Elle avait fait ce qu'elle avait pu, elle avait dit ce qu'elle avait su... et au lieu de lui permettre de retrouver Lou, au lieu de lui dire merci, on l'avait traité comme... comme... ce qu'elle était à leur yeux une infiltrée, un serpent.

Au lieu de voir le résultat, au lieu de voir les gestes posés, ils ne voyaient que ce qu'ils voulaient bien voir ! Aveuglé par l'image, ils ne percevait pas l'être... Antoine lui avait dit, d'un côté comme de l'autre ils ne voyaient que l'image.

Elle avait été poussée dans la cellule, elle resta là, dans la porte a regarder ça dernière chambre... ils avaient parlé d'interrogatoire... elle savait ce que ça voulait dire, ce ne serait pas la première fois... une larme coula sur sa joue. Elle la sécha, elle ne leur donnerait pas cette satisfaction.

Elle alla s'assoir au centre de la pièce, sur le sol, la pièce était trop petite et vue ce qu'il allait se passer, la pièce rapetissait sur elle... elle étouffait !

Kaoum descendait les escaliers en compagnie de Venise. Il paraissait comme un couple ou comme deux bons amis proches discutant de tout et de rien. C'est alors qu'ils arrivèrent au bas des escalier et donc à l'entrée des geôles. Quelques gardes gardaient comme il s'y attendait l'entrée. Il le sourit et leur fit un salut polie avant de prendre un ton amical.

"Messieurs les gardes bonsoir. Nous avons reçu l'autorisation de nous occuper de l'interrogatoire de la Séthite enfermée il y quelques minutes dans les geôles. L'accord vient directement du Prince, vous pouvez le vérifier. Veuillez une fois cela fait nous laisser passer."

Pendant qu'il attendait la réponse des gardes son portable vibra à nouveau. Il regarda le message et sourit.

"Eh bien dame Venise je vais peut-être avoir la possibilité de rencontrer une personne connaissant notre invité. Je m'en vais voir si elle a des informations nouvelles à me fournir. Allez savoir, nous nous ferons peut être un allié valable . . . du moins je l'espère. Me permettez vous de vous laisser maintenant ? Vous pensez pouvoir y arriver avec l'invitée du Prince ?"

La femme masquée prit la peine d'observer son environnement le temps de sa descente vers les étages inférieurs. Autant le rez-de-chaussée et le premier étage étaient décorés avec un goût certain créant une atmosphère chaleureuse, autant le sous-sol ressemblait à une sorte de prison hautement sécurisée qui n'éveillait qu'un sentiment d’oppression en elle. Le Louvre était à l'origine un donjon, serait-elle à présent dans les culs de basse-fosse? Même si cette pensée l'inquiétait, il était vrai qu'une oubliette est le meilleur endroit pour retenir un vampire prisonnier. Instinctivement elle détesta cet endroit et elle espéra en avoir rapidement fini pour retrouver les boyaux malodorants des égouts de la capitale.

En gentleman accompli, Kaoum les présenta aux gardes puis, comme convenu, s'excusa de devoir s'absenter.

"Je ferai au mieux, en espérant qu'elle soit loquace. J'aurai peut-être deux ou trois ficelles à tirer. La réunion fut des plus éclairantes."

Évidemment Venise ne parlait que de sous-entendus et d'impressions partagées par Kaoum. Aucun des gardes enrôlés plus pour leurs muscles que leur capacité de réflexion n'en comprit mot.

"Allez donc, moi j'attends la confirmation du Prince. J'enverrai mon rapport à qui de droit ensuite."

Kaoum sourit aux paroles de Venise, elle n'avait pas été choisit visiblement pour rien par son Sire. Il se pencha devant elle et lui saisit la main et y déposa ses lèvres comme il avait vu tant de toréadors procéder. Il se voulais le plus gentleman possible car il avait relevé que la dame était sensible à ce genre d'attentions. Elle était actuellement sa seule et unique alliée fiable et il commençait à l'apprécier.

