Petit salon 22 Juin

A propos de récupérer ce dont il avait besoin... Victor intercepta Dimitri au moment où celui-ci s’apprêtait à sortir.

"Monsieur le Prévôt, je crains d'avoir été pris au dépourvu et de ne pas avoir pris d'armement. Je ne sais pas si nous en aurons besoin, mais dans le doute, puis-je emprunter quelque chose de la salle d'arme ?".

De ce temps, les autres caïnites s'organisaient. Alice s'occupait de contacter des taxis, une bonne initiative en soi vu le nombre de personnes présentes. Il était bien de constater que chacun prenait la situation avec sérieux.

Abel demandait si quelqu'un pouvait l'emmener, et Mandy semblait le vouloir à ses côtés. Victor n'allait pas refuser.

Il se tourna vers Abel : "Et vous allez où, beau blond ?"

Puis il partit ensuite vers le parking (en ayant fait un petit détour par la salle d'arme si Dimitri l'y avait autorisé), pour récupérer ses confrères ainsi qu'Abel, et conduisit tout ce beau monde jusqu'au lieu de rendez-vous.

Le toréador qui s'était tu jusque là se manifesta finalement à la vue du départ en offrant un clin d'oeil en guise de réponse à Aly puis
profita de la demande de Victor Kastler faite à Dimitri.

"Je serai évidemment très heureux de pouvoir faire parti de votre petite excursion mais comme le fait remarquer Mr Kastler, je suis moi même non équipé au cas où l'affaire tournerait au vinaigre...Pourrais je moi aussi vous emprunter une arme de la salle d'arme?"

Il se tourna ensuite vers Alice.

"Décidément, on est très loin du délire de ta soirée pyjama ! Je te rejoins sous peu aux taxis"

Le manager fit un détour par la salle d'arme en accompagnant Victor Kastler si le prêvot acceptait la requête des deux caïnites puis alla au point de rendez vous.

Brujah

Le géant défiguré resta figé devant l'apostrophe du sorcier mal rasé.
Il était trop fatigué pour deviner si c'était une avance, une moquerie ou une blague, et l'hésitation l'empêcha de réagir.
Ce qui était heureux, d'ailleurs, car la première réaction qui lui serait naturellement venue n'aurait pas été bienvenue au sein d'un Elyseum.

Il se contenta donc de regarder d'un air soupçonneux le Tremere, mais il n'oublia pas d'emboiter le pas à la p'tite sorcière quand celle-ci descendit au parking.

Il resta auprès d'elle, en silence, pendant tout le trajet.

Invité

La Salle du Trône

J'entre dans le Petit Salon, à nouveau. Il me semble bien vide tout d'un coup. Aurais-je malheureusement loupé quelque chose ? Que vais-je donc pouvoir faire si personne ne fréquente les lieux ?

Membre du Staff

Une goule entre deux âges, en tailleur noir, était de faction ce soir devant le Petit Salon.
Devant la perplexité d'Alraune, bien que discrète, elle ne tarda pas à s'avancer vers la belle Ventrue, s'inclina et demanda poliment :

- Bonsoir mademoiselle. Puis-je vous être d'une quelconque utilité ?

Invité

Une charmante femme d'un âge certain mais extrêmement bien conservée s'approche de moi. Au vu de sa position auparavant, probablement une goule de Parménion, quelqu'un donc à ne pas prendre à la légère. Elle se dévoue probablement pour faire la conservation à la vampire nouvellement arrivée. Pêche aux infos ou réelle mise à disposition ? De toute manière chez les Créatures de la Nuit, dans un Elyséum, ne raconter que le strict minimum. Je lui rend son amabilité en décidant de jouer les écervelés, après tout je n'ai jamais été réputée pour mon génie.

- Bonsoir Madame. Je ne sais pas si j'oserai vous déranger.

L'avantage d'être née à mon époque c'est que les minauderies étaient toute une éducation.

