Ce soir Le jeune gangrel avait prit tout son temps pour arriver au Louvre. Après tout, il y avait plusieurs semaines qu'il n'y avait pas eu de réunions mondaines. Comme à son habitude, il avait expédié ses affaires courantes avec son assistante. Et après s'être habillé de circonstance, il s'était fait conduire sur place par son chauffeur personnel. Après s'être plier avec plus ou moins de bonne volonté aux mesures de sécurité imposés par ce genre de réunions, il pénétra dans la salle des fêtes. Il y avait déjà du monde de présent, et cela était une bonne chose. Il y avait de nouvelles têtes, enfin tout au moins des personnes qu'il n'avait jamais vu jusqu'à présent ou presque. Il prononça alors quelques paroles générales.


"Bonsoir tout le monde"

Puis avisant la présence de son Ancien il se dirigea vers lui, sans plus de préambule pour le saluer.

"Je vous salue Cher Ahuizolt. J'espère que vous allez bien en cette soirée. Aucune envie de cambriolage en prévison dans un futur proche.?"

Gatien se demanda un instant ce qu'il aurait fait si la fée grise avait effectivement entamé une discussion sur le sujet de la broderie. Il aurait été bien embêté, aussi, la plaisanterie l'amusa sincèrement.
Le sourire d'Adélaïde était vraiment charmant.

Suivant le regard de la Rose, le jeune Ventrue observa lui aussi un instant les nouveaux venus.
Il adressa un sourire à Victor, dont il n'avait pas remarqué l'arrivée, ainsi qu'à sa petite camarade.
Il n'entendit fort heureusement pas ce que disait Eugénie, sinon, il aurait froncé un sourcil.

La remarque que lança sa voisine montra à quel point elle aurait aimé être ailleurs.
Pourtant, elle ne semblait pas déplacée dans un bal officiel de la cours, belle et élégante comme elle était. De fait, la question franchit naturellement les lèvres du néonate, avant que son cerveau n'ait le temps d'imposer son veto.

- " Quels sont vos centres d'intérêt, mademoiselle ? "

Évidemment, il ne s'aperçut de son excès de familiarité qu'une fois la question formulée.
Dans une tentative maladroite pour se rattraper, il rajouta timidement :

- " Hum... Moi, c'est la moto et le piano... J'aime bien les chiffres aussi... "

Il se serait tapé sur la tête tellement il se trouvait stupide...
Le temps où il était, simple goule, au service de sa chère Dame lui permettait au moins de ne jamais avoir à prendre la parole...
Il prit le verre que lui tendait la demoiselle en la remerciant.
Son attention était gentille, bien qu'il aurait dû être assez attentif pour inverser les rôles. Il se promit d'être plus vigilant et galant. Il profita toutefois de cette petite diversion pour préciser :

- " Dans les évènements officiels, je ne suis pas à mon aise. Je crains toujours de commettre un impair. Un peu comme maintenant, disons... Aussi, si je vous importune, n'hésitez pas à me chasser. "


A la question d'Adélaïde, Gatien se douta que c'était son accent, pas spécialement parisien, même s'il n'était pas marseillais non plus, qui avait motivé la demande. Il dut réfléchir un peu, car il ne savait pas s'il était adapté de parler de son âge ou du fait qu'il avait été goule bien plus longtemps que vampire...

- " Je réside à Paris depuis les années 70, je crois. J'étais dans la suite de mademoiselle Boniface. "

Sans doute la Rose avait-elle entendu parler de la récente expédition punitive à l'encontre d'une Sethite qui avait assassiné la Sénéchale Boniface, celle qui avait précédé le Nosferatu actuel...

- " Et vous-même ? "

Il se demandait si elle était là depuis longtemps, car il ne l'avait jamais croisée. Faisait-elle partie de la troupe qui se pavanai, là-bas...? Peu probable...

L'arrivée de Jacques fut la meilleure chose qui pouvait se produire. Son frère de clan venait le saluer et il avait l'air bien plus libre maintenant qu'il n'y avait plus d'enjeu politique.
Ahuizotl le gratifia d'un large sourire démonstratif de la fierté qu'il éprouvait pour lui.

