L'autre avait été à ses côtés durant tout le trajet, lovée dans un coin de son esprit, prête à bondir; elle sentait mauvait , elle sentait la bille, la pourriture et la mort elle même était écoeurée par cette présence abjecte. Elle avait récité son mantra pour tâcher de la contenir et concentrée qu'elle avait été durant tout le trajet , ce n'est qu'au moment où Franz ouvrit la porte du Tourant qu'elle réalisa qu'ils étaient seuls. Elle resta quelques secondes les yeux fermés comme pour trouver une forme de quiétude qui lui faisait si cruellement défaut depuis déjà trop longtemps déjà. Finalement elle s'extirpa du cocon chaud et musical de la voiture pour offrir son corps et son âme au froid vif presque mordant de l'hiver parisien .
"Merci, reste non loin de l'entrée, je sais qu'il est tard , que je t'en demande beaucoup. Non ...que je t'en demande trop, mais j'ai besoin de toi cette nuit Franz" Son regard savait se faire doux pour provoquer ce sourire auquel elle était si attaché et qui ne manqua pas d'apparaitre sur le visage amoureux du grans blond.
Elle se dirigea donc vers une femme qui semblait filtrer; observatrice elle l'avait vu confisqué discrètement ce qui pouvait être des armes, quoi de plus naturel que de rentrer désarmée dans un Elyséum. ET tant pis pour ceux qui n'ont que ces engins pour se défendre ...
"Bonsoir, je suis Mademoiselle Constance , je suis de la famille, j'aimerais présenter mes Hommages à la reine comme l'exigent nos traditions ; je vous confie ma dague , attention à elle et à vous"
Elle tendait un foureau de cuir et de kydex contenant une dague dont la lame devait faire une vingtaine de centimètres.
Constance essayait de faire bonne figure même si elle n'avait jamais été trop à l'aise aux cours qu'elle avait peu fréquentées; elle se sentait engoncée dans cette robe peu pratique et souhaitait en secret que la présentation ne dure pas une seconde de plus que de nécéssaire.