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Paris, 1er avril 2011, on pourrait croire à une farce, il n' en est rien. Agrael pose à nouveau les pieds sur le parking du Louvre, après avoir payé son taxi.
Il se souvient très bien de ce soir là, il y a trois mois, quand la Reine l' avait mandaté pour cette mission diplomatique qui devait durer une semaine.
Agrael se souvient trés bien du bon accueil du Prince de Rome, un Ventrue un peu à cheval sur les principes mais très sociable, comme le savent l' être les Italiens, et même un peu paternaliste envers les Camaristes Romains.
Hors, deux nuits à peine après son arrivée, le Sabbat, jusque là endormit, s' est réveillé comme le Vésuve et essaya une attaque frontale et intrépide contre l' Elyseum Romain.
Agrael, quelque peu pris au piège, car l' Elyseum Romain était assiégé, demanda alors au Prince de Rome de lui prêter main forte, ce qui ne fut pas une mince affaire.
A plusieures reprises, des Lasombras ont essayé de s' infiltrer dans l' Elyseum, mais Agrael et les autres malkaviens usèrent de leur discipline Auspex pour les débusquer.
C' est lors d' une de ces interventions qu' Agrael fut grièvement blessé, et sans l' intervention musclée d' un Brujah Sicilien, y aurait peut être laissé sa non vie.

Spoiler:

Une fois l' Elyseum de Rome libérée, le Prince de Rome insista pour qu' Agrael fut son hôte, et soigné à l' Elyseum de Rome. Il restera deux mois dans un état incertain, avant de se rétablir.
Pour le remercier de son aide, le Prince de Rome lui remit des documents pour la Reine, précieux pour la Camarilla Parisienne.

Spoiler:

Le voilà donc de retour, les documents précieusement rangés dans une malette en cuir, qu' Agrael porte fièrement à sa main.
Et une lettre, à l' intention de la Reine, qui souligne l' apport d' Agrael à la sauvegarde de l' Elyseum Romain.

Le voici donc prêt à franchir le poste de sécurité, vêtu de noir, mais surtout de ce superbe manteau en cuir noir, cadeau du Prince de Rome.

 

manteau:

Un garde... (Agrael se demanda ou étaient passées les Pétales, les gardes de la Reine...) vint à sa rencontre, un inconnu :
[*]
" - Bonsoir, monsieur, puis je avoir votre nom, votre clan et votre lignée, s' il vous plait ?"

" - Agrael de Perlezac, du clan des Sages, infant du professeur Jules Dupont... Mais, que se passe t' il ? "

" - Un nouveau Prince est à Paris. Vous venez sans doute vous présenter, veillez attendre dans le Petit Salon."

" - Un nouveau Prince ? Est il arrivé malheur à la Reine ? "

" - Si on veut..." dit le garde en aillant un petit sourire mauvais

Agrael fut attristé, mais il devait maintenant expliquer toute son histoire au nouveau Prince, et stressait déjà à l' idée que sa langue pourrait fourcher.
Peut être que Monsieur d' Arcy pourra mieux lui expliquer ce qui s' est passé.
Puis il se dit que son Primogène, Heinrich, avait peut être reçu de ses nouvelles, il avait hâte de le revoir pour lui raconter ses aventures à l' Elyseum de Rome : sa racontre avec le Primogène malkavian, Francesco.
Un sacré bonhomme. Et puis, et puis...
Ses pas le conduisirent au Petit Salon, qui lui, était resté pareil. S' asseyant à une chaise, serrant sa malette, il attendit son tour, bien sagement.

Jacques arriva en compagnie de son primogène, qui devait être comme notre jeune ami quelque peu anxieux. Le jeune gangrel avait une nouvelle fois pris beaucoup de soin à s'habiller. Il avait donc enfiler une tenue de grande classe, qui reflétait sa richesse, et qui amenait pas mal de ses confrères, surtout ceux qui le connaissait pas, à le prendre pour un ventrue.