- En fait je viens d'arriver en Paris et j'avoue être un peu perdue. Avec un nouveau Prince et une nouvelle cour... J'aimerais bien en savoir un peu plus sur le fonctionnement de la ville.

D'un air entendu j'ajoute :

- Vous savez, pour éviter les faux pas.

Il est de notoriété publique que le vampire est égocentrique et s'emporte assez facilement devant un camouflet social et qu'il est assez mal vu de se louper. L'échelle sociale d'une cours vous élève aussi vite qu'elle peut vous écraser.

Membre du Staff

La goule adressa un sourire à la nouvelle venue et répondit :

- Vous ne me dérangez nullement, mademoiselle. Je suis à votre disposition.

Elle écouta ensuite, et croisa les mains devant elle, bras détendus et dos droit, dans une position qui pouvait rappeler le maintien des servantes d'autrefois. Elle hésita toutefois avant de répondre timidement :

- Souhaitez-vous apprendre qui sont les principaux anciens ? Comment sont organisés les domaines ? Autre chose ?
Je suis prête à répondre à vos questions, mademoiselle, si vous voulez bien être plus précise...

Invité

Je sais que je viens de marquer quelques points auprès de cette goule. Savoir traiter les serviteur aussi bien que leur maître est toujours une bonne idée. Les serviteurs sont les yeux et les oreilles de leur maître. Ce sont eux qui lui remontent nos actions et exactions même si le vampire en Elyséum est toujours à la merci d'une Harpie. Encore une autre race à ménager. Nager en eaux troubles m'a manqué. Je m'en rend compte maintenant. Ce ne sont pas les Anarchs californiens que j'ai pu croiser qui aurait pu m'apporter un vrai jeu social et politique... Des vampires surfeurs et siliconés, la déchéance. Il serait temps que la Camarilla revendique clairement ce territoire et les mette au pas. En tous cas mon interlocutrice semble apprécier mon attitude.

- Je vous remercie pour votre proposition. J'aurais en effet bien besoin d'un petit cours de géopolitique des Nuits Parisiennes. Je ne connais même pas le nom de mon Primogène, vous savez celui du Clan Ventrue. Pourtant il serait de bon ton que je le rencontre pour me présenter à lui maintenant que Sa Majesté m'a officiellement acceptée dans la ville.

Puis me rappelant d'un vieux cours d'étiquette humaine, je réalise que j'en ai oublié de lui donner mon nom. Probablement un contre-coup de la non-éducation des californiens et d'un temps un peu trop long dans... Brr un frisson m'en parcoure l'échine.

- Mais j'en manque à tous mes devoirs. Je me présente Alraune Jensen. J'espère que vous me pardonnerez mon impolitesse.

Membre du Staff

La goule allait répondre lorsque la Ventrue se présenta, et elle s'inclina devant la caïnite dans une révérence très protocolaire.

- Enchantée, mademoiselle Jensen. Je suis Emilie.

Elle n'en dit pas plus. Selon le vieil adage qu'un serviteur n'est qu'un prénom, il n'était pas de bon ton pour les goules de citer leurs noms de famille, à moins qu'elles ne fassent clairement partie des favoris. Et les favoris n'avaient pas pour tache d'être de faction devant le petit salon.

Lorsqu'elle se releva de sa révérence, elle expliqua volontiers :

- Votre Primogène est monsieur de Marsac, un honorable ancien récemment arrivé sur Paris lors de la renaissance de la Cours, pour ainsi dire.
La ville a connu des moments difficiles, et le Primogénat a été presque entièrement renouvelé.
Le Louvre, en tant qu'Elyseum et coeur de la ville, dispose de bureaux dans lesquels vous pourrez sans doute rencontrer monsieur de Marsac, ou du moins quelqu'un qui organisera une rencontre.

Les autres membres du clan des Roys actuellement présents à Paris sont, à ma connaissance, messieurs Hubert de Marsac et Marc de la Fare, respectivement Infant et petit-Infant de monsieur de Marsac. Il y a également mademoiselle Rozenmilna de Sancy, monsieur Lucien Rousselet et monsieur Gatien de Cambiaire.

