Balthazar resta coi quelques minutes après ce qu'il venait d'entendre. Il avait assister à une drôle de scène. Pour reprendre les mots du Prince concernant le phrasé imagé des jeunes d'aujourd'hui, la Primogène venait tout simplement de l'envoyer chier. Et lui n'avait pas plus de réaction qu'un professeur blasé reprenant la fauteur de trouble de la classe.  Les choses allaient trop loin pour lui. On l'accusé d'abus de pouvoir, alors abusons, abusons.

Le Gardien se racla la gorge, joignit les mains devant lui et prit la parole.

- Primogène de Sancy du Clan Ventrue, vous allez trop loin. En ma présence en ma qualité de Gardien, à ma place et à mes fonctions, vous venez d'insulter sans autre forme de procès, le Prince Parménion, Premier parmi ses Pairs, Dirigeant de la ville de Paris, Protecteur de la Camarilla sur Son Domaine. Selon mes prérogatives et appliquant la Jus Noctis, je requiers à votre encontre une interdiction pure et simple de vous présenter en Elysium.

Pour ménager la ville et favoriser favorablement l'issue du combat qui nous attend, la présente sentence s'appliquera à l'issu du problème Baali.
Je m'en remets au Prince afin qu'il confirme ou annule ce présent décret.

Balthazar regarda devant lui, attendant la réaction du Prince. Il savait qu'il frappait fort, mais tout cela menait à rien. On tournait en rond. Visiblement autant elle que lui ne changerai sa ligne de conduite. Autant prendre une décision radicale.

PRESENCE 6


- Il suffit.

Deux mots extrêmement courts furent prononcés par le prince, à la suite desquels une aura incroyablement puissante et pesante s'empara des deux vampires et envahit la pièce. Rozenmilna et Balthazar furent contraint de s'incliner et de reculer d'une bonne dizaine de mètres comme par réflexe et déférence. La puissance était telle qu'ils ne pouvaient tous plus accomplir quoique ce soit, la seule conduite à tenir était la révérence. La puissance était juste parfaite, savamment contrôlée pour qu'aucun jet de frénésie ne soit nécessaire.

Une fois à genoux, éloignés de la source de puissance, ils se retrouvèrent tous deux côte à côte. Le prince subitement présent à quelques centimètres d'eux.

Les mots furent prononcés sans haine, mais avec la froideur d'un métal en fusion.


- Primogène... C'est la dernière fois que vous me parlez ainsi, JE suis votre PRINCE et bien que j'accepte les critiques, je n'accepte pas les insultes, ce qui est un très grave manquement à l'étiquette. Si j'étais François Villon vous seriez déjà morte pour certainement moins que cela.


Gardien, je suis capable de me défendre seul quand je l'estime nécessaire.


Le dress code en l'état actuel est visiblement un problème pour notre famille. C'est un élément nécessaire à notre identification mutuelle, mais qui doit être adapté pour être plus accessible. Aussi, moi Parménion prince de la ville et du royaume de France annule l'exclusion de madame de Sancy ici présente, et vous ORDONNE à tous les deux : Primogène et Gardien de trouver une solution raisonnable et acceptable au Dress-code avant la bataille contre notre ennemi dans deux nuits.

Le mot ORDONNE venait d'être prononcé avec une telle puissance qu'il fut presque imprimé directement dans votre cerveau.

Il s'adressa à Balthazar.

- Une démission ne sera pas recevable, un vrai brujah affronte et combat les problèmes à bras le corps quels qu'ils soient.

Il s'adressa à Rozen.


- plus de sarcasmes, mais des solutions, soyez aussi efficace que lors de la reunion des primogènes de tout à l'heure. c'est de cela que nous avons besoin.



-

Balthazar avait reçu le pouvoir du Prince comme une vague d'un tsunami. Il ne put que reculer et encore reculer. Son corps se mouvait tout seul et son esprit était écrasé par l'aura de commandement qui émanait de Parménion.

Celui ci leur ordonnait de se mettre d'accord pour trouver une solution pour le dress code. Vu les circonstance nul doute que Balthazar obéirait.

