La goule qui se tenait auprès d'Aaron se retira à son invite, et rejoignit ses collègues, dispersés dans la salle.

La musique se faisait progressivement moins forte, incitant les danseurs à terminer doucement leurs évolutions.


[Vous avez jusqu'à lundi soir pour terminer vos RP et aller faire dodo ! ]

Dimitri inclinait légèrement la tête pour le saluer.

" Bonne fin de soirée."

Le brujah restait ensuite là où il était, quittant la salle des fêtes en dernier pour s'assurer du bon déroulement de la soirée jusqu'au bout.

Un petit salut particulier pour Rozenmilna, Phantom et Gatien avant de raccompagner Alice jusqu'à sa chambre en la remerciant de son aide.

Il ne lui restait plus qu'à rentrer avant que le jour ne se lève.

[ Direction son refuge ]

L'incident fâcheux du démolisseur ne resta qu'un très bref moment dans la mémoire d'Annabelle et son souvenir s'étiola si bien qu'il n'en restait plus rien lorsque Lucien reprit la discussion. Hélas, il n'enchaina pas sur une suite, son voyage en Amérique, son amie, savie, et … ça aussi, elle l'oublia très vite.
La nuit s'avançait rapidement, en témoignait le cadrant de sa magnifique montre à son poignet qui ne lui allait pas du tout.
La musique, déjà, mourrait dans un octave perdu, le bal allait finir.


Ne restait plus qu'une certaine tristesse de quitter tout cela, trop vite, ainsi que celle, probable, de son oubli.


Quelques retardataires arrivaient encore, dont certains lui étaient familiers. Elle répondit à Gatien d'un petit geste de la main, mais sans trop savoir qui il était.


Lucien, lui, restait élégant en toutes circonstances et lui proposa de la raccompagner.
Autant rester auprès d'un homme, presque un inconnu, en public, avec Rozenmilna en embuscade allait, autant se retrouver seule avec ce dernier l'angoissait quelque peu.
Lucien avait été charmant, et le moins que Annabelle puisse faire c'était de lui répondre avec franchise.

• C'est … fort... gentil... monsieur, mais je suis venue avec demoiselle Rozenmilna et je repartirais avec elle. Comme je dors chez elle, dans son lit, je pense qu'elle serait … inquiète de ne pas m'avoir à porter de la main. Puis, je … vous... vous me faites encore un peu peur, monsieur.
  

Oui, la phrase avait un sens, peut être ambiguë, mais cela c'était encore bien trop compliqué pour elle.

• Que diriez vous d'aller féliciter de vive vois notre primogène ? Elle me manque un peu.
  

Annabelle acquiessa à tout ce que lui disait Lucien, de façon un peu mécanique il est vrai. Puis, une fois tout intégré, elle pencha un peu la tête de coté, l'air un peu curieuse, un brin enfantin.

• Je … tâcherais de m'en souvenir, monsieur … Lucien. Je comprends votre retenue bien que je regrette qu'à cause de … du « démolisseur », mademoiselle Rozenmilna soit privée de votre présence. Nous pourrions lui arracher un bras chacun et lui taper dessus avec pour comparer sa résistance avec celle d'une pignada... par pur esprit ludique bien entendu...
  

Puis, elle écrivit rapidement quelque chose dans son carnet dont elle déchira la moitié de page, tendant le papier à Lucien.

• Je … j'ai passé une très bonne soirée grace à vous. Si vous … je ne sais pas... si vous avez besoin... voici mon numéro de téléphone. Laissez sonner longtemps, j'ai parfois du mal à réussir à le faire fonctionner.
  

Elle réfléchit un instant.

• Est-ce déplacé ?
  

[…]

• Je vous accapare, j'en suis désolée... je vous laisse, je vais rejoindre mon hôtesse. Que le reste de la nuit vous soit agréable...
  

Lucien, charmeur et galant à la fois fit mine de prendre la main d'Annabelle pour y déposer son baiser rituel, mais cette fois ci, cette dernière tendit rapidement l'objet de sa concupiscence, toujours ganté, de façon un peu abrupte et rapide, sans beaucoup de discrétion, peut être même avec un petit manque d'élégance...


Une fois Lucien parti... la voilà à nouveau seule. Le fait que de nombreux immortels devisaient de ci, de là ne changeait rien à l'affaire.
Elle observa un peu l'assemblée, la salle, les décorations, parfois un peu de mauvais goût avec une longue attention. Mais rien ne semblait retenir son attention.
Rozenmilna l'attendait, du moins l'espérait-elle.
Encore une ronde, un dernier pas de danse, les bras tendu, une dernière fois, pour retrouver l'ivresse, puis son pas malhabile l'entraina vers la belle primogène.

La soirée se terminait doucement lorsqu'une certaine agitation se déclara, en bordure de la piste de danse.

L'élégant Tancred Von Wybert tachait son costume, pourtant déjà suffisamment rouge, de son propre sang, qu'il se mit à cracher comme s'il se faisait frapper par une main invisible, mais terriblement puissante.
C'était d'autant plus remarquable que la musique était désormais plus un bruit de fond qu'un air destiné à entrainer les danseurs.
Cet éclat ne dura guère qu'un instant, mais suffit largement à créer un certain flottement.

