Décidemment le départ de Slobdan avait sonné la fin de la réunion. Tout le monde avait hate, et lui le premier, de lancer ses filets.


Kaoum tendit une carte a Phantom et Venise.


Kaoum se leva et s'étira.


Kaoum rammassa le prospectud de Venise en lui souriant puis se tourna vers Dalila.

Avant de franchir la porte Kaoum l’avait interpellé.
Elle avait donc attendu qu’il la rejoigne.

-Allez au Louvre? D’accord! Il me fera un plaisir de m’entretenir avec vous sur ce qui vous plaira mon cher ami.
Mais pour le rendez-vous avec le gardien. Honnêtement je ne crois pas que je vais m’y rendre, c’est d’ailleurs inutile car le Prince sait que nous sommes la et il nous attend la nuit prochaine.
Alors je ne vois pas ce que le gardien pourrait ajouter pour faire la navette entre nous et le Prince.
Mais si vous pensez qu’il pourrait être une source d’information a cuisiner, ne vous gênez point d’aller le rencontrer.

Lui dit-elle avec le sourire.
Puis elle attendit Kaoum sur le pas de la porte.
-Je vous suis, très cher!

Kaoum récupéra le numéro de Phantom et lui sourit.


Il se tourna ensuite vers Venis.


Il sourit vers Venise puis après sa réponse se tourna vers la porte d'entrée et jeta un œil dehors pour voir inspecter les lieux.


Il se précipita au pas de course dehors, ouvrit la bouche d'égout et descendit l'échelle.

Vers les égouts

Venise haussa les épaules d'un air désolé pour Kaoum.

"Les rats ont l'intelligence du chien et l'agilité d'un chat, mais ils restent des animaux. Je ne suis pas sûre qu'ils fassent la différence entre des fils électriques et une vieille corde. J'essaierai de leur demander tout de même. Je vous suis jusqu'à l'entrée des égouts, j'arriverai à attirer un peu plus d'animaux."

Elle emboita ensuite le pas au reste du groupe.

[Vers les Égouts]

Le membre 'Phantom' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Sang Humain' :

[Le Domino]

Venise ne parvenait toujours pas à apprécier ses ballades dans les égouts et regretta de ne pouvoir passer par les catacombes par prudence. L'odeur, le sol glissant et l'humidité... Elle se gratta le bras qui la démangeait au travers de son vêtement aussi discrètement que possible. Le chemin quant à lui fut assez facile puisque dans les égouts sont vissées les plaques des noms des rues qu'ils longent. Un plan de Paris en poche et son cellulaire pour éclairer sa route, Venise est parée pour rejoindre n'importe quel immeuble à la surface. La remontée à la surface se fit grâce à une échelle menant à une plaque d'égout.

Enfin à l'air libre elle considéra le bâtiment. L’hôtel particulier à l'abandon semblait toujours aussi inquiétant. Seraient-ils seuls ou Slobodan y avait-il passé la nuit? A y réfléchir, cela n'était pas très important; peut-être cela pourrait devenir intéressant. Elle s'inquiéta tout de même de l'absence de Dalila qui n'avait plus donné signe de vie depuis la veille. Elle dut regarder attentivement la rue avant de reconnaître un individu discret malgré une stature imposante devant le bâtiment. Ce devait être Phantom. Sans hésiter elle décida de le saluer.


"Bonsoir. Je suis heureuse de vous voir sain et sauf, l'expédition d'hier a été terrible."

Il est étrange de penser qu'une femme à la voix monocorde et au regard froid puisse se sentir concerner par le bien-être de ses frères, et pourtant, le sentiment était sincère.

Kaoum avait passé son temps à envoyer des messages pendant le trajet qui s'était révélé assez court. Il avait suivit Venise, lui faisant confiance pour s'y retrouver dans les souterrains.

En sortant des égouts il dit pour Venise.*

"Julien nous attendras au Louvres, dans le petit Salon normalement."

Puis il aperçu à son tour Phantom.

"Hola mon frère, comment allez vous ? Je suis heureux de vous voir en un seul morceau."

Il ponctua sa phrase d'une tape amicale sur l'épaule. Il se dirigea alors vers la porte de la demeure et essaya de l'ouvrir mais la trouva fermé à clef.

