L’arrivée de Siegfried fût un soulagement. Elle pourrait enfin avoir un peu de calme pour mettre ses idées au clair, tandis qu’elle retrouverait par la même occasion une apparence digne de son rang.

http://www.petit-tailleur.com/sites/petit-tailleur.com/local/cache-vignettes/L271xH350/Tailleur-jupe-genou-noir-veste-deux-boutons-Madeleine-Collection-Automne-hiver-2011-2012-f2ac9.jpg

Sobre, mais efficace. Le noir contrastait avec le teint d’albatre de sa peau, faisant par la même occasion ressortir ses yeux verts. Strict tout en mettant en valeur sa féminité, sans une once de vulgarité.
Ses neurones n’avaient cessé de fonctionner. Continuer à se poser des questions auxquelles elle ne pouvait avoir de réponse ne l’avancerait pas. Après tout, ce Brujah n’avait-il pas lui aussi connu une guérison inexplicable ? Mais il y avait aussi Jonathan. Lou ne pouvait s'empêcher de se poser des questions et la perspective de se retrouver seul avec lui ne l'enchantait plus autant depuis sa démonstration dans le manoir. IL était bien plus que se qu'il lui avait dit. Lou se sentait encore une fois manipuler par lui, au point de douter d'avoir fait le bon choix........ Mais voila elle devait avoir une discussion avec lui, maintenant serait une bonne solution, après tout ils étaient en élyséum avec Auguste pour intervenir s'il le fallait, alors pourquoi pas. Elle décide que monsieur d'Arcy attendrait, d'ailleurs cela lui apprendra à savoir se tenir. Elle ouvre de nouveau la porte de la chambre un sourire neutre sur le visage. Elle pose un regard sur Auguste s'attardant sur lui avant de regarder Jonathan.

"Monsieur Livingston, vous désiriez me parler ?! est ce important ou cela peut il attendre ?"

Lou fronce les sourcils sans un mot. Elle regarde Jonathan puis Auguste avant de soupirer.

"Très bien, qu'importe. Décidez vous rapidement."

Elle retourne dans la chambre reprendre des papier laissant libre d'entrer celui qui le désirez.

Lou lit la feuille alors qu'elle répond machinalement à Auguste :

"Je suis aussi surprise que vous, monsieur et je n'aurais besoin que de vous pour rentrer au refuge."

La mâchoire de la Primogène se contracte et son regard vire au jaune instantanément. Elle plie consciencieusement la feuille en un petit carré avant de le tendre à l'homme. IL peux sentir qu'elle est vraiment en colère, mais que cette colère n'est pas contre lui. La peur venait de perdre le combat fasse à la colère de Lou. Puis soudainement elle retire le calepin des main d'Auguste pour griffonner rapidement quelques mots qu'elle lui laisse lire en le fixant.

"Si vous n'avez rien de plus à me dire, monsieur, je vous serez grée de rendre compte au sénéchal de la mission et au prévôt que je suis en santé."

Elle se dirige vers la porte et l'ouvre avec un sourire aimable pour l'homme qu'elle invite à sortir, sans plus un mot. On ne penserais jamais a voir son visage si lisse qu'elle à été en colère il y a peux de temps.

Jonathan entre à pas feutrés dans la pièce et se déplace avec lenteur, mais sans regarder sa Primogène. Il émane de lui une menace et une tension palpable, qui se sent dans chacun de ses geste, précis, calculés.

Il entre, ferme la porte, se dirige sans le moindre bruit le long du mur vers le vieux gramophone en parfait état. Il tourne la manivelle, les grincements résonnent dans la pièce... puis avec une grande délicatesse il dépose l'aiguille sur le disque sombre.

L'énorme tulipe cuivrée commence à déverser l'Hymne à la joie, les chœur emplissent la pièces, assourdissants.

https://www.youtube.com/watch?v=U8lpPZdBYL0

C'est alors qu'il se retourne d'un seul bloc, en une fraction de seconde il traverse l'espace qui les sépare, ses mains immenses en avant... un lieur brulante et carnassière dans une pupille cuivrée.

