Hadrien est maintenant debout, son ordinateur rangé dans la housse tenue sous son bras, il range aussi la chaise sous la table puis ce rapproche à nouveau doucement du groupe.

Voyant une autre personne qu'il ne connait pas entrer dans le petit salon, d'environ un mètre quatre vingt dix et habillé tout de noir, Hadrien s’arrête de marcher pour mieux détailler le nouvel arrivant.
*Il porte un masque lui aussi, c'est surement un nosfératu. Peut-être mon primogène?*

L'inconnu s'avance un peu plus dans le petit salon et dit 'Bonsoir', Hadrien en profite alors pour aller à sa rencontre et le saluer respectueusement.
"Bonsoir à vous, je suis monsieur de l'Oraison, Hadrien, enchanté."


Mon timbre de voix ce veut amical et respectueux.. Mon visage étant lui aussi caché en partie par un masque.

Théodore accueil les salutations du nosferatus avec un hochement de tête respectueux.

*Tiens un miens frère ?*

"Enchanté Sir de l'Oraison, je suis Théodore Valleroy fils clan du masque et nouvel arrivant en la ville lumière"

"C'est avec plaisir que je croise un frère de clan en cet elyseum. Voilà longtemps que vous ères installé à Paris ?"

Théodore réajuste alors sa cravate comme un reflexe.

En réponse à Théodore,

"Le plaisir est partagé monsieur Valleroy. Cela ne fait que peu de temps que je suis sur Paris, pour tout vous dire, je n'ai même pas encore eu le temps d'y acheter mes appartements... En tant que nouvel arrivant je présume que vous vous êtes déjà présenté à notre Prince?"

"Oups, le con, fallait que ça m'échappe...quel débutant..."

En temps normal, le toréador ne se serait pas permis de telles familiarités avec Philippe au sein du Louvre en public. 
Nathanael s'en voulu intérieurement, il était mal venu de décrédibiliser l'enfant malkavien , surtout en ce moment où il se trouvait avec l'une des siens morte à jamais dans les pattes. Cependant, tirer des conclusions hâtives sur ce petit faux pas et vouloir en tirer profit serait digne d'un fouille merde. Mais par prévention, il valait mieux se rattraper sur le champ.


"Mes excuses Philippe, ce genre d'écart ne se produira plus. Il faut croire je ne suis pas totalement éveillé...
Sachez cependant que vous pouvez compter sur mon aide dans la mesure où je pourrai vous être utile."

Le toréador salua ensuite de la tête l'arrivée d'un nosferatu lui étant inconnu et se tut.

Derrière les deux Nosferatus en conversation, l'imposante silhouette d'Abel se découpa dans l'entrée du petit salon.
Plus d'un mètre quatre vingt de muscles, les cheveux longs, le visage balafré et la tête des mauvais jours. D'un ton rogue, il annonça à la goule de permanence qu'il voulait voir le prince dans les plus brefs délais.

Il entra d'un pas ferme, en jeans, docs martin et blouson bleu aux manches un peu tâchées.
Il fit un bref signe de tête au troupeau près du piano, ne reconnaissant que le grand blond, et un aussi aux deux masques, avant d'aller se laisser tomber dans un fauteuil aussi éloigné que possible de tout ces gens.
Son visage émacié, qui paraissait un peu étrange pour un tel gabarit, était fermé.

Philippe n'en montra rien, mais apparemment, la remarque qu'il avait adressée à Nathanaël et Alice avait un peu intimidé Iuliana, et cela l'amusa. Il n'avait pas l'habitude d'intimider qui que ce soit, à part, parfois, lorsqu'il chassait. Au fond, c'était marrant. Il pouvait presque comprendre que les vieux Primogènes se la jouent tellement.

Il adressa un léger sourire à Nathanael, pour le remercier de ses excuses. Cette attitude coupait l'herbe sous les pieds du Gardien et de la clique des anciens.
Son sourire, bien sûr, n'était pas chaleureux, mais le Toréador savait que les expressions ou les réactions du petit Malkavien ne correspondaient pas toujours à son intention.