Il traversa le Louvre sans hésitation, sans marquer de pause nulle-part, et débarqua dans le petit salon, comme le voulait l'usage à Paris. Une fois à l'intérieur de la pièce, ce dernier put constater qu'il n'y avait qu'une seule personne à l'intérieur. Et à priori, Jacques le connaissait pas. Il observa quelques secondes puis se décida à lui adresser la parole.

"Bonsoir, permettez que je me présente, Jacques Delcroix du Sang des Loups, et voici mon chef Ahuizotl. Je vais glisser un mot aux gardes, et je reviens vers vous."

Jacques se dirigea vers les gardes en faction devant la salle d'audience du prince, en espérant que ceux-ci seraient plus intelligent que la goule du gardien de l'autre Elyseum, puis leur adressa la parole dans la foulée.

"Le seigneur Ahuizotl et moi même, désirerions nous entretenir avec le Prince au sujet d'une affaire d'importance concernant notre clan. Je vous prie donc de bien vouloir transmettre notre requête. Nous resterons ici en attendant la réponse de monsieur Parménion."

Notre jeune ami retourna auprès de la troisième personne présente dans la pièce et lui parla à nouveau.

"Alors que nous vaut le plaisir de votre visite dans nôtre vieille ville de Paris?"

Agrael salua poliement les deux hommes, puis rassembla ses esprits, afin que sa langue ne fourche pas, et dit :

" - Bonsoir, messieurs, je m' appelle Agrael de Perlezac, du clan Malkavian, je suis l' infant de Jules Dupont, un psy connu de la Camarilla. Je reviens de Rome, avec des documents, et aussi... Je viens me présenter au nouveau Prince.
Excusez moi, mais je suis partis le 1er janvier, et je reviens à peine. J' ai l' impression qu' il y a eu pas mal de changements en mon absence."

Le vampire était visiblement un peu timide, mais il se fendit d' une esquise de sourire, l' exercice était un peu malaisé pour lui qui n' avait plus sourit depuis 20 ans.

Néanmoins, il invita le primogène et Jacques à venir s' asseoir près de lui. Il voulait savoir ce qu' il était advenu à la Reine surtout et était étonné de ne pas voir monsieur d' Arcy...

" - Pouvez vous me dire ce qui s' est passé ? J' ai bien lu le journal de Cathy, mais j' ai peine à comprendre le fil des évènements."

Ahuizotl n'aimait toujours pas ce lieu. Quand il était dans ces murs, il avait toujours l'impression d'être en territoire hostile. C'était peut être dû au fait que cet Elyseum était un lieu sacré alors qu'aucun Dieu n'y avait accordé la moindre attention ...
Qui donc avait décidé de cela ? Il serait intéressant de poser la question un jour ... Mais si Ahuizotl savait une chose, c'est qu'il ne fallait jamais manquer de respect aux croyances étrangères. Bien au contraire, il se devait de trouver un moyen de l'intégrer à sa nouvelle vie et d'en faire chose acquise.
Il avait donc fait l'effort, une nouvelle fois, de mettre des chaussures et des habits plutôt présentables même s'ils semblaient avoir été malmenés dans quelque endroit crasseux ...
Il avait le sourire et une attitude plutôt décontractée et on devinait facilement que tout était feint pour cacher un grand malaise et un gros problème d'adaptation. En effet, ces sacrées chaussures l'entravaient dans ses mouvement et savoir qu'il ne pouvait utiliser ses disciplines le contraignait à se comporter en humain ... chose qu'il avait du mal à faire. Lui, le Prédateur, celui qui d'instinct savait cacher ses faiblesses, il était là, aussi faible que cette goule qui servait de serviteur au Prince. C'était tellement contre nature ...
Heureusement, la présence de Jacques l'aidait à se rassurer et surtout, à paraitre mieux qu'il n'aurait su le faire lui même.
Il l'écoutait parler, le regardait bouger et faire ses salamalèques et tentait d'en tirer quelques leçons pour les années à venir.
Le Sieur Agrael utilisait des mots bizarres par moment mais il avait l'air sympathique et surtout perdu. Il lui sourit et lui tendit la main comme il savait que c'était la coutume ici.

