Philippe ne put retenir un demi-sourire narquois aux paroles de Balthazar. Etre vêtu d'une cravate ? Juste d'une cravate...? Beaucoup trop exhibitionniste.
Il se retint de justesse de proposer de venir avec une plume dans le derrière, histoire d'être un peu original. Il ne savait plus très bien si c'était le Gardien qui était un gros chieur, ou si c'était sa bougonnerie pré-aube qui se manifestait. Par prudence, il préféra ne pas rebondir sur l'exigence du maître des lieux.

"Bonsoir Gardien. Merci de cette information. Le primogénat se déroulera-t-il en début, ou en milieu de soirée ?
Et sinon, l'Antichambre dispose-t-elle d'une entrée plus discrète que je pourrais emprunter ?
Ce soir, l'association des enfants de la Lune m'a donné une excuse en or pour passer par la grande porte, mais demain, il en sera autrement."

C'était bien beau de réclamer des cravates et des réunions, mais encore fallait-il que les invités puissent arriver jusqu'au lieu de réunion. Et Philippe était parfaitement conscient de son apparence. Entrer dans un établissement clairement destiné aux adultes sans faire jaser n'était pas si évident.


La fille aux cheveux rouges cita fort bien la tradition. Le primogène y réfléchirait quand son cerveau serait redevenu fonctionnel. Demain.


Il prit une des cartes tendues par Kaoum. Toujours bon de pouvoir joindre un Nosfé. Il tenta un sourire pour le remercier de son initiative, mais il le vide l'envahissait peu à peu. Il se demanda combien de temps il pourrait encore rester éveillé... Ou tout simplement maintenir le semblant de vie qu'il avait gardé histoire de pouvoir ressortir parmi les humains sans problème.

HRP:

Il signala discrètement à ses compagnons de clan qu'il était temps d'y aller, n'oublia pas de saluer toute l'assemblée avant de quitter la pièce. Il garda également un oeil sur Hadrien, prêt à l'aider en cas de crise.

Dans les couloirs qui les menaient vers la sortie, Philippe leur rappela d'un ton morose.

"Collision de réunions... Je vous propose de faire celle du clan sans moi, vous me ferez un résumé, ou bien j'essayerai de vous rejoindre... Je me porte garant de Thomas. Echangez le maximum d'informations sur la mission d'Hadrien et Lucas, sur ce qu'à raconté le primogène Gangrel hier, sur ta nouvelle capacité et ce qui en découle, Alice. Si je peux, je vous téléphonerai pour qu'on parle du refuge. Si vous décidez de ne pas la faire au Louvre, pensez à prévenir Charles."

Tout s'embrumait, il n'était pas sûr d'avoir pensé à tout. Ou même d'avoir été clair. Mais il se fit violence pour rester attentif, ne pas s'éteindre peu à peu.

Spoiler:

- Le Prince ne m'a pas tenu au courant de cette précision. Dès que l'on m'en informera vous le serez également. Je vous souhaite bonne journée.

Balthazar avait accompli son devoir pour la nuit. Il prit congé du groupe et se dirigea vers Fey.

- Tu viens ma douce, il est temps de se retirer.

Il lui tendit la main et elle suivit comme un automate jusqu'au bureau du Gardien.

[ --->Bureau]

Spoiler:

*Voilà une femme qui a plus de c..., de cran que la plupart des hommes présent dans cette pièce. Je ne peux pas faire moins qu'elle, donc il est temps que moi aussi j'entre en scène.*

Jacques regarda les personnes qui lui parlaient encore, puis décida de prendre la parole.

"Je m'excuse, mais je vais devoir vous laisser, mon refuge n'est pas tout à côté, et il commence à se faire tard, ou tôt, selon comment vous prenez les choses."

Il s’approcha de l'endroit ou Elea avait déposé sa rose, et après avoir déposé lui même son bouton, il prononça quelques mots.

