La personne désirant se rendre dans le carré VIP se verra accorder l'accès que la personne préposée au filtrage ait bien vérifié le port du bouton de rose noire ou de la broche noire.

Le trajet est balisé par des personnels de la sécurité qui canalise les gens afin qu'ils ne puissent pas aller n'importe où. Le chemin tracé vous emmène dans un salon cossu où une grande cheminée crépite d'un feu fictif. Des canapés et des fauteuil bien rembourrés vous attendent afin de partager une discussion exquise. Mais c soir en cette occasion particulière, les meubles sont recouverts de draps noir, signe de deuil. Les murs sont cachés par des tapisseries de la même couleur. Le plafond qui normalement laisserait admirer de somptueuses arches, est traversé par des tentures sombres, qui partent de son centre et se déversent en cascade jusqu'aux moindre coins de la pièce.

Au centre de la pièce est dressée une table imposante qui supporte pour seule décoration, un plateau d'argent avec une rose noire entière dont a au préalable retiré les épines.

Le temps de l'hommage funèbre, la musique si délicieuse qui souligne ce lieu, est tenue au silence afin de permettre aux personnes de se recueillir.

Charon vit arriver une femme au cheveux rouge, il se demanda si elle et Jess avait le même coiffeur. Elle arriva à sa hauteur et exerça ce pourquoi il était là.

La dame était donc de la Famille. Il chercha le sésame et le vit sur sa veste.

- Bonsoir ma Dame, je vous invite à entrer.

Spoiler:

[ arrivée de devant Charon ]
 
Dimitri arrivait dans la salle préparée pour l'hommage à Marion en compagnie d'Alexie et Henri à qui il ouvrait la porte les invitant à entrer les premiers. Quand ce fût son tour son premier réflexe était un hochement de la tête en constatant la sobriété de la décoration et de l'ambiance choisie par Balthazar. Il constatait ensuite la présence d'une personne dans la pièce à la chevelure dont la couleur n'était pas banale et qui lui donnait un petit indice sur son identité. La surprise marquait ses traits un court instant puis il inclinait légèrement la tête pour la saluer en attendant de pouvoir le faire en bonne et due forme et se présenter.

Pour le moment c'est à ses deux compagnons qu'il portait son attention avec un sourire chaleureux malgré l'ambiance pesante qu'imposaient les circonstances.

[Devant l'Antichambre]

Henri arriva dans une pièce... Drapée de noire, sans musique, qu'il trouva immédiatement sinistre. Il y avait un petit air de déjà vu.

"Hum... C'est la même décoration que celle des obsèques de madame Boniface." Il eut une petite moue déçue. Assurément il aurait droit à semblable service s'il devait décéder une seconde et dernière fois à Paris. Il fallait absolument qu'il rédige un testament où il exigerait de la musique, un carnaval et des masques le jour de sa propre cérémonie.

Son regard tomba sur la rose noire au milieu de la pièce puis son regard suivit celui de Dimitri. Une jolie demoiselle vêtue de noir se tenait discrètement dans un coin de la pièce.

"Oooh!" fit-il à mi-voix "Il n'y avait pas qu'une seule rose noire dans cette salle." Il adressa un sourire accompagné d'un hochement de tête appuyé à l'attention de Pam... de mademoiselle Casato.

Henri, surpris par cette question, se tourna vers Alexie.

"Dieu! Mais..." Il leva les yeux vers le primogène et attendit deux seconde avant de calmer sa langue acérée qui en avait à redire sur ces sires inconscients qui laissaient divaguer dans la nature des néonates qui ne comprenaient ni les règles de la Camarilla ni les dangers qui les guettaient dans l'ombre.

Il reprit cette fois en regardant la jeune femme pour lui faire un résumé sommaire à propos de ce clan. "Les Baalis sont des Caïnites à part et fort heureusement assez rares dont le but est l'avènement de Satan et du chaos sur terre. Ils maîtrisent généralement les ombres, le feu et toutes sortes de choses qui vous feraient dresser vos cheveux sur la tête."

Il détourna son regard pour le poser sur la rose noire.

"Je n'ai pas eu le privilège de connaître le chevalier. Néanmoins je l'ai croisée et elle m'a laissé une grande impression. C'était une femme forte et fière, mais cultivée également. Beaucoup de jeunes gens comme vous n'auraient compris les subtilités de son langage tant les siècles vous séparent, mais elle avait une préciosité, une délicatesse dans son discours qui la distinguait de beaucoup et qui révélait mille facettes de sa personnalité."


Son visage s'était fermé, son regard était triste et vague. Il semblait s'être perdu dans des souvenirs qui n'appartenaient qu'à lui.

[---> devant Charon]

Balthazar entra le premier dans la salle. Il regarda l'ensemble et salua de la tête les personnes présentes dans un premier temps. Avec la femme aux cheveux rouge qu'ils avaient croisé dans le couloir, pour le moment il n'y avait pas grand monde qui était arrivé.