"Bonsoir, je suis Ahuizotl comme l'a fort bien dit Jacques ! Et effectivement, il y a eu du changement ... Le nouveau Prince vous en parlera bien mieux que moi cependant."

Il avait un fort accent espagnol et son physique faisait penser aux amérindiens d'une ancienne époque ... Une marque au fer rouge au beau milieu du visage rendait le personnage très inquiétant toutefois.

Agrael sentait que le primogène n' était pas à son aise. La vilaine trace sur sa joue laissait le malkavian perplexe mais il n' osa pas lui demander ce qu' il était advenu au primogène. Sans doute une vieille blessure.
Il serra la main du primogène, pui lui dit :

" - Enchanté. "

Puis, il libéra la main du primogène. La poignée de main fut virile, franche, mais pas trop pour ne pas vexer le primogène. Agrael savait que serrer trop fort la main de quelqu' un était le signe du désir de soumettre l' autre, hors le primogène l' intimidait un peu.
Agrael se concentra sur sa présentation, mais ne pouvait pas s' empêcher de regarder le primogène, de temps en temps.

Apres qu'Ahuizotl eut parlé au Malkavian, Jacques allait reprendre la parole et c'est alors qu'une goule s'approcha de l'Azteque pour lui souffler quelques mots à l'oreille.
Bien que sa discrétion fut exemplaire, il était visible que l'information transmise fut d'une grande importance. En effet, les yeux du Primogène s'étaient d'abord ouvert de surprise puis son visage s'était alors durcit.
Le serviteur partit aussi vite qu'il était venu et le Gangrel resta songeur et fermé quelques secondes avant de s'adresser à Jacques sur un ton grave.

"Jacques ! Tu vas devoir annoncer seul au Prince ce que nous avons convenu. La politique t'appelle et ... d'autres choses m'appellent à mon tour ... Mais nos chemins se recroiseront assurément. (Il tenta un sourire qui se voulait amical)
J'ai confiance en toi et si tu veux je peux t'écrire un petit mot pour le Prince si tu en as besoin mais je sais que tu vas très bien te débrouiller."

*Et voilà, c'était trop beau,j'aurais dû me méfier. Ahuizotl va encore nous attirer des ennuis. Si le Prince nous accorde notre requête. Il faudra qu'il prenne l'habitude de me dire ce qu'il va faire, surtout dans de pareilles circonstances. Je vas lui répondre tout de même qu'il puisse vaquer à ses affaires qui semble si pressantes. *

Jacques resta quelques instants à réfléchir, puis se décida à répondre à Ahuizotl.

"Je ne sais pas quelles affaires peuvent vous appeler ailleurs cette nuit, avec ce que nous avons à faire. J'espère que Monsieur Parménion ne prendra pas ombrage de votre absence. Dans le cas où il accèderait à notre requête, il vous faudra me donner de plus amples explications sur les activités que vous vous apprêtez à mener. Je ne pense pas que le Prince ait besoin d'un mot pour vérifier la véracité de nos dires. Nous sommes des gangrels, cela devrait suffire comme garantie. J'espère tout de même avoir de vous nouvelles avant la fin de la nuit. Bonne chance."

Notre jeune vampire se tourna alors vers le malkhavian.

Monsieur de Perlezac, de manière récente nous avons eu maille à partir avec un vieux vampire du clan Baali, qui désirait étendre sa domination sur Paris. Grâce à la cohésion de l'ensemble de la Famille présente sur Paris, et le sacrifice ultime d'un membre du clan Trémère, la menace semble avoir été réduite à néant. Si vous le désirez, je pourrais être en mesure d'entrer un peu plus dans les détails.Quand aux évènements plus antérieurs, je ne pourrais malheureusement pas être d'un grand secours, m'étant moi même installé que récemment dans la région.