"Je te salue Jacques !... Cambriolage ? Je ne comprends pas... Et toi, que prévois tu de faire maintenant. N'oublie pas que je suis toujours là pour t'aider si tu as besoin...
Tu as vu Izabela ? Elle a l'air en sécurité auprès de ce jeune Toréador. On dirait que notre clan se porte à merveille. Mon coeur s'emplit de bonheur lorsque je contemple tout ça. Qu'en dis tu ?"

Les nouveaux arrivants se succédaient.

Dimitri saluait chacun d'entre eux, avec une petite attention particulière à l'encontre de Gatien et Victor. Le Brujah balayait la pièce d'une manière qui n'avait rien d'innocente prenant soin de ne pas s'attarder sur une personne plus qu'une autre.

La remarque de la Ventrue lui tirait un léger sourire, fort de constater qu'elle n'avait rien perdue de sa verve malgré les évènements récents, en plus de l'arrivée de Jean Hugo qui n'avait daigné lui accorder un regard.

" Je pense que nous serons vite fixés si tu veux mon avis. Mais cette fois je ne serais plus Primogène."

En évoquant l'éventualité de nouvelles enquêtes au sein de la Praxis, elle lui offrait elle-même une opportunité d'aborder un sujet jusque-là tabou depuis la décision du Prince.

*C'est ma chance, elle n'osera quand même pas faire d'esclandre à cette soirée... quoi que.*

Toujours si honnête, il n'était pas difficile de deviner à quoi il pensait, surtout avec bref sourire malicieux et surtout pour elle qui le connaissait par cœur.

" Ravit de voir que tu n'as finalement pas renoncé à tout ça malgré tout ce que tu as pu dire ce jour là. Bien que je t'avoue ne pas avoir tout écouté quand tu as commencé à vociférer et envoyer tes trésors sur le sol de rage."

Une courte pause.

" Sache que je compte sur toi."

Inutile d'en dire plus , c'était suffisamment clair. Il se contentait ensuite d'un léger hochement de tête en réponse à l'invitation et se rapprochait des petits groupes qui se formaient afin de se rendre disponible.

Spoiler:

Marcus fut ravis de se présenter a Dame Minerva , mais son attention n'était point de la gêner et décida de prendre congé de la primogéne et ancienne du clan Brujah afin de la laisser a c discussions et autre chose de la cour !

"veuillez m'excuser mais je ne vais point vous accaparer pour l'instant, loin de moi l'idée que votre compagnie me géne , je vous dit a plus tard lors d'un moment ou nous pourrions converser hors d'oreilles indiscrètes !
je vous salut bien bas et vous souhaite une agréable soirée Dame Minerva !"

Marcus mis un temps d'arrêt avant de prendre congé de Minerva tous en évitant de lui tourner le dos .

par la suite il se mit dans un coin de la salle , ou son observation serait des plus optimal !
son visage ne designer aucun sentiment a part la curiosité , se qui pouvez provenir peut être d'un manque d'habitude a de tels soirée si grandiose avec autant de semblable !

voyant les différents groupe de semblable rentré dans cette salle, Marcus en salua certain d'un baissement de téte comme Dimitri ...

Le sénéchal fit enfin sont entrés accompagner du nouveau gardien suivi d’une paire de sublime femme dont le regard avait perdu toute flamme, deux beaux calices privés de leur libre arbitre. La grande prestance du sénéchal compensait son handicap physique.
Après un bref regard complice au Prince, il prit la parole.

"Bonsoir mes très chers amis. Je constate avec plaisir que les membres du primogéne sont tous présent."

Le regard du boiteux parcourra chacun d’entre eux. Trahissant ainsi la présence du primogène des rats. Oui il était bel et bien là depuis le début un homme à la silhouette féroce, portant un masque blanc avec pour seuls orifices celles des yeux. Il avait réussi à effacer sa présence et se tenait dans un coin de la salle parmi le personnel.

"Je vous rassure, je ne vais point monopoliser la parole. Laissez-moi-vous présenter l’être exceptionnel que nous intronisions officiellement ce soir comme notre Gardien des traditions.

Le bien nommé Aristide Morsang de Beauvoir"

Ceci fait, le sénéchal fit deux de pas de côté pour mettre en lumière la rose.

