Bureau du Gardien d'Elysium 20110221

Trémère

Bla bla bla...

Ce Gardien était un champion du monde de maniérisme, de faux-cul et de mensonge. En plus d'être un Ventrue coincé et arrogant. Il croyait savoir, il croyait être plus intelligent et futé qu'autrui, mais portait cette croyance à la vue du public.

Le téléphone sonna. Encore. Et d'Arcy répondit. Encore.

Et pendant ce temps, Lojence observait la piecette, voyant le Gardien faire des efforts pour essayer d'en comprendre l'usage. Ce Ventrue savait des choses, il savait trop de choses. Il faudrait remédier à cela. La remarque du Gardien quand au "contenu" de la pièce était tout à fait révélatrice. Le Masque de désintérêt était de plus en plus délicat à conserver...

"Pourquoi voudriez-vous que cette pièce soit remplie de quoi que ce soit? C'est une pièce, et avec vos gestes maladroits, vous êtes en train de faire disparaitre le mince intérêt qu'elle pouvait avoir. D'ailleurs, considérant qu'elle n'a plus d'autre valeur que par son aspect financier, j'aimerai que vous me la rendiez. N'étant pas une arme ou une mise en danger d'une de nos Traditions, vous n'avez aucune raison de conserver mon bien."

Puis vint la réponse, décevante et surprenante, quand aux règles d'Elyseum. Décevante car le Gardien méprisait son rôle au point de refuser d'énoncer les règles lorsqu'un semblable, arrivant sur le domaine qui plus est, lui en demandait un exposé. Surprenante car en plus de parler une fois de plus de Régent, il parlait d'un rituel fait par la Maison Tremere pour empêcher et punir l'utilisation des dons. C'était intéressant, et dangereux à la fois. Dire qu'il avait songé à user d'Auspex à son arrivée au Louvre, comme à son habitude... Il avait peut être bien fait de s'abstenir.

Cependant, D'Arcy avait terminé de prouver ce que pensait Fenrir. Il en savait trop sur le Clan Tremere, et quelque chose DEVAIT être fait pour remédier à cela. Le rapport qu'il remettrait à son Régent serait complet et lapidaire...

"Je comprends mieux alors l'attitude du Clan Nosfératu, et je porte donc à votre connaissance, un bris de Tradition de la part de deux d'entre eux, dans le petit Salon, qui ne font rien pour dissimuler leur nature vampirique, que vous devez recevoir ensuite si je ne m'abuse..."

Ventrue

Ah ce magnifique air de ne rien savoir. Le sourire de d'Arcy s'élargit imperceptiblement. Il le prenait vraiment pour un demeuré. C'était beau, émouvant, presque. Pour un peu il en aurait versé une petite larme. De rire. Si toutefois la situation prêtait à rire.
Il cessa alors de jouer avec la pièce, s'avancant vers le bureau, posant cette dernière très précisément devant son verre, dont il but une gorgée, le vidant à cette occasion, et le reposa au même endroit. Il plongea ses verres fumés dans le regard du Tremere.

« Parce que je sais à quoi elles servent, monsieur Fenrir. »

Il laissa planer un léger silence pour appuyer le contenu des mots qu'il venait de prononcer.

« Sachez qu'il est malvenu dans cet Elysium de s'emparer du bien le plus précieux d'autrui sans son consentement. Cela et tant d'autres choses aussi, bien sûr, mais je ne doute pas que votre éducation ait pourvu à ce savoir. Mes gestes maladroits font donc acte d'avertissement. Je détesterais voir vos vieilles habitudes vous amener des problèmes à l'avenir. »

Et voilà qu'il réclamait son bien…pourquoi pas. Il reprit la pièce entre deux doigts, pour la laisser choir dans son verre vide, le poussant vers Fenrir.

« Elle est à vous dès que vous aurez fait le nécessaire pour la vider devant moi, monsieur Fenrir. »

Le tout sur un ton des plus mondains, sourire poli sur les lèvres. La réaction du Tremere vaudrait certainement son pesant d'or…les jeunes auraient sans doute parlé de pop-corn. Ensuite vint le tour des Nosferatu.