"Je n'ai pas eu l'honneur de te connaitre Nittael, mais j'espère que tu repose en paix quelque soit l'endroit où tu te trouves désormais. Notre monde est en train de devenir fou, tu as bien fait de prendre les devant."

Puis il se dirigea vers la sortie, et salua les membres du gouvernements encore présent. Il adressa alors quelques mots au gardien de l'Elyseum.

"Bonsoir Monsieur le Gardien. Je suis Jacques Delcroix du clan gangrel nouvellement arrivé. Je voudrais vous signaler un incident qui s'est déroulé plus tôt dans la soirée et qui concerne la goule chargé de trier les gens à l'entrée de la zone réservé. Il a empêché mon primogène, un ancien de cette ville de rentrer sous prétexte qu'il n'avait pas l'objet adéquat sur lui. Alors que les nouveaux arrivants soient soumis à cette règle, je peux le concevoir, même si cette règle est tendancieuse avec certaines traditions de la camarilla, comme l'a remarqué Dame Elea. Mais que la règle soit appliqué aux membres les plus anciens de cette ville et qui plus est membres du gouvernement est étrange.
La goule a de plus manqué de la plus élémentaire des politesses, et a oublié quelque peu qu'elle était sa nature."

Jacques arrêta quelques secondes de parler pour laisser à tout le monde de bien digérer ce qu'il venait de dire, puis il reprit.

"J'ai parfaitement conscience du fait, que vous pourriez me donner une correction. Mais vous avez également la possibilité de vérifier que mes paroles ne sont que vérité. Sur ce je me tiens à votre disposition ainsi qu'à celle de n'importe quel membre du gouvernement si ça peut aider la ville."

Sur ce Jacques sortit de la pièce pour pouvoir rentrer chez lui.

[direction mon refuge]

Alice tout à ses petites cartes de visites tapotait sur son téléphone en écoutant avec curiosité les interventions des gens mécontent du dress code imposé, il est vrais qu'elle ne trouvait pas ça très pratique, mais ne c’était pas offusqué. Lorsque le Primogène Gangrel lui posa une question elle releva la tête surprise qu'on demande son avis.

"Hé bien c'est un peux compliqué. Elea est une Sollers et il semblerais que les Sollers se soit détaché de la Camarilla, mais en revenant hier le journal relate que le prince l'a accepté à Paris. Je pense qu'elle est un mélange de ses deux voies..."

Alice fit une grimasse bizarre, elle ne savait pas trop si c'étiat possible d'être les deux en même temps ou si Elea était juste une Sollers toléré parmi la Camarilla ou si elle avait renié sa 'famille'.

elle rendit en parlant la carte à Elea.

"Je vous fait sonner."

Puis sur la carte de Kaoum elle écrivit son numéro et son nom après avoir enregistré les information de l'autre coté dans son téléphone.

Elle chuchota a nouveau à l'adresse de Gangrel.

"Stanislas est mort il y a longtemps je ne pense pas que ce Nosphératu le connaisse..."


"Monsieur je suis Alice Claudel, du clan Malkavian, je vous ai écrit mon numéro au dos de votre carte."

Près de la porte Philippe fit signe qu'il était temps de partir, elle eu un hochement de tête à son attention.

"Excusez moi messieurs dame, la limousine attend mon clan à l'extérieur. Je vous souhaite une bonne fin de nuit et à une prochaine."

Elle fit une petite révérence improvisé et se dirigea vers les membre de son clan en prenant garde de ne pas approcher de trop prêt Hadrien.

