[En provenance de l’entrée du Louvre]

D’un pas rapide et fluide, Gildven était arrivé en haut de ses escaliers, bien trop familiers désormais. Il était déjà passé devant le bureau du Gardien pour se rendre à celui de la Sénéchal, mais ne s’y était jamais présenté. En effet, il avait eu le plaisir de rencontrer le Gardien de l’Elyseum dans d’autres circonstances. Cela ne faisait pas plus de dix minutes qu’il avait reçu l’appel de monsieur d’Arcy, il avait fait aussi vite qu’il le pouvait.

Alors qu’il s’apprêtait à frapper à la porte de l’antichambre, il sentit une vibration dans la poche de son pantalon. Gildven prit le téléphone et lut le message, qui provenait du primogène. Voilà une information plus qu’intéressante et qui promettait d’amener son lot de problèmes. Il écrivit un message en retour à Ivan. Il avait l’étrange impression que l’appel du Gardien et maintenant ce message du primogène n’était pas sans rapport. Il saurait bientôt.
[SMS à Ivan]

Gildven frappa doucement trois fois à la porte. Il attendit patiemment que l’assistance du Gardien l’invite à entrer. Il poussa alors la lourde porte et pénétra dans l’antichambre du bureau. Il s’avança avec un sourire et salua la belle jeune femme qui se tenait derrière le bureau.

« Bonsoir ma dame, monsieur d’Arcy a réclamé ma présence. Pourriez-vous m’annoncer, je vous prie ? Gildven Phoenix. »

Il gratifia la jeune femme d’un charmant sourire, la fixant de ses pupilles ambrées.

Les minutes passaient. Le Gardien n’était vraisemblablement pas si pressé de le renconter. Il avait pour sa part d’autres occupations et commençait déjà à recevoir des e-mails de Jason contenant toutes les informations demandées. Bien, il pouvait déjà se mettre au travail, si d’Arcy avaient d’autres préoccupations. Il commença à lire et compte rendus et bilans qu’il venait de recevoir. Quelques minutes plus tard, l’assistante du Gardien lui signala qu’il pouvait enter. Bien.

S’inclinant légèrement face à la jeune dame, il pénétra dans le bureau du Gardien. Luxeux. Un peu sombre, peut-être, si ce n’était la lampe du bureau, allumée. On pouvait sentir quelques vapeurs d’alcool dans l’air. Une visite d’un invité de marque ? Le jeune Ventrue s’avança jusqu’aux fauteuils faisant face au bureau de monsieur d’Arcy et s’inclina devant celui-ci.

« Monsieur d’Arcy. »

Gildven affichait un sourire cordial. Le Gardien était bien le digne hôte qu’il avait espéré. Il semblait prendre son temps, ce qui signifiait que l’affaire dont ils devaient discuter n'était pas si importante ou pas si urgente ou encore qu’elle requérait du temps. Laquelle de ces propositions était la bonne ? Monsieur d’Arcy lui rappelait bon nombre de Ventrues qu’il avait eu grand plaisir à côtoyer en Irlande. Toujours en souriant, ses yeux ambrés fixés sur l’homme en blanc, il déclina l’offre courtoisement.

« Je vous remercie mais je suis au regret de vous informer que je ne bois pas, monsieur. Il m’est d’avis que l’alcool apporte toujours plus de problèmes que de solutions. »

Ce n’était pas vraiment un avis, plutôt une expérience qui lui avait énormément coûté et dont il ne s’en remettrait jamais. L’espace d’une seconde, une ombre apparue sur son visage, qui l’instant d’après retrouva tout son calme naturel.

« J’espérais en effet ne pas vous avoir fait trop attendre, monsieur. Il m’a semblé à votre ton qu’il s’agissait là d’une requête urgente. »

Bien qu’il appréciait les manières de d’Arcy, il se doutait que s’ils rentraient dans les convenances d’usages, ils ne s’en sortiraient jamais. Et il avait du travail qui l’attendait.

Estimant que la situation le permettait aisément, Gildven s’assit sur l’un des fauteuils en même temps que le Gardien prenait place à son bureau. Certes, il n’avait pas été ouvertement invité, mais rester debout aurait tout aussi bien pu froisser son interlocuteur, remettant en cause ses qualités d’hôte. C’est bien assis qu’il écouta alors attentivement les paroles de monsieur d’Arcy.

Les choses se confirmaient. Ainsi, on avait demandé à le rencontrer. Il ne pouvait bien entendu pas refuser, même s’il n’avait guère envie de passer du temps avec ce genre d’individu. On ne pouvait s’y fier. S’il avait eu l’intention de prévenir le primogène de cet entretien, voilà que le Gardien venait de lui enlever cette possibilité et ce soutien. Une parole donnée se doit d'être respecté, c’était là une question d’honneur. Et monsieur d’Arcy avait dû deviner qu’il ne se parjurerai jamais. Ses yeux ambrés fixait les sombres verres du gardien avec une intensité nouvelle.

« Je vous ai entendu, monsieur. Cependant, voilà une demande bien singulière. J’imagine que la personne qui demande cette entrevue est dotée d’une certaine autorité. »

Il avait deviné l’identité de cette personne, mais inutile de le signaler au Gardien.

Les yeux de Ventrue étaient toujours fixés sur l’homme. Bien qu’il n’ait eut qu’une fois le plaisir de discuter avec le Gardien, celui-ci lui semblait particulièrement tendu. Un mauvais présage pour ce qui l’attendait par la suite. Le sourire de Gildven sembla se modifier légèrement et se fit plus chaleureux.