« Oh. Je vois. Et que me conseilleriez-vous monsieur Fenrir ? Rejeter la responsabilité sur ces pauvres Masques ? Sur monsieur Etbatxi peut-être ? Ou même sur le Clan des Sorciers ? »

Il marqua une légère pause, comme s'il envisageait cette éventualité sérieusement, avant de sourire à pleines dents.

« Ou peut-être devrions-nous nous contenter du fait que l'Elysium est en sous-sol, à l'abri des regards indiscrets, et que nous sommes en guerre ? Qu'en dites-vous monsieur Fenrir ? Je suis tout ouïe ! »

[vestibule du bureau du gardien]

Parménion dans son empressement se dirigeait vers la porte du Bureau de Monsieur D'Arcy. Constance par étiquette ou par amour du travail bien fait, le devança le plus rapidement qu'elle le put. Et la porte s'ouvrit. Laissant apparaître le prince de Paris, Constance à ses côtés, regardant dans la direction de D'Arcy avec une mine qui disait "j'ai pas eu le temps de vous l'annoncer".

Il remarqua deux vampires qu'il avait aperçu la veille dans le petit salon, en compagnie du primogène Tremere. il récupéra un peu de sa contenance. L'histoire était entre D'Arcy et lui. S'adressant aux deux cainites.

- Messieurs s'il vous plait, je vous prierais de nous laisser, j'ai à m'entretenir de manière urgente avec monsieur le Gardien. Toutefois, je ne crois pas que vous m'ayez été présentés aussi je vous prierais avant que vous ne quittiez le bureau de me donner tous les deux votre nom, celui de votre sire ainsi que votre génération, pour le reste j'imagine que vous êtes du clan Tremere, non?

Bien que voulant paraitre détendu, la tension était palpable, et l'aura que dégageait le prince était puissante, et étouffante. Les Tremeres présents dans le bureau pouvait ressentir la puissance du prince.

Spoiler:

Victor appréciait son Cognac. D'Arcy avait raison, le petit goût de vanille restant en bouche à la fin était des plus agréables.

Toutefois, la discussion entre le Gardien et Fenrir commençait à s'envenimer quelque peu. Aussi Victor, qui écoutait attentivement les paroles des deux locuteurs, se dit qu'il était temps d'en finir avant que cette rencontre ne se transforme en un incident vocal regrettable.

Il chercha à offrir une sortie honorable aux deux partis, espérant que chacun saisisse l'occasion pour ne pas que cela aille trop loin.

Profitant d'un instant de flottement, il parla d'une voix très calme, posée, sans aucune intonation péremptoire ni condescendante.

Monsieur d'Arcy, Monsieur Fenrir. Il me semble que la situation actuelle de Paris nous mette un peu tous à cran, et que la tension générée par la crise que nous traversons exacerbe quelque peu les passions.

Monsieur d'Arcy, je suis persuadé que vous comprenez la réaction de Monsieur Fenrir : c'est un membre extrêmement à cheval sur l'étiquette et les conventions, un exemple de droiture qui a à cœur de protéger nos semblables et qui s'intéresse à tous les détails qui pourraient engendrer la moindre entorse à nos Traditions.

Monsieur Fenrir, il est normal qu'après une rencontre déplaisante et considérant la charge délicate de son travail, Monsieur d'Arcy se soit montré peut-être un peu plus pointilleux qu'il ne l'aurait voulu de prime abord.

Par ailleurs, Monsieur d'Arcy, j'apprécie à sa juste valeur votre dévouement et votre proposition. Sachez que nous ne souhaitons pas accaparer davantage votre temps, mais nous serions ravis que vous puissiez nous permettre de rencontrer le Prince Parménion, afin que nous puissions faire notre présentation en bonne et due forme, officialiser notre présence ici et pouvoir seconder, comme annoncer précédemment par Monsieur Fenrir, notre Primogène dans les affaires courantes de notre clan et de la...
Parménion venait de faire son entrée !.... Camarilla.