[Sortie vers la limousine qui dépose tout ceux du clan qui le veulent là où ils veulent => Aly à son refuge]

Jacques était parti pour régler le problème avec la goule. Il savait maintenant pourquoi il avait été irrité. Il défendait l'honneur de son chef, c'était un noble comportement de la part de son frère de clan et il éprouva une certaine fierté en le voyant affronter la société vampirique avec autant d'assurance.
Par contre, en y repensant, il n'avait pas imaginé une seule seconde que cette goule avait fait quoi que ce soit de désobligeant. Il devrait certainement reparler de tout cela avec Jacques dès le lendemain car il semblait mieux cerner les faiblesses de son chef sur le plan politique. Peut être pourrait il être un bon conseiller ...Il le regarder partir avec un sourire très amusé.

Ahuizotl écouta Alice de manière attentive mais les réponses qu'elle lui apportait ne semblaient vraiment pas le satisfaire. Il se contenta toutefois de la regarder et de la saluer lorsqu'elle quitta la pièce.
Il reporta alors son attention sur Kaoum, l'air plus sérieux d'un coup.

"Je sais bien que Stanislas a brulé dans les geôles du Louvre mais je veux savoir si c'est lui qui vous a contacté ou si vous le connaissiez simplement."

Kaoum ne put empêcher son sourire de s'agrandir devant tout se qui se passait devant lui. Son sourire amical était passé à joviale. Puis d'un coup retomba a . . sérieux. La question de Ahuizotl avait fait mouche quelque part. Il leva un sourcil curieux à l'entente de celle-ci.

*Comment devrais-je réagir ? Stanislas reste . . enfin Stanislas quoi.*

"Eh bien Primogène je ne saurais dire si je suis là par la volonté d'un mort. Mais je penses que si vous avez quelque chose à traiter avec les masques je suis tout à fait à mène de m'entretenir avec vous à ce sujet. Je ne saurais vous mentir en vous disant cela. Que ditent vous d'en discuter demain ?"

Kaoum prenait les devant en espérant faire mouche. Ne pas mentir semblait la meilleur chose à faire avec cet homme qui lui avait jusqu'à présent semblé direct et peux enclin à la discrétion.

"De même, je vous signal au cas où que notre Primogène se trouve être représenté en la personne de Dame Venise. Je pourrais vous arranger un rendez-vous si vous souhaitez l'entretenir elle plutôt que moi. Mais je la sais fort occupé dernièrement."

*Et compte bien que j'apprendrais quand même ce qu'il se dira.*

Lucas fit un petit sourire énigmatique à Thomas pour répondre à son affirmation, il lui souhaitait d'avoir le temps de s'habituer parce que lui et Hadrien n'en avaient pas vraiment eu l'occasion. Certes Philippe était loin d'être comme Heinrich, mais en temps de crise, toutes les forces étaient mobilisées, même celle des jeunes.
Quelqu'un l'interpella et Lucas se retourna vers la personne qui lui parlait. Il s'inclina maladroitement, chancelant à moitié sur ses jambes et se releva à temps pour voir partir Alice. Jetant un coup d’œil à Thomas, il décida d'accepter la proposition et d'avancer avec lenteur vers le couple pour s'asseoir.

" Je vous remercie, je vais rester assis quelques instants c'est presque passé... "

Jetant un regard alentour, Il ne fit pas attention à Hadrien qui se rapprocha de lui, ses questions fusant à la vitesse de la lumière. Un sourire tordu refit son apparition sur son visage et il baissa la tête tout en la secouant. Quel spectacle mes aïeux !! Non mais franchement...c'était pas le jour pour s'illustrer de cette manière. À la longue il finirait sûrement pas y trouver son avantage, mais quand même !! Sa fierté venait d'en prendre un coup...

" Ne t'inquiète pas Hadrien...je vais...mieux... "

Il releva la tête, conscient que son attitude contre-disait ses paroles et d'un geste de la main chassa les dernières questions de Hadrien. La poche de son pantalon vibra et à ce moment il se rappela qu'il avait oublié de prévenir son oncle de son arrivée, oh la bêtise. Il regarda le message, prenant conscience de l'heure. Il tapota d'un mouvement frénétique une réponse et se releva. Il remarqua que le couple faisait de même, effectivement pour tout vampire qui soit, il fallait se presser. L'homme engagea la conversation, d'un mouvement de tête il remercia la formule de politesse qui lui était attribué, puis un sourire apparut au mot docteur. Se maudissant encore une fois pour son état pitoyable, il attrapa machinalement la carte qui lui était tendu. Un sourire pétillant fit son apparition alors qu'il sortait également une carte où se trouvait un numéro et il s'inclina à son tour pour se présenter.