Le Gardien nota tout de même que son interdiction avait était annulée. Ce n'était pas une surprise, et Balthazar n'avait prononcer cette sentence juste pour faire un choc à la Primogène, en réaction aux propos tenus par elle précédemment. Parménion avait très bien illustré sa capacité à se défendre tout seul.

Le brujah avait gardé la tête baissée tout le temps que le Prince énonçait ses intentions.  Il n'osait plus la lever. Puis de Sancy réussit à se reprendre avant lui et prit la parole.  Il écouta et réfléchit. Enfin il trouva le courage de parler.

- Veuillez me pardonner Majesté, mais n'y voyait que mon zèle à faire respecter les lois et règles de l'Elysium. On m'a reproché de me comporter en soudard de campagne, mais un soldat ne peut laisser quelqu'un insulter son chef impunément. J'appliquerai votre jugement, l'incident est clos en ce qui me concerne. Mademoiselle de Sancy est et sera toujours la bienvenue en Elysium.

Il se tourna vers elle et inclina le buste de façon honorable envers elle. Puis il se redressa et reprit la parole.

- Majesté je suivrai vos indications et travaillerai à trouver un sésame plus discret et sera utilisé sur du long terme. Je pense déjà à quelque chose. Si vous le permettez, je me rapprocherai du Clan des Sorcier pour mener à bien ce projet.

Il s'était reculait pour marquer la fin de son intervention lorsqu'il s'arrêta.

- Si Vous me le permettez j'aimerai répondre à Mademoiselle de Sancy.

Il se tourna vers elle et leva les mains en signe d’apaisement.

- Primogène c'est en toute quiétude que je vous réponds. Je ne cherche pas votre courroux ni à prendre le contre pied systématique de vos propos. Je vous ferai une réponse argumenté. La voici. Si je restreins le dress code à l'Antichambre, les personnes réfractaires à cela n'iront qu'au Louvre. J'ai bien peur que cela ne crée deux factions. Nous serions divisés alors même que les Elysia cherchent à réunir la Famille. Certes le Louvre dispose d'un moyen magique, grâce aux Tremere, qui permet de palier à toute utilisation de nos sombres Dons. Mais par le biais du sésame il est aussi question d'identification. ¨Pas seulement au sens sécuritaire du mot mais aussi pour le sens d'appartenir à quelque chose. Vous comprenez? Je m'en remets à votre sagesse pour parler aux Semblables qui vous ont exprimé leur mécontentement envers cette nouvelle disposition. Comme je l'ai dit je vais faire mon possible pour trouver un dispositif plus discret à mettre en place et qui sera valable pour les deux Elysia.

Balthazar s'inclina à nouveau pour elle et recula cette fois pour de bon.

Balthazar salua les propos de la Primogène avec un hochement de tête courtois. D'après ce qu'il venait d'entendre ils venaient enfin de trouver un terrain d'entente. Il ne restait plus qu'à covaincre ou faire plier d'une façon ou d'une autre les autres caïntes allergiques au sésame.

Bien ce qui devait être fait a été fait.
Il laissa donc les deux vampires prendre congé, et attendit que se présente son nouveau rendez vous.

Balthazar laissa partir la Primogène sans un mot, puis lorsqu'elle fut sortie, il reprit la parole.

- Majesté puis profiter encore quelques instants de votre temps? La situation actuelle avec le Baali nous montre à quel point la nécessité d'un centre d'entrainement est vital pour nos Semblables. Le projet que je vous ai proposé parait tout indiqué à cette fin. Même si pour l'affaire en cours, cela sera trop tard, mais puis lancé la phase d'approche?

Le Gardien attendit la réponse du Prince.

Parménion regarda le gardien.

- Effectivement. Même s'il est dangereux pour nous de laisser libre cours à nos pouvoirs. Cela pourrait être un plus. Attention toutefois. Je veux que vous me présentiez quelque chose de très sécurisé, nous devons éviter le bris de mascarade. Faites un test avec quelques uns d'entre nous avant, afin de finaliser le projet au mieux.

Venant du couloir juste devant.

