Elle resta sur son épaule, longtemps, à pleurer... puis restant collé contre son épaule, elle murmura

Geneviève... ma reine

puis elle le serra davantage, elle avait besoin de sentir ce coeur qui battait contre sa poitrine... ce n'était pas le sien, mais c'était tout de même rassurant

Elle voulait sentir davantage son coeur, il devait battre plus vite, elle sortie ses crocs tout contre la gorge de Mathieu, le caressant de leurs pointes

elle le serrait toujours contre elle, égratignant sa peau sans la percer

il ne faut pas qu'il lui arrive quelque chose Mathieu... je vais en mourir !

Il la repoussait... son coeur accéléra... elle usa de toute la force dont elle était capable pour se recoller à lui, sa poitrine contre son coeur, la tete au creux de son coup, toujours en larme

ne t'inquiète pas... je ... je veux juste sentir ton coeur battre...

ca la réconfortait plus que tout, ce mouvement du coeur, ces contractions si rapide... une musique qui n'a en théorie de fin que la fin elle même de la vie

elle le pressa contre elle, son corps se détendit doucement au rythme décélérant du coeur de Mathieu... ses croc rentrèrent elle resta immobile... sa prise sur lui devenant plus faible lentement, le caressant du bout des doigts sur la nuque et sur l'oreille

Elle resta immobile pendant de longues minutes, puis, soudain, comme une spasme entre deux sanglots, ses jambes se replièrent sur les cuisses de Mathieu, elle était assise sur lui, comme une enfant l'aurait fait dans les bras de son père

Elle perdait lentement espoir... plus le temps passait, moins Geneviève appellait, plus elle se laissait aller

j'espère que tu as raison...

lentement, elle devint molle, les sanglots arretèrent, elle devint froide à nouveau, immobile, les yeux clos sur lui... plus un son, plus un respire, plus de réaction à rien

[Arriver du refuge Ventrue]

Le Primogène et son infante sortirent de la voiture, arrivant dans un garage souterrain plus que spacieux, capable d’accueillir quatre voitures.

Lui offrant son bras, il la conduit vers une volé des marches qui les firent arriver dans le couloir d'entrée.

"Salon, cuisine et ce genre de choses au rez- de-chaussée, tu a aussi une porte menant un jardin. Au premier tu a une partie des chambres des calices et mon bureau, tu pourras t'en servir si tu veux. Deuxième uniquement des chambres.

Sous-sol, nos chambres, le post de sécurités et un salon réserver à nos gardes et à nous avec la salle d'entrainement pour l'arme blanche, la lutte et l'arme de poing."

Il la guidât vers ce qui semblait être un grand placard vide dans le quel se trouver une porte dissimuler suivit d'une porte blindé et fermer à clef suivit d'une série de marche s’enfonçant sous les fondations de la maison.

"La favorite de la Reine enfin, de l’ancienne Reine est là. Je vais vous présenté."

Il descendit en premier, l'escalier étant trop étroit pour tenir à deux de front.

Un garde se levât venant les saluer.

"Abigail est en torpeur, j'ai pas compris pourquoi, mais je l'est dans la chambre visiteur."

Ivan esquissât avant de se tourner vers son infante.

"Tu veux qu'on prenne le temps de visiter avant qu'on réveille la Toréador ?"

[Arrive du Refuge Ventrue]

Marina n'avait évidemment rien dit de tout le trajet. C'était décidé; tant qu'il ne se déciderait pas, elle ne parlerait pas non plus. A l'arrêt du véhicule, elle sortit sans oublier d'arranger ses vêtements et ses cheveux, ferma la porte et observa les lieux. Ca n'avait pas l'air aussi prestigieux qu'au refuge Ventrue, mais ça avait de la gueule. Admettons.

Elle contourna la voiture pour rejoindre le côté où se trouvait Ivan, sans se presser. Elle manqua de peu une moue perplexe à la vue du bras tendu. Dilemme. Ou pas. Elle se glissa contre son Sire et accepta l'invitation avec plaisir. Inutile de la flatter plus que ça. Une petite allure de gentleman, combinée à la belle gueule de ténébreux d'Ivan, suffisaient à la faire oublier tout le reste. Ce n'était pas pour rien qu'elle en était là aujourd'hui, après tout.

La Ventrue écouta sagement son Sire, toute rêveuse qu'elle était, hochant la tête parfois.

"Tu as voulu faire un hôtel ?"

Petite plaisanterie, juste pour la route. Son sourire était à nouveau perché sur ses lèvres. Comme si leur petite conversation était déjà oubliée.

"La favorite de la Reine...elle est pas sensée être hostile ? Enfin, elle doit l'avoir mauvaise là, non ? En plus, ce sont les Primogènes les responsables..."

Elle fut contrainte de lâcher son bras pour le suivre dans les escaliers, mais le suivait de très près. Trop près ?

Elle observa le garde par dessus l'épaule d'Ivan et jeta un oeil sur leur environnement.

"Comme tu préfères. Manque pas à tes devoirs."

Elle planta ses yeux dans les siens.
Un petit "Tu te fiches de moi ? Mille fois prendre le temps de visiter avec toi qu'autre chose." aurait été de circonstance. Certainement que son regard l'exprimait très bien.

"Qui va la mettre au courant ? Toi ? Son avenir se profile plutôt mal."

Elle préféra ne pas poser de questions sur la relation qu'Ivan entretenait avec la favorite. Pour le moment, elle profitait de l'instant présent et n'aborderait donc pas de sujets fâcheux pour elle.