" Je me nomme Liel du clan de la Lune. Des paroles avisaient que vous avez là, il est sûr ! Mais le temps coule et nous devons également y aller. "

Il attendit que l'homme s'en aille et se rapprocha de ses deux frères. Ce petit interlude venait de lui changer les idées, lui rendant, à son plus grand bonheur, une partie de ses moyens.

" Nous devrions rendre nos hommages et retourner auprès de Philippe afin de rentrer...la nuit est presque finie...il faut qu'on se bouge... "

Spoiler:

Le Gangrel n'avait décidément jamais les réponses qu'il attendait à ses questions. Etait il possible que seul Quetzalcoalt pourrait lui montrer la vérité chaque fois qu'il désirait la percevoir ?

Malgré sa moue dubitative, il appréciait le fait que Kaoum lui parle ouvertement d'égal à égal, et sans se cacher derrière de fausses manières ou autres manipulations ...

"Il y a une réunion des primogènes demain. Je pense que je verrai donc votre Primogène avant de vous voir vous...
Hum ... Je lui ferai part de ce que j'ai échanger avec Stanislas et si elle le désire, nous nous rencontrerons après.
Si vous faites partie de ses amis, son refuge est sur mon territoire et je pourrai peut être vous y escorter pour y trouver des traces ..."

Kaoum réfléchis. Oui c'était mieux que Venise s'en occupe, elle serait déjà sur place. De toute façon la connaissant elle ne manquerait pas de questionner de fond en comble le Gangrel si il l'informait de ce qu'il venait d'apprendre. À cette pensée un sourire lui vint qu'il s'empressa d'adresser au primogène.

"Oui voyez dans ce cas cela avec notre primogène, elle en sera très heureuse. Je vous suis reconnaissant pour votre aide Primogène Gangrel. N'hésitez surtout pas à faire usage du numéro que je viens de vous remettre."

Il pris un temps à la réflexion un instant puis repris.

"Pour ce qui est du refuge de Stanislas, nous y avons déjà été sur l'invitation d'un certain Slobodan. J'espère que cela n'était pas sans votre accord. Le connaissiez-vous ?"

Hadrien hocha légèrement la tête quand Lucas lui dit qu'il allait mieux. Il n'en était pas convaincu, mais il décida de ne pas insister plus que de raison. L'homme qui avait si gentiment proposé à Lucas de s'asseoir lui tendit une carte de visite, il la prit.
Il était un peu gêné, car il n'avait pas de carte de visite à lui donner. Il déchira proprement un bout de la carte de Kaoum et sortit un stylo. Il écrivit distinctement son prénom et son numéro de téléphone. Il sourit un peu désolé de la façon qu'il avait de communiquer ses coordonnées à Kaoum et lui tendit le bout de papier.

« Je ... m'a ... m'appelle Hadrien, je suis moi aussi du clan de la lune »

Il lui sourit difficilement, surveillant la dame qui suivait sa nouvelle connaissance.
Puis Lucas proposa à Thomas et à lui-même, d'aller rendre hommage à la défunt. Hadrien haussa les épaules et lui répondit.

« Comme tu veux Liel ... Je sais qu'on est venu pour ça ... mais bon ... C'est bientôt le matin ... et ... enfin bref ... »

Il sourit à ces deux frères, puis s'adressa à Thomas.

« Ça va ? Tu n'es pas trop largué pour ta première nuit parmi nous ? »

Puis il attendit que ces frères soient près pour se diriger vers la fleur posée sur la table au milieu de la pièce.