Victor hésita sur la façon de faire, puis opta pour un salut simple mais élégant. Se tenant alors très droit, posant sa main droite sur son flanc gauche, inclina légèrement le buste pour saluer respectueusement le Prince. Le geste n'était peut-être pas le meilleur du monde, mais il était sincère.

Votre Altesse, je me présente à vous : Victor Kastler, effectivement du clan Tremere, de la huitième génération, Infant de Xavier Fersy. A votre service.

Il attendit que Fenrir se soit présenté, une éventuelle réponse du Prince, puis suivant la demande de ce dernier, il quitta la pièce.

Vers le vestibule

Ventrue

Vu la capacité à calmer les ardeurs, ce Tremere silencieux n'était sans doute pas n'importe qui.
D'Arcy attendait patiemment − non sans délectation − la réponse de son confrère, qui ne vint point de part l'arrivée du Prince.
Il se retrouva instantanément sur ses pieds, penché à l'équerre au dessus de son bureau, sa place n'ayant pas été prévue pour s'agenouiller correctement. On vient générallement à un Prince, et pas l'inverse…
Toutefois, la présence de cet être puissant, ancien, chef suprême de la Très Sainte Camarilla venant à lui, dans son propre bureau n'augurait pas grand chose de bon.
Aussitôt il regretta amèrement ses gestes. Il était allé un peu trop loin, et le savait. Il avait souvent joué avec les limites en Elysium, mais jamais il ne l'avait laissée s'exprimer comme c'était le cas cette nuit. Jamais il n'avait laissé sa Bête dicter sa conduite dans ce lieu sacré. Et il venait de perdre un des rares points dont il pouvait s'enorgueillir.
Pourquoi avait-il failli justement cette nuit ? Plusieurs réponses se tenaient. Restait à espérer que ce fut ce détonant mélange, car dans le cas contraire, cela signifiait l'approche de la fin inéluctable des soirées en Elyseum. De sa fin. Sans compter la punition induite par sa Grand-Sire pour avoir été faible, comme elle le lui avait souvent, si souvent asséné. Il n'avait d'ailleurs toujours pas de nouvelles. Cette simple pensée faillit lui arracher une larme, tout en faisant naître des idées saugrenues, telles que sauter par la fenêtre pour monter à bord de son véhicule et démarrer en trombe vers l'A1.
Mais Elle le retenait. Il ne pouvait pas l'abandonner, pas abandonner, pas maintenant, ni plus tard. Ni Jamais.
Puis le souvenir de Langlois le projetant avec force et rapidité contre un pilier de marbre refit surface. Bien sûr, il était résistant. Mais la force de Langlois malgré sa jeunesse promettait une douloureuse rencontre avec Parménion s'il en venait aux mains.
Il réprima un frisson, sa pomme d'adam se chargeant de canaliser la tension en s'agitant inutilement. Il n'y avait plus qu'à attendre. Il assumerait. Les seuls mots qu'il pût décrocher furent les suivants.

« Votre Altesse… »

Trémère

Lojence écoutait les réponses du Gardien, ressentant son mépris et sa vanité au diapason des enseignements politiques qu'il avait suivit. la situation devenait véritablement des plus intéressantes, le conflit à demi mots allait crescendo en intensité, et il salivait intérieurement à l'idée de ce qu'il allait répondre pour scotcher le Gardien à son costume, et clouer son caquet de Ventrue mal luné.

Cet homme qui se prévalait et se vantait, devant deux membres du Clan Tremere de savoir le fonctionnement ou l'utilité de certains produits de leurs rituels les plus secrets. Cet homme qui se croyait autorisé à faire pression sur un Tremere pour qu'il lui montre comment fonctionne une Custode ou un Calice de transfert... Si seulement il avait la moindre idée du pétrin dans lequel il venait de se mettre...