Le domaine de votre clan, les Hautes Terres, se situe sur les 16eme, 17eme et 8eme arrondissement. C'est dans ce domaine que l'on vous recommande de vous sustenter, et je crois qu'une demeure commune à ceux de votre clan s'y trouve.

La femme s'interrompit et son regard interrogea Alraune, demandant implicitement si elle devait continuer, et dans quelle direction.

Invité

Mes neurones se mettent en marche forcée à l'évocation de la lignée qui a pris la direction du clan sur Paris. Une lignée qu'il va être difficile de contourner. Un stratège, un requin et un bon à rien. Enfin du moins c'est ce que j'en ai entendu dire. Bon avoir un stratège à la tête du clan sera probablement un atout. J'espère qu'ils n'ont pas l'intention de laisser la ville au main d'un brujah, tout général macédonien soit-il. Surtout que quelque part ça sent un peu la vengeance. Après tout Alexandre a lui-même dirigé la France pendant fort longtemps; l'un de nos plus grands anciens. Quel dommage qu'un tel vampire ne soit plus. Et Parménion néanmoins fut l'un de ses généraux disgraciés dans leur temps de mortels. Wikipédia est un outil formidable. On y apprend pas mal de choses intéressantes si on pense à le questionner.

- Les de Marsac. Oui ils me disent quelque chose. J'ose espérer qu'ils verront d'un bon œil l'arrivée de sang neuf dans la ville.

Par contre à par les de Marsac, les autres ne me disent rien. Peut-être pourra-t'elle m'en dire un peu plus.

- j'avoue n'avoir néanmoins jamais entendu parler de Mademoiselle de Sancy et Messieurs Rousselet de Cambiaire. Y-at'il ds choses notable à savoir sur eux ? Je veux dire, une déférence particulière à avoir avec eux par exemple.

On ne sait jamais si l'un d'entre est une Harpie, ce qui est plutôt un poste de commère donc souvent occupé par des toréadors qui n'ont rien d'autre à faire de leurs nuits... Ou peut-être ont-ils eu des responsabilités qui leur donne un statut particulier... En tout cas j'apprécie cette conversation avec cette goule ma fois très aimable.

Membre du Staff

La goule parut chercher activement dans ses souvenirs, comme Alraune l'avait fait quelques instants plus tôt, et répondit d'un ton moins assuré qu'auparavant :

- Mademoiselle de Sancy a été Primogène quelques temps, ici-même, malgré son statut d'ancilla.

Monsieur de Cambiaire est l'Infant de feue la Sénéchale Boniface.

Pour monsieur Rousselet... Je crains de ne savoir que vous dire. Il fréquente assez peu le Louvre...

La femme eut un petit sourire d'excuse pour ce peu d'information sur les Ventrues moins prestigieux de Paris. Mais elle semblait toute prête à répondre à d'autres questions.

Invité

Au final le peu d'information que jé récolte me fait penser que le Clan n'a pas la puissance qu'il devrait avoir. Il ne resplendit pas non plus. N'avoir rien à dire ou presque sur ses membres parle de soit... Maintenant que ma satisfaction sur ce point est satisfaite. Je vais oser aborder un sujet qui est bien plus brûlant et peut-être un peu gênant. Après tout, un ancien qui abandonne sa ville qu'il tient depuis plus de 500 ans même après la Révolution. Mon regard se perd vaguement dans le vide un instant comme une réminiscence nostalgique et triste d'un passé révolu. Je me reprend assez vide mais j'ai ouïe dire que ce genre de comportement risque de m'arriver souvent après ce que j'ai vécu. JE fais un sourire contrit à la goule et m'excuse de mon impolitesse. Puis je l'entretiens de ce fameux sujet. J'y vais sur la pointe des pieds, comme si je marcher sur du feu et que mon corps mort evait tomber en cendre à chaque pas.