A l'invite de Dimitri à parler, même en public, il hocha imperceptiblement la tête.
La petite musique d'ascenseur jouée par de Sancy avait un côté décalé, et son visage montrait clairement qu'elle se moquait. Philippe ne reconnut pas l'air. Il avait visionné des tonnes de choses, du film au clip, en passant par la série. Mais les jeux télévisés n'en avaient pas spécialement fait partie. Il ne comprit donc pas l'allusion au temps de réflexion des candidats avant qu'ils ne donnent leur réponse au présentateur.
Il attendit qu'elle ait terminé, mais elle recommença. Aussi, profitant tout simplement du fait qu'elle ne tapait pas comme une sourde sur les touches, et qu'on s'entendait quand même, il prit tout simplement la parole, de sa voix atone qui n'avait jamais mué.
En plus, l'avantage du piano, c'est qu'il permettait, si on ne parlait pas trop fort, de laisser les deux Nosfératus qui papotaient en dehors de la conversation actuelle.

- Hier soir, vers la fin du bal, mademoiselle Santerre a commencé à saigner du nez. Je l'ai accompagnée dans une chambre des étages. Elle n'était pas en état de rentrer chez elle, et je sais qu'elle n'avait pas de goule pour l'y aider.
Elle tentait visiblement de me dire quelque chose, mais elle était de très fortement bouleversée. Je l'ai interrogée, et elle a fini par me dire qu'elle enquêtait sur la disparition d'un Tremere avec des amis auxquels elle tenait beaucoup. Elle était particulièrement inquiète pour un certain Abel.
J'ai essayé d'en savoir plus, mais elle a fait une crise de dépression, comme cela lui arrivait parfois. Les symptômes habituels : croyances illusoires, tristesse excessive, difficultés de concentration et pensées morbides.
Je l'ai aidée à se calmer, et alors que je l'incitais à s'allonger pour la journée, elle a eu une vision, que j'ai partagée avec elle.

Ce n'était jamais que la deuxième fois de la soirée, et franchement, le pseudo-enfant s'en serait bien passé.
Il ne regrettait pas du tout de ne pas être ce qu'on appelait un prophète.

- Je vous préviens, c'est psychédélique.
J'ai vu la surface d'une une mare au crépuscule. Des cercles s'y dessinaient en s'agrandissant, comme si des gouttes tombaient régulièrement, bien qu'on ne les voie pas. Il y avait des araignées d'eau sur cette mare, mais lorsque les ondulations concentriques les touchaient, elles mouraient et coulaient.
J'ai ensuite vu un puits très profond, dans lequel tombaient des silhouettes floues qui gémissaient de désespoir. D'abord quelques petits groupes, puis un flot de gens, puis quelques individus plus espacés.
Enfin, j'ai vu un échiquier gigantesque, très complexe, rempli d'ovoïdes translucides et pâles. Une énorme pièce d'échec noire, représentant un roi, dominait de toute sa taille et son ombre un petit roi blanc fissuré, comme s'il était fait d'un matériau translucide en train de se déliter.
Ces trois scènes étaient remplie d'intenses sensations de menace et d'urgence.

Il marqua une brève pause et conclut ironiquement :

- Bienvenu dans le monde du clan de la Lune.

Il poursuivit toutefois, plutôt à l'adresse des témoins que du Brujah, puisque le Prévôt connaissait déjà la suite :

- Ce soir, lorsque je suis sorti de ma torpeur, je n'ai trouvé que le lit plein de cendres, et une flaque de sang au sol, à côté, comme si elle avait vomi. Au vu de la coagulation, j'estime que la mort doit remonter à une ou deux heures avant le crépuscule, guère plus.
La seule chose qui s'est imposée à mon esprit en examinant les cendres, c'est le visage d'un homme, et un sentiment d'injustice et de peur.
L'odeur anormale du sang m'a appris qu'il contenait probablement un composé chimique, mais pas impossible qu'il y ait quelque chose d'Assamite à l'oeuvre aussi.

Le petit Primogène termina sa phrase en regardant Dimitri, au cas où celui-ci aurait des questions à poser, ou des remarques à émettre.

C'est du coin de l'oeil que le petit Malkavien vit entrer l'imposant McKlean. Son visage sombre ne cadrait pas avec les images plaisantes de l'Abel tiré de l'esprit d'Audrey, et il était... indubitablement plus maigre, aussi étrange que cela puisse paraitre. Mais il s'agissait bien de la même personne.
Le pseudo-enfant leva un sourcil et murmura à ses voisins :

- Voilà justement l'Abel en question.