Puis il donna quelques arguments pour justifier les agissements du Clan Nosfératu. Quel manque cruel de discernement Monsieur d'Arcy, de croire que la Guerre ou les sous-sols étaient une excuse valable pour AUTORISER et DEFENDRE ceux qui commettaient des bris de mascarades ambulants. Oui, vous avez raison monsieur d'Arcy, jouez au plus fin... Jusqu'à ce qu'un article chez les humains parle de monstres dans le musée du Louvre... Et ce jour là, soyez en sur Monsieur le Gardien, soyez sur que je serais le premier à vous détruire, aussi bien politiquement que physiquement...

Fenrir allait répondre, quand Victor prit la parole, calmant le jeu des deux côtés. Bien sur, Lojence aurait put le renvoyer dans ses pénates, il le pouvait, mais ne le ferait pas. Son attitude avait laissé entendre à une supériorité de sa part au début de l'entretien, et en se soumettant à Victor, il laisserait désormais entendre le contraire, empêchant ainsi le Gardien présomptueux d'avoir une quelconque certitude quand à leurs positions respectives.

Quand Lojence ouvrit la bouche, une réponse allait naitre, quand la porte s'ouvrit, sur la secrétaire et... Son Altesse. Aussitôt, Lojence chut de sa chaise sur un genou, le bras replié, et la tête baissée, dans la position qui convenait devant un Prince.

Et il prit la parole. Il souhaitait s'entretenir avec le Gardien, mais voulait qu'ils se présentent avant de quitter les lieux. Nom, Nom du Sire et Génération... Le Prince en demandait beaucoup, des informations qui n'étaient pas normalement requises... Mais la volonté du Prince fait Loi... Aussi Lojence répondit :

"Votre Altesse Parménion, Ancien de la Sagesse, je suis Fenrir, Infant de Messire de Lestrain, Ancien et Primogène du Clan Tremere, de huitième génération. Nous nous retirons selon vos souhaits."

Puis, se relevant tout en gardant la tête basse, il salua avant de quitter les lieux, sans tourner le dos au Prince :

"Votre Altesse,
Monsieur le Gardien"

[Vers Vestibule]

Ventrue

Il se redressa légèrement. Les informations n'étaient pas tombées dans l'oreille d'un sourd. Un sourire poli sur les lèvres, il salua les Tremere en partance. Quel doux moment. À défaut que la suite le soit tout autant.

« Messieurs Fenrir, Kastler. Une excellente fin de nuit à vous. »

D'Arcy s'écarta de son bureau, vers le meuble mappemonde. Il désigna d'un geste de la main son siège, c'était bien la moindre des choses qu'il puisse faire. Puis désigna le bar.

« Prenez place, je vous prie, votre Altesse. Serait-ce présomptueux de ma part de subodorer que votre auguste présence est due à la récente prisonnière ? Puis-je vous servir un verre, peut-être ? »

Il était inutile de tourner autour du pot. Mais pas inutile de garder les formes. En tout cas, il valait mieux l'espérer. Le verre et la pièce étaient restées sur place. Bien. C'était une vérification qu'il pourrait faire à l'abri des regards, à défaut d'avoir vu sa méthode à lui.

Parménion prit le temps de récupérer sa contenance. Surtout ne pas se laisser trop aller à la colère, ne pas oublier la malédiction de son sang, qui lui avait dejà fait des tords autrefois. Il se tint droit, ne prenant pas la chaise proposée par le Gardien. Il remonta une main comme pour réfléchir, dans un geste très "mortel".

- Bon. Soyons clair à présent monsieur D'Arcy. Vous savez pourquoi je suis là, et j’entends entendre de votre bouche votre version des faits, tels qu'ils ont eu lieu avec la dénommée Hecate. J'ai du respect pour votre charge, aussi j'ai tenu et pour d'autres raison à régler cet incident moi-même.

Il prit quelques secondes.

- Il y a des rôles dans la cour qui ne doivent pas supporter l'échec. Parlez maintenant Monsieur d'Arcy je vous écoute.

Ventrue

Cela ne sentait pas bon. Mais il fallait bien se lancer. Le d'Arcy mondain laissa place à l'officier, se redressant, au garde à vous.