"Bien sur ce je vous fait confiance ma Dame. Tenons nou au courant de nos avancements mutuels."

Il s'allua les gardes de la tête puis pris les escaliers en direction de l'entrée du Louvres

Venise, dûment escortée par les gardes s'avança jusqu'à cellule de la séthite. Le bruit de ses pas sur le sol en pierre résonnait désagréablement à ses oreilles. Fort heureusement, son masque cachait son appréhension aux goules qui l'accompagnaient. Les actions héroïques n'avaient jamais été son fort, elle laissait cela aux aventuriers inconscients; la seule stratégie que Venise maîtrisait était la fuite. Plus les secondes s'égrennaient, et plus elle avait envie de faire demi-tour. L'endroit lui déplaisait et faire face seule à Luddmila l'inquiétait car elle avait entendu des choses plutôt effrayantes à propos des suivants de Seth, à mi-chemin entre légendes et mysticisme.

Le visage face à la porte et serrée de près par les gardes derrière elle, elle inspira inutilement un grand coup pour se donner du courage, comme lorsqu'elle était mortelle, puis eut un hochement de tête à l'attention du geôlier. La porte s'ouvrit dans un bruit métallique, elle avança de deux pas dans la pièce, puis l'issue se referma derrière elle dans un grand bruit. 

Venise contempla la pièce à hauteur d'yeux, un peu désorientée de ne pas trouver la prisonnière. Enfin elle baissa la tête et la trouva assise sur le sol. La Nosferatu leva un sourcil de perplexité. La jeune femme devait être bien désespérée pour se jeter ainsi sur le sol, à moins qu'elle ne soit en train de feindre. Qu'importe, la discussion qu'elles auraient règlerait la question.

Venise se redressa dignement, fouilla dans sa poche pour sortir son portable et enregistrer l'échange qui allait suivre. Aussitôt après, elle commença l'interrogatoire. Comme à l'ordinaire, le ton de sa voix d'alto était impersonnel et son regard, inexpressif. 

"Madame, vous avez été arrêtée sur ordre du Prince. Il vous est reproché d'avoir dissimulé votre ascendance, d'avoir prétendu appartenir au clan des Roses et vous êtes suspectée d'avoir approché les membres de la Camarilla dans un but encore indéterminé. Qu'avez-vous à répondre à cela?"

L'entame était plutôt bienveillante, considérant qu'une autre que Venise aurait d'abord frappé avant de poser des questions. D'ailleurs, la nature desdites interrogations permettaient à la séthite de s'expliquer plutôt que de se défendre d'accusations plus ou moins farfelues.

La porte ouvrit...son cauchemar allait commencer... une femme entra, la cherchant alors qu'elle était si visible... elle l'observa, elle l'écouta !
Elle jouait la gentille en premier... cela laissait envisager le pire pour la suite. Elle ne lui laisserait probablement aucune chance!

La sethite laissa ses yeux au sol

j'ai caché mon ascendance depuis les 200 dernières années, avant cela mon sir m'avait toujours dit que nous étions toréador...

Répondre à la seconde question devenait alors inutile, moins elle en disait mieux ce serait

J'ai approché les membres de la camarilla de Paris afin dans un premier temps de trouver un enfant, Romain, pour le prêtre du cercle auquel je suis associée afin d'éviter que d'autres méthodes, comme l'enlèvement de la sénéchal ait lieu... j'ai malheureusement pas été assez rapide.

elle devint silencieuse, attendant la suite des questions

Venise considéra la prisonnière avec sévérité. Comment avait-elle pu croire qu'elle était du clan des Roses? Elle connaissait peu les Sethites, mais elle avait eu vent de capacités propres au Clan ainsi que de croyances en relation avec la mythologie égyptienne. La culture antique l'avait-elle rapprochée de mademoiselle de la Ruisselière? C'était probable. Ce qui était sûr, c'est qu'elle aurait infiltré les rangs des Toréadors depuis suffisamment longtemps pour connaître nombre de leurs membres et de leurs intrigues.

