine. Il faudra prévoir des détails discrets pour éviter de troubler nos frères.

L'idée est en effet appliquée partout en Europe, nous l'appliquerons mais nous l'adapterons.

Ainsi le problème sera réglé.

Parménion compta jusqu'à dix, ravalant ce qu'il comptait dire devant cette jeune enfant stupide et visiblement imbue de sa personne. Il était temps de prendre les choses par la main.

- Je vous prierais de rester correcte primogène et de ne pas oublier où est votre place

EFFACE:

Si nous pouvions avoir une discussion entre gens civilisés cela ferait avancer les choses.