"Hum, devrais je l'ouvrir selon vous où frapper à la porte tout en restant ici dans la rue à découvert ?"

Il jeta un regard circulaire dans la ruelle pour s'assurer qu'aucun humain ne débarque.

Venise regarda Kaoum comme s'il venait de lui pousser des tentacules sur la tête. Elle le gronda comme une institutrice le ferait avec un enfant farceur, le ton légèrement amusé.

"Monsieur K, vous n'allez pas nous faire croire que vous êtes incapable de forcer une simple serrure tout de même? De toute manière, pourquoi nous donner cette peine si nous sommes attendus au Louvre? Allons-y à pied, nous en avons pour vingt bonnes minutes. Cela nous donnera le temps de dire ce qui doit l'être." 

Elle fit quelques pas en direction de la rue de Solférino puis se retourna.


"Allez, messieurs, allons-y!"

Et voilà qu'il se faisait gronder tient. Plus ça allait plus il l'appréciait cette Venise.

*Tient c'est peut être l'occasion de lancer l'idée, mais rien de trop voyant.*


 Sur le ton de la plaisanterie Kaoum répliqua.

"HAHA ! Dame Venise, laissait moi au moins essayer de paraitre bon garçon devant notre frère une seconde. On vous croirait maitresse d'école, ou mieu ! Primogène. Quoique cela vous irait peut être bien. Hahaha"

*Mais n'oublions pas de répondre à Phantom.*

Il s'apporcha de lui et le prix par les épaule de manière fraternelle.

"Mon frère votre amie est toujours aux geôles, mais elle s'est montré coopérative et comptez sur nous faire plaider cela en sa faveur devant le Prince. Sinon plus concrètement, je prévois ce soir une action qui a pour but de dénicher des preuves sur l'affaire dont elle est inculpé. Allez savoir ça l'aidera peut être . . ou pas. Dans tous les cas vous êtes le bienvenu pour y participer si vous le souhaitez. Mais avant toute chose parlez nous de votre expédition de la nuit dernière."

Le ton était badin, l'allure nonchalante mais les yeux luisaient de curiosités pendant que Kaoum entrainait avec lui Phantom à la suite de Venise. Il avait volontairement évité de parler de Julien qui était resté auprès de Luddmila, ne sachant pas quelle réaction aurait son frère face à cette nouvelle.

1000 Visage:

Venise ignora royalement Kaoum lorsqu'il parla de primogénat. Qui sait quel avenir était tracé pour elle? Ce serait au Prince de décider. Pour Phantom, elle compléta les dires de monsieur K.

"Luddmila est en sécurité. Quelques personnes sont presque en frénésie d'avoir été flouées sur sa véritable identité. Elle-même a prétendu être persuadé pendant une centaine d'année être du clan des Roses, ce dont je doute puisque les Séthites ont tout de même des qualités tout à fait spéciales propres à leur clan. D'un autre côté, maintenant qu'elle est sous le feu des projecteurs, certains s'inquiètent qu'elle révèle leurs petits secrets lourds de trahison. Bien entendu, ils voudraient la voir brusquement disparaître. Les geôles ne sont pas les chambres d'un hôtel cinq étoiles, mais comparé aux égouts, c'est bien mieux et la sécurité est optimale."

Elle fit une pause de quelques secondes, avant de reprendre.

"Elle a mis du temps à se décider à parler, ce qui fut ô combien exaspérant. Il a fallu la cajoler, la menacer gentiment mais surtout faire preuve de patience pour qu'enfin elle décide de ne plus mettre fin à ses jours. Nous y avons été aidés par un de ses amis qui l'a persuadée que la non-mort pouvait être encore belle. Nous avons perdu un temps précieux avec les conséquences que l'on sait. En tout cas, nous avons découvert que la demoiselle avait tout dit à Lou et d'Arcy quelques jours avant sous la torture. Étrangement les nouvelles n'étaient pas arrivées au Prince. Quant à Laure, nous savons maintenant que c'est un homme qui n'hésite pas à se faire passer pour une femme afin de brouiller les pistes." 


Venise trouvait les informations de Phantom trop sommaires à son goût. Elle n'hésita donc pas à l'interroger sur certains détails qui avaient leur importance.