"Votre sire semble avoir été fort négligent de votre éducation. A moins, biensûr, qu'il vous ait étreint à dessein afin de se servir de vous tel un pion au sein de la Camarilla pour ses intérêts propres."

Croisant les bras dans son dos, Venise commença à marcher lentement de long en large devant Luddmila. Cet exercice lui permit d'évacuer une certaine tension tandis que son esprit se concentrait sur les propos de la jeune femme. Ceux-ci portèrent sur un cercle, un enfant et des prêtres. L'on nageait en plein mysticisme. Venise n'y connaissait pas grand chose, mais ces informations éveillèrent sa curiosité.

"En quoi la sénéchale serait-elle liée à cet enfant? Serait-ce un rituel particulier?"

Le bourreau s’était mis à bouger, elle s’impatientait ? Luddmila espérait que non!
 
Évidemment qu’il m’a utilisé… comme couverture dans le clan! Il voulait comme moi être camarillien et avoir accès aux connaissances et au  savoir mystique du clan…le clan lui avait demandé d’aller chercher un parchemin de je-ne-sais-quoi dans le nord de la Turquie… il devait pouvoir justifier une si longue absence et avait obtenu du prince le droit d’avoir un infant peu de temps avant…
 
Son bourreau était curieux… un point en commun avec elle…
 
Non… pas de rituel… laure veut l’enfant de la prophétie… elle se disait qu’en prenant Lou elle pourrait la convaincre de le lui remettre…

elle devait tenter

Libéré Mélissange... elle n'est en rien impliqué dans tout ca... elle n'a que le malheureux d'avoir de mauvais amis et peu de chance...

Venise s'immobilisa lorsque Luddmila parla de Melissange.

"Je ne puis ni ne veux la libérer, madame. Croyez-vous que nous-autres Nosferatus avons décider de révéler des secrets susceptibles de vous mettre toutes deux aux arrêts par simple fantaisie ou cruauté malsaine? Pourquoi avons-nous insisté lourdement pour vous interroger?"

Venise tourna la tête vers son interlocutrice, son regard froid et insondable.

"Vous vous êtes fait de dangereux amis, mais pis encore des relations inconstantes au sein de la Camarilla qui vous renient déjà -ou le feront bientôt- et semblent espérer vous voir mourir rapidement, moins par vengeance que par peur que vous ne révéliez vos petits secrets."

La femme masquée reprit sa marche tranquille, et reprit son monologue d'un ton un peu plus léger.

"Au regard d'une pseudo rose, cette pièce semble spartiate, mais elle a l'avantage de vous protéger des attaques de vos soit-disant amis. Paradoxalement vous êtes ici bien plus en sécurité que partout ailleurs dans le palais. Nous avons fait en sorte que vous restiez en vie, ce qui ne fut pas une mince affaire, comme vous avez pu témoigner au Primogène."

Venise avait dû courber l'échine et se taire face aux remarques acides. Elle n'oublierai pas ce qui avait été dit, mais les mesquineries attendront une autre nuit.

"Vous semblez connaître les agresseurs. D'après vos sous-entendus, vous les auriez infiltrés, jouant un double jeu, peut-être? A l'heure actuelle, la sénéchale est en passe d'être secourue. Votre vie ne tient qu'aux informations que vous détenez; de ce que vous direz dépend le pardon du Prince. Je ne vous apprends pas qu'il entretient une certaine méfiance vis-à-vis de son entourage; à mon avis il a raison, je reste persuadée que cet enlèvement n'a pu être exécuté sans quelque soutien au sein de la cour. Peut-être auriez vous vu ou entendu quelqu'un qui aurait eu quelque intérêt au complot?"