Iuliana ne connaissait l'origine de ce petit air que jouer à tous l’intrigante Rozenmilna. Ça ne voulait pas dire qu'elle n'avait pas compris la référence ! Elle avait assez mangé de sitcom débile depuis que cette splendide invention qu'est la télévision était entrée dans sa non-vie.
Une musique utilisée bien souvent dans des sketchs à base d'intense réflexion ou d'attente.
Si ce n'était que ça tout aurait plus simple.
L'effet domino de la bêtise c'était mis en marche chez iuliana !
Tout d'abord l'attitude classieuse de la pianiste en harde en totale décalage avec ce qu'elle s’apprêta à jouer. Subtil, son sourire qui en disait long n’arrangeait pas la situation. Dans la tête de la Malkavian la Ventrue faisait cela pour titiller le Brujah, de quoi magnifier encore la drôlerie de l'acte. Il n'y qu'en Elyseum qu'un sang bleu puisse se risquer à ça.
Le coté répétitif n'aidez pas. Seulement quelque accord jouer en boucle. A chaque fois que le doigt de Rozenmilna jouer à nouveau la première note, un fusible se casser dans le cerveau de la pauvre Malkavian.
Cerise sur le gâteau ! L'enfant primogène qui avait attendu en vain pour essayer d'en placer une avant de vite renoncer à une accalmie des notes musicales pour prendre la parole.
Iuliana espérai maintenant un clou a ce spectacle, voir le prévôt saccager le piano ou quelque chose dans le genre ce qui hélas avait peu de chance d'arrivé en Elyseum.

Ce n'était que quelque secondes, des secondes épique chez Iuliana.

La Malkavian réajusta ses lunettes sans correction en les poussant d'un doigt. Redoutable incantation personnelle pour reprendre son sérieux afin d'éviter de se mettre à rire. L’Elyseum est un endroit de détente certes, mais certainement pas un lieu de gaudriole. Qui plus est un homme avec BRUJAH gravée en lettres de feu derrière sa tronche faisait son arriver. Bonne élève, Iuliana écouta son primogène.
 
Une transmission de vision par le réseau de folie. Une particularité de sonsang qu'elle ne pouvait accomplir. Peut-être parce que Bob prend trop de place ?

Iuliana s'avança pour se mettre entre le Prévôt et son demi-portionogène, mais plus proche du ce dernier quand même !

-Si je peux être utile...

Si je pris le temps avant de répondre à Théodore, c'est que j'écoutais, tête baissée, à la fois le piano et la conversation en cours...
Un homme de carrure imposante entra, derrière Théodore et moi même, le piano ne chantait plus. Puis l'homme alla s’assoir sur un fauteuil.

Puis suite à l'annonce de Dimitri à cet homme, Abdel, je me demanda intérieurement comment celui-ci allait réagir...
J'entendis faiblement le mot 'épidémie' venant d'une personne du groupe, je tournait donc la tête pour voir qui pensait ça?

Un instant après, je détaillais donc la jeune femme svelte au cheveux châtains.
*Est ce elle qui a émit cette hypothèse?* *Elle est jolie... Mmm... Elle semble contrariée..*  *Bon sens Hadrien arrête de la dévisager! Tu as une réponse à donner.*

Me re-tournant vers Théodore, parlant un peu plus bas, presque en chuchotant,

"Théodore, si vous permettez aussi, vous pouvez m'appeler ainsi oui. En ce qui concerne notre Primogène je ne l'ai pas encore rencontré, quant-au Sénéchal je le connais effectivement, du clan des masques lui aussi il est très.. mystérieux et sait beaucoup de chose, mais il est actuellement occupé... Vous semblez vouloir rencontrer des personnes d'influences en ce lieu, je vous informe donc que nous sommes ici, entre autre, en présence du Gardien de l'Elysium et du Prévot de Paris..."

Abel n'avait rien écouté de ce que disaient les autres personnes présentes dans la pièces. S'il n'avait pas tenu à voir le Prince aussi vite que possible, il serait tout simplement parti.

Il fut donc un peu surpris que son Primogène... ex-Primogène ? Ah, bah, qu'est-ce qu'on s'en fout, au fond, vienne le saluer.
Il répondit un vague :

- Bonsoir Dimitri.