Agrael resta stoique quand l' azteque se mit à parler à l' oreille de monsieur Delcroix, et fit semblant de rien, il avait bien assez de choses à rassembler dans son esprit, pour que sa présentation fut impeccable auprès du Prince.
Cependant, monsieur Delcroix lui dit :

Monsieur de Perlezac, de manière récente nous avons eu maille à partir avec un vieux vampire du clan Baali, qui désirait étendre sa domination sur Paris. Grâce à la cohésion de l'ensemble de la Famille présente sur Paris, et le sacrifice ultime d'un membre du clan Trémère, la menace semble avoir été réduite à néant. Si vous le désirez, je pourrais être en mesure d'entrer un peu plus dans les détails.Quand aux évènements plus antérieurs, je ne pourrais malheureusement pas être d'un grand secours, m'étant moi même installé que récemment dans la région.

Agrael intégra cette information, il trouvait déjà monsieur Delcroix fort sympatique de le tenir au courant des derniers évènements. Un Baali... Ce qui expliquerait certaines anomalies qu' il avait pu constater avant son départ.
Il trouvait, en effet, que le Sabbat était bien calme avant son départ. Il s' attendait à un coup fourré, de leur part, comme à Rome.

" - A Rome ou j' ai séjourné, les sabbatiques ont attaqué l' Elyseum de front, l' ont assiégé et ont tenté, durant trois nuits de l' infiltrer, grâce à des Lasombras. Je peux vous dire qu' ils étaient très agressifs, j' ai moi même été blessé."

Puis, il laissa un instant, avant de reprendre :

" - Espérons que le nouveau Prince injecte une nouvelle force au sein de notre famille et qu' il sera écarter tous ceux qui veulent la trahir à temps..."

Il soupira, attendant son tour pour se présenter au Prince, son visage se détendit un peu. Parler avec monsieur Delcroix le relaxait un peu.

Ahuizotl respectait beaucoup Jacques mais il savait qu'il ne devait pas lui parler de tout ça.
Cette affaire n'avait rien à voir avec le clan et s'il devait en payer le prix fort, il le paierait seul et ne salirait pas son clan.

"Ne t'inquiète pas Jacques, tu n'auras pas à justifier de mes actes auprès du Prince. A présent, c'est sur toi que va compter le clan alors bonne chance à toi !

(Il lui pose alors la main sur l'épaule pour lui donner du courage et lui sourit presque chaleureusement)
Quand je reviendrai, nous en reparlerons peut être ..."

Il tourna légèrement la tête vers le Malkavian et le salua d'un signe de tête amical.

"Enchanté de vous connaitre Monsieur et bonne nuit à vous deux !"

Il sortit ensuite sans attendre pour rejoindre au plus vite le lieu de rendez vous ...

[Sortie vers les égouts ...]

Agrael fit la grimace en voyant le primogène gangrel s' éloigner, et fit un petit sourire crispé. Bien sûr, Agrael n' était pas un habitué des lieux mais il pensa que l' affaire devait être urgente pour que le primogène choissise de partir plutôt que de répondre à la convocation du Prince.
Une goule vint près de lui, et lui demanda gentillement :

" - Tout va bien, monsieur ? "

" - Oui, merci. C' est que j' ai pas l' habitude, certaines personnes sont surprenantes."

" - Si vous avez besoin de quoi que ce soit, dites le moi, monsieur, je suis juste à côté."

" - Merci." dit Agrael en saluant la goule d' un geste de la main amical

Puis il se tourna vers monsieur Delcroix, et lui dit :

" - Après, il faudra que j' aille voir mon primogène, pour lui dire que je suis rentré. Est il au Louvre, monsieur Delcroix ? "

Un serviteur, au maintient, ma foi, fort élégant, ouvrit la porte, coté intérieur, et entra dans la pièce. Il fait signe à une autre personne que la voix était libre, personne à ce moment invisible depuis l'intérieur.
Un moment passa, puis, un peu étonné, un brin décontenancé, le serviteur réitéra son information.