Il sentit l'arrivée du colosse. Il se tourna donc vers lui et lui fit signe de le suivre dans un coin de la pièce. Lorsqu'il jugea qu'ils étaient éloignés des oreilles indiscrètes, le Gardien engagea le discours.

- Mon ami je pense qu'il y a encore quelques progrès à faire. Ne me jugez pas vous faisant la morale, mais il en va de l'image du Clan entier. Surtout pour une soirée comme celle la. Je m'explique. Le Prince était en conversation avec la personne qu'il soutient pour devenir Maire de la ville. Vous conviendrez alors qu'il n'avait pas vraiment le temps de s'occuper de vous. Vous auriez pu le mettre dans une situation délicate.

Balthazar marqua une pose pour laisser le temps à son Frère de comprendre ce qu'il voulait dire. Puis il enchaina avant que celui ci ne puisse dire quoi que ce soit.

- En ce qui concerne votre emploi, le Prince m'a chargé de vous en trouver un.

Balthazar vit la joie s'afficher sur le visage du Brujah mais était persuadé que cela ne durerait pas lorsqu'il allait lui annoncer de quoi il en retournerai.

- Je vais donc vous confier une mission très spéciale. Elle ne sera pas sans risque pour vous. Je vous la dévoile. Vous aller rester au contact de nos chers raconteurs d'histoires passionnantes et vous avez l'obligation de rester maître de vos émotions et de vos actions en toutes circonstances, peu importe ce que l'on vous sortira comme sornettes et autres fables. Vous allez vous former aux dures lois du paraitre et du laisser dire. Vous serez bien entendu très observé. Par des gens qui vous veulent du bien et par d'autre qui ne vous en veulent pas du tout. Ne me décevez pas mais surtout ne décevez pas le Prince. Il attend beaucoup de vous à cette occasion. Sachez lui montrer qu'il ne commet pas d'erreur en vous accordons sa confiance. Je tiens tout de même à vous préciser que la violence est prescrite en ces lieux. Et cela sous toutes ses formes. Néanmoins une fois dehors, qui pourrait en vouloir à deux hommes ayant trop bu de vouloir convaincre l'autre de façon virile sur le bienfondé de ses arguments?

Balthazar affichait un sourire de prédateur en finissant sa dernière phrase.

- Bien je vous souhaite une bonne soirée malgré tout.

Il s'éclipsa en lança un clin d'oeil à Jean.

Il se dirigeait vers le groupe de Dimitri, de l'homme de la veille ( il ne connaissait toujours pas son nom ) et d'une blonde qu'il n'avait pas encore vue sue Paris. Avant d'arriver à leur hauteur, il sortit son téléphone et envoya un message à Charon.

Spoiler:

Il rangea son portable et afficha son plus beau sourire pour venir souhaiter le bonsoir au trio.

- Bonsoir à vous. Je suis heureux de voir que vous ayez pu vous libérer. Ce n'est pas grand chose mais on ne peut laisser partir une des nôtres sans faire un geste.

Il tendit la main à Dimitri.

- Si je peux être utile en quoi que ce soit lorsque le moment sera venu, compte sur moi.

Il écouta la réponse de Dimitri et tourna son attention vers la femme. Il fut un peu étonné par la broche qu'elle portait.

- Bonsoir je suis Balthazar. Gardien de l'Elysium. Votre broche est d'un style tout... particulier.

Toujours en suivant Balthazar Jean se demandait quand celui-ci allait s'arrêter pour qu'il discutent. Finalement il le fit en s'arrêtant un peu soudainement et partie dans un grand monologue.

Jean tiqua un peu ne pouvant en plasser une seul jusqu'au moment où le Gardien partit. Le seul moment où il exprima quelque chose c'est du soulagement quand il annonça que le Prince acceptait de l'employer, de la consternation et de la stupeur quand on lui révéla l'objet de cet emploit et un sourire à l'idée de prendre Lucien par le col et de le trainer dehors.

Mais surtout il regarda le gardien sortir en se demandant à quoi tout celà rimait. Il avait pourtant bien annoncé au Prince qu'il gardait le droit de refuser ce qu'il lui proposait et voilà qu'on lui foutait un boulot des plus emmerdants à faire ? Et sans lui demander son avis ? Mais ça rimait à quoi ?

Il regarda un moment Balthawar qui venait de rejoindre DImitri et Alexie. Premières personnes qu'il était content de voir ici.

*Attend une seconde Jean réfléchis. Là y a de l'embrouille dans l'air. Pas décevoir le Prince ? De grandes attentes ?*

Jean fronça les sourcils.

*Des paroles en l'air sans la moindre preuve, juste des promesses quoi . . et pourtant . .*

Il regarda à nouveau Balthazar qui semblait bien se portait dans ce nouvel Elyséum. Bien mieux que dans l'ancien.

*Et pourtant . . Ce gardien m'a fait bonne impression. En général j'ai une assez bonne intuition. Je joue le jeu ? Au pire ça me coute quoi ? Pour une nuit, ça coute rien.*

Il réfléchit, puis se décida. Il regarda enfin qui était présent dans la salle. Dimitri et Alexie qui discutent avec Balthazar. Elea, qu'il avait rencontré la veille. Et l'autre paon sifleur.