Aussi poli que possible. La peste s'il avait retenu son nom de famille. Il faudrait qu'il se contente de son prénom. Quand à son titre actuel, s'il en avait un, Abel n'en avait aucune idée.
Il haussa un sourcil lorsque le grand blond lui dit qu'il était attendu, ainsi que la p'tite sorcière, et il releva franchement son visage creusé vers celui qui lui parlait. Là, il avait retenu toute son attention.

Les mots qui suivirent n'eurent, l'espace d'un instant, strictement aucune signification pour l'esprit fatigué d'Abel.
Mais lorsqu'ils prirent sens, il bondit de son fauteuil comme un diable de sa boite, manquant presque percuter son interlocuteur.
Un cri lui échappa. Fort, mais bref, parce qu'il avait complètement oublié de respirer avant tellement ça le prenait au dépourvu.

- KWWAAAhh... ???!!!!

Nouvelle trop brusque, corps trop affaibli. Le Brujah sentit une rage titanesque lui envahir l'esprit à toute vitesse. Il vit rouge, tenta de se contrôler in extremis pendant que sa Bête patinait pour sortir là, de suite, et tout péter dans ce petit salon ridicule.

*Taper quelque chose! Vite !!*
*Merde, on est en Elyseum-mon-cul !
*Fait chier, fait chiiier !!!*

Il inspira longuement, et un véritable rugissement de fureur et de désespoir sortit de sa gorge.
Lorsque le son, bestial, s'épuisa, il mobilisa toutes les ressources de sa volonté. Du moins, le maigre reliquat de ce qu'il n'avait pas engagé durant la journée pour se soigner.
Il compta jusqu'à trois pour reprendre une inspiration, et ferma la bouche en serrant les lèvres pour ne pas continuer à hurler jusqu'à ce que la mort vienne l'emmener auprès de sa ch'tite.
Il se sentit soudain épuisé mentalement, et se laissa retomber dans le fauteuil.

Des éléments s'amoncelèrent malgré lui dans sa tête, et d'une voix éteinte, il trouva quand même la force de demander :

- C'était du poison, non ?
Un truc qui te ronge pendant que tu dors ?

Etait-elle morte de ce qu'il avait réussi à endurer...?

Théodore avait rapidement rendu le signe de salut à Abel, il semblait bien qu'en pleine échange avec Hadrien l'œil du nosferatus avait suivi le brujah.
Puis toute une scène ce mit en place autour des deux frères du clan du masque.
Des déclarations de la part d'un cainite enfantin, deux autres du beau sexe cette fois qui semblaient évoluer voir murées dans leurs pensés.
Un quatrième ce dirigeait vers l'homme écroulé dans le fauteuil. Mal en point d'ailleurs.

*Bien, bien une histoire de meurtre. Un Prévôt et une vision digne d'un film de science fiction.*

Théodore repris le fil de sa conversation avec son frère Hadrien. Hochant la tête aux précieuses indications il lia la parole au geste.

"Merci Hadrien, mais j'ai bien l'impression qu'il ce passe quelque choses ici."

Les propos du nosferatus ce terminait à peine que la tension explosa dans la pièce, l'ombre de la bête planait.

Par reflexe Théodore déplaça son corps massif devant Hadrien et son visage masqué balaya la pièce du regard à l'affût d'une réaction puis revint sur les deux hommes.

(Arrivant de l'entrée du Louvre)

Guidant ses confrères, Victor entra dans le petit salon, qui était bien rempli. Et par du beau monde qui plus est. Et par beaucoup d'autres personnes dont il ignorait totalement l'identité, bien qu'il avait aperçu certaines d'entre elles la veille, à la fête.


[i]Il salua l'assemblée, suivant un ordre dicté par l'étiquette, s'adressant à tous avec politesse et une certaine formalité, puisqu'il venait pour des raisons officielles et dans des circonstances graves. En une autre situation, il aurait été plus familier avec Dimitri, mais il savait que ce dernier comprendrait aisément les raisons de la distance que le Trémère instaurait.

Tout d'abord, avant d'entrer dans la pièce :
"Monsieur le Gardien de l'Elyseum, bien le bonsoir."

Regardant tour à tour Dimitri, Philippe et Rozenmilna après s'être approché d'eux :
"Monsieur le prévôt, Monsieur le primogène, Mademoiselle de Sancy, je vous souhaite à tous trois le bonsoir."

Se tournant alors vers Aly en passant auprès d'elle, en lui souriant :
"Mademoiselle Claudel, c'est un plaisir de vous revoir."