Quand Kaoum lui parla d'utiliser le numéro de téléphone, Ahuizotl ouvrit de grand yeux comme pour marquer qu'il venait de comprendre de quoi il parlait. Par contre, quand il lui parla de la visite du refuge, il fut quelque peu perturbé.
Le refuge avait été visité et encore une fois, il n'a pas eu connaissance de cette intrusion sur son territoire. Cela faisait maintenant deux fois que sa préoccupation pour la Camarilla lui coutait une attaque directe sur son territoire.

Sa Bête hurla de colère à l'intérieur de ce corps qui tentait de garder sa contenance mais au niveau de son cou, on voyait visiblement que le sang commençait à irriguer la jugulaire du vampire. Quelque chose de puissant voulait se libérer car ces paroles l'avaient mise dans une rage extrême.
Mais le Gangrel savait que Kaoum n'était pas le responsable de tout ceci ...
Il dû fermer les yeux pendant deux secondes et visiblement reprendre ses esprits pour répondre d'un ton parfaitement calme au nosfératu.


"Slobodan vous dites ? Pourquoi en parler au passé ? il lui est arrivé quelquechose de malheureux ?
Et ce "on" concernait qui à part vous ? ... J'aimerai être tenu informé de ce que vous avez trouvé là bas car je cherche moi même des pistes qu'il a dû laisser.
Nous allons devoir coopérer sur ce coup car je ne puis découvrir ses indices et vous ne pourrez poursuivre sa quête sans mon aide..."

Il tenta un sourire mais sa Bête était encore très présente comme si le nosfératu allait tenter de se jouer de lui comme la plupart des camaristes qu'il avait croisé jusqu'alors.

Kaoum le regarda et sourit. Il voyait bien les efforts qu'avait fait le Gangrel. Il semblerait que sa bête soit à fleur de peau et Kaoum ne souhaitais pas rajouter de l'huile sur le feu. Mais il avait là des information intéressante, très intéressantes.

"Eh bien nous y étions présent car Slobodan s'était présenté comme l'infant de feu sire Stanilas. Je m'excuse pour ce qui semblerait fut une intrusion irrespectueuse de votre territoire."

Il s'inclina en signe de respect.

"Néanmoins pour ce qui est de Slobo..."

Il fut interrompu par son téléphone qui vibra. Il le sortit et lu rapidement le message. Il regarda à nouveau le Primogène.

"Je suis navré mais un message d'une extrème importance viens de me parvenir. Je suis obligé de partir immédiatement. Je serais ravis de poursuivre avec vous cette conversation à un autre moment si vous le souhaitez. Sur ce, veuillez m'excuser encore Primogène."

Il s'inclina à nouveau et recula (sauf si on l'intercepte). Puis se dirigea vers là sortie avec Abigail.

Il semblait sincère et il n'était visiblement pas un ennemi.
Le Gangrel lui adressa un sourire un peu moins crispé et le laissa partir sans l'interrompre.
Il allait devenir, il l'espérait du moins, un allié de taille pour le futurs événements.
Comme il l'avait dit, il en parlerait au Primogène la Dame Venise et espérait bien avoir les même rapports avec le clan qu'il n'en avait eu avec Stanislas.
C'était plutôt encourageant en fait de savoir que certains caïnites s’intéressaient aussi aux recherches de son ancien et plus précieux allié.
Il avait toujours la carte et les preuves dans son bureau, au Louvre. Dommage que la réunion ne s'y déroule pas pour une fois ...


Il se tourna vers les quelques cainites restant encore cloitrés là et les salua timidement d'un signe de tête puis quitta la pièce pour rentrer enfin chez lui.