« Affirmatif, votre Altesse. Vous pourrez prendre à témoin les hommes de votre Garde ou des Semblables présents ayant eu le déplaisir de croiser cette…femme pour corroborer mes dires.
Comportement désinvolte, insultes, et profération de menaces de mort envers vos hommes.
Dans le petit salon, comportement déplacé, et que sais-je encore. J'ai invité cette femme à se rendre dans mon bureau afin de mettre les choses à plat.
Une fois dans mon bureau, se comporte comme en terrain conquis. M'insulte, ne montre pas la moindre trace de respect pour qui ou quoi que ce soit. Ni pour le lieu, ni pour l'étiquette, ni pour le statut.Je lui laisse une seconde chance en lui proposant de refaire son entrée, ce qu'elle décline. Elle poursuit sur sa lancée, refuse de décliner son identité, allant même jusqu'à menacer de prendre ma tête ! »

Léger silence.

« Considérant le danger représenté par cette dernière − et ma théorique seule possibilité d'ajouter un de ces nuisibles dans vos rues qui n'en ont pas besoin davantage − j'ai opté pour la solution fort peu usitée il est vrai − mais néanmoins faisant partie de mes prérogatives si je ne m'abuse − de lever très temporairement l'Elysium au sein de mon propre bureau le temps de neutraliser ce problème à l'abri des regards dans l'attente de votre décision quant à son devenir. »

Nouveau silence. C'était à Parménion de parler. D'Arcy était resté immobile, faisant face à la présence puissante de son Prince.

Parménion écouta Monsieur d'Arcy lui narrer les événements. Évidemment les gardes étaient des témoins à ne pas prendre à la légère. Il se doutait bien que la malkavianne outre son aura spéciale, avait du provoquer le ventrue pour qu'il pète un plomb comme il l'avait fait. Mais de là à rompre le pacte de l'Elysium...

- Monsieur d'Arcy. Je sais à quel point votre charge est délicate. Je serais sans doute moi même peut capable de m'y tenir. Mais.

Il y a toujours un mais. Les règles étaient les mêmes pour tout le monde.

- Vous dites avoir levé le statut d'Elysium. Y avait il des témoins? Parce que d'après ce qui m'a été rapporté...

On pouvait sentir l'agacement sous jacent s'occultant derrière la voix du Prince.

Ventrue

« Avec les récentes attaques du Sabbat, qui ont choqué nombre d'entre nous, et causé − entre autres − la destruction de l'infante de Dame d'Orceau, ma prédécesseure, ou encore la disparition de Dame des Termes, Primogène de la Rose et infante de Messire Villon, j'ai jugé préférable de ne pas inquiéter davantage les esprits en indiquant qu'il m'avait été nécessaire d'en arriver à une telle extrémité. Il ne manquerait plus qu'un vent de panique ou autres rumeurs de faiblesse pour conforter nos ennemis.
De plus, je vous avoue qu'une telle attitude m'a fait penser à un scout du Sabbat, envoyé par punition ou par pure provocation. Je ne puis comprendre la logique d'un tel comportement. Un Sabbat − ou quiconque d'ailleurs − de notre condition demandant asile sait qu'il serait accepté et protégé en ce lieu, tant qu'il en respecte la quiétude. Or, dans ce cas, les provocations ont débuté avant même qu'elle n'ait franchit les portes. Malheureusement, j'étais déjà en entretien et n'ai pû me libérer à temps pour gérer ce cas avant son entrée. »

Une certaine dose de tension venait de se manifester au niveau de sa pomme d'adam, mais il restait droit et digne.

Parménion écouta d'une oreille attentive les déclarations du gardien. Il devait à ses sujets une oreille neutre et ensuite rendre justice, même si ce qu'il entendait l'énervait grandement. Cela faisait parti de ses prérogatives de Prince.