Regardant enfin tous les autres vampires assemblés ici, et dont il ignorait les identités (et donc les statuts, en espérant du coup ne pas commettre d'impair) :
"Mesdames, messieurs, malgré les circonstances, bonsoir à vous tous."

Et quelque part, Victor était content de ne pas avoir à trouver de nouvelles locutions pour "bonjourer" car il avait épuisé ses formulations polies, et ne venait à son esprit que des expressions moins soutenues et donc peu appropriées à ce lieu, comme "Coucou", "Hello", "Yo" ou "Wesh".

Puis il s'approcha de Dimitri.

"Monsieur le prévôt," (avec une très légère mais très perceptible interrogation dans la voix pour demander s'il devait l'appeler par son titre ou bien par son prénom), "nous sommes" (incluant directement Sebastian et Mandy qui le suivent) "à votre disposition pour vous apporter notre soutien dans cette affaire. Nous avons déjà quelques éléments à vous faire partager. Où souhaitez-vous en discuter ?"

Nathanael s'était adossé à un mur, les bras croisés tandis que Philippe relatait sa vision psychédélique. Les images se matérialisaient dans l'esprit du toréador qui en appréciait les métaphores. Au final, les malkaviens étaient de grands artistes à leur manière, c'était sans doute une des raisons pour laquelle le manager avait toujours sympathisé avec les membres de ce clan. Après tout, la frontière entre l'art et la folie était mince dans certains cas.
Rozenmilna, l'ancienne primogène ventrue s'était adonnée à un petit récital comique dont il ne saisit pas la "private joke" qui semblait destinée à Dimitri. Celle ci s'arrêta à la venue d'Abel, l'air bourru et sombre.

"Il a décidément pas une tête de porte bonheur celui là."

Le prévôt se dirigea alors à sa rencontre pour lui annoncer la nouvelle. Nathanael n'avait aucune idée des rapports entre Audrey et d'Abel
mais la réaction du Brujah lui fit comprendre qu'ils devaient être suffisamment proches. C'était d’ailleurs surprenant, le toréador ne se serait pas attendu une telle réaction de la part de caïnites qui semblait fuir à tout prix les rapports sociaux...Mais les brujah étaient connus pour leur tempérament de feu.

Ce fut ensuite l'arrivée d'un nouveau caïnite, croisé lors de la fête dernière mais dont il n'avait jamais eu l'occasion de parler. Il le salua respectueusement de la tête et écouta la suite.

[ Arrive de devant le louvre]

Sebastian avait naturellement levé le bras afin d'accueillir celui de Mandy lorsque celle-ci lui fit part de ce désir. Un léger frisson était monté dans le dos du trémère lorsqu'ils leurs poignets entrèrent en contact. Bien qu'il soit habitué à accompagner Mandy ainsi, il y a cette fois un petit quelque chose de moins formel que par le passé, quelque chose de plus intime. Peut-être est-ce lui qui imagine ça, ou peut-être est-il plus réceptif car il n'a plus à faire à une parfaite inconnue ? Toujours est-il qu'il ressent chaque frôlement de main à chaque nouveau pas, ce qui le déconcentre un peu l'espace de quelques instants.

Ils atteignent finalement le "petit salon", qui s'avère bien remplit, ce qui oblige Sebastian à retrouver sa concentration. Il salue les personnages de marque à la suite de Victor, laissant toutefois Mandy parler la première si elle le souhaite. Seb adresse également un "Bonsoir" courtois à Alice, malgré son incapacité à se souvenir du nom de cette caïnite. Enfin, c'est un hochement de tête lent et respectueux qu'il effectue envers le reste de la masse vampirique présente au moment où son confrère les salue, eux aussi.

Victor se dirige ensuite vers Dimitri pour lui parler. Seb reste derrière à une distance de quelques mètres afin de ne pas s'imposer. Il écoute pendant ce temps les discussions qui vont et viennent autour de lui, et s'il ne parvient pas à saisir grand chose dans le brouhaha, il est un élément qui se retrouve de façon homogène: tout le monde est agité. Pas physiquement, non, mais il règne une ambiance étrange de moiteur d'été, lorsque l'air est lourd et chaud, où tout un chacun est électrique. Ou plutôt...comme un troupeau qui pressent le danger imminent d'une attaque.