- Merci pour vos renseignements sur le clan des rois à Paris, cela va m'être d'une grande aide. Puis-je vous poser une question qui me taraude ? J'avoue que je suis un peu embarrassée. C'est assez étrange.

Tourner autour du pot. J'essaie de ne pas le faire trop, après tout cette femme à quelque chose d'un peu martial et je pense qu'elle aime aussi les gens direct.

- Voilà. Le général Parménion est le PRince ici et je ne remet pas son autorité et ses compétences en doutes loin de là. Mais a-t'on une idée de la brusque disparition de Messire Villon ? Lui qui a même survécu aux horreurs de la Guerre Civile. Je veux dire, pense-t'on qu'il s'est retiré de son plein grès pour se reposer ou qu'il serait parti, un peu pousser ou pire ...

Je laisse volontairement ma phrase en suspens. Après tout une disparition d'un ancien comme lui c'est juste l'évènement du siècle.

Membre du Staff

La goule ne se formalisa aucunement de l'absence momentanée de la Ventrue, elle eut même un sourire compréhensif pour accueillir les excuses d'Alraune.

La façon d'aborder la question qui tauradait la caïnite sembla intriguer la femme, et lorsque la question sortit enfin, elle n'hésita pas :

- Ah, mademoiselle, c'est un grand mystère que la disparition de son Altesse Villon !
Tout le monde a sa propre hypothèse ou erre dans l'expectative. Jamais on n'a autant parlé d'un évènement...
Hélas, aucune enquête officielle n'a encore pu être lancée, tellement les éléments fâcheux se sont succédés depuis la disparition du précédent Prince.
Espérons que maintenant que les choses reviennent à la normale, le Prévôt pourra s'occuper de l'affaire...

Salle du Trône

C'est ainsi que le charmant et très élégant Richard a quitté la Salle du Trône et sa déférence envers le Prince, pour, précédé d'un Serviteur, traverser le Louvre en direction du Petit Salon. Le sourire aux lèvres, le port altier, la mise fort agréable et la curiosité de rigueur, le Ventrue en profite pour admirer les oeuvres d'art qui ponctuent son chemin, de part sa qualité d'amateur en la matière.

A son arrivée au Petit Salon, il semble s'attendre en tout cas à ce que le Serviteur l'annonce comme il se doit. En espérant que la membre du Clan des Roys que le Prince a évoqué y soit encore.

Après tout, il aspire singulièrement à côtoyer ses semblables, et l'occasion se présente déjà la nuit de son introduction. Que demander de mieux ?

Lorsqu'ils sembleront arriver au lieu-dit, le savoureux Sceptre prend la peine de réajuster par un geste mécanique sa cravate, le port de son costume de luxe, jusqu'à ses boutons de manchette hors de prix, avant, d'un sourire, encourager le Serviteur à l'introduire, car visiblement, la pièce ne semble pas vide, et, au jugé, deux voix féminines au moins se sont faites entendre.

Membre du Staff

L'homme qui avait guidé le Ventrue depuis le rez-de-chaussée jusqu'au premier étage s'arrêta un peu avant la pièce, qu'il lui désigna en silence comme étant la destination de leur trajet.

Il sembla comprendre de suite que le caïnite attendait quelque chose de lui, mais visiblement sans savoir quoi exactement. La perplexité envahit son visage et il lança un incertain :

- Puis-je faire quelque chose pour vous, Monsieur...?

Invité

Je ne masque pas mon étonnement lorsque la goule m'annonce qu'aucune enquête n'a été lancée pour retrouver le Toréador. Un ancien pareil qui disparait sans qu'on ne s'en soucie, c'est particulièrement... Je n'arrive pas à trouver un mot juste : grotesque ? Inepte ? Où alors sa disparition arrange-telle des gens ? Des ennuis ? Quels prétextes peuvent-ils être supérieur à la disparition du pouvoir de la tête d'une des plus grosses et influentes villes du monde ?