Philippe poussa la porte et entra discrètement dans la salle de réunion.
Constatant que le prince discutait avec le gardien, il repoussa le battant derrière lui et n'avança pas plus, restant à distance suffisante pour leur permettre de converser sans être dérangés.
Pour attendre, il replongea tout simplement dans l'immobilité de statue qui était l'attitude la plus naturelle pour lui.

Le projet semblait plaire au Prince. Balthazar avait donc du travail sur la planche.

- Il en sera fait selon vos ordres Majesté. Je me retire à présent, d'autres désirent s'entretenir avec vous.

Le Brujah inclina la tête et prit la direction de la porte. AU passage il salua le Primogènde Malkavian.

[ Couloir devant la salle]

Sortant de sa pétrification, Philippe rendit son salut au Gardien qui sortait.

Il attendit que le Prince lui fasse signe pour s'avancer, et il s'inclina derechef devant le maître de Paris.

"Votre Majesté, merci de me recevoir.
Si vous le permettez, je vais me lancer dans le vif du sujet, afin de ne pas abuser de votre temps en cette fin de nuit."

Il releva les yeux et attendit de voir s'il avait le feu vert pour le départ. Une fois assuré de l'accord du souverain, il commença tranquillement. Inutile d'avoir un débit de camelot de foire.

"Tout d'abord, je souhaite vous informer de l'arrivée de deux nouveaux Malkavian sur Paris.
La première répond au nom de Malicia Campbell. Elle n'a pas pu se présenter à vous hier, mais si vous tenez audience prochainement, elle se pliera volontiers à la cinquième tradition.
Le second se nomme Thomas Bellanger. Son sire a été assassiné alors qu'il venait juste d'être étreint, il y a deux jours. Je me porte garant de lui, et serai son tuteur. Je vous l'amènerai dans les meilleurs délais."

Philippe laissa un léger temps mort pour montrer qu'il changeait de sujet, et reprit paisiblement.

"En tant que prévôt, je vous demande d'ouvrir une enquête au sujet de la mort du sire de monsieur Bellanger. Les circonstances de son décès laissent à penser qu'il y a là plus qu'un simple meurtre.
Je conçois que vous ayez bien d'autres choses à gérer actuellement. Aussi, si cela vous agrée, je suis volontaire pour rassembler des éléments à ce sujet, afin de favoriser une enquête future."

Il avait d'autres sujets à aborder, mais laissa au Prince tout le temps de réagir à sa guise. Cela faisait déjà pas mal d'informations à la fois.

Parménion posa son regard sur l'enfant qui lui faisait face. Toujours difficile de parler à une aussi jeune personne. Il écouta puis répondit.

- Je prends bonne note de tout cela. Je tiendrais audience demain en début de nuit au Louvre. Présentez les moi tous deux. Je m'entretiendrais avec monsieur Bellanger au sujet de son sire. Même si notre avenir se joue après demain, il faut garder les affaires du royaume en priorité.

Il sourit.

Philippe s'inclina à la déclaration de Parménion. Continuer comme si de rien n'était lui allait parfaitement.
Le sujet étant de toute évidence clos, il continua calmement.

"Je vous demande l'autorisation, majesté, d'avoir une goule."

Il n'argumenta pas plus, tellement l'utilité d'un serviteur pour quelqu'un de son genre lui semblait évidente. S'il n'en avait pas déjà une, c'est qu'il avait jugé que, pour bien se cacher, il valait mieux être tout seul.
De plus, il avait des critères très précis en tête, et ce serait sans doute long de trouver la cible idéale.

Après cela, il ne lui resterait plus qu'un sujet à aborder, et ils seraient tous les deux libres de vaquer à leurs occupations. Heureusement, le prince ne semblait pas spécialement d'humeur bavarde.

La demande était légitime. Quelqu'un comme Philippe devait avoir besoin de quelqu'un qui passe pour son tuteur. Il avait eu vent du fait que même à l'entrée de l'Antichambre, on lui causait des difficultés.


- Je pense que votre demande est légitime. Je suis même étonné que vous ne me l'ayez pas demandé plus tôt? Peut être n'osiez vous pas? Choisissez là judicieusement, une bonne goule est quelque chose de très précieux.



Mais je vois que vous souhaitez me parler d'autre chose? Je me trompe?