Mandy entra au bras de Sebastian dans le petit salon. Sa main était délicatement posée sur celle de son cavalier et elle avançait à ses côtés avec l'aisance et la grâce d'un chat.
Aisance qu'elle était loin de ressentir intérieurement...
Surtout lorsqu'elle aperçut Abel, effondré dans un fauteuil et la main sur les yeux. Image même du découragement, ou du désespoir.

Elle se força à sourire aux uns et aux autres, mais la danse qu'exécuta Victor pour saluer l'assemblée lui sembla totalement au-dessus de ses forces. Elle se contenta donc de laisser Kastler a ses évolutions, comme s'il parlait en leur nom à tous les trois, en serrant légèrement les doigts de Sebastian, au fur et à mesure que l'angoisse affermissait son emprise sur elle.
Sentir le contact de sa peau fraiche, tandis qu'il saluait à la cantonade, lui redonnait courage et force, du moins, elle en avait l'impression.

Cet état d'esprit lui fit remarquer avec un temps de retard à qui Victor s'adressait lorsqu'il avait dit "monsieur le primogène".
Au gosse tout fluet, là !
Cela expliquait la voix, qui manquait pour le moins de virilité, au téléphone. Mais malgré cela, la belle Tremere dut s'avouer que jamais elle n'aurait pensé qu'un primogène puisse avoir ce... format-là.
Un enfant caïnite... Elle ne savait pourquoi, mais cela la choquait. Peut-être était-ce le regard froid, qui tranchait trop avec le visage juvénile.

Elle brûlait d'envie de rejoindre Abel, mais savait se tenir.
Elle montra discrètement à Sebastian qu'elle aurait aimé s'avancer un peu plus vers le groupe près du piano, car elle souhaitait prendre la parole.
Elle savait qu'au moins le... primogène miniature attendait sa venue. Probablement les autres aussi...
Lorsque Sebastian se fut rapproché (s'il accepte), elle s'inclina légèrement et se contenta d'un très simple :

- Bonsoir, je suis Mandy Shalimar...

Quand Sebastian ressent la main de Mandy se refermer sur lui, il serre à son tour légèrement les doigts de sa collègue afin qu'elle se sente soutenue. Il tourne ensuite la tête vers elle en faisant mine de regarder par-dessus, un peu plus loin, et murmure doucement un "Ca va aller". Mandy lui fait ensuite signe qu'elle souhaite rejoindre le groupe installé près du piano, où se trouvent d'ailleurs un peu à l'écart Victor et Dimitri.
Les deux trémères s'approchent donc. Mais bien avant qu'ils ne se joignent à la masse, tant qu'ils sont encore à peu près isolés, Seb se penche un tantinet vers sa collègue et demande:

-Est-ce que vous voyez votre ami, par hasard ?

Il n'a malheureusement aucune idée de ce à quoi ressemble Abel, et ce pourrait être n'importe qui ici...Plus encore, il peut très bien ne pas être en ce lieu en ce moment, mais cela ne coûte rien de demander.

Lorsqu'ils arrivent, Dimitri les invite à participer à la conversation. Sebastian relâche alors le bras de sa collègue, son rôle de cavalier s'arrêtant là pour le moment. Mandy se présente ensuite à l'assemblée avec tant de simplicité que Seb a l'impression que tout le monde la connaît déjà et l'attend avec impatience et fatalité. Une entrée digne de ces personnages de films ou de jeux vidéos qui apparaissent subitement pour révéler quelque chose d'important. Et pourtant, l'agitation qui règne ainsi que la phrase de Dimitri font pressentir au sorcier que le clan trémère en sait bien peu sur toute cette histoire....

-Bonsoir, monsieur le prévôt, primogènes, mesdemoiselles, messieurs, les salue-t-il avec plus de distinction que le salut de masse à leur arrivée.

Aly avait eu une étrange réaction au salut de Victor, aussi en passant auprès d'elle il la regarda d'un air interrogatif, mais elle sourit et rajouta un petit signe de tête qui rassura un peu le Trémère, bien qu'il sentit qu'il y avait quelque chose qui clochait. S'il en avait eu le temps, il serait allé lui parler mais hélas les choses pressaient.

Dimitri les invita à parler ici-même, aussi, malgré une petite fraction d'hésitation durant laquelle Victor se demanda "pourquoi devant tout ce monde ?", mais concluant que tous ici devaient avoir la confiance du prévôt et pouvaient donc écouter, il s'adressa au Brujah d'une voix normale.