Lou n'a pas le temps de réaction suffisant pour éviter l'homme se retrouvant ainsi collée au mur, le regard paniqué. Si elle avait encore eut le cœur qui battait, il se serait arrêté à se moment la, mais elle était déjà morte. Sa bouche s'ouvre pour crier, pourtant aucun son n'en sort. Elle l'entend enfin parler malgré la musique et son regard paniquer devient calme, alors qu'elle pose ses mains sur celles de l'homme avec une douceur infinie puis les caressant délicatement.Se simple contact de sa peau fait frissonner Lou qui ferme les yeux quelques secondes. Enfin elle approche son visage encore plus près de lui pour venir elle aussi lui murmurer une réponse à sa question. Ensuite elle s'esquive lui de l'homme qui pourtant la suit, alors qu'ils discutent encore couvert par la musique. Bien sur il l'attrape encore et pose son front contre le sien, restant ainsi je tant de quelques minutes.

Soudain Lou s'effondre dans les bras de l'homme.Elle finit par cligner des yeux reprenant conscience pour enfin se poser sur l'homme. Elle se relève doucement, sans un mot et recule s'échappant de ses bras. pour reculer doucement jusqu'à l'autre bout de la salle.

"Je vous serez gréé de ne plus vous approcher de moi monsieur, il en vas de votre sécurités."

Sans ajouter un mot, elle se dirige vers la porte afin d'en faire sortir Garret. Mais comme il ne semble pas décidé à partir elle préfère sortir elle même. Le laissant seul dans la pièce.

Il se faisait tard…il avisa une pétale et lui demanda si Lou était au petit salon. Ce n'était pas le cas. Elle ne pouvait être que dans sa chambre donc. Il se dirigea vers les escaliers, gravissant les marches, regardant ses pieds, déjà en train de maugréer sur le fait qu'il était forcé d'éduquer cet imbécile alors qu'il aurait, sans hésitation aucune, préféré lui couper la tête lui-même. C'était un boulet, une gêne pour la Camarilla qui n'avait certainement pas besoin de graine d'Anarch aussi bête que ses pieds…Mais c'était ça ou ne pas avoir le poste…et Lou n'accepterait pas l'échec.
Il avait déjà bien assez à se faire pardonner pour ne pas lui donner un argument supplémentaire. Le prochain siècle, sauf miracle, promettait tout sauf d'être réjouissant.
Éduquer Thibault donc…autant demander l'heure à une poule ! Il avait intérêt à se tenir à carreaux, et à ouvrir bien grand ses oreilles…en espérant que ses paroles ne tombent pas dans le vide intersidéral de son crâne.
Gallus…mais bien sûr…lui saurait comprendre son désarroi…et qui mieux que son propre Sang saurait le canaliser ? Non, c'était une mauvaise idée…aborder le sujet pour chercher conseil ? Peut-être…
Le fil de ses pensées fût interrompu lorsque son regard se posa sur la marche suivante, équipée de deux magnifiques escarpins, qu'il s'apprêtait à écraser sans fioriture aucune, à l'aide de son 42 fillette.
Il décala son pied à la dernière seconde, évitant une souffrance peu enviable à la porteuse des dits-escarpins. Cela le déséquilibra, chancelant entre plonger son nez dans le sobre décolleté du tailleur de…cette odeur…sa Primogène ! et une chute certes moins agréable…sur le moment du moins.
La rampe d'escalier lui évita l'un et l'autre, bien que sa posture n'avait rien de noble. Il se redressa aussi vite que possible, tâchant de retrouver sa digninité. Lou semblait de mauvaise humeur…Sourcils froncés, lèvres pincées, les bras croisés.

« Je…euh…toutes mes excuses madame la Primogène, j'étais perdu dans mes pensées…je venais justement vous chercher…il se fait tard. »

Il tenta un sourire timide pour cacher sa gêne…lui marcher dessus aurait été le pompom !

« Permettez que je vous aide ? »

Il se retourna pour être dans le même sens que Lou, lui proposant son bras…les marches défilaient, jusqu'à ce qu'il reprenne la parole.

« J'y pense…j'ai appellé votre chauffeur, le mien vient de succomber à une crise de saturnisme foudroyant…il nous faudra marcher un peu, la police est sur le parking et bloque ma voiture… »

Aucune trace d'émotion ne transparaissait dans sa voix.

[Sortie vers le refuge Ventrue]