D’une élégance rare même pour un Toréador, le gardien apparut sur le devant de la scène. Un charisme stupéfiant presque égal à celui du Prince. Très à l’aise il fit quelques pas, s’éloignant de la tribune indivisible que lui avait laissée le sénéchal. Il se dirigea vers un groupe de goules sublimes dont il n’était pas compliqué de comprendre qu’elles étaient les siennes.

"Prince, Prévôt et membres du primogène ; C’est un honneur d’être intronisé ce soir en vôtres présences."

le gentilhomme s'inclina par la suite vers l'assemblé de vampire. Un geste élégant et juste.

"Et mes très chers frères et sœurs caïnites, un plaisir immense d’être à votre service en tant que gardien du plus prestigieux temple de culture et de sophistication de la famille en Europe.
Je remercie monsieur De la Rochère de m’avoir présenté. J’ai eu le privilège de rencontré auparavant certains d’entre vous ces dernières nuits. Permettez-moi cependant de le faire en bonne et due forme."

il reprit d'une voix clair et limpide chassant toute arrogance qui aurait facilement parasité ses paroles.

"Aristide Morsang de Beauvoir- héritier du vicomte « historique » d’Harcourt. Infant d’Ariane dit La Muse, Toréador de la neuvième génération. Gardien des Traditions et des Élysées du Royaume de France.
Je n'ai maintenant plus hâte qu'a un seul plaisir, faire connaissance avec vous tous !

Allons, je ne vais pas retenir votre attention avec un discours sans fin comme notre chère demoiselle de De Sancy en a le secret et reprenons donc les festivités."

Goules et calices s'empressèrent d'applaudir.

Adelaïde fût effarée par les propos de la jeune femme accompagnant le nouveau primogène des rose. Tout en tordant le nez, elle regarda ce qui devait être le petit groupe de gangrels puis Gatien, se désolant par avance de devoir côtoyer ce genre de personne bien impolie. Mais ils étaient son clan et elle devrait faire contre mauvaise fortune bon cœur.

Le jeune Roy, toujours aussi mal à l'aise, lui demanda ses centres d'intérêt, répliquant que les siens étaient la moto, le piano et les chiffres. Cela la fit sourire tout autant que la broderie.

"Je ne pense pas que mes centres d'intérêts soient de ceux que l'on cri sur les toits..." Elle ferma les yeux en faisant mine de soupirer, oui, il valait mieux qu'il ne connaissent pas ses centres d'intérêts pour le moment, ceux ci étant plutôt morbides pour une jeune femme censée être de bon gout !

Il était adorablement maladroit, pour un ventrue cela était plutôt incongrue, mais la demoiselle ne s'en offusqua pas, bien au contraire elle continuait de lui sourire poliment jusqu'à ce qu'il recommence à douter qu'elle veuille de lui à ses côtés.

Elle se pencha alors pour lui parler à l'oreille (MP) puis se redressa dans un petit rire de circonstance, comme si il avait eut de bons mots.

Il lui avoua être sur Paris depuis les années 70, elle ouvrit alors de grands yeux intéressés.

"Je ne suis là que depuis deux mois, pas assez pour m'ennuyer et trop peu pour connaitre la ville, peut être me ferez vous l'honneur de me faire découvrir la ville lumière..." Lui demanda t'elle tout en noyant son regard dans le sien avant de reprendre un peu de sérieux.

"Vous m'en voyez navrée pour madame Boniface, j'ai pu en effet lire cela dans le journal du Louvre. Là fût une grande perte..." Elle comprit alors mieux le jeune homme, certainement un peu perdu et livré à lui même. Il lui rappela étrangement sa propre histoire, sauf que son sir l'avait abandonnée pour ne refaire surface que lorsqu'elle pouvait lui être utile.
Elle allait pour répondre plus avant lorsque Vivian de laRochère fit son entrée. Son visage se décomposa et elle dû cacher sa répugnance en mettant ses mains devant son visage comme si elle allait bailler.

Puis elle écouta le nouveau gardien. Les choses étaient décidément de plus en plus étrange. Était elle la seule à le penser et le voir ? Son clan en désuétude totale, le prince refusant même qu'il soit représenté par un primogène, se voyait maintenant porté aux nues ! Non seulement ils avaient droit à un primogène sorti d'on ne sait où avec sa troupe de saltimbanques, mais aussi un gardien toréador !