HRP:

"Je vous livre ici l'essentiel de nos découvertes et de nos spéculations.

Tout d'abord, l'un de nos membres à disparu, sûrement enlevé. Nous espérons le retrouver vivant." Victor semblait inquiet pour son sort, mais il poursuivit.

"Par ailleurs, notre clan déplore la disparation d'un certain nombre d'objets potentiellement importants, dont voici une liste et une description sommaire. Nous aimerions les récupérer." Il tendit un papier issu de son carnet de note à Dimitri.

Carnet:

"Ensuite, nous suspectons que les vagues de suicides soient dues à l'usage d'un pouvoir inconnu, mais affectant ou perturbant suffisamment les victimes pour qu'elles se donnent la mort. Ce qui n'est pas réjouissant.


Enfin, nous supposons que deux groupes distincts et antagonistes soient impliqués. De là, plusieurs hypothèses, la première étant que le "groupe 1" soit en fuite, poursuivit par le "2", et se dirige vers un allié ou bien cherche à récupérer un objet important, ou plusieurs fragments d'objet disséminés ça et là, peut-être dans une sorte de jeu de piste. Nous n'avons cependant pas assez d'élèments pour être certain de quoi que ce soit.

Cependant, dans cette hypothèse, il y a une possibilité que Louvre soit pris pour cible, pour un autre vol. Il faudrait peut-être vérifier qu'il ne manque rien, y compris dans l'exposition "Égypte de pierre, Égypte de papier" qui a eu lieu il y a un mois et dont peut-être certains éléments pourraient encore se trouver dans les réserves du musée en attendant d'être réexpédiés."


Cette possibilité était était marquée d'une faible probabilité, mais Victor préférait une vérification.

Sebastian réconforta énormément Mandy, tout en restant discret, ce qui toucha beaucoup la belle Tremere.
Elle lui lança un regard chargé de gratitude, mais seul un doux sourire lui montra combien son soutien lui était précieux. Répondant à mi-voix à son cavalier :

- Il se trouve sur le fauteuil, sur notre gauche : le grand homme blond.

Elle rajouta sincèrement :

- Je suis très soulagée de voir qu'il est vivant.

Même si son chagrin évident faisait peine à voir...
Lorsque son frère de clan lâcha sa main, elle le laissa saluer convenablement la petite assemblée. De même qu'elle laissa Victor s'exprimer sans l'interrompre.
Elle remarqua qu'il parlait des objets disparus au musée de Sakarya comme appartenant au clan. C'était inexact, mais au moins, s'ils étaient déclarés propriété Tremere et qu'on les retrouvait, ils seraient entre de bonnes mains. Était-ce voulu, ou bien avait-elle manqué de clarté dans l'exposé qu'elle avait fait un peu plus tôt ?

Il était concis et bref, mais... peut-être un peu trop ?
Il parlait des suicides comme si leurs interlocuteurs savaient de quoi il retournait, alors qu'à priori, seul le décès d'Audrey les préoccupaient actuellement.
Avec douceur, elle s'avança donc, s'intégrant naturellement dans le cercle qui se formait lors de conversations à plusieurs, ménageant une place pour Sebastian, et prit la parole :

- Je dois préciser après monsieur Kastler quelques éléments.
J'enquêtais en compagnie de mademoiselle Santerre et de monsieur Mc Klean sur la disparition d'un membre de ma lignée. Cette disparition est liée à un vol dans un musée Turc.

Elle désigna du doigt les notes de Victor, pour confirmer qu'il s'agissait bien des objets qu'il avait mentionnés.

- Notre traque nous a menés à travers l'europe. Nous avons principalement suivi des vagues de suicides qui ont frappé de grandes villes, supposant que les ravisseurs étaient liés à ce phénomène, bien que le pourquoi et le comment nous échappe encore.
Cela nous a ramenés ici, mais nous avons dû être repérés, car nous avons été agressés hier soir alors que nous étions encore à la gare. Grâce à monsieur Mc Klean, nous en avons réchappé sans mal.

Elle baissa les yeux.

- Et pourtant... Monsieur Merle m'a appris qu'Aud... mademoiselle Santerre avait connu la mort ultime aujourd'hui...

Il était au-dessus de ses force de continuer. Elle attendit donc, les yeux rivés au sol, que quelqu'un d'autre prenne la parole.