[Direction le refuge Gangrel]

Tout se déroulait un peu vite. Comme si le ballet de cette société vampirique venait de s'accélérer. Thomas sentait au fond de lui une certaine fatigue le prendre. Il comprit vite ce qui animait chacun. La salle se déserta peu à peu. Un peu largué, le médecin n'eut pas le réflexe immédiat de se présenter. Une chose cependant choqua le néonate. Encore un dress-code ?! Il aurait bien posé des questions ouvertement mais préférait ne pas passer pour un idiot. Aussi se pencha-t-il discrètement vers son primogène.

C'est une habitude les tenues vestimentaires strictes ? commença-t-il mais son primogène était sur le départ.


Un peu passif, Thomas fit un signe de tête positif à Liel. Après tout c'était une commémoration. Il fallait bien rendre hommage à la personne pour laquelle cette soirée était organisée. Il suivit Liel jusqu'à la table où reposait la rose et déposa la sienne, fabriquée des habiles mains d'Alice. Il se recueillit et eut quelques pensées pour une vampire qui parait, alors que lui arrivait. Lorsque Liel eut fini, il rattrapa Philippe et Alice qui étaient déjà proches de la sortie.

J'essaie de ne pas me laisser dépasser. Mais ne t'inquiéte pas Hadrien.

Vers le Louvre

Lucas eut un mouvement de tête négatif à la question de Hadrien. Ils étaient ici pour ça et ils n'étaient pas à une minute près.

" Tu as raison, on est venu pour ça ! Donc on y va rapidement. "

Ne laissant que peu de place à la discutions, il s'avança vers l'autel et, comme on ne lui avait pas dit spécifiquement ce qu'il fallait faire, il pencha la tête en avant comme en prière. Il prit le temps de se recueillir sur l'inconnu qui avait disparu et plus généralement sur les vampires qui s'étaient éteint tout au long des siècles. Des pensées parasites l'assaillir. Où allait un vampire après sa mort ? Trouvait-il le repos éternel ? Était-il prisonnier dans un monde parallèle qui leurs étaient dédié ? Ou bien était-ce le Néant qui les attendaient tous ? Aucunes réponses ne se présenta à lui et, relevant la tête, il déposa sa rose sur l'autel avec les autres. Un vampire c'était fait tuer, cela lui paraissait presque anormal. L'immortalité était donc éphémère d'une certaine façon !
Il laissa la place aux autres, attendant ses frères de clan pour rejoindre la sortie et regagner son appartement le plus vite possible. Quand les deux jeunes hommes eurent finis, il s'inclina face à la salle sans prononçait un mot. Il était conscient qu'il n'avait salué personne en rentrant, trop chamboulé par son état, mais maintenant qu'il était à nouveau maître de lui, il se devait d'être...polie.

Retrouvant Philippe et Alice, ils rejoignirent le Louvre dans leur Limousine rutilante.

Quand ses frères commencèrent à bouger en direction de l'autel, Hadrien leurs emboîta le pas. Il copia les gestes de Lucas, n'ayant aucune idée de ce qu'il fallait faire. Et tout au fond de lui, il n'éprouvait pas non plus un intérêt à venir se recueillir pour quelqu'un qu'il ne connaissait pas.

Pour lui la mort n'avait rien de terrible, sa première mort, qui l'avait conduit à sa non-vie, avait été une sorte de libération, alors la mort ultime qu'il subirait un jour ou l'autre en serait sûrement une seconde. Pourquoi devait-on la pleurer ? Elle n'avait plus de soucis maintenant, il fallait se réjouir pour elle.

Quand ses frères sortirent, il les suivit en traînant les pieds. Il commençait à fatiguer et il voulait rentrer chez lui, rapidement. Il récupéra son manteau dans les vestiaires et sortit à l'extérieur.

Une fois dans la limousine, il dénicha un papier où il écrivit son adresse et le donna au chauffeur pour que personne ne sache où il habitait. Il s'installa avec les autres dans un silence total, pensant déjà au programme du lendemain. Mais avant tout, il voulait dormir.