- Monsieur d'Arcy! Vous n'avez pas l'impression d'outrepasser vos prérogatives? Vos inquiétudes ne justifient pas votre comportement et les prises de décisions hasardeuses que vous avez eues. Même si Hecate est "spéciale", vous vous devez de respecter la procédure séculaire qui nous permet à tous de traverser les âges et ne pas vous prendre pour le Prince que vous n'êtes pas!

La voix de Parménion était montée d'un cran.

Ventrue

D'Arcy se raidit davantage, si cela était encore possible. C'était le moment des dernières cartes.

« Votre Altesse, avec tout le respect que je vous dois, nous aurions cette même entrevue si je n'avais rien fait. Il est vrai que je n'ai certes pas utilisé la plus douce des méthodes. Mais qu'auriez-vous fait à ma place, en l'absence du Prince, de la …Sénéchale…et des autres Officiers ? J'étais le moins mal placé pour agir. »

l'évocation de la Sénéchale lui donna une voix chevrotante. Il déglutit, avant de reprendre.

« Cette décision fut difficile à prendre, je ne le nierais pas. Mais je l'assume, car mon but était d'éviter qu'un problème supplémentaire ne se propage et s'ajoute à ceux que nous avons déjà.
Votre Altesse, l'on m'a enseigné que les prérogatives du Gardien permettent à ce dernier de lever l'Elyseum s'il l'estime nécessaire, et de prendre les mesures adéquates envers les personnes problématiques. Je ne vois donc pas en quoi j'ai fais usage de vos propres prérogatives.
Si nous ne sommes pas d'accord avec cette définition, soyez assuré que je regrette que la situation de guerre dans laquelle nous nous trouvons ait empêché que je puisse connaitre et suivre votre verbe à ce sujet.
Si vous estimez que je vous ai desservi par mon comportement, vous aurez ma démission signée en bonne et due forme sur votre bureau quand vous le désirerez. Bien sûr je me soumettrais à toute mesure que vous jugerez nécessaire à mon encontre. »

Sa tête était posée sur le billau. Un tel échec arrivant si peu après la déconfiture arrivée sur le domaine Ventrue signifiait, si ce n'est la disgrâce du Clan, au minimum des années de servitude. La pensée des punitions, châtiments et autres rééducations qu'il subirait de la part de sa Grand-Sire, de son mentor et de son Primogène le firent frissonner bien malgré lui. Un frisson visible, irrépressible, aussi violent qu'il avait essayé de toutes ses forces de le contenir.

Aussitôt emporté, aussitôt calmé, bien que particulièrement irrité, Parménion prit le temps d'écouter d'Arcy. Celui ci avait accompli son rôle et devait être entendu à sa juste valeur. Il détendit ses bras les croisant ensuite en position d'attente.

Il y avait énormément d'enjeu dans la décision que Parménion allait prendre d'ici quelques temps.

- Bien. Je vais m'accorder le temps de la réflexion afin de prendre la bonne décision. Je vous dois cela monsieur d'Arcy. D'ici là s'il vous plait, pas de bavures. Je vous ferait part de ma décision la nuit prochaine.
Parménion attendit la réponse du gardien puis se dirigea toujours sous une légère tension nerveuse, vers la porte..

Ventrue

D'Arcy s'inclina profondément, avant de se relever de toute sa hauteur.

« Merci, votre Altesse. »

D'Arcy s'avança à grands pas pour précéder le Prince, et lui ouvrir la porte. S'inclinant une dernière fois, il articula ces derniers mots à son encontre.

« Bonne journée à vous, votre Altesse. »

Mademoiselle Constance avait bondi sur ses pieds, se dirigeant vers la porte donnant sur le couloir pour l'ouvrir au passage du Prince, se courbant et balbutiant des salutations.
Une fois le Prince parti, d'Arcy dicta une lettre à son assistante. Puis appella Luddmila pour préparer le départ.

Spoiler:

[Sortie vers divers endroits]

Parménion quitta le bureau du Gardien l'esprit plus léger, soulagé d'un poids, il avait fait ce qui lui avait paru juste.

[direction chambre de Parménion]

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