[Venant de la salle du trône.]

Parménion entra suivi de peu par Vivian. La salle était bien décorée. Le primogène toreador était peut être un lâche, mais il avait du goût. 


- Le toreador a fait du bon travail. Qu'en penses tu?

[ Arrivée de là ]

Lucien avait directement rejoint la salle des fêtes après conformer au contrôle de sécurité.

Le Ventrue, accompagné de Lieta , découvrait la pièce avec intérêt et ne tardait pas à apercevoir Parménion avec une personne qu'il n'avait encore jamais vue. Sans hésitation il prenait leur direction en s'arrêtant à la distance exacte qu'exigeait le protocole attendant le moment où ils en avaient terminé pour prendre la parole.

" Majesté. Je vous présente mes hommages et vous félicite pour cette éclatante victoire."

Il s'inclinait légèrement, juste assez pour témoigner son respect mais sans aller jusquà une attitude de soumission. Après s'être redressé il désignait sa cavalière de la main.

" Je reconnais sans honte que tout l'honneur pour la participation à ce combat lui revient."

La goule, calme comme toujours, effectuait une légère révérence aussi sobre que gracieuse n'ayant pas l'audace d'adresser la parole au Prince sans y être invité. 

Il laissait quelques secondes s'écoulaient en le fixant avec un petit sourire puis se tournait vers l'autre homme n'ayant pas raté d'observer l'affinité manifeste entre eux.

" Bonsoir, Lucien Rousselet du clan Ventrue."

Il n'inclinait que la tête cette fois affichant moins de respect à dessein pour se faire une idée de l'importance de la personne qu'il avait en face selon sa réaction.

Parménion accueillit Lucien qui venait lui présenter ses hommages. Il était accompagné d'une goule plutôt jolie et agréable.

- Monsieur Rousselet c'est un plaisir... Et je vous remercie pour le compliment. Cette victoire nous revient à tous.

Il regarda la Goule dans les yeux.

- Madame... Parménion fit un baise main à Lieta. Je suis content de vous savoir ici, il est juste dommage au vu de votre beauté que vous soyez la propriété du clan des Roys. Le ton était celui de la plaisanterie. Il se tournait vers Vivian.

- Laissez moi vous présenter Messire Vivian de la Rochère, un vieil ami, que j'ai appelé à la rescousse pour prendre les fonctions de Sénéchal du royaume. Un vampire qui vous plaira je pense... Il faudra que l'on discute de notre affaire particulière tous les trois. Il est au courant.

En arrivant dans la salle des fêtes, certaines choses traversèrent l'esprit du jeune vampire. Tout d'abord, une fête en l'honneur d'une victoire sur un ennemi, avec des morceaux de ce dernier, ça ressemblait furieusement au rituel de la victoire du sabbat.

L'autre chose, c'était qu'il n'y avait pas beaucoup de participants pour l'instant. Il remarqua Lucien , le prince et un nosfératu qu'il n'avait jamais vu jusqu'à présent, mais qui d'après ce qu'il venait d'entendre était le nouveau Sénéschal. Conformément à l'usage il alla présenter ses hommages au prince et à son invité, ainsi qu'à Lucien.

"Monseigneur, je vous souhaite le bonsoir. J'espère que vous allez bien. Monsieur le Sénéschal, je suis ravi de vous rencontrer. J'espère que la ville vous plaira. Bonsoir Monsieur Lucien."

Jacques n'en dit pas plus pour le moment, le jeune gangrel préférait voir venir, et écouter, afin d'éviter de dire des bêtises au maximum. Après tout, c'était la d...première fois qu'il assistait à une fête de ce genre.

[ Arrivée de là ]

Dimitri avait finalement rejoint la salle réservée aux festivités après avoir pris connaissance de la réponse de Philippe. Il s'arrêtait au niveau des gardes situés non loin de l'entrée pour leur laisser son étui et échanger quelques mots avec eux avant d'entrer dans la pièce et découvrir la décoration réussie bien qu'empreinte d'une certaine sobriété, ce qu'il appréciait tout particulièrement.

Le Brujah, après un coup d'oeil sur la statue, avançait dans la pièce pour rejoindre le petit groupe déjà présent. Il observait Alister se faire entrainé ailleurs par Vivian puis rejoignait le Prince s'inclinant devant lui avec  tout le respect qui lui était dû.

" Majesté. J'ai rapporté la lame du Chevalier."