"Comment la Sénéchale est-elle morte? Ils l'ont...?" d'un geste horizontal du pouce contre son cou de la droite vers la gauche, elle mima une décapitation.

Kaoum écouta les explications de Phantom. Comme d'habitude, consis et pratiques. Un vrai soldat ce type, mais pour les rapport il lui faudrait de l'entrainement. Il écouta ensuite la remarque de Venise et ne la trouva pqs pertinente. La Senechale était morte et les conséquence sur la politique de Paris étaient énormes. Voir plus, le Prince s'en trouverait affaiblit si le sabbat en entendait parler et il fallait compter sur le fait qu'il le soit. Décidément tout allait de mal en pis.

Le Sethites étaient libres, le gouvernement ébranlé et un baali courait toujours avec sa protégé emprisonné dans les geôles. Kaoum n'était pas devint, mais il sentait que dans pas longtemps ça allait péter. La question maintenant était quand ?

Mais chaque chose en son temps. A trop se disperser il allait perdre le fil. Occupons nous des problèmes immédiats.

"Oui, la façon dont elle a été tué pourrait nous donner un indice sur la mentalité de nos adversaire. Mais moi plus que la fourberie de ceux ci j'aimerais savoir si vous avez pu juger de leurs forces ? Et pour ce qui est de Monsieur D"Arcy, avez vous relevé quelque chose de particulier ?"

Il leva alors les yeux et regarda Phantom.

"Ah oui, mon frère, penser à masquer votre apparence s'il vous plait. Je vous rappel l'existence de la masquarade. Si on vous voit comme cela vous risquez d'etre traqué par les autorités du Prince. Cela serait dommage."

(-1 pt de sang : mille masques)

Phantom activa son pouvoir, en réponse à Kaoum. Venise se fit plus précise sur les détails de la mort de Lou. Difficile de revenir sur un moment difficile qui pourrait les concerner tous un jour.

- Quand on est arrivé, elle se transformait dejà en cendres... Elle eut toutefois le temps de nous regarder avec un sourire et de souffler un mot... Elle pleura une larme de sang en le prononçant... Adrien... Je ne sais pas ce qu'elle a voulu dire...

Il regarda ses camarades.

- Ca vous évoque quelque chose?

Venise camoufla son masque en baissant la tête et ramenant les longs cheveux de sa perruque brune devant son visage masqué. Les passant et les passagers des voitures la prenant généralement pour une originale peut-être un peu saoule, ce qui ne détonait pas dans le centre de Paris à cette heure de la nuit.

"Justement, ça a son importance." répondit-elle un peu sèchement. "Souvenez-vous, Laure a pris le coeur de Luddmila. Il a très bien pu faire de même avec Lou et détruire l'organe à distance." 

C'était épouvantablement sinistre, mais cela ne l'étonnait pas venant d'une bande de Séthites et de Malkaviens réunis. Venise poursuivit froidement son raisonnement à haute voix malgré la peur que pouvait lui inspirer une telle association d'êtres déviants.

"Plus j'y réfléchis, plus je me dis que nous avons joué leur jeu depuis le début. Luddmila est contrainte d'espionner la cour. D'Arcy et Lou apprenant sa nature la torturent. Ils utilisent ces informations pour eux-même ou tentent de s’immiscer dans le complot afin... Afin d'avoir une arme pour renverser un Prince ou d'avoir une sorte de pouvoir sur ces dégénérés. Lou y va, les choses tournent mal et elle leur sert d'appât pour tendre une embuscade. Si d'Arcy n'a fait comme si de rien au Primogène, c'est qu'il aurait dû être mis en cause, déjà qu'il l'avait été en plantant un pieu dans la poitrine d'une dame la veille. Il aurait sûrement perdu la face, c'est impensable pour un Ventrue. Finalement le cœur de la Sénéchale est détruit et elle tombe en cendres devant ses sauveurs. C'est un défi lancé au Prince. Si j'étais d'Arcy je ferais mes valises; à mon avis Laure connait l'associé de Lou et fera tout pour le tuer; d'un autre côté, si le Prince l'apprenait, il serait banni ou pire." 

Elle se figea un court instant comme en proie à une idée fulgurante. Puis elle reprit sa marche et son monologue. 

"Dans le même temps nous sommes tous réunis afin de nous rencontrer dans un but philanthropique par Dalila. Jamais je n'avais rencontré mes Frères de cette manière; j'avais une légère méfiance au début de la réunion. Cela m'a semblé étrange, enfin passons... Slobodan s'empresse de nous charmer et nous met sur la voie du Baali. Nous voici donc occupés à regarder au fin fond des catacombes plutôt que de nous intéresser à notre fond de commerce, c'est à dire ce qu'il se passe à la surface. Nous recueillons des informations sur le mathusalem; Dalila et le témoin providentiel s'éclipsent, ce qui me paraît étonnant. 

Nous allons en référer au Prince qui préfère s'intéresser aux Séthites. Nous proposons notre aide pour interroger les prisonnières tandis que Slobodan par des signes sans équivoque de la main nous l'interdit. C'est bien la première fois que je vous un Nosferatu négliger un interrogatoire, n'est-ce pas Kaoum? Nous insistons et avons le droit d'approcher Luddmila. C'est une piste froide que nous devons patiemment réchauffer. Dans le même temps, Phantom est envoyé dans un guet apens mortel: les Sethites semblent avoir été informés de l'attaque. J'en conclus qu'il y a un traître au sein de l'Elyseum et j'espère que ce n'est pas à qui je pense... Enfin à qui nous pensons."


 Elle leva un instant la tête pour regarder Kaoum. Elle savait qu'il éprouvait les mêmes réserves à propos de cet individu. Apercevant les phares des voitures, elle reprit sa marche tête baissée.

Kaoum écouta les réflexions de Venise. Elle l'étonna un peu. Il la savait futée mais pas qu'elle avait menée sa réflexion aussi loin. Néanmoins elle laissait supposer qu'elle pensait à quelqu'un et que lui se devait de savoir qui. En fait, il pensait bien à quelqu'un, ou plutôt à quelques uns. Mais il devait en être sur avant de s'aventurer plus loin.

"En bien ma Dame, il faudait que vous soyez plus explicite dans vos accusations. même si je crois deviner, je ne suis pas devin."

Il n'oublia pas Phantom.

"Quant à vous mon frère, ce nom que vous avez citer ne me dis rien. Et vous n'avez pas répondu à ma question par rapport à d'Arcy et les forces de nos adversaires."

Il marqua une pause.

"Dans tous les cas, nous manquons cruellement d'informations et je penses que nous allons devoir plonger au coeur de cette intrigue pour y remédier. Le Prince est plus isolé que jamais, et plus vuln;erable que jamais. Nous allons devoir chercher les informations là où nous sommes sûr des les trouver . . chez nos ennemis. D'où l'opération de ce soir. En ferez vous partie Phantom ?"

Venise resta coite quelques secondes après que Kaoum ait pris la parole. Puis elle se lança soudain, révélant à Phantom les doutes qu'elle avait à propos de Slobodan, doutes qu'elle n'était pas seule à partager.

"Slobodan a été nommé primogène par intérim parce que Guéric aurait envoyé un SMS au Prince. J'ai toujours trouvé cela louche. Personnellement j'aurais appelé moi-même mon suzerain afin de l'informer de mon absence tout en faisant l'éloge de mon représentant. N'importe qui peut avoir éliminé Guéric et tapé ce message avec son téléphone. Une fois s'être déclaré primogène sans même que le Prince ne se pose de question, il est assez facile de prendre l'ascendant sur ses frères, de les cajoler, de leur proposer une union sacrée pour leur survie et de se servir de leurs différentes compétences pour mener sa propre barque." 

Elle fit quelques pas puis continua.


"Il y a aussi Dalila et son témoin providentiel, qui disparaît avec elle dans la nuit sans que nous ayons de nouvelles. J'avais croisé Dalila plusieurs fois; c'est une femme très seule qui a un fort caractère mais qui est très sensible en vérité. Pour peu qu'on réussisse à la dévoiler, je pense qu'elle peut être manipulable. Je crois hélas que nous ne devons pour le moment compter que sur nous. "

Elle soupira, ce qui la rendit presque humaine, puis reprit sa litanie. 



"N'importe qui à l'Elyseum aurait pu avertir les kidnappeurs. Il serait utile de récupérer leurs téléphones pour savoir qui nous a donnés. Cela ferait un ennemi de moins autour du Prince. Si nous allons chercher des alliés, il faudra être extrêmement discrets. A la limite, attirons-les hors du Louvre puis discutons du plan à suivre dans un lieu sans oreilles indiscrètes. Il faudra aussi présenter nos condoléances à Parmenion; j'espère que notre Clan saura être récompensé pour les efforts que nous avons fournis."

 Il n'y eut aucun mot de commisération pour la Sénéchale. Venise n'avait aucune affection particulière envers ceux qui torturent autrui; de plus rien n'indiquait que Lou n'avait pas fait subir ce traitement à un Nosfératu pour lui extorquer des informations.

Kaoum semblait réfléchir aux mots qu'avait prononcés Venise. Puis après un petit instant pris la parole.

"Ma soeur, vos paroles sonnent en harmonie avec mes pensées. J'ajouterais même à celà des soupçons envers la personnes de monsieur d'Arcy. Il est étonnant, même sans prendre en compte les accusations de Julien et Luddmila, que cet homme passe aussi facilement du poste de Gardien à celui de Primogène après son énorme bévu. En temps normal, ce genre d'actes aux sein d'un Elyséum se solde, au moins, par un bannissement temporaire."

Il regarda ses confrères.

"Je ne sais ce qui se trame mes amis. Mais je sais une chose, Paris est en danger et il est du devoir de notre clan de savoir de quoi il en retourne."

Kaoum retenait mal son excitation devant tant de friandises et d'intrigues.

"Résumons nos objectifs vous voulez bien ?"

Kaoum se mit à chuchotter, forçant ainsi les deux autres à se rapprocher de lui.

"D'un, le cas de l'enlèvement de la Sénéchale, lié aux Séthites, eux-mêmes liés à Luddmila, elle-même liée au cas de torture envers Julien par la Sénéchale et monsieur d'Arcy. Tout cela lié à une affaire de triple homicide et à une église. Quoi de mieux pour la cachette d'un vampire ?

De deux, le cas de Slobodan qui semble en savoir bien plus qu'il ne semble sur le Baali et la disparition de notre Primogène. Il semble aussi essayer de se rapprocher du Prince et prendre l’ascendant sur nous. Pour de bonnes ou mauvaises raisons ? Je ne saurais le dire, mais je me méfie. La-dessus s'ajoute la capture de Melissange et la disparition de Dalila, notre sœur, et d'un certain monsieur Duplesiss. Un Baali peut être puissant certes, mais avec toutes ces disparitions ce n'est plus un mathusalem à qui nous avons à faire, c'est un antédiluvien à force ! ou alors il n'agit pas seul."

Kaoum marqua une pause pour laisser le résumer être bien ingéré par les autres.

"Voilà ma conclusion sur notre situations. Nous avons des pistes, mais nous ne savons rien. Pour y remédier il nous faut je penses mettre les mains dans cette merde qu'est la politique de Paris; ainsi que d'aller à la rencontre de nos ennemis. Car si il y a bien quelqu'un qui pourra nous dire ce qui se passe c'est eux."

Il s'arrêta alors, rattrapant les mains de ses frères pour qu'ils l'imitent.

"Voilà ce que je propose. Ce soir nous ferons comme prévus et irons enquêter à l'Eglise. Mais nous changerons les effectifs. Phantom, si vous acceptez mon frère, nous irons ensemble en enquête avec Julien. Pendant ce temps vous Venise, vous irez représenter notre clan auprès du Prince à la commémoration. Profitez en pour laisser trainer vos oreilles et vos yeux. Savoir qui sera présent et qui parle à qui pourrait nous permettre de juger de la température de la politique de la cour actuelle. Nous pourrons ainsi savoir peut être de qui nous méfier et de qui pouvoir dépendre le cas échéant."

Kaoum marqua une pause ou il essaya de croiser le regard de chacun d'eux.

"Qu'en pensez vous ?"

Phantom, impassible, écouta l'un et l'autre parler, assemblant les pièces de leurs réfléxions, comme il se devait. Phantom estimait qu'ils allaient un peu loin, la politique des vieux était à mille lieux de l’intéresser, lui, le guerrier.

Mais ils arrivaient tout de même à titiller sa curiosité.

Bien qu'étranger encore à la mascarade et à son application, il s'efforçait de comprendre.

- Vous êtes motivés mes frères, je n'ai pas votre connaissance des arcanes du pouvoirs de la secte, aussi je ne vois pas le mal partout. La politique est pour moi quelque chose de si éloigné... Mais... Néanmoins je comprends les problèmes soulevés. Je ne connaissais pas plus Dalila que cela, mais son inconstance et sa curiosité exacerbée l'ont sans doute menée à des gros ennuis.... Je vous suivrais donc Kaoum...

Il devait être un nosferatu utile.

- Dame Venise, la représentation du clan repose donc sur vous.

Lui dit il dans un sourire.

Venise hocha imperceptiblement la tête.

"Je m'inquiète pour vous car même avec Julien vous ne serez que tous les trois. Même si ma présence auprès du Prince est requise, je pourrai peut-être m'éclipser pour vous prêter main forte. Je reste joignable à tout moment. Je ne suis pas une experte du combat mais je peux me défendre au besoin. Quant à moi, j'affronterai Parmenion et je ne suis pas sûre qu'il appréciera ce que j'aurai à lui dire. A ses yeux je serai un vilain corbeau annonciateur de mauvaises nouvelles." 

Elle leva la tête pour fixer intensément Phantom de ses grands yeux froids.

"La Camarilla exige de conserver une certaine discrétion. Il faut l'imaginer comme un gigantesque échiquier où nous sommes tous des pions, volontaires ou, comme maintenant, involontaires. Nous avons été entraînés là-dedans et si l'on doit survivre sans être le petit soldat sacrifiable d'un tel ou d'un autre, il faut déceler ce qu'il se passe autour de nous. "

Elle se tourna pour contempler la rive opposée de la Seine. Ils étaient presque arrivés. Devant eux se dressait le Palais rendu encore plus impressionnant par le jeu d'ombres et de lumières des éclairages.

Kaoum hochait la tête en signe d’acquiescement devant les paroles de ses frères.

"Je suis heureux que nous nous comprenions tous les trois. C'est cette confiance qui nous permettra de survivre en tant que clan. Et je vous rassure Dame Venise je n'hésiterais pas à appeler à l'aide si le besoin s'en fait sentir. Mais je penses que nous serons autant en danger que vous qui seraient plongée en plein milieu du nid de serpent. Car nous nous allons voir les séthites mais vous rejoignez la cour, et des deux, j'avoue, je ne sais ce qui est le plus dangereux."

Il avait dit cela sur un ton ironique mais aucun amusement n'apparaissait dans ses yeux.

"Je vous demanderais aussi de prospecter du côté de Dimitri, le Primogène Gangrel. Il devrait être là vu son affiliation avec le Prince. Il m'a semblé quelqu'un de prompte à l'action et d'honnête. Je me trompe peut être mais il pourrait être notre meilleur atout. Tient d'ailleurs tenez."

Il tendis un morceau de papier qu'il avait griffonné pendant qu'il parlait.

"Voici son numéro au cas où. J'ai réussit à me l'obtenir la nuit dernière. Allez savoir cela vous servira peut être. Sinon si vous n'avez rien d'autre à ajouter, je vois que nous approchons du Palais. Nous devrions accélérer le pas pour ne pas impatienter Julien."

Puis il sembla se rappeler une chose.

"D'ailleurs Phantom. Vous n'avez toujours pas répondu à mes questions . . ."

Kaoum se tappa le front en se disant qu'il était stupide.

"Euh .. oui vous avez raison mon frère, il est primogène des Brujah. Navré, il semblerait que ma langue ait fourché. Mais je suis heureux de vous voir à ce point attentif."

Il paraissait un peu géné mais se repris aussitôt.

"Eh bien je souhaiterais savoir ce que vous avez pu relever sur le terrain sur nos adversaires et monsieur d'Arcy. Vous avez bien dû relever quelque chose non ? Si ce n'est, de par votre expérience de guerrier, sur la force de combat des séthites. Où encore sur monsieur d'Arcy ? Comment s'est il comporté lors de l'opération ?"