Un éclair d'amusement glissa derrière les cils presque blancs de Philippe. C'était drôle que le prince l'imagine trop timide pour faire une demande. Depuis l'arrivée de cet homme au pouvoir, le pseudo-enfant avait osé beaucoup plus de choses qu'il ne l'avait jamais fait de toute sa non-vie...

Il inclina la tête avec respect.

"Merci, majesté."

Un demi-sourire aux lèvres, et il reprit.

"Vous m'impressionnez beaucoup, je dois bien l'avouer.
Mais ma demande tardive vient du fait que j'ai eu des choses à régler avant de songer à m'occuper d'un serviteur."

Genre, s'habituer à vivre en société et non comme un rat solitaire, ou prendre ses marques en tant que primogène directement sorti de son trou.


Au dernières paroles de Parménion, il pencha le front de biais, pour signifier qu'en effet, le prince avait vu juste.

"Vous ne vous trompez pas. En tant que primogène, je souhaite vous faire une suggestion.
Certes, le sujet est trivial, mais je suppose qu'il n'y a pas de bon ou de mauvais moment pour faire part d'une observation...
J'ai constaté une certaine confusion chez nos pairs, concernant le fait qu'il y ait désormais deux elysia. Les gens ne savent pas très bien où vous trouver, ou bien le gardien, ou la sénéchale.
Aussi, peut-être pourriez-vous nommer, ou faire nommer, un gardien adjoint ? Ainsi, tous les elysia auraient en leur sein quelqu'un pour accueillir et orienter les visiteurs.
Peut-être serait-il intéressant, aussi, que la sénéchale siège généralement dans l'elyseum où vous ne serez pas, afin de recevoir les gens qui vous chercheraient, au lieu de les renvoyer vers un autre endroit...?"

Il attendit de voir ce qu'en penserait le prince.
Certes, il avait pensé à afficher un emploi du temps, tout simplement, mais ce ne serait pas super discret...

Jean arriva en face de la salle de réunion et vit que la porte était entrebaillé. Personne ne semblait avoir prit la peine de la refermer. Il en déduisit donc que quelqu'un devait encore s'y trouver.

Il resta donc dans le couloir en face de la porte et toqua par trois fois pour signaler sa présence.

Les postes que Parménion déléguent ne sont pas censés poser plus de problèmes. Entre les jalousies liées au gardien, les combats pour le poste de préfet et la ligue contre Fey... Pas évident.

- Je vais y réfléchir. Ces postes commencent à me prendre plus de temps alors qu'ils sont censés me soulager la tache. C'est pas normal. Je viens de passer plusieurs minutes à régler un conflit de poste, et là il faut prendre des mesures. Ma place est au Louvre. Les présentations se font au Louvre, c'est la règle. Si par le pur hasard je suis ailleurs nous pouvons procéder autrement. Mais en général les nouveaux venus rencontrent facilement leur primogène.

Ah...
La raison de l'étrange impression ressentie dans le couloir venait donc d'un... conflit ? La primogène Ventrue ne manquait pas d'aplomb, dirait-on.
Philippe inclina la tête. Une façon d'acquiescer aux propos du prince, tout autant que de clore la conversation. Il avait fait une remarque dans l'espoir d'améliorer la visibilité des choses, mais si le prince restait désormais au Louvre, le problème des lieux multiples serait réglé.

On toqua discrètement à la porte, et le pseudo enfant estima que cela pouvait être un signal de départ.
Il fit une révérence au souverain.

- " Majesté, je vous remercie de m'avoir reçu. Je vous souhaite une bonne journée. "

Lui-même commençait à avoir un sacré coup de barre.
Il vérifia tout de même que le prince n'avait rien à rajouter, et quitta la pièce, faisant deux pas en arrière avant un demi-tour.
Il salua d'un hochement de tête l'homme qui avait frappé, et quitta l'Antichambre, son téléphone portable à l'oreille.

Spoiler:

De retour dans le métro

hrp:

Jean vis Phillipe sortir de la pièce. Enfin vu était un grand mot. Il aperçut le mouvement de la porte et remarqua un truc passer prêt de ses jambes avant de réaliser que c'était un enfant. Il haussa haut un sourcil avant de se reprendre et de lui rendre son salut toujours l'air étonné. Puis il rentra dans la pièce, ferma soigneusement la porte derrière lui et s'inclina devant le Prince.