De ne pas être immortel, elle en aurait eut le souffle coupé !

Par le jeu des miroirs, elle gardait un œil sur Parménion occupé à faire les ronds de jambe d'usage. Retirant sa main de ses lèvres, elle eut un sourire ravissant dans le vide avant de revenir sur Gatien tout en applaudissant poliment son gardien comme on l'eut eu fait d'un champion au moyen âge.

"Peut être devrions nous en profiter pour nous mêler aux autres et ainsi faire plus ample connaissance ?" Elle haussa des épaules gracieusement avant de poser son verre plein sur un plateau qui passait.

"Me feriez vous l'honneur d'être mon cavalier ce soir ?" Lui sourit elle, prenant une fois de plus les devant avec un regard pétillant d'amusement.

Parménion s'approcha du pupitre à son tour, posant une main sur l'épaule du gardien, un peu surpris. Il regarda toute la salle d'un regard martial emprunt de fierté. C'était sa reussite.
Il regarda tour à tour chacun des membres de la cour : Le ventrue, plein d'arrogance, le toréador, au firmament de sa décadence, Le tremere avec qui il n'aurait jamais cru un jour pouvoir s'entendre, la brujah, son propre sang, digne représente de leur fougue et de leur puissance. Il posait ses yeux sur Vivian le boiteux, son ami de toujours avec qui il partageait les siècles. Dimitri, en qui il avait acquis une grande confiance.

Et le nouveau gardien envers qui tous ses espoirs étaient fondés... Tous ceux qui allaient contribuer, par leurs intrigues et leurs complots à faire revivre Paris et le royaume de France comme du temps de l'arrogant Villon.

Enfin avant de prendre la parole, il posa ses yeux sur Adelaïde, content qu'elle est choisie de rester là, près de lui.

- Aristide. Je vous remercie, c'est un honneur pour moi que vous soyez là. C'est le signe que Paris récupère un peu de sa gloire déchue avec le départ de son prince historique, pour des raisons que l'on ignore toujours. J'invite donc tout le monde à faire connaissance et à s'amuser.

Il regarda les musiciens et lança la musique.

HRP:

Jacques regarda quelques instants son Ancien sans rien dire, mais un sourire s’agrandissait sur son visage qui avait gardé des traits juvéniles. Il regarda les mouvements dans la salle, notamment l'arrivée du gouvernement. Enfin il se décida à répondre.


"Et bien pour vous répondre simplement. Je dirais ceci. Plus les choses changent, plus elles restent les mêmes. Que comptez vous faire maintenant, cher Ahuizolt? J'ai moi même une idée sur ce que je vais faire. Mais j'hésite encore quelque peu. Peut être que votre réponse m'aidera dans mon choix."

Le côté énigmatique de Jacques était troublant, mais il avait l'air mieux disposé qu'il y a quelques nuits.
Le vieux Gangrel aurait aimé que Jacques soit encore le digne représentant du clan. Il en avait toutes les qualités et ce soir, il se voyait confirmer sa première impression ...
Avec familiarité, il se leva et lui posa la main sur l'épaule avec un large sourire franc et fier.

"Mon frère ! J'ai besoin de savoir qui je suis à présent et j'ai besoin de trouver mon chemin. Mais sache que mon chemin ne s'éloignera jamais du tien temps que nous partagerons ce territoire.

Tu connais ces Toreador ? Ils sont nombreux et nouveaux en ville. C'est étonnant non ?"

Marcus se demande encore que faire , entre se présenter au Prince qui est en pleine discussion avec le sénéchal ou aller rejoindre sa primogéne Minerva pour plus ample présentation .



Après quelques minutes, il se décida à aller voir Dame Minerva d'un pat décidé !

[direction Minerva]

Contrairement à ce que dit la science, cela risquait d'être la nuit la plus longue de l'année.
Personne n'avait vraiment envie d'être là mais tout le monde voulait y être vu!
Les poseurs, les faiseurs, les faisans, les faisandés, tous. Tous sont là!


Ah, rendre hommage au Prince, juste pour s’éviter d'interminables explications ou remontrances. Tout cela était tellement vide, tellement convenu. 