Parménion ne lui avait rien dis à ce sujet, mais il l'avait prise dans le doute.

Il saluait ensuite l'ensemble des autres personnes d'un signe de tête, une inclinaison légère à l'attention de la seule demoiselle présente pour le moment.

" Bonsoir à tous."

Son regard balayait la salle rapidement et tombait forcément sur Aaron qui daignait enfin se montrer.

Alister comprit la réaction de Vivian, et se trouva fort embarrassé. 
Sans prendre le temps de s'interroger plus en détail, il emboîta le pas au sénéchal jusqu'à la porte de la salle des fêtes, qu'il ouvrit par respect pour son ancien avant de s'engouffrer avec lui dans les couloirs du Louvre.

Spoiler:

.

- Vivian, nous nous reverrons à ton retour.

Un petit groupe commençait à se former autour du prince.

- Monsieur Zilberman, la décoration de la salle est toute à votre honneur, elle dépeint les derniers temps à Paris comme il convient. Dimitri, je vous remercie de cette attention.

Parménion prit l'épée en main, saluant au passage son primogène.

- Je vous laisse le soin de lui trouver la place qu'il convient dans cette salle, monsieur Zilberman.

Ahuizotl entra dans la pièce avec quelques hésitations. la tenue d'apparat qu'il devait vêtir était gênante.
A la fois parce qu'elle était fragile et qu'il ne voulait pas l'abimer mais aussi parce qu'il n'avait pas compris toutes les valeurs de la Camarilla qu'elle représentait.
Sa démarche était loin d'être la démarche assurée qu'il avait d'habitude mais il est vrai qu'il avait un aspect beaucoup moins sauvage et repoussant qu'à l'accoutumée, si ce n'est cette crois tatouée sur le front qui ne pouvait s'effacer ...

Le Gangrel se figea presqu'en apercevant la statue de Miroir Fumant au beau milieu de ce halo de lumière dans lequel tourbillonnaient de symboles qu'il connaissait bien.
Il ne put s'empêcher de s'approcher de ce Dieu vaincu et transformé en une simple statue. Il resta en contemplation totale devant lui, comme s'il était plongé dans une pensée profonde que rien ne dérangeait.


*Se peut il que tu sois vaincu ? Se peut il même que tu ne sois pas un Dieu ? Comment cela est il possible ? Je ne comprends pas.*

Les caïnites avaient beau tourner et parler autour de lui, les premières minutes furent pour Boubanos ...
Sans raison alors, il se détourna de cette statue apres avoir prononcé presqu'inconsciement cette phrase en Nahualt :

"Je percerai le mystère de ta présence ici et quoique que j’apprenne, j'entamerai ce nouveau cycle avec courage"

Il se dirigea alors vers le Prince dont la présence ne pouvait être ignorée plus longtemps. Il se mit à distance raisonnable pour ne pas envahir son espace et posa un genou à terre ainsi qu'une main ouverte au sol et l'autre fermée sur le coeur.

"Prince Parmenion, je vous salue !"

Il n'avait pas baissé les yeux et son regard portait une grande fierté ainsi qu'une puissante détermination. Il était toujours le Guerrier Jaguar et ils étaient ressortis victorieux d'une bataille contre un Dieu cette nuit là. Comment ne pas ressentir autre chose que de la fierté en regardant le chef qui les avaient conduit à cette immense victoire ...
Il reconnu alors l'épée du chevalier qui avait péri à ses côtés avant que l'assaut ne fut lancé.

"Elle a été vengée" dit il amèrement ...

En effet, la vengeance n'était qu'une maigre consolation face à la Mort Ultime d'un guerrier.
*Puisse t elle avoir entamé un nouveau cycle* pensa t il sincèrement.

"C'est plutôt pas mal, monsieur Zilberman. Mais je ne sais pas si mon avis est vraiment valable, je n'ai pas vraiment l'âme d'un artiste."

Cette soirée donnait plus de questions que de réponses à Jacques il allait parler aux primogènes des rois et des sages, quand son ancien entra dans la place et oublia tout simplement de le saluer. Jacques sourit et se dit qu'il commençait à apprécier son rôle de primogène qui dans la camarilla lui permettait de tanser certains vampires plus vieux que lui.

Il se tourna vers le prince et les primogènes pour leur adresser quelques mots.

"Mon Prince, Mes seigneurs. Je m'excuse, mais je dois traiter d'un détail avec Ahuizotl, je n'en ai guère pour longtemps, et je reviens vers vous."