Une tête pâle, portant un bonnet de marin bien enfoncé sur la tête, des lunettes noires et rondes cachant des yeux inquiets, fit son apparition derrière le battant de la porte ouverte. Puis se ravisa rapidement.
Un son faible obligea le serviteur à rapprocher son oreille.
Il rassura la jeune femme sur la bienveillance des deux personnes déjà présente, puis finit, à force d'attention et de patience à convaincre Annabelle de rentrer.
Elle était toute penaude emmitouflée dans son grand manteau de marin qui tombait en dessous des mollets. On aurait dit un playmobile, le sourire à jamais figé en moins.


Elle sursauta légèrement lorsque le serviteur referma la porte, sans doute pressé de quitter le service de la boulette (féminisation affectueuse du boulet).


Elle restait paralysée, figée dans une stase inquiétante, ne pliant pas un cil durant un long moment.
Puis le mécanisme de présentation se mis en place.
Elle doutait que les deux personnages en pleine discussion ait pu porter, ne serait-ce qu'un instant, un regard d'intérêt vers elle. L'un était beau garçon et, étrangement, lui était familier. L'autre était … christopherliéen. Ce qui était sans doute normal dans un lieu dédié à la rencontre d'être éternels.


Elle leur fit une petite révérence en tenant dans ses doigts les pans de son manteau.
Elle parlait également, mais d'une voix si ténue, si timide qu'il aurait fallu des oreilles de chauve souris pour comprendre.
Dès lors, elle retrouva le fauteuil qu'elle avait visité il y a quatre jours et si installa rapidement, les jambes serrées, les mains posées sur les genoux. Rozenmilna allait venir la chercher rapidement, avait-elle promis, inutile de commencer la lecture d'un des précieux ouvrages disponible ici.
Rester sage, ne pas commettre d'impair qui pourrait nuire à sa primogène, là était le défis. La solution, : se taire et pas bouger.

"Monsieur de Perlezac, je ne pourrai vous dire avec certitude si Monsieur Merle se trouve actuellement au Louvre, mais il y réside ça c'est certain. De plus eu égard aux évènements récents, il serait étonnant qu'il ne passe pas ici ce soir. En tout cas il possède un bureau ici. Peut-être les goules de Monsieur Parménion pourront-elles vous fournir des renseignements plus précis à ce sujet-là."

Il regarda la personne qui venait d'arriver, cherchant à se rappeler comment elle se nommait. Il mit quelques quelques instants à s'en souvenir. Une fois que le nom se rappela à son souvenir,il l'entreprit de lui parler.

"Je vous souhaite le bonsoir Madame De Luca. Permettez moi de vous présenter Monsieur Agrael de Perlezac du clan de la Lune. Comment allez-vous en cette belle nuit?"

Il se tourna de nouveau vers Agrael.

"Monsieur de Perlezac, je vous présente Madame de Luca du clan des rois.

Agrael fit un signe de la tête vers Annabelle, et lui dit :

" - Enchanté, gente dame."

Puis il se tourna vers monsieur Delcroix, et arqua un sourcil en entendant le nom de son primogène. Il se mit à réfléchir, puis lacha :

" - Ce n' est plus Heinrich mon primogène ? " dans un souffle, un soupir étonné

Puis, Agrael se reprit, passa une main un peu nerveuse dans ses cheveux et dit :

" - Hé bien, en voilà du changement en si peu de temps..."

Puis il se tourna vers une goule et lui dit :

" - Pouvez vous dire à monsieur Merle que je suis dans le petit salon et que je viendrai le voir après m' être présenté au prince, s' il vous plait ?"

" - oui, monsieur."

Agrael se recentra sur les personnes présentes. Décidemment, il pensa à monsieur d' Arcy. L' homme en blanc était toujours là, prêt à pinailler sur le moindre détail qui le chifonnait, et là, il n' était pas là... Bizarre...