Une goule se proposa aussitôt pour l'assister, mais très rapidement, Hans accourut et l'écarta, s'occupant d'évacuer son maître et de le raccompagner vers son refuge.

Time's up:

*La ventrue avança vers sa princesse qui ne fut pas tant en détresse que ça ce soir. Lucien avait su gérer, elle lui en devrait une.*

Annabelle, Vous avez fait honneur au clan ce soir, je suis contente.

*Gatien était là et Rozen de pu s'en s’empêcher de lancer un regard noir, le même regard qu'un chat fait avant de vous sauter dessus. Et pourtant il y avait pas de haine ou de colère dans ce regard, il pouvait même en être rigolo, un genre de "non mais t'a vue l'heure ?" d'une mère.*

Que la soirée fut courte, aucune nuit n'est assez longue quand elles arrivent à occuper mon âme loin de vacuités de cette relative immortalité.

*Rozen prit note de ce qui arrivait à l'ancien dont le serviteur venait au secours. Elle ne fit aucun commentaire, pour l'instant.*

[Entraîne Annabelle vers la sortie puis le refuge.]

Gatien n'avait pas manqué de saluer le départ de Lucien et Lieta, avec autant de chaleur que le protocole autorisait. C'est à dire peu, mais assez pour faire passer le message.

Se détachant enfin de ses interlocuteurs, la Primogène Ventrue s'était avancée vers mademoiselle de Luca. Gatien avait aussitôt amorcé un mouvement, mais le regard glaçant qu'elle lui lança le figea sur place. Était-elle fâchée de son retard ? Avait-il commis un impair ?
Incertain, il salua les deux femmes et les regarda s'éloigner, admirant les remous élégants de leurs robes au gré de leurs pas.
Il était vrai que le jeune Ventrue n'avait pas brillé en termes de ponctualité ce soir-là...

Un peu confus, il perçut d'un oeil distrait une personne faire un malaise. Les vampires faisaient donc des malaises ? Il aurait juré que non, mais il ne connaissait pas tous les secrets de la Famille... C'était peut-être une goule, mais avec un costume aussi voyant, c'était peu probable.
En examinant l'homme qui quittait la salle, Gatien arrondit les yeux, et murmura pour lui-même :

- " Monsieur Von Wybert...? "

Incrédule, il resta figé un instant, avant de s'apercevoir tout de même du mouvement général qui menait les gens, peu à peu, vers l'extérieur, en une fuite lente et gracieuse devant l'aube.
Il salua le Primogène Brujah d'une révérence et d'un sourire sincère, mais aussi les quelques personnes qui restaient et qu'il pouvait reconnaitre, avant de se diriger vers la sortie.

Le passage avait été bref, mais il était content de quitter la pièce où se trouvait l'effigie du Baali, ayant l'impression de quitter un marais particulièrement insalubre.

Vers chez lui.

Phantom avait accompli sa mission. Il avait surveillé, et surtout n'avait rien vu de problèmatique ce soir.
Il décida de dormir à nouveau chez Luddmila en sachant que si celle ci ne revenait pas il devrait faire que lque chose pour ses servants.

Où était elle?...

Il attendit que tout le monde quitte la salle et parti à son tour.

[Chez luddmila]

Le silence était souvent l'arme préférée d'Annabelle lorsque son esprit se heurtait de plein fouet à des situations compliquées.
Et les situations deviennent vite compliquées pour la Ventrue.
De retour auprès de Rozenmilna, elle se posa à ses cotés sans préciser sa présence. Toutefois la primogène, toujours en alerte remarqua cette étrange et frêle silhouette. Elle la complimenta même.
Annabelle ne comprit pas, mais fit une révérence de satisfaction.
Puis, après quelques instants de réflexion immobile et silencieuse, elle reprit une conversation déjà close.

• Remerciez plutôt mon monsieur Rousselet, il a été très bienveillant à mon endroit. Mais … je suis heureuse de vous avoir fait honneur. Je veillerais à ce que cela se reproduise.
  

Étrangement, auprès de Rozenmilna, Annabelle avait du mal à percevoir les autres personnes. Des gens qu'elle ne connaissait pas, des électrons gravitant autour d'un astre lumineux et par le fait, ils étaient peu visibles.
Son manque de politesse tenait plus du manque d'observation que celui de la politesse.
Au moment de partir, un incident eu lieu. Au départ, Annabelle ne remarqua rien, mais lorsque la foule autour d'elle tourna la tête vers le lieu de l'incident, par mimétisme, elle fit de même.
Un personnage, inconnu, gisait là, dans les bras de ce qui semblait être un serviteur. Bien qu'elle n'en fut pas sure, la victime devait être un immortel, ce qui était bizarre. Les immortels ne font pas de malaise sans qu'un élément majeure n'intervienne, comme un gros coup d'épée dans la figure.
Pas d'épée dans la figure ?
Cela était un mystère.
… au moment de partir...
Un regard vers le malheureux... Un regard vers Rozenmilna...
Puis un autre personnage prit la décision qu'elle aurait du prendre, secourir le malheureux. Un pas de Rozenmilna dicta sa réaction. Il fallait partir.
Mais cela restait un mystère...
Annabelle sorti son carnet et nota l'incident. Elle aimerait s'en souvenir. Il fallait s'en souvenir.