Sur ce notre jeune ami attrapa Ahuizotl par un bras et l’entraina à l'écart. Une fois à une distance raisonnable du prince et des primogènes. Jacques s'adressa à Ahuizotl.

"Monsieur, sachez que je vous remercie de la confiance que vous me porter pour m'avoir soutenu pour ce poste. Et sachez que j'ai à coeur de remplir toutes mes obligations. Aussi je suis fort attristé de ce que je vais vous dire, mais cela est nécessaire.

Vous avez saluer le Prince et cela est normal. Mais Alors que le primogène Ventrue, Brujah, Toréador, et surtout moi votre primogène, étions juste à côté, vous nous avez pas adressé même un simple bonsoir. Je ne puis tolérer une pareille conduite sans vous en faire la remarque. Vous êtes désormais prévennu. Je vous ai déjà proposé mon aide sur ce point et d'autres d'ailleurs. Sachez vous en souvenir Ahuizolt, d'accord?"

Notre jeune ami avait prononcé ces mots sur un ton le plus bas qu'il put afin que le minimum de personnes puissent entendre, et ainsi ne pas attirer la honte sur Ahuizotl.

[Arrivée du petit salon]


Se prêtant au jeux, Abel enfila une tenue plus adéquat, à son grand regret, avant de retourner vers la salle des fêtes.

Cela devait bien faire une décennie qu'il n'avait pas mis de costard, et cela se voyait au malaise que laissait entendre sa démarche.

Son paquet toujours sous son bras, il entra dans la salle des fêtes, observant les participants présent dans la salle. Le gros du groupe de cainite était rassembler autour de l'homme qui dégagé le plus de présence a son gout, probablement le prince.

Ne souhaitant pas s'immiscer dans cette conversation sans connaitre un seul des participant, abel se dirigea vers la statue de verre, attendant d'être appelé ou présenter au prince.

Ahuizotl avait salué le Prince comme il se devait et se releva pour se retirer délicatement vers d'autres personnes qu'il connaissait bien et qu'il devait saluer aussi; A commencer par son frère Jacques ...

Spoiler:

Il avança avec le sourire et lui posa une main amicale sur l'épaule.
"Bonsoir Jacques !
Quel plaisir de pouvoir me présenter ici en sachant que c'est toi désormais qui va représenter le clan.
(il parle sur un ton un peu plus bas)
Je me sens tellement mal à l'aise dans ce costume ... Et je ne connais pas tout le monde ...
(il remonte alors le ton pour reparler normalement)
Je vais saluer quelques personnes et je reviens te voir, j'ai quelque chose à te demander ..."

Spoiler:

Lucien regardait le Sénéchal venir au secours d'Alister. Un petit sourire se dessinait sur le visage du Ventrue qui choisissait de ne pas commenter.

Il saluait évidemment les personnes à mesure qu'elles arrivaient et décidait de s'écarter légèrement en compagnie de Lieta, une fois avoir fait un petit signe de la tête à l'attention du Prince pour lui signifier qu'il avait bien pris note du souhait de cde dernier.

Il se laissait ensuite aller à admirer la décoration déplorant tout de même ce côté poussif qui régnait actuellement.

*C'est là qu'on voit combien tu manques mon ami !*

Une petite pensée pour son ainé Toréador alors qu'il parcourait les fresques avec intérêt.

Ahuizotl s'approcha de Dimitri qui était en compagnie de Aaron. C'était le moment idéal pour saluer les deux compères.


"Dimitri ! Quel plaisir de vous revoir. Aaron ! Nous devions aussi reparler de tas de choses lorsque les temps seraient moins troublés.
Pensez vous que ce temps soit arrivé ?"

Quelque chose avait changé dans sa façon de les regarder ....

*Mais comment ose t'il me parler comme ça? et devant tout le monde en plus. je m'en vais lui montrer ce que c'est un primogène, moi, non mais.*

Le visage de Jacques devint cramoisi, et le sang de gangrel ne fit qu'un tour dans les veines du jeune vampire. Le temps que ce dernier parvienne jusqu'à son cerveau, il resta immobile quelques secondes. Puis lentement il se tourna vers l'endroit où était partit l'ancien du clan, et Jacques marcha d'un pas assuré vers ce dernier. Une fois arrivé à côté d'Ahuizolt, Jacques s'adresse à ce dernier.