Annabelle salua à nouveau chacun de ses interlocuteur, en se relevant de son fauteuil pour se faire.
Ces français avaient décidément des noms bien compliqué à retenir.
Bien qu'elle fut quasiment sur d'avoir déjà croisé le jeu homme, impossible de se rappeler de son nom. Elle chercha aux tréfonds de sa mémoire et s'arrêta pas très loin, ce dernier étant presque à la surface.
Sa naiveté ets a candeur prit rapidement le dessus, même si au moment de prononcer ces mots, elle se rendit immédiatement compte que sa question pouvait heurter son interlocuteur.

• Pardonnez moi monsieur, je .. je n'ai pas retenu votre nom... et j'en suis sincèrement navrée...
  

J'aurais du me taire... je l'ai insulté … il va le dire à Rozenmilna... elle sera fâchée...

…

… je pensais à quoi déjà ?

Jacques regarda Annabelle De Luca avec étonnement, mais se resaisit bien vite et lui répondit tranquillement.

"Cela ne me pose aucun problème, je vais me représenté à nouveau. Je m'appelle Jacques Delcroix du clan des loups, et j'espère que nous allons passer une bonne soirée."

Puis le jeune gangrel se concentra à nouveau sur Agrael.

"Oui les choses ont pas mal bougé ces derniers temps. J'ai cru comprendre que vous deviez vous présenter. Alors écoutez, monsieur le Prince est un Prince qui semble avoir à coeur les traditions et les coutumes de notre institution, j'irais même jusqu'à dire pour emprunter un mot aux jeunes, qu'il est cool. Mais puisque vous allez sans doute passer après moi, sachez qu'il vous faudra être prudent, car il se peut qu'il soit fâché, où alors il sera tordu par les rires"

Jacques héla une goule.

"Pourriez vous transmettre à Monsieur Parménion que Jacques Delcroix du clan des Loups, sollicite au plus vite, un entretien avec sa majesté dans le but de discuter d'une affaire d'importance pour l'avenir des Gangrels dans sa cité. Je vous remercie par avance de votre promptitude à lui faire parvenir ce message. "

*Je n'ai plus qu'à attendre. Mais franchement qu'il m'ait lâché comme ça Ahuizotl, je m'y attendais. Le prince va être plié en deux de rire de ce que je vais lui dire. Et moi je vais me payer la honte de ma vie. Il est vraiment temps que quelqu'un, moi en l’occurrence dirige les actions du clan sur Paris. Parce que sinon on va droit dans le mur.*

Agrael regarda Annabelle, et arqua un sourcil, en se disant qu' elle avait peut être été mordue par un frère de clan.

* Et dire que...* pensa t' il, puis il se ressaisit et se recentra sur ce qu' il avait à dire au prince : som nom, son prénom, son clan et sa génération, qui est son sire, et ne pas oublier la courbette d' usage. Puis lui expliquer son séjour à Rome, dposer la melette près de son trône et la lettre en main propre.

" - Vous savez, monsieur Delcroix, ce n' est pas toujours facile de tout retenir ce qu' on doit dire ou faire. Il y a des fois, je me dis que mon cerveau est bien mort, avec le reste. Le virus de mon clan est parfois lourd à porter." dit il, en regardant monsieur Delcroix

" - A Rome, ils ont été obligés de renforcer les portes par la magie des Trémères pour éviter toute nouvelle infiltration des sabbatiques."

Ca n' avait strictement rien à voir avec ce qu' il venait de dire, mais Agrael commençait à stresser un peu... Sans doute à cause de tous ces changements.

Annabelle s'était sagement rangée sur son fauteuil, patiente et immobile, comme toujours.



Les deux hommes discutaient posément, élégamment, manifestant chacun une extrême politesse et un respect certain pour les convenances. C'était charmant. Et insolite. Presque autant lorsque des jeunes gens à la mine rieuse et aux vêtements sales lui témoignaient une sorte d'insistante affection dans la rue.
Les nobles et belles manières d'une aristocratie distinguée était un objet d'équivalent émerveillement que l'argot populaire des jeunes gens aux origines incertaines. En fait, Annabelle pensait, s'amusant de cette remarque in peto, qu'elle aimait bien les gens. Ils étaient tous si étonnants.