- Des soucis autres Madame ?

J'avoue que je retiens le mépris dans ma voix qui se fait légèrement plus atone qu'avant pour ne pas montrer que je trouve ça quelque part révoltant.

- Qu'est-il donc arrivé de si grave que la disparition d'un si Grand et Respecté Ancien ne soit pas au premier plan ?

J'essaie de rester au maximum agréable. J'apprécie cette goule et je n'aimerais pas qu'elle se fasse une mauvaise idée de mes avis.

Le Ventrue hausse un sourcil devant la réaction de la Goule qui l'a escorté. Un léger pincement de lèvres plus tard, il se résigne à exprimer ses attentes. Il souffle d'une voix légèrement agacée.

- Monsieur... Pourriez-vous m'annoncer ? Il y a des occupantes dans cette salle, comme je l'espérais... Et... Pour respecter l'étiquette, je suppose qu'il serait bon que je n'arrive pas comme un cheveu sur la soupe. En particulier si ces dames sont en train de discuter de choses... Qui ne me regardent pas.

Plissant un instant les yeux, tout en dévisageant l'homme, le Ventrue finit par ajouter, résigné à énoncer ce qui lui parait une évidence.

- Annoncez moi en tant que membre du Clan des Roys. Je suppose que vous avez entendu mon nom durant ma présentation ? S'il vous plait.

Le geste de la main, désignant l'entrée de la pièce. Visiblement, le Sceptre maniéré n'ose envisager, dans le Domaine du Prince, de se comporter comme en terrain conquis, et estime, sans doute à tord, que les Serviteurs et Servantes ont ce devoir d'introduction. Lui risque un coup d'oeil à l'intérieur, en vérifiant machinalement sa mise et son allure.

Membre du Staff

La goule eut un sourire mi-navré mi-mélancolique et répondit doucement :

- Tout d'abord, la quasi totalité des anciens, primogènes, courtisans et même harpies sont partis. Soit pour le chercher de leur côté, soit par dépit, soit... je ne sais...
Certains d'entre eux viennent à peine de revenir, mais entre temps, il n'est resté, au mieux, que des ancillae.
Cela a laissé libre place sur le trône à une des favorites de sa Majesté Villon, qui s'est révélée être une sataniste ayant favorisé l'implantation d'un Baali en ville.
Elle s'est faite chasser, et son Altesse Parménion a repris les rènes, mais l'ennemi avait déjà presque anéanti le Clan Nosferatu et s'en est pris aux Toréadors.
En même temps, un assassin a tenté de détruire les Brujahs alors qu'ils étaient réunis et a exécuté plusieurs Malkaviens.
Il a fallu unir tout le monde pour venir à bout du démoniste, et bien des efforts pour dénicher l'assassin. Le tout sous le regard de vautour du Sabbat qui aurait bien aimé détecter un signe de faiblesse.

Son sourire se fit plus amer.

- Lorsqu'il s'agit de survie, hélas, mademoiselle, les drames comme la disparition de sa Majesté ne peuvent pas être une priorité.
Je crois que lui-même aurait préféré que le royaume de France conserve sa structure et que Paris ne s'écroule pas, plutôt que d'être recherché à tout prix...

Elle resta un peu pensive tandis que dehors, la goule aux cheveux gris arrondissait un peu les yeux à la demande de l'élégant Ventrue.

Il tenta de reprende une certaine contenance et finit par répondre d'un ton fort humble :

- Monsieur, sans doute les coutumes dans le duché de Lyon sont-elles différentes. Ici-même, sous le règne de messire Villon, elles furent sans doute dignes de la Cours du roi-soleil.
Mais à présent que son Altesse Parménion siège, une certaine sobriété a été instaurée.
De fait, pour entrer dans une salle d'attente et de rencontres, il n'est pas nécessaire de se faire annoncer. Cet usage est réservé à des occasions plus publiques, comme un bal ou un conseil.
Je suis navré...