« L’émissaire n’est pas à blâmer, monsieur d’Arcy. »

Non. Il était complètement inutile d’avoir le moindre ressentiment. Cependant, ils devaient maintenant se lancer dans la discussion la plus délicate. Surtout si aucun d’entre eux n’avaient le droit de révéler l’identité du nouveau venu.

« Puisqu’il n’est pas en notre pouvoir de s’affranchir de l’inévitable, autant en discuter librement, n’est-ce pas ?
Bien, puisqu’il est de mon devoir de participer à cette entrevue, permettez-moi au moins de vous demander à quels propos souhaite-t-on m’entretenir, monsieur. »

Pourquoi leur facilité la tâche ? Il se doutait que la quantité d’informations qu’il réussirait à glaner serait assez mince. Soit que le Gardien ne désire rien lui dévoiler, soit qu’il n’en soit de toute façon pas capable. Bref, rien ne lui laissai présager du genre de réunion à laquelle il allait se confronter.

Il avait beau réfléchir, il sentait qu’il n’avaient aucune façon d’obtenir une quelconque aide sur ce coup là. Il avait promis au Gardien n’impliquer personne d’autre, le primogène et la Sénéchal n’étaient alors d’aucun secours. Et le monsieur d’Arcy, lui-même, ne semblait pas en savoir plus.

« S’il ne vous a laissé aucun répit, j’imagine avoir droit au même traitement. Je dois vous avouer que tout cela ne m’enchante guère monsieur, mais faisons contre mauvaise fortune bon cœur.
Une heure a-t-elle était fixée pour cette rencontre ?»

Bien. Comme il le craignait, il n’aurait guère de temps pour se préparer à une telle rencontre. Peut-être était-ce là la meilleure chose qui pouvait lui arriver en fin de compte. L’appréhension mène à une crainte déraisonnée, l’attente des maux est souvent pire que le mal lui même. Il n’aurait pas à se torturer l’esprit sur la façon de gérer cet événement, inattendu.

Le sourire ne quitta pas ses lèvres, même s’il n’avait pas du tout envie de sourire en ce moment précis. Il ne laissa rien paraître dans son expression, dans ses mouvements ou encore dans sa voix, mais il n’était pas rassuré du tout.

« Avec plaisir, monsieur. Les nuits sont décidemment plus intéressantes les uns que les autres dans notre belle ville. »

Gildven n’avait pas réellement bougé depuis qu’il s’était assit. Une capacité propre aux caïnites qui était bien pratique à vrai dire. Avoir le contrôle sur son corps était plus qu’enviable dans bon nombre de situations. Il se leva peu après le Gardien et hocha légèrement la tête lorsque celui-ci l’invita à le suivre.

L’entretien se faisait de plus en plus proche. Il devait garder son calme. Sortant du bureau, il adressa un sourire chaleureux et s’inclina légèrement face à l’assistance de monsieur d’Arcy. Enfin, il suivit celui vers leur destination.

[Vers le fumoir]

Trouver son chemin ne fut pas difficile, elle était du genre observatrice elle arriva donc rapidement devant la porte du bureau du gardien ; elle alla frappa à la porte quand elle cru entendre un bruit de verre brisé bien qu'elle ne put le jurer ..

Elle frappe par trois fois à la porte attendant une invitation à entrer qui vint rapidement ; l'assistante du gardien l’accueillit en lui demandant de prendre place dans le vestibule le temps que son maitre soit en mesure de la recevoir, ce qu'elle fit .

Quand la servante quitta le bureau, elle reconnu un balais e compris que ses sens bien que moyennement développés ne l'avaient pas trahis, quelque chose s'était passé dans le bureau du gardien, quelque chose qu'il ne voulait pas que l'on voit .

Elle entra donc sitôt qu'elle le put et salua humblement le jeune vampire avant de , toujours debout , prendre la parole pour expliquer sa présence .

" J'ai de nouveau convoyé vers vous gent Gardien , car bientot matines seront sonnées; et je viens humblement quérir conseil sur le moyen de convertir cela en monnaies frappées de cette époque ."

Elle sortit une petite besace au cuir plus qu'élimé et en déversa le contenu sur le bureau de D'arcy : des pièces d'or et d'argent, des pierres précieuses et semi précieuses ainsi que quelques bijoux diffusèrent alors une lumière douce et miroitante sur le meuble et le visage du Ventrue.

" Vous avez bien entendu, loisir de prélever votre part afin de vous payer ainsi du service que vous me rendez là dans l'urgence "

Le regard de la bujah indiquait clairement qu'elle ne souhaitait pas devoir quelque chose à son interlocuteur aussi aimable et respectable soit il.

Il était honnête , une vertue rare et de valeur aux yeux de la jeune femme

" Faisons ainsi que vous dites, avancez moi de quoi m'acheter quelques vêtement et de trouver refuge dans une auberge descente , et vous me donnerez le reste moins vos 20 % pour votre peine lorsque vous le pourrez. Je ne cherche pas à en tirer le plus possible, pour moi l'argent est chose de vilain mais néanmoins fort utile dans la situation qui est la mienne ."

D'un geste de son pousse elle s'entailla légèrement la paume de sa main droite qu'elle tendit vers D'arcy .

"Marché conclu?"