Il se laissa faire comme un enfant, ou plutôt un adolescent bourgeonnant. Le prince de Paris retrouva un peu de son humanité depuis longtemps oubliée. Il repensa aux rares moments où il avait été présent avec elle, sans penser à tout le reste... Agissant comme un simple humain... Le rêve de tout carthaginois brujah.

- Tu ne devrais pas trop attendre.

Il la regarda dans les yeux, déposa un baiser sur ses lèvres.

- Tu peux disposer Adélaide.

Il reprit ensuite son regard de prince de Paris.

Parménion sourit lorsque la jeune femme fut parti, il prit son téléphone et y pianota un sms à son intention. Puis il sortit de la salle pour se rendre dans ses appartements.

[appartements du prince.]

[appartements du prince.]

Parménion arriva de ses appartements et s'installa sur le siège qui était le symbole de son pouvoir.

[Arrivée du petit salon.]

Alice fit un signe de tête aux gardes postés devant la porte alors qu'ils avertissaient le prince de l'arrivée de l'inconnue. Aussitôt qu'ils la laissèrent passer, elle entra avec excitation, maintenant. D'un pas empressé, elle marchait parmi les décorations prétentieuses de la salle, se dirigeant vers le trône. Non pas qu'elle n'aimait pas les lieux, ils étaient, en fait, plutôt séduisants, digne d'un prince, digne d'un roi.

Lorsqu'Alice réalisa qu'elle se trouvait devant le trône, elle inclina poliment la tête. Si l'homme sur le siège royal était bien le prince, elle comprenait maintenant bien mieux pourquoi Julia Crowley, sa mentor, l'appelait Roméo, référence évidente à Roméo et Juliette. L'homme possédait un charme certain et avait ce petit air bagarreur plutôt séduisant. Chassant les images qui affluaient dans son esprit, la très jeune vampire releva la tête.

"Bonsoir, mon prince." dit la nosfératu, encore occultée par la discipline qu'elle connaissait mieux que quiconque. Elle attendit qu'il lui adresse la parole avant d'ouvrir la bouche à nouveau.

Parménion regarda la nosfératu de ses yeux sans âges. Sans la quitter des yeux il prit la parole.


- relevez vous... Je veux savoir vos noms, générations, nom du sire et raison de votre venue sur la praxis.

Apparemment, le prince n'avait aucun talent pour la dramatique, décidant de ne pas prolonger les courbettes et rentrant dans le vif du sujet directement.

"Tout d'abord, permettez-moi de me mettre à l'aise." dit-elle en se relevant de façon exagérée.

Une fois debout, elle n'était plus la même, revêtant ses traits réels de nosfératu. Elle toisa le prince de son regard rougeoyant alors quelle laissait ses mains tombé de chaque côté de son corps.

"Je me nomme Alice Morel, mon prince, nosfératu de treizième génération et fière de l'être." commença la femme à la joue déchiquetée. Puis elle continuer, prenant soin de bien choisir ses mots. "Quand-t-à mon sire, son nom m'est occulté à moi-même, m'ayant été retiré trop tôt, mais je dois tout ce que je sais de notre société à l’ancienne toréador de Bordeaux, Julia Crowley. En mon coeur, c'est elle, mon sire. Maintenant, la raison de ma venue est que bien, je désire m'y installer. Ma nouvelle apparence et nouveau mode de vie rendent vivre dans un environnement familier, où tout le monde me connait, un peu dangereux pour moi et pour le secret que nous représentons."

Parménion écouta la présentation d'Alice, il s'appuya sur un coude pour avoir l'air plus concentré.
La détaillant au passage des pieds à la tête.


- Bien, je ne vous rappellerais pas les traditions, vous devez les connaître. Sachez que mon sénéchal est de votre sang et qu'il a toute ma confiance. Je vous autorise à séjourner sur mes terres comme le veulent les règles de l'hospitalité, et vous autorise à chasser sur le territoire du clan nosfératu.

Il s'arrêta un instant.


- Vous avez autre chose à me communiquer?

Alice écouta attentivement ce que disait le prince Parménion. Les traditions, si elle connaissait quelque chose, c'était bien ces lois. D'ailleurs elle avait de la chance que Bordeaux n'avait personne à sa tête pendant quelques mois, car elle doutait sévèrement que son sire n'aie demandé la permission, hors, c'est un détails qu'il valait mieux éviter de mentionner.

"Vous n'avez pas à vous inquiéter pour les traditions. Je suis encore jeune, mais je connais très bien et respecterai les lois de la nuit. Ce n'est, d'ailleurs, pas pour rien que je me suis d'abord présenté à vous sous une autre apparence. Mon visage actuel a certaines tendance...horrifiantes avec les mortels." dit la nosfératu avec un sourire sur les lèvres. "Je ne crois pas avoir quoi que ce soit à ajouter... Enfin, si. Vous n'êtes pas sans savoir que certains réaménagements ont été effectués dans un entrepôt sur l’embarcadère du métro le plus près de la mairie du 11ème. Bien que l'ouverture officielle ne soit déjà faite, le café-théâtre La Cour des Miracles qui s'y trouve présentement m'appartient à compter de ce soir. J'ose faire revivre l'engouement des gens pour le théâtre classique, mais aussi pour le macabre et le sanglant, un peu à la façon Grand Guignol. J'ose espérer que vous me ferez l'honneur de visiter mon humble établissement?" termina-t-elle, avec le sourire. "Aussi, puis-je connaître le nom de votre sénéchal? Il me tarde de rencontrer l'un des miens en de bons termes."

Il écouta patiemment Alice qui s'expliquait.

- Il se nomme Vivian de la Rochère. Quant à votre proposition, Je n'y manquerais pas.

Il ne savait pas s'il aurait l'occasion de passer ou pas. Mais pourquoi pas, un prince pouvait s'enquérir de ses sujets.

- Bien vous pouvez disposer.

Alice grava ce nom dans sa mémoire. Vivian de la Rochère, il faudra qu'elle le rencontre, bien assez vite, ce qui ne devrait pas être très long, le temps qu'il apprenne qu'une nouvelle était à Paris. De plus, il savait où la trouver, pour peu qu'il ne demande au prince. Le nosfératu s'inclina en une révérence très théâtrale.

"Je vous souhaite une bonne nuit, mon prince. Je tâcherai de ne pas vous faire regretter votre hospitalité."

Se retournant, elle marcha vers la sortie, revêtant à nouveau son masque aux mille visages, le réajustant jusqu'à ce qu'il soit parfait, afin de refléter parfaitement son apparence passée. C'est que la jeune vampire n'avait pas l'intention de se terrer dans les coins sombres, non, sa place était parmi les gens, et un artiste comme elle n'avait aucun mal à porter un masque. Alors que les portes s'ouvraient devant elle, Alice fit un signe de tête aux gardes et un magnifique sourire, avant de se diriger vers le petit salon.

[sortie vers le petit salon]