L'homme se racla la gorge, assez mal à l'aise. On ne pouvait douter de la sincérité de ses derniers mots.
Il se décala, à l'image du Roy, mais moins discrètement, pour regarder à l'intérieur. Il haussa un sourcil, fit un geste de la tête à l'adresse de quelqu'un et reporta toute son attention sur Richard.

- Mais vous n'aurez pas à subir l'embarras d'une arrivée impromptue, ma collègue va vous accueillir comme il se doit.

En effet, face à Alraune, Emilie fut tirée de sa brève songerie par une tête aux cheveux gris qui se montra sur le côté de la porte et lui fit signe.
Elle adressa un sourire d'excuse à la nouvelle Ventrue, assorti d'une révérence, et lui murmura :

- Veuillez m'excuser, on me demande...

Une fois sûre que son interlocutrice lui donnait congés, elle sortit dans le couloir.

Elle salua Richard d'une révérence et jeta un coup d'oeil interrogatif à son collègue qui murmura :

- Monsieur Richard Devereaux du sang des Roys.
Il souhaite être annoncé.

La femme se releva, sourit à l'adresse de Richard et énonça un aimable :

- Bonsoir monsieur.

Elle l'invita d'un geste épuré à la suivre dans le petit salon et assuma son rôle d'hôtesse en faisant les présentations.

- Mademoiselle Jensen, permettez-moi de vous présenter monsieur Devereaux.
Monsieur Devereaux, voici mademoiselle Jensen.
Vous êtes tous les deux du même noble Clan.

Elle fit ensuite quelques pas en arrière pour laisser les deux caïnites engager la discussion.

Invité

Au fur et à mesure que Dame Patricia m’égraine la litanies des calamités qui se sont abattues sur la Ville des Amoureux, Je suis de plus en plus coite. Je me rend compte que la goule est assez génée de me conter ces infamies. En effet, le Sabbat aurait pu en profiter. J'imagine difficilement ce que la France aurait pu devenir en passant à l'autre secte.

- Je vous remercie de vos explications Dame Patricia. Je suis navrée, ceci n'a pas atteint l'autre rive de l'Atlantique et je ne me doutais pas que la ville avait été en si fragile position.

Je pose ma main délicatement sur son poignet et l'enserre doucement pour lui faire passer ma compassion.

- Je comprend mieux maintenant et je suis certaine qu'avec un stratège tel que son Altesse Parménion, Paris va bientôt revenir au premier plan.

C'est à ce moment là qu'un homme passe la tête par l'encadrement de la porte. Je fais signe à la goule qui m'entretien d'y aller. Je comprend c'est son emploi et je la monopolise depuis un certain temps. Je profite de son absence pour admirer quelques tableau de maître dans la pièce. Puis les pas se rapproche de moi et voici la goule accompagné d'un homme splendide, élégant et racé. Je reconnais en lui le Ventrue avant même qu'elle me l'annonce. Je m'avance avec grace et tend ma main pour le baise-main au nouveau venue

- Monsieur Devereaux, c'est un plaisir de vous rencontrer. Il ne me semble pas vous connaître mais je serais charmée de découvrir un homme tel que vous.

J'agis ensuite avec minauderie mais c'est important de le préciser :

- Je suis Madame Jensen. Mais appelez moi Alraune.

Le Ventrue observe sereinement l’homme aux cheveux blancs, un léger sourire aux lèvres, toujours avenant, malgré la remarque sur la sobriété imposée par le nouveau Prince, Parménion. Autant pour lui et son désir de faire bonne figure dans ce qui est la Capitale Vampirique de France.

-        Je comprends. Je tâcherai donc de… M’adapter. La pondération n’est certes pas une habitude chez moi. Mais je comprends. Ne m’en tenez pas rigueur, je vous prie.

En toute spontanéité, le Ventrue fait preuve de circonspection, et c’est de ce même sourire affable et aimable qu’il observe sobrement les échanges entre les deux Goules. Et sourire, de plus belle, en susurrant.