Se dirigeant vers le... dirigeant:


dira-t-il lorsque ce dernier, ayant un moment de répit daignera condescendre à lui jeter un regard de haut en bas, probablement contempteur de sa tenue: jeans, chemise sans cravate, blouson court marron de cuir fin et souple, mocassins assortis.


C'est qu'à l'impossible nul n'est tenu: avec sa tête, il ne pourrait de toutes façons faire mieux qu'un monstre endimanché! "Alors, comme dirait Woody Allen, à quoi bon se raser!"


Ses prévenances de circonstances iront ensuite à de la Rochelière. A moins que...

La réponse énigmatique de la Rose, quelque part, était bien méritée. Et encore, Gatien s'estima heureux d'obtenir une réponse aimable à une question aussi indiscrète de sa part.

Ce qu'elle lui murmura à l'oreille le troubla, mais à la suite du petit rire cristallin de sa voisine, il produisit un demi-sourire et un léger hochement de tête. Cela pouvait autant être interprété comme de l'auto-satisfaction pour un trait d'esprit, ou comme un remerciement silencieux.
C'était la troisième fois qu'on lui conseillait de se comporter comme un Roy, et non comme la goule qu'il avait été si longtemps... Son Primogène d'un soir, monsieur Estaccado, puis sa mentor passagère, Luddmila, le lui avaient déjà énoncé.
Et ce soir, cette demoiselle étonnante.
Il était content de pouvoir la distraire un peu. Mais il se dit qu'il devait vraiment faire des efforts pour paraitre moins timoré.

A la proposition d'Adélaïde, il eut un grand sourire :

- " Là, vous abordez un domaine qui m'est familier. Je n'irais pas jusqu'à dire que je connais la ville comme ma poche, mais cela sera pour moi un plaisir de vous mener dans quelques excursions. "

Aux condoléances de la Toréador, il dut faire un gros effort pour ne pas laisser le chagrin dévorant revenir encore. Ou plutôt, se manifester, car il était toujours là. Toujours à attendre une faiblesse ou un souvenir pour le broyer de l'intérieur.
Il inspira machinalement, et répondit d'une voix qui n'était pas aussi ferme que ce qu'il aurait voulu :

- " Je vous remercie. "

Cet instant un peu pénible fut interrompu par le changement d'expression du visage de la demoiselle. Intrigué, le jeune Ventrue tourna son regard dans la même direction.
Fatale erreur, monsieur de la Rochère s'était montré. Il baissa aussitôt les yeux, pour éviter de faire une grimace malvenue. Mais que les Nosferatus sont donc vilains au naturel... Il s'en voulut, car mademoiselle Morel avait été vraiment charmante. Mais quand même... leurs visages...

Le discours du nouveau Gardien, qu'il avait déjà eu l'occasion de croiser, le fit un peu tiquer.
Il fronça carrément les sourcils à la boutade concernant mademoiselle de Sancy. Pourquoi une telle saillie, devant tout le monde, qui la faisait passer pour une pie vaine ? Elle ne le méritait pas.
Aussi, il prit comme prétexte le fait qu'il avait un verre à la main pour ne pas applaudir.

Il sourit à la proposition de la fée grise de se montrer sociable. Il trouvait l'idée excellente.
Il profita du fait qu'Adélaïde reposait son verre pour en faire autant. Il avait apprécié la gentille attention de la Rose, mais... Si c'était du sang, il doutait pouvoir le boire sans vomir juste après, et si c'était du vin... en fait, pareil.

C'est alors que la belle Toréador lui proposa d'être son cavalier.
Avec un sourire ravi, il répondit sincèrement :

- " Avec joie. "

Il fit donc l'article des personnes qu'il connaissait à la fée sombre, en montrant d'un geste discret les différents groupes dont il parlait :

- " Nous avons ici deux Gangrels fort intéressants, ici des Tremere étonnamment sympathiques, ici le Prévôt aussi honorable qu'accessible, avec mon ancienne Primogène qui n'est pas aussi bavarde que le dit le Gardien, et ici une aimable Malkavienne. Ah, et... Mon nouveau Primogène et les siens, mais... enfin, je ne vous les présenterai que si vous y tenez vraiment.
Pour les autres, je crains de ne pas les connaître encore.
Avez-vous une préférence pour commencer ? "

Aristide était en étroite discussion avec le prince. Ca parlait de protocole, de goûts pour les réceptions et de tas d'autres choses, dont certaines nécessitaient de tendre l'oreille pour que les comprendre. Il existait une tension plus que palpable entre les deux Cainites. Mais l'un était le supérieur de l'autre, pour le moment...