"Je suis désolé de ce qui va arriver Ancien, mais votre comportement m'oblige à le faire en public."

Jacques se pencha un peu plus vers ahuizolt, et lui attrapa une de ses oreille entre le pouce et l'index de sa main droite.

"Je vous respecte en tant ancien du clan, et je n'aurais pas la prétention de rivaliser avec vous sur un plan physique loin de là. J'ai bien conscience que vous pouvez facilement avec une seule main et cela sans même commencer à transpirer. Mais vous avez oublier une chose au sein de cet elyseum, et du territoire camariste, et ce jusqu'à ce que le prince en décide autrement, je suis votre primogène, et non pas votre goule ou votre animal de compagnie.

Je ne vous ai pas autorisé à me tutoyer, ni m'appeler par mon prénom. Aussi pour vous  ce sera Monsieur Delcroix, ou Monsieur le primogène, surtout ici.

Eu égard à la fête organisé par Monseigneur Parménion et Monsieur Zilberman, je ne vous ferais rien de plus. Mais à l'avenir veuillez respecter toutes les règles de l'étiquette."

Le primogène gangrel lâcha l'oreille de son subalterne, et se mit à regarder l'étrange statue, ainsi que les diverses autres oeuvres présentes dans la pièce, en attendant une réaction d'Ahuizolt.

Ahuizotl fut surpris par l'intervention de Jacques et surtout son hostilité non contenue.
Alors qu'il tenta de lui attraper l'oreille, l'instinct de l'azteque le fit réagir aussitôt et sa main écarta aussi rapidement celle de son frère Primogène.
D'un petit mouvement de côté, il allongea alors sa main dans les cheveux de Jacques comme pour le caresser doucement, dévoilant légèrement une partie de son cou ...
Son sourire était tombé durant les premières secondes mais le Gangrel avait repris son self contrôle dès que sa main s'était posé dans les cheveux de son frère.
Il lui dit alors sur un ton plutôt calme et sans agressivité, mais ce n'était pas le même ton qu'il avait l'habitude d'utiliser avec lui.

"Jacques ... Effectivement nous sommes en public et il serait déplacé d'utiliser tant de familiarité.

Je vais donc VOUS rappeler chèr PRIMOGENE que je ne suis pas un enfant et que je sais très bien qui je dois saluer en priorité dans ce genre de situation. Mais laissez moi vous rappeler que si je vous ai placé à ce poste, c'est pour que vous vous fassiez des alliés au sein de la famille, chose que vous ferez mieux que moi j'en suis sûr.

Voyez vous, nous avons besoin d'alliés, même et surtout le clan Gangrel. En effet, aussi puissant que puisse être un Primogène, il a besoin d'alliés s'il veut survivre dans cette jungle.

Et VOUS ! Jacques ! Vous avez à présent la lourde tâche de renforcer notre position et unifier notre clan. Je me contenterai moi de vous sauver les miches et d'écraser quiconque voudrait vous nuire. Le soutien d'un Ancien vous sera précieux et vous auriez tort de vous en passer croyez moi.

Ne cherchez donc pas à nous désunir, ni à faire du zèle et si vous devez me donner quelques leçons d'étiquette, par pitié, ne le faites pas quand je salue le Prince. Quelle image voulez vous donc montrer à nos alliés ?"


Ahuizotl enleva sa main des cheveux de son frère et se remit doucement face à lui pour entendre sa réaction.

"Mon cher Ahuizolt, je sais très bien quand il convient de vous donner la leçon. Et là était le bon moment. Vous avez oublié tout les primogènes présent dans la pièce, ainsi que moi. Je suis le primogène, et moi seul décide de la conduite que doit avoir le clan gangrel à l'intérieur des murs de Paris. Vous ne m'avez placé nulle part. Le prince l'a fait. Je n'en dirais pas plus là dessus, à moins que vous n'ayez des lacunes sur les usages de la camarilla, je serais ravi de les combler.

Unifier le clan, unifier le clan. Je n'essais de faire que ça. Regardez vous dans un miroir vous et tous les autres gangrels présents à Paris. Vous n'êtes intéressé que par votre petite personne. Alors vous savez quoi, allez au diable.

Je ne vis pas dans le mensonge moi, et je montrerais l'image de la vérité."

Jacques tourna le dos à l'ancien et partit à un autre bout de la pièce pour réfléchir à ce qu'il allait faire.