Sans la promettre, Venise suggérait à la Séthite une sorte de réduction de peine en échange d'information. C'était beaucoup s'avancer, car c'était présupposer que le Prince pardonnerait l'audace qu'elle avait eu de se prétendre un clan des roses. Mais le temps pressait, et pour elle, et pour la sénéchale.

La cellule etait pour la proteger... oui oui bien sur! Elle etait au courant de ca... mais la proteger de quoi ? De d arcy qui voulait sa peau parce qu il la rendait responsable de l enlevement de lou? D ivan qui etait en colere? De solobodan? De phantom? De julien ou de melissange? Elle n avait eu de contact avec personne d autre et n etait au courant d aucune intrigue de la cours. Elle soupira...

* madame j aurais bien aime vous donner l explication a tout ceci...mais je ne l ai pas! Laure une nuit m a contacté, pour la premiere fois depuis des annees, j etais retourne a st petersbourg, il y a un mois de ca. Elle m a demandé si j avais toujours une residence a paris et a insister sur le fait que si je ne voulais pas finir comme antoine je devais faire et vite cette tache... j ai accepté. Je devais trouver et vite ou etait l enfant qui permettrait de reveiller seth pour nous proteger de l apocalypse qui arrive selon les pretres. J ai du travailler vite mais comme tout le monde avait changé j ai du me rabattre sur des inconnus... ils m ont mit trop de pressions et je suis plus a l aise dans les recherches que dans le travail de terrain d arcy a trouve ce que je suis... reelement fache ou il utilise ca pour couvrir autre chose je sais pas.

Elle prit une pause, allongea ses jambes.

* tout ce que je sais c est que vous avez d actif dans cette ville assez de trucs pour attirer n importe quel amateur de truc occulte et de demon . Que la pierre du a ce que c est devrait etre retirer des mains de vos magiciens avant qu ils fasse une betise, que si c est pas fait l enfabt devrait etre mis sous bonne garde et que les esprits devraient en etre éloignés le plus possible et finalement que la creature qui c est libéré des sous sol en meme temps que la pierre avait ete enfermé et aurait du y rester

Venise cessa ses allers-retours lorsque la prisonnière devint prolixe. La réponse désappointa la femme masquée, mais Luddmila, qui semblait exaspérée, lui avait enfin donné une réponse plus ou moins cohérente. Venise ne savait que penser de ces déclarations, puisqu'elle ne connaissait rien en occultisme et que personne ne lui avait parlé d'enfant, de prêtres, de magie ou d'une quelconque pierre aux pouvoirs étranges. 

Son téléphone sonna brièvement; elle interrompit l'enregistrement de la discussion pour répondre au SMS reçu, puis reprit l'interrogatoire. Plutôt que des réponses concernait des choses auxquelles elle ne comprenait pas grand chose -comme la religion ou l'occultisme-, elle préféra se concentrer sur des informations plus terre à terre.


" Vous avez cédé face à la menace au lieu de chercher de l'aide, si je résume bien la situation. Choisir entre votre sécurité et révéler votre nature a dû être un sérieux dilemme. J'aimerais en connaître plus sur l'équipe de cette femme... Laure. Combien sont ses compagnons et qui sont-ils?"

Le ton de Venise était patient, même si les événements se précipitaient.

Les yeux de luddmila devint énormes de surprise... la nosfératu flachait sur ce que tout le monde savait incluant sa soeur Dalila... humm ?

J'ai déjà dit tout ca j'ai fourni des portraits robot des trois femmes... et je leur ai dit de pas ce fier aux apparences... Laure est un homme... la ronde est la seule que je connaisse un peu...et un peu est faible je l'ai vue 2 fois dans mon existence... malki, et barbare... amateure de torture et de destruction c'est une folle ... et elle est dangereuse... les autres je ne leur ai jamais parler... mais elles semblent aussi débile que la première... Laure est vieux, connaissant, un maitre un prêtre... il faut faire attention. il aime le beau et aime conquérir et convertir !

c'est pas pour leur compagnie que je suis rester parmi eux... c'est pour leur savoir !

venant de devant le Louvres

Kaoum descendait les escaliers en compagnie de Julien. Il essayait de garder un visage neutre. Il arriva au bas des escalier et devant les gardes s'arrêta en les saluant de la tête.