"Prince."

Il avait prononcé celà comme si ce mot était le nom de Parménion. Un respect évident apparaissait dans sa voix et sa pose mais il s'embêta pas de fioriture et de courbettes inutiles. Il se redressa et le regarda droit dans les yeux, signe de confiance entre deux brujah en général.

"Désolé pour mon arrivé tardive mais vous étiez assez occupé."

Aucune accusation n'était faite, juste une constation.

"Je viens pour vous présenter des faits potentiellement allarmants. Il semblerait que des gangsters avec qui je suis en relation projette de pénétrer au Louvres prochainement pour y voler des oeuvres. Ils m'ont abordés après avoir appris, je ne sais encore comment, que je pouvais entrer à volonté au Louvres. À première vu rien que des humains, mais ils ont un commenditaires inconnu et je redoutes la manipulation d'un des notres. Un cainite j'entend. Même si je n'ai aucune preuve, certains actes de mon 'patron', car c'est ainsi que le chef des gangster me perçoit, me laisse penser qu'il sait peut être qui vit réellement au Louvres ou que son client lui a souffler de faire certaines vérification. Heureusement boire de l'alcool n'est en rien une gêne pour moi."

Jean fit une pause le temps de laisser Parménion ingurgiter les infos. Puis il poursuivit.

"Pour le moment, j'ai joué leur jeux et demain en début de nuit, vers 19h, je vais retrouver un homme qui va m'apprendre à ouvrir les serrures. Je suis sencé leur permettre d'entrer et sortir en toute sécurité. Évidemment il ne me font pas entièrement confiance et j'essaye de faire en sorte du contraire pour le moment.
Pour ce qui est des personnes au courant seul maintenant vous, moi et Dimitri mon Primogène le sommes. N'étant pas sûr de vous voir je préfèrais mettre quelqu'un de confiance dans la confidence."

Il finit par se taire laissant enfin parménion s'exprimer. Il avait tout débiter sur un ton calme et posé mais n'avait pas laissé le Prince répondre avant d'être sur de lui avoir tout dit.

HRP:

De nouveau les doléances. Il n'avait pas une minute à lui, préparer les reunions, les enchainer et s'occuper de chacun, c'était un chemin de croix. Il regarda son portable venant de recevoir un SMS... Tout s'enchainait. Maintenant c'était sa Sénéchale qui ne communiquait pas avec son petit ami, et elle lui en voulait de ne pas avoir attendu son arrivée à la reunion. S'ils ne communiquaient pas entre eux, c'était pas son problème, mais le leur.

Jean s'avança et lui expliqua son problème.

- Vous voyez, quand vous me parliez d'avoir un poste à votre mesure... Moi c'était de ce genre de choses que je voulais vous prévenir. Vous devez faire plus attention à l'avenir, vivre la nuit et être un cainite implique des responsabilités envers les uns et les autres. Votre négligence a entrainé une situation comme celle là qui est à proprement parler un bris de mascarade.


Toutefois.


Je vais être partial et ne pas vous en tenir rigueur parce que vous avez eu la franchise de faire le nécessaire pour ne pas vous retrouvez dans une situation bien pire. Avoir eu le courage de venir devant moi et devant votre primogène est un bon point vers la repentance. On apprend plus de ses erreurs que de ses réussites, croyez moi...


Cela restera entre nous. Je vais m'occuper de cela pour assurer le rendez vous. Vous vous continuez votre rôle comme si de rien n'était.


Vous avez une dette envers moi désormais.


En attendant la réponse de Jean il tapota un sms rapide sur son portable.

hrp:

Jean écouta le Prince et ne put que hausser un sourcil à l'annonce d'un bris de mascarade. Le Prince entendait semblerait il que ce qui l'arrangeait ce qui en soit ne l'étonnait pas venant d'un Prince.