-        Je vous remercie.

Le charmant et raffiné Ventrue incline sobrement la tête à l’arrivée de l’intendante Emilie, et réplique d’une voix douce.

-        Bien le bonsoir, Madame.

Le Sceptre, à la suite de l’invitation, accompagnera donc Emilie dans le salon, et s’incliner de manière distinguée et délicate devant l’éminente représentante du Clan des Roys. Reconnaissant envers les Goules qui se sont pliées à ses exigences avec professionnalisme, il se trouve en mesure de s’introduire ainsi à la Cour de ses Pairs.

Tout à son charme, sa splendeur, et son élégance, Richard Deveraux s’incline avec lustre et qualité devant la Ventrue, en une révérence parfaite, et place bien volontiers ce que les usages et l’étiquette impose en présence d’une Dame, ce baise-main maniéré et délicat, ponctué ensuite de ces mots.

-        Mes hommages les plus distingués, Dame Jensen. A votre service…

Avec l’emphase sur ses mots, il se redresse ensuite, et sourit doucement en dévisageant son interlocutrice avec l’intensité et la satisfaction qu’apporte la rencontre d’un probable allié. Et la prenant au mot, il se permet donc de faire usage de son prénom.

-        C’est un honneur, Alraune. Et un plaisir, autant qu’un privilège. J’ose espérer que vous me ferez la distinction de m’appeler Richard, en retour.

Un hochement de tête aussi savoureux que l’éloquence dont il fait preuve. La main étant libérée, il se permet de détacher ses prunelles grises de son interlocutrice, pour jeter un coup d’œil à la pièce, et sourire de plus belle, en ramenant son attention sur la Ventrue.

-        Non, c’est vrai, je dois vous être inconnu. Je suis loin d’être aussi illustre que ce que mon lignage prétend, pour l’instant. Tout droit venu du Duché de Lyon, j’aspire à m’installer et faire partie de la Cour de France, en ces lieux. Je n’osais espérer faire une telle rencontre.

Tout à sa distinction, le Sceptre dévisage sereinement son interlocutrice du même Clan. Le Ventrue

-        J'espère ne point interrompre de discussion de manière inconvenante. Loin de moi l'idée de vous priver de commentaires que seul l'Ordonnance de son Altesse saurait fournir.

Le Ventrue aura une aimable oeillade vers la Goule Emilie, et aura un bref hochement de tête, signalant par là qu'il est prêt à se mettre en retrait pour la laisser poursuivre son discours. Sinon, il dévisage à nouveau la Demoiselle du Clan des Roys qu'il a l'insigne honneur de côtoyer, et attendre une quelconque justification.

Invité

Le vampire est un gentleman. Ses manières sont parfaites, presque un peu trop. Mais c'est agréable de rencontrer quelqu'un d'éduqué. Cela devient une denrée rare en cette époque décadente.

- Vous ne nous interrompez pas rassurez-vous Monsieur Devereaux.

Je souris aimablement à mes deux interlocuteurs.

- Dame Patricia a la bonté de me donner quelques explications concernant les Créatures des Ténèbres de la Cité des Lumières.

Je me tourne à nouveau vers elle. Maintenant que le nouveau venu est intégré à notre entretien il va pouvoir profiter lui aussi des connaissance de la goule.

- Nous parlions de Messire Villon et sa tragique disparition. Comment cela a-t'il rejaillit sur les membres du clan de la Rose ? Ont-ils disparu à sa suite ou ont-ils tenté de sauver les apparences comme ils sont doués à le faire ?

J'avoue la pique n'est pas vraiment sympathique pour eux mais ils ont laissé la ville aux mains d'un Baali puis d'un Brujah, ils ne sont guère haut dans mon estime à l'heure actuelle.