Puis monsieur de Perlezac, son nom cru comprendre Annabelle, évoqua Rome et les troubles qui semblaient y régner. La simple évocation de la ville éternelle raviva en elle des souvenirs confus, bruyants et indistincts, comme ceux d'un rêve qui vous a marqué au fer rouge mais dont, au réveil, vous êtes incapable de vous souvenir de la trame.
Quel étrange sentiment était-ce là ! Quelle foule d'images et de sons parcourait une mémoire défaillante, dans un désordre de dates de mots et même de visage. Tous ces souvenirs glissaient entre les doigts d'Annabelle, acharnée à tenter d'attraper ces papillons fuyants.



Elle secoua la tête comme pour y remettre de l'ordre et tendit une oreille alerte aux paroles de monsieur de Perlezac.

Agrael se leva et salua la dame, comme le protocole le voulait, puis il dit simplement :

" - Bonsoir Madame de Sansy, je m' appelle Agrael de Perlezac, du clan Malkavian, 13éme génération, infant de Jules Dupont. Je viens me présenter au Prince."

Puis il s' asseya, et mit sa tête dans ses mains, comme s' il avait mal au crâne, ce n' était qu' un peu de stress.
Il se redressa, puis essuya ses yeux avec son mouchoir.

" - Ce n' est pas grave, un mauvais souvenir qui revient à la surface, veillez me pardonner..."

Visiblement, ce n' était pas un souvenir plaisant...

Un garde entra, visiblement de retour du couloir menant à la salle du trône.


- Monsieur Delcroix, sa majesté vous attend. Veuillez me suivre s'il vous plait.

HRP:

Dès que Rozenmilna fit son entrée, Annabelle se leva pour la rejoinde. Enfin... lorsque l'on dit « se leva » ce fut un bien grand mot. Elle tenta. Mais quelque chose sembla se dérober sous elle, et perdant l'équilibre au plus mauvais moment, elle s'affala quelque peu au pieds du fauteuil.


Je n'ai pas DU TOUT l'air bête...


Elle se releva avec peine, s'aidant de ses mains, comme si un fardeau pesant s'était abattu sur ses épaules. Le gène n'était pas encore vive, car il fallait du temps à Annabelle pour se rendre compte de ce genre de choses. Par le ciel, que c'était dur de se relever.
Mais à force d'effort, et peut être avec un peu d'aide, elle y parvint.
Elle se rangea vite derrière Rozenmilna et osa lui glisser tout bas :

• Désolée, je … désolée...
  

Annabelle croyait en Dieu, sincèrement, et de ce fait, elle implora lors d'une prière muette la chute d'un missile thermo-nucléaire de forte charge pour distraire momentanément les autres immortels de son échec retentissant.
Et comme Dieu est bon, il l'exhaussa. Non pas en réduisant Paris en cendre, ce qui se serait vu et aurait considérablement compliqué son œuvre de civilisation et de bonté, mais en introduisant à ce moment, dans le petit salon, une jeune femme à la chevelure de feu.


Annabelle leva brièvement les yeux au ciel pour remercier secrètement le tout puissant.
Annabelle croyait, sincèrement, en dieu et il semblait que dieu croyait, sincèrement, en Annabelle.


La jeune femme se présenta, et présenta sa requête.


Ahuhizotleuquoi ? Après il ne faut s'étonner que je ne retienne pas tous les noms...

A moins que ce soit un qualificatif s'associant au mot primogène.


La jeune femme avait l'air contrariée et avec un primogène au nom apreil, Annabelle ne pouvait que la soutenir. Et comme elle l'avait aidé à faire diversion de sa propre nullité, elle prit la peine d'essayer d'être accueillante.
Annabelle s'avança vers la nouvelle venue, à deux pas d'elle, fit une révérence droite et se présenta, d'une voix douce, timide et matiné d'un fort accent italien.

• Je suis … (moment d'hésitation) Annabelle De Luca, l'amie de mademoiselle Rozenmilna, primogène du clan Ventru. Soyez la bienvenue mademoiselle Callaghan, je suis enchantée de faire votre connaissance.
  