"Rebonsoir messieurs. Je viens voirs ma soeur et la prisonnière. J'amène cet homme en tant que témoin capital pour mener à bien l'interrogatoire que nous à assigner le Prince. Veuiller nous mener à elles."

Le ton était calme mais volontaire, limite autoritaire. Les gardes étaient des goules et ils n'avaient pas lieu de l'empêcher de passer car il était un envoyé par ordre du Prince. Par sa requête qui n'en était pas une il le leur avait rappelé et comptait sur leur obéissance.

 Les gardes les laissèrent passer surement un peu désapointés. Il s'approcha donc en compagnie de Julien de la geôle de Luddmila. Il inclina alors la tête vers les deux femme de façon formel pour bien montrer qu'il se considérait dans une relation purement proffessionel et laissa Julien se présenter avant de le faire lui même.

"Dame Luddmila je m'appelles Kaoum. J'ai accompagné à sa requête Julien ici présent qui voulait vous voir. Il se prétend votre ami et a promis de nous aider à mieux comprendre la situation des dessous de l'affaire qui vous amené ici."

La phrase était adressé à Luddmila mais aussi indirectement à Venise. Elle savait maintenant 'officiellement' ce qui avait poussé Kaoum à venir l'interrompre accompagné. Il se tourna alors vers Julien.

"Je ne souhaites pas vous brusquer, mais pourrons nous commecer directement une fois vos salutations faites ? La nuitest sur sa fin et votre amie ici présente restera en danger d'une condamnation tant que nous n'auront pas plus d'information éclairssissant cette affaire."

Il indiquait par là qu'il leur laissait un moment pour se retrouver mais que le temps pressait.

Elle termina a peine sa phrase que la porte ouvrit… ouvrit sur un autre nosfératu, visiblement et…et… Julien ! ils l’avaient épargné! Elle lui sourit se demandant ce qu’il faisait ici, imaginant le pire encore… s’imaginer responsable de la disparition voir de la destruction d’une personne une fois était horrible, s’imaginer responsable une seconde fois était l’horreur.

Bonsoir Julien…

Excuses moi Julien pour les emmerdes, ou je suis désolée Julien de te mettre dans une horrible situation ou… attrape la porte julien je sais par ou passer pour te reconduire en sécurité



… heureuse de voir que… *qu’ils t’ont pas détruit…* que tu vas bien !

Elle resta assise au sol… la tete basse attendant la suite…

Venise accueillit Kaoum et son compagnon avec un certain soulagement. Elle les gratifia d'un hochement de tête respectueux. Les choses allaient enfin avancer... éventuellement. 

"Enchantée, monsieur, je suis Venise. Pseudonyme qui semble on ne peut plus évident..." D'un geste de la main, elle caressa la joue blanche de son masque italien.

Le ton cordial devint acide lorsqu'elle répondit à Luddmila. 


"Des portraits robot? Mais je n'ai rien reçu. Vous partez du potentat que je connais l'affaire. Or le Prince, dans sa grande mansuétude, a jugé bon de nommer deux personnes à qui l'on cache des pièces maîtresses du dossier pour vous interroger. En effet, ces événements ne nous concernent pas directement et, il faut bien l'avouer, sont bien loin de notre préoccupation principale qui s'incarne dans un Baali rôdant dans les catacombes que nous suspectons d'avoir décimé certains des nôtres. Il va sans dire que cela hypothèque grandement vos chances de survie qui ne tiennent qu'aux déclarations que vous pourrez faire et aux preuves que vous pourrez fournir. "

Elle se tourna sans ambages vers son frère. 