Elle entoura le bras d'Ivan des siens et posa la tête contre son épaule une seconde et se remit en marche sans le gêner davantage. Elle embrassa le salon du regard. Loin de celui du Louvre, pas non plus celui du refuge Ventrue mais coquet et suffisamment spacieux. Elle affichait une mine satisfaite.

"Plutôt une qui n'a pas servie, alors. Quartier libre pour la déco', hein ?"

Son sourire remonta au coin de ses lèvres, plus joueur, alors qu'elle s'installait. Elle se pencha, desserra les lanières de ses chaussures puis secoua les pieds pour laisser tomber les ballerines par terre. Lorsque son Sire la rejoignit, elle remontait ses jambes pour les plier sur le canapé.

"En supposant que je considère Paris comme étant chez moi..."

Une petite grimace alors qu'elle se plaçait contre le bras d'Ivan.

"Ca ne pose pas de problèmes que je sois pas introduite ici, au fait ? Il y a un problème avec la Reine, ok, mais ça ne fait rien ? Tu ne vas pas t'attirer des bricoles ou je sais pas quoi, parce que je ne suis pas présentée ?"

Abattre des cloisons. Tentant. Après tout, si les pièces annexes à la sienne n'étaient pas ou plus utilisées, qui s'en soucierait ? A part Ivan, bien sûr. Il y avait bien assez d'autres pièces dans cette demeure pour d'autres chambres, en plus.

"C'est qui l'archonte ici ? Un Ventrue ?"

Un autre, quoi. Sait-on jamais. Le pouvoir et les postes d'importance ne leur revenaient-ils pas de droit ?

Marina perdit le fil de ses pensées lorsque son Sire s'amusa de sa petite remarque. L'effet produit n'était pas du tout le même. Elle fronça les sourcils en prenant le temps de le détailler comme si elle essayait de voir s'il était tout à fait sérieux.

"Affranchie, tu veux dire ? Libre de toi ?"

L'expression était mal tournée mais l'idée y était. Tout cela ouvrait bien trop de nouvelles perspectives pour qu'elle réussisse à en extraire -au moins- une de ses pensées. Leur relation en serait affectée, certainement et, quelque part, elle éprouvait de la peine. Ou alors était-ce de la peur ?

Marina pinça les lèvres sans le quitter des yeux. Elle retenait visiblement quelques remarques et se trouvait toujours complètement bloquée par cette histoire de liberté. Elle ne savait pas comment interpréter ses propres sentiments, perdue.

Voler de ses propres ailes ? Parlons-en, tiens. Il faudrait plutôt appeler ça "virevolter", "battre laborieusement ses plumes pour tenter de se soulever de terre". Mieux. Combien de fois lui avait-il sauvé la mise ? L'avait justement rattrapée au vol ? C'était lui qui l'avait mise dans cette situation, qui l'avait arrachée à Papa. Il était responsable d'elle jusqu'à présent et elle n'avait donc pas trouvé de problème à sa condition.

Mais qu'allait-elle faire toute seule ? Retourner à Moscou ? Rien n'était si facile, bien sûr.

"Compter sur moi ? Ici ? Pourquoi tu ne retournerais pas en Russie...avec moi ? Ce n'est pas ce que tu voulais ? Tu as trouvé ta voie ici...?"

Elle serra la mâchoire et détourna les yeux en haussant les épaules. Adoptant une attitude volontairement désinvolte, elle voulait paraître détachée, comme si tout ça n'avait pas d'importance.

La rose entendit un bruit sourd, lointain... elle ouvrit les yeux. Elle était couchée dans un lit ? elle regarda autour d'elle, elle était seule, elle était chez Ivan ! dans sa chambre, Mathieu avait du la y laisser...elle avait dormit ? Elle était si las de tout ce qui se passait ! Et elle n'y comprenait pas grand chose en même temps !

Elle calla sa tête dans l'oreiller se tourna sur le côté et ramenant les couvertures à elle, les pressant contre sa poitrine et elle referma les yeux

elle n'était pas convaincu d'avoir bien entendu le bruit, ne savait pas trop de quoi il s'agissait... si ca reproduisait... si c'était la porte... elle répondrait d'entrer.

Elle avait bien entendu... elle se tourna dans les draps, entrainant la couette par dessus elle... son visage offrait un contraste magnifique entre la paleur de sa peau et le rouge que laissait ses larmes dans leur tracé sinueux

Entre Mathieu... Thrumm entre !

la voie avait été faible au premier coup, mais elle s'était reprise

Elle se redressa un peu en le voyant, tentant un sourire qui au final était peu convaincant... est ce que ca allait... non évidemment que ca n'allait pas mais, mais pouvait elle répondre ca ? elle ne savait plus...

non...non ca va pas ! J'ai peur Ivan, tellement peur !

Elle secoua sa tete nerveusement et noua ses cheveux dans une longue tresse...

et toi... comment vas tu ? ca fait longtemps que je n'ai pas eu le plaisir de te croiser !

Elle le regarda traverser la pièce et venir prendre place à coté d'elle, elle leva sur lui des yeux si triste, un regard emplit de larme. Il devait savoir... Mathieu lui avait dit qu'il savait, alors pourquoi le demander ?

Elle vint pour parler, mais sa gorge se noua, une larme glissa sur sa joue, elle détourna le regard et baissa la tete... un silence s'installa...

Je... j'ai...

Elle voulait demander pour GEneviève, elle ne voulait pas qu'elle meurt ou qu'elle parte... elle la laisserait en arrière et elle ne supporterait pas mais les mots restèrent

Geneviève... ... il se passera quoi maintenant ?

Elle s'en foutait du titre... ca avait toujours eut plus d'importance pour les autres que pour elle... mais Geneviève... elle fut parcourru d'un frisson