Lorsque l'hideuse représentation de vampire approcha et s'adressa au prince sans daigner dire un mot dans la direction du nouveau gardiens des traditions et des Elysiums de Paris, celui ci orientait sa tête vers le nosfératu, se raclant légèrement la gorge.

- Monsieur ce n'est pas parce que vous êtes hideux, qu'il faut que votre bienséance soit à la hauteur de votre apparence...

Il regarda le prince qui ne dit rien.

- Je serais néanmoins magnanime pour les rustres de votre clan, hormis votre sénéchal qui s'est révélé être un homme charmant. Après tout c'est ma soirée ce soir. Aussi, monsieur, je vous prierais de partir afin de revenir vous adressez à nous dans les règles de la bienséance.

Il avait un petit geste de la main qui lui intimait de s'éloigner.

"Oui et non très cher. Aaron est partit. Cela doit être son remplaçant et...son petit personnel, enfin sa cour particulière. Enfin cette soirée va peut être se montrer interessante. Mais il manque quelques têtes que je connaissais. Les départs ont dû être plus nombreux que prévu. De toute façon tant que ça n'interfère pas dans mes affaires. Il pourrait bien venir une armée de bâtard que je m'en ficherais comme de ma première chemise."

Le jeune gangrel s'arrêta quelques instants de parler quelques instants. Puis il reprit.

"Dites-moi Ahuizolt, croyez vous que le Prince soit du genre à reprendre sa parole une fois qu'il l'a donné?"

Je continuais d'écouter le Quatuor mais lorsqu'un autre des masques arriva, en Jean, Chemise et Blouson de cuir fin je ne pus m’empêcher de le suivre du regarde.
Et c'est droit vers qui je pensais être le Prince qu'il se dirigea ! Il se présenta en effet, par un votre Altesse, c'était donc bien au Prince.

Je me rapprochais doucement, quittant le Quatuor, pensant pouvoir me présenter aussi.

Puis le caïnite qui discutait précédemment avec le Prince, d'une très grande élégance lui aussi il faut bien l'avouer, sermonna celui qui c'était présenté en jeans et chemise.
Expliquant que c'était ça soirée! Il était donc le Gardien de l'Elysium de Paris... et ajoutant que les rustres devaient faire bienséance ou partir, hors mis notre Sénéchal. 


*En pensée

*Notre Sénéchal ? Le Sénéchal de Paris était donc des masques... était-ce Vivian ?*
*Bienséance ou partir ? Je viens à peine d'arriver ! J'aurais du les déranger et me présenter ! Il est peut-être encore temps..*

Je m'avance donc vers le Prince et le Gardien passant devant le groupe de Vivian de là Rochère se trouvant à proximité, ne sachant si celui-ci ma remarqué car étant lui aussi en pleine discussion...

Arrivé devant eux, je pose ma main droite sur le torse et me penche, m'incline.

Veuillez m'excuser pour cette interruption inopiné. Je me redresse un peu.
Votre Majesté Prince de Paris, ainsi que vous Gardien de L'Elysium, je me présente, Hadrien de l'Oraison du clan des masques... J'arrive tout droit de Bourgogne, et je n'ai pas pu m’empêcher d'écouter cette musique si saisissante ! Jouée par votre Quatuor à cordes en cette sublime soirée, avant de venir à vous.

Je m'en excuse donc et me présente à vous dans l'espoir d’être, si vous le voulez bien, sous votre protection à Paris. 
M'adressant maintenant plutôt au Gardien.
J'ai conscience que ma présence, notre présences à nous autres peut gêner vos sens, et si il se doit je partirais navré aussi. J’espère que notre manque d'étique ne viendra pas plus entacher votre soirée si vous nous permettez de rester...