Puis elle se dit qu'un cadeau de bienvenu serait de bon aloi. Mais que lui offrir. Elle avait une jolie montre à son poignet depuis quelques jours dont elle ignorait totalement l'origine. Mais ce dut être un cadeau. On offre pas un cadeau.
De l'argent ? Non, elle avait retenu que cela ne se faisait pas entre immortels.
Ah ! Si !


Annabelle ouvrit les trois premier bouton de son grand manteau toujours fermé, laissant apparaître une robe simple, ancienne, de couleur pâle aux motifs délavés, une robe qu'une grand mère aurait ans doute trouvé démodée. Elle sorti de sa poche intérieur un gros porte feuille de cuire et en extrait une photo jauni et dentellée, incroyablement vieille, aux couleurs sépia, représentant des rues d'une ville, sans doute italienne. La photo n'avait rien de particulièrement remarquable si ce n'est son âge. Au dos, deux mots écrits d'une calligraphie élégante « abimo pectore ».
Elle la tendit à Kildare avec un sourire en prime. Annabelle savait d'instinct que cette photo avait de la valeur. Mais cela faisait si longtemps qu'elle avait oublié pourquoi...

*Bon ça y est, ma non-vie est terminé, surtout après ce que je m'apprête à lui dire. Où alors il va mourir de rire, ce qui revient au même. Tiens une gangrel que je connais pas, tant mieux, du sang est de bon augure.*

Rozen entra à son tour dans la pièce et le salua. Il décida d'en faire autant. Il se fendit d'une courbette pour montrer le respect face aux aînés.

"Je vous souhaite le bonsoir Madam Rozenmilna"

Ensuite la goule vint lui annoncer que le Prince consentait à le recevoir, et il s'apprêtait à la suivre, quand une jeune femme rentra dans la pièce, se présentant comme une membre de son clan. il décida de lui parler quelques secondes.

"Bonsoir mademoiselle Callaghan. Je suis Jacques Delcroix, également du clan des Loups. le seigneur Ahuizotl est actuellement occupé à des affaires personelles importantes, mais il reviendra d'ici la fin de la nuit normalement. Je dois aller m'entretenir avec Monsieur le Prince. Si vous avez la patience de m'attendre nous pourrons discuter plus longuement, et j'en serais fort ravi.".

Enfin il se tourna vers le malkhavien.

"Finalement Monsieur de Perlezac, Je vous conseille la deuxième solution, Sagesse et Prudence. A bientôt j'espère"

Pour finir, il suivit la goule qui le conduisait vers son destin.

[direction le bureau du Prince]

[ De là ]

Lucien avait rejoint le Louvre après s'être plié aux usages.

Il s'était rapidement dirigé vers le petit salon pour trouer une goule qui aurait pû le renseigner sur la présence de sa Primogène mais ce serait inutile. C'était «lointain» mais il reconnaissait ce son caractéristique de martèlement du sol.

" Tient, le pas est fougueux aujourd'hui. Je me demande ce qui lui à procuré cette exaltation."

Curieux et amusé il pressait le pas pour passer les portes du petit salon peu. Il y avait un peu de monde, dont certaines têtes qu'il ne connaissait pas mais sans surprise il découvrait Anabelle. Il se contentait pourtant d'une révérence simple et élégante à l'attention de toutes les personnes présentes pour les saluer.

" Bonsoir."

Le Ventrue si souvent excentrique se montrait étonnamment sobre avant de rejoindre Rozenmilna et Anabelle mais évidemment il se présentait aux personnes inconnues qui les entouraient.

" Lucien Rousselet du clan des Rois, enchanté."

Puis il portait bien évidemment son attention sur ses deux soeurs de clan.

" Anabelle, c'est un plaisir de vous revoir."

Il se tournait ensuite vers celle qu'il aimait tant taquiné.

" Primogène, j'aimerais m'entrenir avec vous quelques instants quand il vous sera possible de me recevoir. Ca ne sera pas long."