"Prince vous me parlez de bris de mascarade mais celui-ci, me semble-t-il, n'est pas encore confirmé, que l'on me voit entrer au Louvres n'est en rien un bris et aucun mortel ne devrait être capable de toute façon de s'approcher suffisamment pour celà si c'était le cas. Je n'ai fait que vous exposer ma suspicion. Et pour ma part, croyez le ou non, j'ai fait des plus attention à cet égard. Le monde de la nuit et celui des gangster étant des plus commun quant à leurs horaires par exemple. De même, pouvant boire et manger comme les humains j'ai su donner le change à maintes reprises"

Il marqua une pose. Son ton était resté courtois et n'était pas monté d'une octave.




"Évidemment j'aurais dû certainement faire plus attention. Mais tout caïnite que je soit il m'est impossible d'être parfait et je reconnais avoir encore besoin d'apprendre. Je ne peux en celà me comparer à vous-même qui avez vécu suffisamment longtemps pour gagner une sagesse que je ne peut encore qu'espérer. Mais je dirais que ma position nous permet en soit de prévenir au lieu de guérir, ce qui est déjà bien plus que ce qui s'est passé ces dernier temps sur Paris à ce que j'ai entendu."


Il marqua une nouvelle pose. Et continua du même ton posé.




"Par conséquent voilà la situation telle que je la voie si vous me permettez. D'un côté vous m'accusez d'un bris de mascarade qui n'est pas encore avéré être de mon fait. De l'autre je viens vous prévenir d'une intrusion étrangère imminente totalement avérée qui aurait été impossible sans mon approche de la société humaine. Si je me trouvais être un profiteur je dirais que vous me devriez une faveur. Mais n'en étant pas un et me souciant de la sécurité des miens je suis immédiatement venu vous prévenir."


Jean sourit comme amusé de la situation. La mort ne lui faisait pas peur en soi mais il avait promit à quelqu'un de vivre. Néanmoins, il trouvais que l'accusation du Prince était injuste et ne pouvait rester silencieux devant celà. Ainsi, sa vie sur la balance, dépendant de l'honnêteté et de la vision d'un autre, il souriait amusé. Il trouvait celà . . . ironique. Un Prince lui avait changé sa vie, un autre risquait de la lui retirer.




"Avec tout le respect que je vous dois Prince. Je vous rappel mes paroles d'il y a quelques nuits. Je suis un nomade et j'aurais très bien pu partir en vous laissant vous débrouiller, les agresseurs trouvant un autre pour les aider. Mais j'ai des principes et je suis resté, m'impliquant même de moi-même corps et âme dans cette affaire pour vous porter assistance en ces temps troublés. En soit je vous demande de revoir votre jugement à mon égard avec tout mon respect."


Jean souriait toujours cette fois amicalement et posé et s'inclina avec respect.

HRP:

Le prince sentit monter une colère en lui. Qui étaient ils pour contester ses ordres ou ses points de vue. Il était trop laxe avec eux et les considéraient à tord peut être comme ses soldats. Pour qui se prenaient ils?

- Je ne vais pas m'énerver et me perdre dans des explications. Je me fous de ce que vous considérez ou pas comme étant un bris de mascarade. Cela est mon rôle et non le vôtre. Le fait que vous ayez été suivi, et vu entrer au Louvre alors que c'est normalement impossible pour un mortel, met en danger toute la famille. Villon vous aurait tué sur place rien que pour cela, et vous avez de la chance je ne suis pas Villon.

Vous avez les capacités pour être un bon soldat, aussi je ne vais pas tenir compte de votre dernière remarque. Je suis le prince et tant que tel je suis la seul personne apte à juger ou pas de la bonne application de la mascarade.

J'espère que c'est clair. Soyez à votre rendez vous demain et restez prudent. Vous pouvez disposer.

Jean se tut coi. Le Prince l'impressionnait et en tant que guerrier il respectait son autorité. Mais là tout son être hurait à l'injustice.

*J'aurais mieux fait de rester nomade moi tient*

Il s'inclina de façon raide.

"Je me plis à votre autorité. Loin de moi de vouloir mourir quand je n'ai cherché qu'à servir. Je vous pris de m'excuser."

Il fit un pas en arrière puis deux et s'en retourna pour s'en aller.