"Je n'ai pas fait de bourdes..." Murmura la rose avec un regard noir. "J'ai suivit à la lettre le protocole de mon métier, un chef de fouilles pénétre en premier dans les lieux pour qu'il n'y ai pas de vols ! Si ils sont trop idiots pour comprendre ça, qu'ils aille au diable !" Elle parlait dans sa barbe avant de relever son fin visage vers son cousin qui n'était qu'à un souffle.
"Je me doutais bien de tout cela, Armand, je ne suis pas non plus une idiote..." Elle haussa les sourcils avec amusement. "Ce que je veux savoir c'est comment..." Prenant son verre de Vermouth, elle en fit danser le liquide habillement.
"Bien entendu, qu'avoir un chaperon m'est intolérable. Mais Ludmilla n'en a que le titre et est loin de toute manière, de me surveiller..." Elle lui sourit avec un clin d'oeil amusé.
"De plus, je ne pense pas que tout le monde me voit comme vous l'avez dépeint. Le tableau que vous brossez me parait bien sombre...Même si c'est exactement celui que j'ai en tête." Elle eut une moue dépitée.
"Pour ce qui est de ma crédibilité, elle est bien entâchée et si je ne finit pas sur un bûcher, ce sera déjà une victoire." Elle se mordilla les lèvres tout en se rapprochant d'Armand par dessus la table.
"Ce que vous ne comprenez pas monsieur, c'est que, rien qu'en étant en ma présence, vous risquez d'entâcher votre image et les autres se méfieront de vous..." Elle posa sa main sur celle du caïnite puis soupira.
"Passons sur cela, arrétons de remuer le passé. Ce qui est fait est fait et venons en à ce qui nous interesse." Elle s'accouda à la table, laissant son verre de coté, posant son menton sur une de ses mains, l'autre toujours sur celle d'Armand. Elle n'était qu'à quelques centimètres de lui, ses paroles n'étant plus que des murmures.
"Philosopher, parler littérature ou visiter Paris ou autre, n'est pas pour me déplaire, mais j'ai d'autres ambitions, Armand." Elle lui sourit avec splendeur tout en jouant de son regard.
"Sachez que seul mon sir peut m'ordonner de courir nue dans le bois de Boulogne." Un sourire cristalin s'échappa de ses lèvres carmines. Elle venait de lui notifier qu'elle n'avait pour maître que son sir et que le reste n'avait aucun poid sur ses décisions.
"Et pas besoin de s'y connaitre en politique pour parler à un homme d'affaire, ministre ou autre. Il y a un langage universel bien plus puissant pour mettre un homme ou une femme à genoux..." Elle mordilla sa lèvre inférieur d'une manière troublante, ne laissant aucun doute quand au genre de langage dont elle parlait; avant de sourir, de nouveau amusée.
"Maintenant que cela est clair, tentons de trouver ensembles une solution. Qu'est ce qui pourrait nous rendre indispensables et redorer le blason du clan ?"
Elle parut pensive, son regard, bien que perdu dans les yeux d'Armand, semblait ne pas le voir.
"Il y a cette histoire de prophétie, elle peut être un atout. Arriver à en savoir plus, creuser dans cette voie ?" Ses lèvres se tordirent délicieusement.
"Soyez donc mon professeur en matière de politique, monsieur Duplessis. Eclairez moi...Que préconisez vous ? Si j'ai les moyens de braquer les yeux et les soupçons du prince sur moi, le détournant ainsi des autres, même si cela risque ma perte, dois je le faire ? " Ses yeux se posèrent sur ses lèvres, prête à boire ses paroles comme on boit celles d'une mentor. Elle avait tant de questions et plus qu'un chaperon, avait besoin d'un garde fou...