"Mon cher Kaoum, je crois que l'on se joue de nous en nous immobilisant ici. Pour beaucoup cette femme est déjà condamnée. J'ignore ce qu'il se trame, mais je commence à être fatiguée d'être un pion dans un jeu auquel je n'ai plus envie de participer."

 Venise croisa les bras et s'adossa à un mur de la cellule, laissant à Kaoum le soin de diriger les débats à son tour.

Kaoum sourit compréhensif à Venise, lui même essayait de mener un tant soi peu la barre mais ce n'était pas évident. Entre les conflit internes et dangers externes, sans parler de la méfiance natuelle des cainite.

Il répondit à Julien de façon à pouvoir être entendu de tous.

"Dame Venise peut parfaitement entendre ce que vous avez à dire. Vous pouvez lui faire autant confiance à moi. C'est grâce à son accord que vous êtes ici."

Il regarda ensuite Julien attendant qu'il commence. La première phrase pouvit être décisive.

Mais quelle ne fut sa surprise à l'entente à la première phrase.

"Un Baali ?! Un Mathusalem Infernaliste qui a potentiellement décimé notre clan et qui allez savoir pourquoi est une menace moins importante que retrouver la Sénéchale. Donc comprenez que nous souhaitons perdre le moins de temps possible avec l'affaire présente pour nous consacrer à notre propre préservation et à une menace présente sur Paris que seul le clan des masques semble prendre au sérieux. On vous écoute"

Le ton était polie mais exaspéré. Kaoum commençait à toucher le fond. Il perdait du temps sur son planning et il n'aimait pas ça.

Elle releva la tete...

 il était avec la pierre hein ?...

elle rebaissa la tete découragée

 et ils l'ont remis au trémère...

elle regarda Venise

 je préfère mourir finalement

Venise haussa les épaules. Plus le temps passait, plus elle devenait indifférente au sort de la prisonnière. Triste à dire, mais quefaire lorsqu'une personne que l'on souhaite sauver ne désire même plus vivre?

"Qu'à cela ne tienne, j'informerai le Prince de votre mutisme. Il enverra des bourreaux qui, à défaut de vous faire parler, exauceront votre voeu. Mais avant que vous mourriez, j'aimerais savoir ce que c'est que cette histoire de pierre, d'enfant et de prophétie."

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Après réception d'un énième message, Venise lança un regard déconcerté au témoin ramené par Kaoum. C'était tellement gros que cela ne pouvait être vrai, et pourtant... La cervelle de la femme masquée était en pleine ébullition; des plans d'actions contradictoires s’échafaudaient dans son esprit. Elle prit quelques minutes de réflexion avant de prendre la parole. 


"Merci d'être venu, monsieur. Vous avez été bien plus coopératif que votre amie."

Elle lança un regard plein de sévérité à la femme affalée par terre. Luddmila avait tout fait pour rejeter ses propositions de discussion afin de trouver une issue pacifique à l'interrogatoire. 

"Expliquez-vous, madame! Pourquoi avez-vous refusé de parler alors que les faits sont gravissimes? Et qu'est-ce que cette histoire de pierre à la fin?!"

Elle soupira profondément pour se calmer puis se tourna vers le jeune homme. 


"Il serait utile que vous soyez sous protection cette nuit. D'arcy ou ses goules ont pu vous repérer, vous pouvez être pourchassé ce jour dans votre domaine et être cruellement éliminé. Je pense que l'on ne veut pas de témoin dans cette affaire. Le Prince est en opération d'extraction, il ne sera pas disponible ce soir. Au moins votre déclaration permettra de reculer l'échéance pour la prisonnière, on voudra l'entendre à propos des faits. Avez-vous un lieu sûr, ou pouvons-nous vous aider à en trouver un?"

Venise semblait sincèrement inquiète du sort du jeune homme, c'est que beaucoup de choses étaient en jeu.

Kaoum vit que Julien souhaitait parler et essaya discretement de lancer son magnétophone

jet de discretion:

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