Il finit par se décider. Marchant vers Elea il salua de la tête et d'un sourire Dimitri et Alexie et seulement de la tête Henri.

"Bonsoir. Les cheveux toujours aussi rouge à ce que je vois. Je ne pouvais pas vous manquer."

Un sourire amusé ponctué cette phrase.

Henri garda un air grave et détaché lorsque le duo qu'il avait brocardé dans son conte fit son apparition. L'armoire à glace avait directement fondu sur sa proie, en la personne d'Elea. Le Toréador ne fut guère étonné qu'on lui batte froid mais nota son attitude impolie envers le primogène. Au moins le Gardien essayait de faire quelques efforts pour se sociabiliser.

"Bonsoir." répondit sobrement Henri en s'inclinant légèrement en un salut solennellement simple. Il se désintéressa totalement de la discussion entre les deux Brujah pour fixer le plateau argenté où était déposée la rose noire. Son esprit dérivait sur des sujets poétiques aux accents dramatiques. Alors qu'il était question de décoration de la salle, d'Estirac sentait la genèse de vers exaltés dans son esprit. Il ne remarqua même pas que le primogène avait tourné son regard sur lui.

Jean haussa les épaules l'air de rien.

"Oui, j'ai pu finalement le rencontrer et lui parler. C'est d'ailleurs unes des raisons qui m'ont amené à venir ici ce soir."

Il eu l'air totalement blasé et regarda d'un coup d'oeil la salle pas encore très pleine. Il parla alors sur le ton de la confidence à Elea guettant sa réaction.

"Il semblerait qu'on me demande de me sociabilisé dans ce nid de vipère."

Puis il haussa à nouveau les épaules.

"Mais j'avoue que malgré les enseignement de ma Sire qui remontent à longtemps, je n'ai jamais été très doué à ce jeu."

Puis il eu un air amusé au souvenir de l'article d'Henri.

"D'ailleurs dernièrement on m'a comparé à un ours. Alors les vipères tu comprends . . ."

Il eut un sourire amusé qui contenait visiblement un rire. Mais Jean avait suffisament de tact pour ne pas rire lors de la commémoration d'une morte. Il se repris d'ailleurs très vite.

"Et toi ? Que viens tu faire là ? J'ai pas eu l'impression que tu étais très à l'aise . . je me trompes ?"

La demoiselle semblait vouloir un entretien privé. Balthazar leva un sourcil.

- Eh bien mademoiselle je pense que cela sera possible si toute fois vous daignez me faire " l'honneur " de m'accorder le privilège de savoir votre nom. En général c'est ce que l'on fait lorsqu'une personne débute des présentations.


Et il se tourna vers le troisième homme.

- N'est ce pas Monsieur? Je ne sais d'ailleurs toujours pas le votre. Il est vrai que mes occupation ne m'ont point laissé le temps de vous écouter répondre hier soir malheureusement. Je suis toute ouïe.

D'Estirac entendit la question et tourna son regard vers le Gardien. Les mondanités avaient gagné, tant pis pour l'introspection et les Muses qui chantaient leurs vers à ses oreilles. Henri n'était pas dupe: avec ses écrits et l'esclandre le la veille, il était impossible que le Gardien ne se soit pas renseigné sur lui. De plus, il avait signé son conte de son propre nom. Il laissait toujours à ses victimes le privilège de connaître l'identité de celui qui les a frappés. Sa fierté de vieux gentilhomme lui interdisait les libelles anonymes, ce qui lui avait valu bien des ennuis durant son tumultueux passé.Il répondit d'une voix claire, son ton était sérieux puisque son esprit était encore embrumé de rimes laconiques.


"Il est tout à fait étonnant qu'un homme de votre rang ignore tout de qui déambule dans les couloirs des Elyseums, qui a été présenté au Prince, leur histoire, leur âge ainsi que leur Clan, surtout par les temps qui courent. Voici la preuve qu'il y eut un grave manquement au niveau du personnel puisque toutes les informations d'avant votre nomination ne vous ont pas été communiquées. Nul doute que vous résolviez urgemment le problème afin de garantir à tous notre sécurité. Mais puisque vous me le demandez et que la politesse l'exige, sachez que je me nomme Henri d'Estirac, du Clan Toréador, infant de Josselin de Poitiers lui-même infant d'Isouda de Blaise." 

Selon d'Estirac, le Gardien avait commis une erreur en divulguant publiquement qu'il ne maîtrisait pas le flux des courtisans en public, et encore plus devant son primogène. Puisqu'il essayait d'être urbain et comme le lieu ni l'espace ne se prêtaient à une joute verbale de haute volée, Henri avait décidé de lui faire une politesse en l'exonérant de son fautif aveu en reportant la faute sur les goules. Il espéra que le Gardien avait compris l'allusion et ne se risquerait plus à proclamer qu'il ne connaît pas les visages de ceux qui l'entourent.