Le membre du Clan des Roys sourit aimablement à son interlocutrice qui s’est empressée de le convier à rejoindre cette discussion particulièrement intéressante. Un coup d’œil envers la concernée, la Goule au savoir indéniable, avant de dévisager à nouveau agréablement la Ventrue, et susurrer, savoureux de ton comme de manières.

- Dame Patricia ? Hm… J’avoue être effectivement intéressé par les tenants et aboutissants de ces événements.

Un sourire amusé aux lèvres, il n’échappe pas à Richard que sa Semblable de Clan se montre acerbe subtilement. Cette situation, et le peu qu’il en sait, dénote du manque d’action de la part des Ventrue, et leur incapacité à tirer profit de ces incidents. Non pas qu’il conteste l’avènement du Prince Brujah, mais il en vient à s’interroger sur les perspectives des Roys, dans tous ces chamboulements.

C'est donc, tout à son charme, sa bienveillance et sa curiosité qu'il fixe de ses prunelles grises Patricia, l'invitant par son sourire poli à s'exprimer plus avant sur les points cités par la Ventrue qu'il semble déjà apprécier de côtoyer.

[Arrive de la bibliothèque]

*Le son percutant des talons venus des couloirs vint accompagner la mélodie posée jouée par la conversation des rois. Rozenmilna fit à nouveau son apparition dans le dis petit salon. La ventrue c'était à peine absenter un peu plus d'une heure qu'à nouveau de nouvelle tête fit leur apparition. Probablement des caïnites partant du principe que les goules n'allaient pas s'improviser une réunion en ce lieu. Cependant il y avait bien une goule du Prince de présente.

Rozen fit une révérence à destination des nouveaux visages et ne se permis pas pour le moment d'interrompre la conversation. La curiosité la brulait de l'intérieur.*

Membre du Staff

Emilie haussa un sourcil surpris lorsque la Ventrue la baptisa Patricia.
Toutefois, elle retrouva vite un visage neutre et s'avança vers les deux Roys lorsqu'ils l'y invitèrent.
Elle réfléchit à la question, les mains dans le dos et les pieds légèrement écartés, dans une position d'attention stricte mais néanmoins élégante.

- Le Clan de la Rose a essayé de faire bonne figure dans une situation difficile, tout comme les autres Clans. Et comme pour les autres Clans, le départ massif des anciens n'a pas rendu la tâche aisée...
Force est d'avouer que leurs efforts ont été desservis par d'inattendus coups du sort, de tristes pertes et quelques brebis galeuses... Ils ont fini par tomber en disgrâce auprès de son Altesse Parménion.
Néanmoins, l'arrivée de l'éminent Monsieur d'Avignon a permis de clarifier cela, et aux Toréadors de retrouver une position aussi honorable qu'avant.
Les autres Clans ont dû trouver l'idée bonne puisqu'ils ont envoyé à leur tour de prestigieux anciens dans la cité des Lumières.

Les yeux de la goule glissèrent vers l'entrée, alors que la seule personne capable de faire vraiment du bruit avec des talons tout en marchant sur des tapis arrivait.
Elle fit une révérence particulièrement respectueuse à la nouvelle arrivée, se recula d'un pas et se permit de faire les présentations.

- Mademoiselle de Sancy, permettez-moi de vous présenter madame Jensen et monsieur Devereaux, du Clan des Roys.
Madame Jensen, monsieur Devereaux, voici mademoiselle de Sancy, du Clan des Roys également.

[Jardins du Luxembourg]

Adelaïde ne s'attendait pas à voir autant de monde dans le petit salon, aussi essaya t'elle de garder la tête haute. Ici, personne ne savait encore ce qui s'était déroulé dans les jardins ni que du sang nosferatus glissait dans ses veines...Elle en eut la nausée.

Agréablement mais silencieusement elle salua les personnes présentes pour ne pas les déranger dans leur conversation puis se rapprocha d'une goule demandant à voix basse.

"Bonsoir, n'auriez vous pas un message pour moi ? Adelaïde Kane..."

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