Décidément, ce jeune Gangrel était prometteur. Il était en terre étrangère mais savait parfaitement s'adapter. Il ne lui manquait que la puissance de son sang pour en faire un membre redoutable. L'Azteque avait encore un long chemin à parcourir avant d'être à la hauteur de son frère mais, en le voyant face à lui, il se sentait confiant ...

Le Prince ? Quelle question étrange ? Pourquoi se posait il cette question ?

"La question est surprenante je dois le reconnaitre. Mais hum ... Bien que je n'y ai jamais réfléchi, je te dirai comme ça qu'il n'est pas Gangrel et qu'un Prince fait ce qu'il veut. Il n'a pas à être loyal envers ses sujets !
Maintenant nous parlons de Parménion et je pense qu'il est moins fourbe que d'autres Princes. C'est pour cette raison que je suis toujours ici d'ailleurs ...
Quand je t'ai encouragé à représenter le clan au Primogénat, je ne savais pas que le Prince comptait nous débouter de la sorte. Ne vois pas cela comme une traitrise c'est sans importance. La seule loyauté qui compte est celle de notre sang et ainsi tu feras ton chemin en toute serenité.
La politique est vraiment quelquechose de pourri et tu viens d'en avoir la preuve mon frère. Même les personnes que l'on croit valables se débarrassent de leurs alliés pour une simple raison de politique. Quelle place ont les valeurs et la parole donnée dans tout cela ? Tssss ....
Cette Camarilla a oublié toutes ses valeurs et c'est la peur et le mensonge qui guide sa soif de pouvoir.
Tu es bien courageux de vouloir te faire une place dans tout ça mais je ne t'abandonnerai pas !"

Il marqua un silence, regardant toujours son frère avec fierté puis enchaina :

"Ai je répondu à ta question ?"

Il vit alors qu'un petit groupe de caïnites s'approchait. Il détourna son regard de son frère pour regarder plus attentivement les nouveaux venus. Son regard était curieux plus que suspicieux...

Parménion, se retournait vers le nouveau venu, alors que le Gardien venait de moucher un mal éduqué. Il n'aimait pas forcément cela mais il devait bien reconnaître que Paris redevindrait ce qu'elle était avec ce genre de chose. Les petits détails qui faisait venir les nouveaux avec la peur au ventre pour leur présentation. Il le regardait alors que son charisme flamboyait et étincelait à travers la pièce.

- Bien Hadrien de l'Oraison du clan des Masques. Je vous autorise à aller et venir dans la praxis. Des membres de votre clan sont présents ce soir, comme vous avez pu le constater vous même certains manquent d'éducation.

Il souriait lui même à cette pensée.


- Le sénéchal du royaume, mon ami, Vivian de la Rochère est de votre sang. Et il me semble que votre primogène est absent, à moins qu'il ne vienne plus tard dans la soirée.

Le prince regardait le gardien, qui avait toujours son air de dédain sur le teint. Mais qui prit un sourire de convenance, face au nouveau venu.


- le prince vous accueille en son territoire, et moi je vous dispenserais le bon usage des us et coutumes, de nos traditions séculaires, dans le plus stricte respect de la mascarade. Soyez donc le bienvenu, et prenez sous votre aile le marrot mal éduqué qui s'est présenté à nous séant.

Le jeune Ventrue attendit avec curiosité ce que choisirait sa cavalière.
En revanche, il fut un peu décontenancé par le fait qu'Adélaïde prenne les devants pour rejoindre les Gangrels.
Il lui aurait bien proposé son bras, mais... peut-être n'avait-il pas été assez prompt ? Ou alors la demoiselle était résolument moderne...? Ou un mélange des deux ?

Il la suivit donc, et, lorsqu'il sembla qu'on leur accordait de l'attention, il en profita.
Il fit la révérence au plus âgé d'abord, puis au plus jeune, et prit la parole :

- " Ahuizotl, monsieur Delcroix, permettez-moi de vous présenter mademoiselle Kane, du clan de la Rose, arrivée depuis peu.
Mademoiselle Kane, voici Ahuizotl, et monsieur Delcroix, du clan Gangrel. "

Il n'aimait pas beaucoup le diminutif de Bêtes qu'on donnait à ce clan, pourtant noble. Aussi, il ne l'utilisait jamais.

HRP: