Lorsque le Primogène se présenta, Gatien s'inclina respectueusement.
Et frémit lorsqu'il comprit que malgré le petit nombre présent, la fameuse réunion avait commencé, et que son arrivée était un peu innoportune.

Il obtempéra donc en silence, et alla s'asseoir... Heu... La place à côté de sa Dame étant prise par un homme, sur la première place libre qu'il trouva.
Rester silencieux, au moins, c'était quelque chose qu'il savait faire depuis longtemps, et il s'appliqua à se faire oublier.

Elle portait un masque... Mais elle avait l'air en bonne santé, sinon.
Gatien fut rassuré et se détendit enfin.

Lou sourit poliment au primogène et va s’asseoir juste à côté de son infant, croisant ses longue jambes délicatement, elle passe sa main dans ses cheveux alors qu'elle réfléchit à la réponse à apporter. Tout d'abord, l'affaire des séthites, que savait il déjà ? Elle regarde de manière bref le gardien avant de prendre la parole.

"L'Ancien primogène et moi même avons découvert que des séthites étaient en ville pour tenter de récupérer un enfant sous la garde de Malkavian. Mais plus que tout infiltré parmit nous, j'ai donc mit.... L'invité sous contrôle et le primogène devait tenter de piéger ses serpents afin de comprendre pourquoi l'enfant à tant d'importance, mais surtout ou elles se cachent..... J'imagine que le projet n'est plus plus, j'attend donc vos instructions."

Elle se tait un instant, espérant qu'il n'ai pas la bêtise de demander son nom ici dans un endroit ou elle en était sur le gardien n'avait pas fait la vérifications de micro, il n'était pas assez vieux pour ne pas comprendre sa méfiance.

"Quand à mes rapport avec les clan présent sur Paris, je dirais qu'il sont plutôt bon, mise a part avec le clan Malkavian, qui est toujours plus dur à cerner. Quand à mes influences, elles se portent bien et n'ai pas besoin d'aide pour le moment, je vous en remercie."

Le jene Ventrue avait écouté avec attention la Sénéchal ainsi que le Gardien, notant consciencieusement la moindre information qu’il pouvait obtenir, sans pour autant oublier de saluer l’infant de dame Boniface. Si la Sénéchal ne s’était pas présentée, le Gardien, lui, l’avait fait avec une perfection étonnante. Ce n’était pas la première fois qu’il entendait la présentation de monsieur d’Arcy, mais il en restait à chaque fois légèrement intimidé. Lui n’avait pas un Curriculum Vitae aussi avantageux.

Une présentation était certainement nécessaire, après tout Edward n’était pas présent lorsqu’ils s’étaient présentés au Prince Parménion. Et puis, maintenant, il n’y couperait pas. C’était peut être la seule chose qu’il avait à dire... Son court séjour à Paris ne lui avait pas permis d’obtenir des informations suffisamment importantes pour être livrées ce soir. Et... il n’avait presque exclusivement rencontré des membres de son Clan.

Hochant la tête en direction du primogène et affichant un sourire chaleureux de circonstance, il prit la parole, ses yeux ambrés passant d’un interlocuteur à l’autre.

« Je vous remercie de votre soutien, monsieur le Gardien. Pour ma part, je me nomme Gildven Phoenix, premier-né de Yandros de Veyyil duc d’Irlande et aîné de dame Sana Dunkel, duchesse de Cornouailles, fils de la lignée de Toln. Caïnite de neuvième génération, récemment nommé Bourgmestre par la bonté de notre primogène.

A mon grand regret, mon arrivé tardive à Paris ne m’a permis de réunir des informations d’importance qui serait à même de vous intéresser, ma dame et messieurs. Toutefois, j’ai eu l’agréable plaisir de rencontrer à mon arrivée une charmante jeune femme du clan de la Lune, mademoiselle Rosie Doce, si je ne m’abuse. J’aurai tendance à dire que nos relations sont bonnes.

Il semble d’après ma dame Boniface et monsieur d’Arcy que nos relations avec ce clan ne soient pas des plus favorables. Aussi, s’il est en mon pouvoir et s’il est dans les désirs de mon primogène, j’aurai grande joie à me rapprocher de ce clan et à faire en sorte que nos échanges deviennent cordiaux. »

Voilà, c’était probablement tout ce qu’il avait à dire. Il ne maniait pas encore la langue avec autant d’aisance que son aîné le Gardien – peut-être était-il encore trop jeune ou peut-être cela venait du fait qu’il n’avait pas pratiqué cette langue depuis vingt-cinq années. Il espérait toutefois ne pas avoir fait étalage de son manque d’informations pour le clan.

Elle suivit des yeux les pas de d'Arcy jusqu'à sa sortie, restant assise jusqu'à ce qu'il quitte la pièce, figée, sereine. Une fois celui - ci dehors, elle se leva et s'approcha de son primogène avec respect. Il fallait qu'elle précise quelques points de son compte rendue où il y avait eu erreur d'interprétation. Elle ne voulait pas qu'il comète une erreur par sa faute, vraiment pas.

"Je vous demande pardon Monsieur Estacado, je me suis mal exprimée.
Pour se qui est de l'infiltré, elle est sous contrôle. Quant à l'enfant, le petit Romain, il est particulier et sous la bonne garde des Malkavians.

Pour se qui est de mon Infant, il sera prêt à servir son clan comme il se doit lorsque je l'aurais formé pour cela."

Elle conclue son discours sur ses mots, sans un ton plus haut que l'autre, d'une voix calme, puis s'incline, salut Gildven et se dirige vers la sortie accompagné de son infant.

Après avoir prit notes des observations et directives de monsieur Estacado, Gildven hocha la tête en direction de celui-ci et resta assit dans son fauteuil, comme celui-ci l’avait demandé. Il salua chaleureusement le Gardien à son départ et eut pou toute seule réaction physique que de croiser les jambes et poser son coude droit sur l’accoudoir.

Visiblement la dame Sénéchal avait encore quelques mots à délivrer au primogène avant son départ. Les yeux ambrés du Ventrue fixèrent poliment l’infant de dame Boniface, se demandant ce que le jeune homme allait bien leur réserver. Son sourire s’étira, il le découvrirait bien assez tôt.

Elle répondit avec ce même calme.

"L'enfant serait visiblement concerné par une prophétie dont j'ignore les tenants et les aboutissants. Il aurait semble t - il des pouvoirs particuliers mais ses informations, tout comme l'enfant, sont sous bonne garde du clan Malkavians.

Quant à l'intrus, vous la rencontrerez la nuit prochaine, sans faute."

Elle conclue par ses mots.

"Puis - je me rendre à l'Ordalie ? J'y ai à faire afin que tout se déroule correctement."

Elle attendit l'accord du primogène, puis sortit, laissant ses talons claquer sur le sol sur un rythme régulier.

[sauf refus, direction le bureau de la Sénéchal]

Alors que le primogène répondait, le regard de Gildven revint à la discussion entre le Sénéchal et l’homme. Son sourire ne l’avait pas quitté et ses quelques pensées autres n’avaient pas détourné son attention. Cette réunion était trop importante pour en rater la moindre partie. Et puis, puisqu’il s’était proposé pour cette tâche, cela le concernait
En premier lieu. Toute information, même la plus insignifiante, finissait toujours par se monter utile, c’était ce qu’il avait pu apprendre le long de sa courte vie. Il nota le regard d’Edward, sans toutefois en comprendre la signification exacte. Un enfant nommé Romain ? Il avait rencontré un Romain et si sa protégée avait des allures enfantines, lui n’était même nullement un enfant. Il s’agissait donc d’une autre personne sous la garde Malkavienne.

Gildven se leva à la sortie de la Sénéchal et s’inclina protocolairement face à elle, comme il se doit. Puis, le jeune Ventrue se releva et regarda son primogène, avec une déférence toute nouvelle. Il avait la même impression que lors de leur première rencontre. Edward Estacado était un homme dont la compagnie lui était plaisante et qu’il appréciait. S’il devait toujours se méfier de lui, cela n’avait plus d’implication aujourd’hui qu’il était son primogène : le maître du pion qu’il était. Gildven avait parfaitement conscience de sa condition. On commençait pas être une pièce, comme toutes les autres avant de pouvoir un joueur soi-même.

« Un cadeau ? Mon primogène est décidément trop bon. Je vous suis avec plaisir, monsieur. »

Bien. Les choses sérieuses commençaient. Il aurait certainement un appel important à passer d’ici peu de temps. Avait-il besoin de l’aval du primogène ? Il avait certes omis comme les autres ses influences – et la remarque qui suivit avait entachée sa fierté – mais peut être devrait-il en discuter maintenant ? Il verrait.

[Vers l'entrée du Louvre]

Toujours muet, mais les oreilles très attentives, Gatien resta dans le sillage de sa Dame.
Il n'oublia pas de saluer respectueusement le Primogène et l'autre homme (après tout, on ne lui avait présenté personne d'autre que Monsieur Estacado) avant de quitter la pièce, à la suite de la Sénéchale.

[Et donc nous allons dans le bureau de Lou]