Evidemment, il avait vu arriver le Toréador vu son placement qui n'avait rien d'un hasard.
" Bonsoir. Prenez place je vous en prie."
Il joignait le geste à la parole en désignant la place face à lui d'une main, interpellant un serveur de l'autre.
" Merci d'être venue aussi vite. Tout d'abord, évitons les formalités trop encombrantes. Ici, je ne suis que Dimitri alors laissez tomber les Monsieur si vous voulez bien. J'ajouterais que nous ne sommes ni au Louvre, ni en compagnie d'autres personnes."
Il était inutile d'en dire plus c'était suffisamment clair. Ils étaient interrompus par un serveur venu pour prendre la commande de la Rose et ne reprenait qu'une fois ce dernier reparti.
" Bien, j'irais droit au but. J'ai eu l'autorisation du Prince concernant la formation d'une Côterie dont les attributions se rapprocheraient de celles de combat que nous connaissons tous. Je vous passerais le chapitre sur les choses qui m'ont menées à faire cette proposition... les évènements récents parlent d'eux-même."
Il marquait un temps d'arrêt.
" Je vais être clair. Vous m'avez rapidement tapé sur le système avec ce rôle que vous interprétez en permanence. Toujours à l'ouvrir mais pour brasser du vent si on se réfère aux résultats. Il était donc évidemment inconcevable de vous imaginer me battre à vos côtés. Mais malgré tout ça, je n'ai jamais douté de votre loyauté envers la Praxis."
Il avait légèrement insisté sur ce mot pour que son interlocuteur qu'il ne fallait pas simplement le prendre au sens littéral.
" Seulement, les évènements de la nuit dernière ont changé la donne. Même si vous souhaitiez bien faire, il est évident que Primogène n'était qu'un fardeau pour vous. Vous en êtes maintenant libéré et comme je l'ai souligné lors de la réunion, je doute que cela vous empêche d'agir. Au contraire, je pense même que vous n'en serais que meilleur."
Il fixait Aaron, un regard aussi franc que résolu.
" C'est pourquoi je vous propose maintenant de rejoindre cette Côterie car les compétences que suggère votre passé seront certainement utiles. Je ne demande qu'une chose... la confiance, sans quoi elle ne pourra subsister. Vous aurez la mienne soyez en sûr, mais j'aurais besoin de la votre en retour."